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Selon le Conseil d’Orientation des Retraites, les salariés qui décident de reporter leur départ en retraite d’une année bénéf icient d’une majoration de 5 %. La retraite à 63 ans serait ainsi plus intéressante.

Le 26 novembre 2014, le Conseil d’Orientation des Retraites (COR) a publié un rapport dans lequel il est indiqué que le montant moyen de la future pension de retraite augmente de près de 5 % lorsqu’un assuré prolonge sa carrière d’une année et ne liquide ses droits qu’à 63 ans.

La retraite à 63 ans pour une pension plus élevée

Le document de travail du COR indique qu’en partant à 63 ans, les assurés dont l’âge légal de la retraite est de 62 ans (à partir de la génération 1956) peuvent profiter d’une majoration de 4,8 %. Comme les pensions de retraite sont versées pendant une durée moyenne de 20 ans, ce surplus devient plutôt intéressant sur le long terme.

Il faut savoir que la retraite à 63 ans est beaucoup plus avantageuse pour les actifs qui ne disposent pas du nombre de trimestres indispensables pour liquider leurs droits à taux plein (sans abattement) lorsqu’ils atteignent l’âge légal de départ en retraite. En effet, le montant de leur future pension augmenterait de 6,7 %, contre 3,5 % pour les assurés qui ont déjà cumulé un nombre de trimestres suffisant pour le taux plein.

Non seulement ils se créent de nouveaux droits pour leur retraite (une majoration de 1,25 % par trimestres acquis), mais le taux de la décote applicable à leur pension va également baisser. Chaque trimestre supplémentaire permettra de réduire cette décote de 1,25 % (soit 5 % par annuité).

 

Un dispositif plus rentable pour les agents de la fonction publique

Les fonctionnaires sont gratifiés d’une surcote plus rentable par rapport à celle accordée aux salariés du privé : le rapport du Conseil d’Orientation des retraites précise que les agents de la fonction publique travaillant pendant une année supplémentaire après avoir atteint l’âge de l’ouverture de leurs droits à la retraite peuvent bénéficier d’une surcote de 5,2 %. Un salarié-cadre ou non-cadre qui se trouve dans la même situation que le fonctionnaire ne profiterait que d’un supplément de 4,7 %. Cet écart serait dû à l’inégalité des règles applicables en matière de majoration et de minoration dans les deux régimes.