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Un spécialiste en « conseil retraite » a déclaré que le rachat de trimestres pourrait être moins attractif. Découvrez les explications d’Emmanuel Grimaud à propos  de cette possible limitation du rachat de trimestres.

Pourquoi le dispositif va-t-il disparaitre ?

Selon cet expert en conseil en optimisation de retraite, le gouvernement ne va pas supprimer la possibilité de rachat de trimestres, mais il le rendrait moins attractif en limitant l’avantage fiscal qui l’accompagne (en effet, les rachats sont totalement exonérés d’impôts sur le revenu) ou encore en augmentant le prix des trimestres.

Pour justifier ses hypothèses, il a évoqué un précédent en la matière : le prix des rachats de trimestres pour les expatriés au titre des années passées à l’étranger a doublé et dans certains cas il a même été quadruplé.

Toujours selon ce responsable, le rachat de trimestres est un dispositif trop coûteux pour l’État et comme l’heure est actuellement à l’économie, les mesures qui coûtent trop cher aux finances de l’État et aux régimes de retraite sont supprimées ou bien restreintes. La déduction fiscale qui accompagne le rachat de trimestres réduit les recettes de l’État, en plus, le dispositif permet de bénéficier d’un rendement élevé.

 

Envoyer une demande de rachat pour profiter des règles actuelles

Cet expert recommande aux actifs de 40 ans à 45 ans de faire leur demande de rachat de trimestres au plus tôt pour profiter de ce dispositif. Cet expert a indiqué que ses calculs indiquent qu’avec les conditions les moins favorables (hausse du nombre de trimestre requis pour le taux plein et baisse des rendements des retraites complémentaires de 22 %) cette opération reste toujours intéressante. Par ailleurs, si les règles changent entre temps, un remboursement des rachats effectués sera toujours prévu. Par exemple, avec la réforme des retraites de 2010, l’âge de départ en retraite a été reculé de 60 ans à 62 ans.

Paradoxalement, la dernière loi de réforme des retraites du 20 janvier 2014 prévoit une mesure qui abaisse le prix du trimestre pour les jeunes actifs, les anciens apprentis et les assistantes maternelles agréées. Récemment, l’État a  accordé aux anciens harkis une aide de 2 000 euros par trimestre dans la limite de 4 trimestres. Mais Emmanuel Grimaud recommande de faire une demande de rachat dès à présent afin de profiter des barèmes actuels. Il dénote que cette démarche n’engage à rien parce que l’assuré peut ne pas confirmer le rachat une fois que la caisse effectue la proposition.