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L’année 2018, année blanche, n’est pas la meilleure période pour racheter des trimestres. En effet, l’absence d’imposition implique une opération non rentable pour le contribuable.

Rachat de trimestres durant l’année blanche : une mauvaise idée

Le rachat de trimestres est une pratique courante dont l’utilité n’est plus à prouver surtout pour ceux qui n’en disposent pas suffisamment pour un départ à la retraite à taux plein. Racheter des trimestres a pour conséquence l’amélioration du montant de la pension de retraite sans parler du bénéfice sur le plan fiscal. A cause du prélèvement à la source qui fait de 2018 une année blanche, les opérations de rachat réalisées cette année ne procurent pas les avantages fiscaux qu’elles apportent en temps normal.

Le rachat de trimestres est tout à fait envisageable pour un salarié qui, à son départ à la retraite, ne comptabilise pas le nombre de trimestres requis pour bénéficier d’une retraite à taux plein. Cette opération est régie par de nombreuses règles telles que le respect des barèmes de prix, la condition d’âge (de plus de 20 ans et moins de 67 ans) ou encore des tranches pour le calcul des versements. L’information importante à retenir cependant est que les sommes versées pour le rachat de trimestres ne sont pas assujetties à l’impôt sur le revenu. L’avantage fiscal qu’offre le rachat de trimestres est que les versements sont déductibles des revenus imposables. Une telle opération permet donc de diminuer l’impôt sur le revenu.
Or, le dispositif fiscal qu’est le prélèvement à la source change la donne pour l’année 2018. En effet, afin que l’Etat puisse mettre en place cette nouvelle mesure sans imposer un double prélèvement aux contribuables, l’année 2018 est déclarée année « sans impôt ». De ce fait, la rentabilité d’un rachat de trimestres durant cette année blanche est fortement diminuée puisque le contribuable ne peut profiter de l’économie d’impôt qu’il procure habituellement. Pour information, l’économie d’impôt engendrée par une telle opération diminue de quelques années la durée de retour sur investissement. En bref, si un contribuable rachète donc des trimestres cette année, il ne peut profiter d’un bon rendement puisque son opération ne lui permet pas de bénéficier de l’économie d’impôt.

Il est plus judicieux dans ce cas d’attendre l’année prochaine pour acquérir les trimestres manquants pour un départ à la retraite à taux plein.

Exception

Il existe tout de même une exception puisque les personnes qui perçoivent des revenus exceptionnels au titre de cette année blanche peuvent rentabiliser le rachat de trimestres. Pour information, les revenus exceptionnels tels que les intérêts, les dividendes, les plus values mobilières et immobilières ou encore les gratifications surérogatoires sont assujettis à l’impôt. Ainsi, un contribuable qui doit s’acquitter d’un impôt sur ses revenus exceptionnels peut racheter des trimestres et ainsi réduire la somme due. Bien entendu, la performance d’une telle opération ne sera pas plus importante que celle réalisée par un rachat au cours d’une année normale. En effet, le rendement sera étroitement lié à l’importance des revenus exceptionnels comparée aux revenus récurrents.