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Les mineurs français à la retraite sont nombreux à s’établir à l’étranger. Selon les chiffres officiels, 19,6 % d’entre eux choisissent de résider en dehors de la France.

La caisse autonome nationale de la sécurité sociale dans les mines (CANSSM) a indiqué dans son rapport annuel pour l’année 2013 que 19,6 % des mineurs de fond à la retraite habitaient en dehors de la France. Ces données sont disponibles sur le site internet de la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC), en charge de la gestion du régime des mines.

De nombreux immigrés travaillent dans les mines

Selon toujours ce document, 42 % de ces mineurs à la retraite étaient établis au Maroc en 2013, 30 % d’entre eux vivaient en Algérie et 1 % au Canada. Les autres résidaient dans des pays européens comme l’Italie (12 %), l’Allemagne (10 %) la Belgique (3 %) et l’Espagne (2 %).

Il faut savoir que le taux de travailleurs miniers à la retraite qui résidaient à l’étranger en 2013 est plutôt élevé comparé aux autres régimes : par exemple, il n’y a que 9,4 % des retraités du régime général qui s’étaient installés à l’étranger (incluant les DOM-TOM) au cours de la même année. Selon les auteurs du rapport, ce taux s’explique par le nombre d’immigrés qui travaillent dans le secteur minier français.

 

Une décision motivée par de faibles revenus

Il faut noter que les mineurs à la retraite ne perçoivent qu’une retraite moyenne annuelle de 6 806 euros. Les conjoints survivants ne touchent qu’une réversion moyenne annuelle de 3 981 euros. Les mineurs à la retraite établis à l’étranger jouissent souvent d’un niveau de pouvoir d’achat plus élevé.

Le rapport a précisé que l’âge moyen des retraités du régime des mines est de 74,6 ans. Lorsque Charbonnage France a été dissout en 2007, le régime de retraite des mines a été fermé en 2010. La CANSSM a noté que le nombre de retraités qui recevaient une pension de ce régime était de 299 029 au 31 décembre 2013. Le nombre de pensionnés a baissé de 3,66 % par rapport à 2012.