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L’Association pour une retraite convenable estime que la pension des anciens prêtres et des anciens religieux est trop faible. Découvrez les détails de leurs revendications sur Retraite.com.

Les anciens prêtres et les anciens religieux ont décidé de réagir face à la faible rémunération que leur verse l’Église catholique. Cette petite retraite leur donne la sensation de payer pour leur courte carrière. D’anciens prêtres, religieux et religieuses se sont réunis à La Rochelle, en Charente-Maritime avant de publier leurs requêtes. L’Association pour une retraite convenable, créée en 1978, adresse ses revendications à l’Église catholique : les représentants demandent « une retraite digne de ce nom » pour ceux qui touchent les plus faibles pensions de France.

Les prêtres et religieux partis veulent être traités comme ceux qui sont restés

Ces anciens prêtres et religieux veulent que ceux qui sont partis avant 1979 soient traités comme les ecclésiastiques qui ont pris leur retraite après 1979. L'écart est flagrant parce que la différence entre les pensions va du double au triple. En effet, après 1979, les droits des anciens religieux ont connu une évolution avantageuse : les responsables ont opéré un alignement des droits sur ceux des autres assurés sociaux qui touchent le SMIC.

Une stratégie judiciaire pour soutenir les membres

Au cours des neuf dernières années, l’APRC n’a pas hésité à engager une procédure judiciaire pour aider ses membres. Selon les représentants de l’association, ils ont gagné une trentaine de cas et il y aurait actuellement 120 procédures en cours. Mais cette stratégie judiciaire est trop longue alors qu’il y a 600 membres (sur les 800 que compte l’association) qui ont déjà plus de 70 ans et qui n’arrivent pas à joindre les deux bouts. En effet, seuls ceux qui se sont mariés et ceux qui ont choisi de reprendre un autre métier et qui perçoivent une deuxième retraite s’en sortent.

Les réactions des responsables de l’Église catholique

Selon les responsables de l’Église catholique, les ex-religieux émettraient des « accusations profondément injustes ». En 2010, ils ont rappelé que l’Église ne décide pas des dispositifs de retraite.

Ils ne dénient pas que le montant des pensions de retraite de ceux qui sont partis avant 1979 est trop faible, mais ils se justifient en évoquant les mécanismes de solidarité mis en place pour les anciens religieux en difficulté. En réponse à ces déclarations, l’APRC réclame que cette forme de « charité » soit remplacée par de « l’équité ».