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La souscription d’une assurance vie ne doit pas se faire au hasard, même lorsqu’elle est proposée par un conseiller bancaire ou un conseiller en gestion de patrimoine (CGP). Face à la multiplicité des offres dans ce domaine, voici 7 règles fondamentales à suivre lors de la recherche et de la sélection du meilleur contrat.

1. Étudier l’historique et estimer les perspectives de rendement

Pour attirer les souscripteurs, de nombreux assureurs spécialisés en assurance vie communiquent sur des rendements élevés, parfois garantis sur un an, ou encore une performance passée exceptionnellement haute. Cependant, ces chiffres alléchants ne sont pas pertinents pour prendre une décision éclairée. Les performances passées, en particulier, ne présagent et encore moins ne garantissent les performances à venir.

La méthode la plus efficace pour analyser la qualité d’un contrat consiste à :

  • étudier l’historique de ses performances sur plusieurs années ;
  • mettre ces données en rapport avec celles du marché pour observer la tendance : classements annuels publiés au premier trimestre.

Celle-ci est la preuve de l’expertise des gérants des fonds constitutifs du contrat et de leur capacité à prendre les décisions appropriées dans l’intérêt des épargnants.

Pour référence, la performance moyenne des fonds euros en 2022 se situait entre 1,3 % et 2 %.  Le taux moyen attendu en 2023 est de 2,5 %

S’agissant de la partie du contrat composée d’unités de compte (UC), la comparaison avec d’autres contrats est plus complexe. Deux techniques sont possibles :

  • l’évolution des résultats des UC sur les 5 dernières années afin d’estimer la probable direction que va prendre le contrat et ses composantes ;
  • la comparaison de ces performances avec des contrats similaires.

Cette analyse met en évidence la tendance positive ou non des résultats et leur niveau. Un versement effectué en période de reprise après une longue phase de baisse donne plus de chances d’obtenir un bon rendement qu’après une phase de croissance.

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2. Calculer les frais

Les contrats d’assurance vie génèrent deux types de frais : ceux liés au contrat et ceux relatifs aux fonds qui le composent.

Les frais liés au contrat

Ils rémunèrent les tâches portant sur sa gestion et minorent les performances touchées par les épargnants. Généralement décorrélés de la performance, ils sont facturés, que celle-ci soit positive, négative ou en stagnation. Ces frais sont :

  • les frais d’entrée : 4 % à 5 % payables à l’ouverture du contrat ou à chaque versement ;
  • les frais de gestion : prélevés annuellement sur le capital investi, ils augmentent au fil du temps. La moyenne du marché se situe entre 0,5 % et 1 % ;
  • les frais d’arbitrage sont prélevés lors de transferts entre les supports. Inférieurs à 1 % pour la plupart des contrats, ils peuvent également être facturés au forfait (de 10 € à 30 € environ par arbitrage), avec parfois un certain nombre d’arbitrages gratuits par an ;
  • les frais de sortie, le plus souvent applicables en cas de sortie en rente.

La société peut facturer uniquement les frais d’entrée et/ou de gestion ou aucune des deux.

Les frais relatifs au fonds

Chaque fonds en UC composant le contrat à ses propres frais de versement, de gestion, etc. Lorsque la société de gestion ne facture pas les frais propres au contrat, ils ne sont redevables que des frais liés aux fonds identiques à ceux applicables pour une souscription en direct.

3. Évaluer la qualité des fonds qui composent le contrat

La diversité des fonds (en euros et en unités de compte) qui composent le contrat affichant de bonnes performances représente un critère clé afin de répartir le risque. Il est néanmoins inutile, voire contreproductif, d’avoir trop de fonds, dont l’assuré et son conseiller n’en connaissent que quelques-uns. Cette maîtrise de quelques fonds (une vingtaine au maximum) permet à ce professionnel d’expliquer précisément à l’épargnant où va son argent et ce qu’il lui rapporte.

La société de gestion doit mettre à la disposition des potentiels souscripteurs des documents clairs concernant les fonds et les investissements effectués. Elle est tenue d’y présenter l’équipe de gérants, l’historique de performance des fonds et leur actualité, leurs avantages et inconvénients respectifs, etc. Ces différentes informations ont vocation à faciliter l’analyse et la détermination des perspectives de rendement. 

4. Connaître le ticket d’entrée

Chaque compagnie définit librement la somme minimale à investir (désignée par « ticket d’entrée ») pour ses contrats d’assurance vie. Ce montant peut varier à moins d’une centaine d’euros à plusieurs milliers d’euros, parfois jusqu’à 100 000 €, en fonction du niveau d’investissement souhaité. Le type de versement, premier ou complémentaire, influe également sur le ticket d’entrée.

5. S’informer sur les options du contrat

Certains contrats offrent une souplesse appréciable grâce à une variété de modalités de souscription, ainsi que des options de gestion qui facilitent l’adaptation du contrat aux besoins précis de l’assuré. Les options les plus intéressantes que les compagnies proposent sont :

  • la présence d’une garantie décès ;
  • la co-souscription par des époux, afin de protéger le conjoint survivant ;
  • les versements programmés à une périodicité fixe ou variable, technique qui permet de se constituer une épargne sans contrainte, et d’en lisser la performance dans le temps ;
  • l’insertion d’une clause bénéficiaire démembrée ;
  • la souscription par un enfant mineur. 

6. Vérifier la solidité financière de l’assureur

Un fonds de garantie destiné à couvrir une éventuelle faillite de l’assureur a été mis en place 1999. Chaque compagnie d’assurance et chaque déposant est ainsi couvert à hauteur de 70  000 euros.

Néanmoins, il est préférable de se tourner dès le départ vers une compagnie fiable et financièrement solide afin d’être en mesure de faire face aux conséquences d’une crise de grande ampleur. Le ratio de solvabilité est le critère à prendre en considération pour évaluer cette capacité. Cette information est disponible dans le rapport annuel de l’assureur sur sa solvabilité et sa situation financière (SFCR - solvency and financial conditions reports), normalement disponible sur son site internet.

7. Solliciter l’accompagnement d’un conseiller

À l’ère d’internet et des nouvelles technologies, de nombreux contrats aux conditions attractives peuvent être souscrits en suivant un processus 100 % en ligne, de manière simple et rapide. Cependant, pour choisir un contrat adapté à son profil investisseur et à son projet patrimonial, il est préférable de se faire accompagner par un conseiller dédié. Les compagnies d’assurances ont des équipes de professionnels chargés de guider les épargnants tout au long de la vie de leur contrat et le faire évoluer en fonction de leurs nouvelles attentes.