Octobre 2019

Déficit financier enregistré pour la Sécurité sociale

Déficit financier enregistré pour la Sécurité sociale

Les finances de la Sécurité sociale présentent un solde déficitaire alors que les prévisions annonçaient un équilibre des comptes. L’assurance vieillesse enregistre la plus grande partie de ce déficit. Les mesures post-« gilets jaunes » sont les causes de ce déséquilibre et les dispositions dans la loi de finances 2020 de la Sécurité sociale risquent d’aggraver la situation pour les années à venir.

Solde déficitaire pour l’assurance vieillesse

Les prévisions du gouvernement sur les comptes de la Sécurité sociale ne se sont pas réalisées. L’Etat envisageait en effet un équilibre et pourtant, l’assurance vieillesse (régime général et Fonds de solidarité vieillesse) est actuellement déficitaire. Il faut préciser que le déficit de la Sécurité sociale est surtout le résultat d’un changement de cap opéré par le Président de la République Emmanuel Macron à la suite des mobilisations répétées des « gilets jaunes ». Des mesures ont été proposées pour répondre aux inquiétudes des Français.

Des chiffres en deçà des prévisions

L’année dernière, les prévisions du gouvernement concernant la Sécurité sociale étaient optimistes puisqu’elles tablaient sur un équilibre des comptes. Malheureusement, les nombreuses manifestations des « gilets jaunes » sont à l’origine de la prime Macron dont le succès retentissant se traduit par un important manque à gagner pour la Sécurité sociale. En effet, cette prime exonérée d’impôt et de charges sociales provoque une baisse des cotisations récoltées par la Sécurité sociale. A cette prime s’ajoutent la baisse de la CSG pour une catégorie de retraités (une disposition dont le coût est estimé à 1,2 milliard d’euros) et la cotisation non due sur les heures supplémentaires (une disposition dont le coût est estimé à 1,5 milliard d’euros).

En 2019, les comptes de l’assurance vieillesse devraient présenter un solde négatif de 4,4 milliards d’euros, dont un déficit de 2,1 milliards pour la CNAV et 2,3 milliards pour le Fonds de solidarité vieillesse. Pour 2020, les prévisions affichent un déficit de la Sécurité sociale de 5,2 milliards d’euros. L’assurance vieillesse quant à elle devrait être déficitaire de 2,7 milliards d’euros pour le régime général des salariés du privé et de 1,4 milliard d’euros pour le Fonds de solidarité vieillesse. Le retour à l’équilibre des comptes de la Sécurité sociale n’est pas pour tout de suite puisque le déficit devrait se poursuivre au moins jusqu’en 2023.

Quoi qu’il en soit, la loi de finances de la Sécurité sociale 2020 apporte de nombreux changements. Il y a entre autres l’indexation sur l’inflation des retraites de moins de 2 000 dont l’impact sur les comptes de l’Assurance vieillesse sera considérable. A ce rythme, le système universel de retraite en préparation présentera dès son entrée en vigueur un solde déficitaire alors que le gouvernement prévoit un système financièrement équilibré.

Projet de loi de finances de la Sécurité sociale 2020

Projet de loi de finances de la Sécurité sociale 2020
Sur le plan social, la loi de finances 2020 apporte de nombreux dispositifs visant à améliorer différents domaines à savoir la santé, la retraite, famille et emploi.

Loi de finances de la Sécurité sociale 2020, à quels changements s’attendre ?

Le projet de loi de finances 2020 prévoit plusieurs mesures concernant la Sécurité sociale : calendrier de revalorisation plus favorable pour les bas revenus, rénovation des Ehpad, meilleur système pour le recouvrement des pensions alimentaires impayées, nouveau dispositif pour la perception des aides sociales et fiscales dans le cadre de l’emploi à domicile et complémentaire santé solidaire entre autres.

Indexation sur l’inflation des pensions de retraite de moins de 2 000 euros

Comme déjà annoncée par le Président de la République Emmanuel Macron en Avril, la revalorisation de 0,3% prévue pour 2020 ne s’appliquera qu’aux pensions de retraite de plus de 2 000 euros. Un retraité dont la somme des retraites brutes de base et complémentaire est inférieure à 2 000 euros bénéficiera d’une revalorisation en fonction de la hausse des prix.
Selon le ministère des Solidarités et de la Santé, cette indexation sur l’inflation concernera également les petites pensions d’invalidité et les minima de pension.
Le 1er novembre 2019 et le 1er janvier 2020 par ailleurs, une réévaluation respective de l’allocation adulte handicapé (AAH) et du minimum vieillesse (ASPA) est au programme. Ces deux allocations vont à priori passer le cap des 900 euros pour une personne seule.

Rénovation des Ehpad

Dans le cadre de la réforme du grand âge, la loi de finances de la Sécurité sociale prévoit un budget de rénovation des Ehpad de 130 millions d’euros pour 2020. Cette enveloppe sera consacrée à un plan de soutien à la rénovation de 150 000 places. En outre, des fonds supplémentaires d’un montant de 515 millions d'euros seront accordés à ces établissements sur deux ans. L’an prochain, une enveloppe de 275 millions d’euros permettra entre autres d’embaucher du personnel (infirmiers et aides-soignants) pour assurer le service de nuit dans les Ehpad.

Nouveau dispositif de perception des aides sociales et fiscales dans le cadre de l’emploi à domicile

L’année prochaine, au mois de juillet, un nouveau dispositif de perception des aides sociales et fiscales dans le cadre de l’emploi à domicile sera testé dans deux départements (Paris et le Nord). L’ensemble du territoire profitera de cette nouvelle mesure à partir de l’année 2022. Concrètement, le dispositif va permettre aux particuliers ayant un employé à domicile de bénéficier au moment du paiement du salarié les aides sociales et fiscales qui leur sont dues (crédit d'impôt, prestation de compensation handicap et allocation personnalisée d’autonomie entre autres). C’est-à-dire que les particuliers employeurs, notamment des personnes dépendantes ou en situation de handicap, ne seront plus contraints à avancer les frais.

In fine, pas moins de 1,1 million d’assurés sociaux en perte d’autonomie profiteront ce dispositif à sa généralisation en 2022.

Proche aidant, congé indemnisé

Actuellement, le nombre de personnes portant assistance à un proche en perte d’autonomie ou en situation de handicap s’élève entre 8 et 10 millions. Cette aide permet à ces personnes de demander un congé proche aidant jusqu’ici non indemnisé, un dispositif mis en place en 2016 pour les salariés privés et en juillet de cette année pour les fonctionnaires.

La loi de finances de la Sécurité sociale prévoit une allocation journalière à compter du mois d’octobre 2020 au titre de ce congé jusqu’ici non indemnisé. Suivant la composition du foyer, cette indemnité se situera entre 43 et 52 euros par jour.

De ce fait, un actif (salarié, fonctionnaire ou indépendant) avec un proche handicapé (taux d’incapacité permanente de 80 % ou plus) ou à forte dépendance (GIR 1 à 3) peut demander au titre de ce congé proche aidant à aménager son emploi du temps, réduire son temps de travail ou arrêter de travail durant un temps. Un proche aidant a droit à 3 mois de congé tout au long de sa carrière professionnelle qu’il peut répartir selon ses besoins. Il faut préciser que durant ce congé, le proche aidant acquerra des droits à la retraite.

Meilleur recouvrement des pensions alimentaires impayées

Le 25 avril dernier lors de son discours à la fin du grand débat national, le Président de la République Emmanuel Macron a déclaré : « On ne peut pas faire reposer sur des mères l'incivisme de leurs anciens conjoints ». Il faut préciser en effet qu’actuellement 30% des pensions alimentaires sont ne sont pas versées ou de de manière discontinue. Afin d’y remédier, l’agence de recouvrement des impayés de pensions alimentaires (Aripa) pourra agir dès le premier impayé à la demande du parent pénalisé. A compter du 1er juin 2020 de ce fait, ce service public de versement de pensions alimentaires entrera en vigueur et les parents pourront saisir l’Aripa à chaque impayé ou bien confier à l’agence le recouvrement mensuel de la pension alimentaire après décision d’un juge.

Accompagnement après un cancer

Un forfait de soins, remboursé par la Sécurité sociale, permettra aux malades en rémission de bénéficier d’un accompagnement après le cancer. Il appartient aux établissements de soins de déterminer ce forfait, suivi psychologique, activités sportives, conseils nutritionnels, etc. Un budget de 10 millions d’euros est prévu pour cette l’année 2020.

Complémentaire santé solidaire et mutuelle à un euro par jour

La fusion de deux dispositifs existants, la Couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C) et l’Aide à la complémentaire santé (ACS), permet la création de la « complémentaire santé solidaire » (CSS) qui entrera en vigueur le 1er novembre prochain. La participation financière à verser sera en fonction de l’âge des assurés sociaux, mais elle n’excèdera pas la somme de 1 euro par jour pour les personnes de plus de 70 ans. Concrètement, les personnes qui bénéficient actuellement de l’ACS seront éligibles à la CSS et profiteront de ce fait du forfait de soins de la CMU-C.

Reconduction de la prime Macron

Annoncée par le Président de la République en avril, la prime Macron (prime exceptionnelle de fin d’année entièrement défiscalisée) sera reconduite pour l’année prochaine. Toutefois, la version 2020 exige un accord d’intéressement pour le versement de la prime, une condition qui risque de décourager un grand nombre PME.

Cette année, la prime (exonérée d’impôt et de cotisations sociales dans la limite de 1 000 euros) a ravi pas moins de 5,5 millions de salariés avec un versement volontaire moyen de 450 euros. Avec l’ajout en 2020 d’un accord d’intéressement, le dispositif exceptionnel du Président Macron risque d’avoir moins de succès qu’en 2019.

Réforme de l’épargne : CGP sont confiants

Réforme de l’épargne : CGP sont confiants
Depuis quelques jours, les nouveaux produits d’épargne prévus par la loi Pacte sont entrés sur le marché. Interrogés sur cette nouvelle mesure et sur les autres dispositions de la réforme de l’épargne retraite, les conseillers en gestion de patrimoine (CGP) sont en majorité convaincus que l’impact sur leur activité sera positif.

Loi Pacte : les conseillers en gestion de patrimoine (CGP) sont prêts pour la réforme de l’épargne

La loi Pacte apporte des améliorations importantes dans le domaine de l’épargne et les conseillers en gestion de patrimoine (CGP) comptent sur ces changements pour développer leur activité. La création du nouveau plan épargne retraite (PER) est pour eux une occasion d’augmenter leur part de marché. Pas moins de 3 300 CGP sont actuellement en activité en France et la commercialisation des contrats d’assurance vie est leur principale source de revenus. En effet, cette branche professionnelle comptabilise 9 % de la collecte et 7,8 % des encours de l’assurance vie en France. D’ici quelques jours, de nouveaux produits d’épargne vont inonder le marché et les épargnants auront besoin de conseil et d’assistance. Le PER n’est donc pas source d’inquiétude pour les CGP bien au contraire, il s’agit pour eux d’une opportunité à saisir pour conquérir une nouvelle clientèle.

Selon l’étude menée par l’institut Kantar, le métier de conseiller en gestion de patrimoine ne connait pas de difficulté majeure. 93 % des professionnels questionnés considèrent en effet que la branche se porte bien. Ces trois dernières années, les CGP ont livré un diagnostic favorable sur leur profession. A priori, les différentes mesures apportées par la loi Pacte, notamment le PER qui sera bientôt commercialisé, auront un impact positif. 70 % des CGP interrogés considèrent en effet que leur activité va connaitre un développement certain grâce à la loi Pacte. En outre, 54 % d’entre eux estiment que les nouvelles dispositions de la loi Pacte vont influer favorablement sur leur collecte.

Les ressentis des épargnants

L’institut Kantar a également recueilli les ressentis des épargnants au sujet de la réforme de l’épargne dans le cadre de la loi Pacte. Interrogés sur les changements à venir, 40 % d’entre eux connaissent la loi Pacte et la réforme qu’elle prévoit. Toutefois, 10 % seulement des sondés estiment connaitre les réelles implications. Un réel besoin en conseil et assistance se fera donc sentir à l’arrivée sur le marché des nouveaux produits d’épargne le 1er octobre prochain. Les CGP se préparent déjà à cette nouvelle opportunité.

En bref, les chiffres montrent que la profession de conseiller en gestion de Patrimoine se porte bien et les CGP sont confiants quant à l’impact de la création du PER sur leur activité. Il faut cependant souligner qu’une inquiétude demeure chez 87 % des CGP interviewés concernant la règlementation, un souci auquel ils devront faire face.

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