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L’équipe de la Carsat Nord-Picardie a travaillé d’arrache-pied pour permettre à 2 323 nouveaux retraités de toucher enfin leur première pension après une attente d’un mois à huit mois.

Bien que les problèmes liés aux retards de versement des premières pensions ne soient pas encore totalement résolus, la Carsat Nord-Picardie a réussi à traiter 2 323 dossiers.

Des milliers d’assurés de la région ont reçu une lettre de la Carsat qui a précisé que leur retraite personnelle allait leur être attribuée à partir du 1er décembre 2014.

Il faut noter que la direction de la caisse a reconnu que 5 600 dossiers étaient en attente (semaine du 22 décembre 2014), mais ce scandale est atténué par le paiement de 2 323 pensions.

Quelles démarches pour une situation désespérée ?

La plupart des retraités ayant subi des retards de versement de leurs premières pensions ont été confrontés à des dysfonctionnements du service : les responsables ne sont pas joignables par téléphone et ils ne pouvaient pas obtenir de rendez-vous au téléphone. Finalement, certains ont décidé d’agir en se présentant aux agences pour avoir des réponses concrètes.

La durée du retard de paiement varie d’un mois jusqu’à huit mois pour certains (d’avril à décembre 2014). Les ménages concernés ont dû demander aux responsables des impôts et de l’EDF de leur accorder une modulation de leurs factures. Certains ont dû recourir aux bons alimentaires pour survivre à cette attente qu’ils considèrent comme totalement anormale.

Plus optimiste, mais méfiant

Le responsable d’une association caritative de la région a reçu de nombreux appels téléphoniques et a décidé de dénoncer les dysfonctionnements de la Carsat aux médias. Depuis le 25 décembre dernier, il n’a plus été contacté par téléphone par des seniors désespérés qui ne savaient plus ce qu’il fallait faire pour toucher enfin leur retraite. Cette association s’est occupée de 123 dossiers et il reste une quarantaine de demandes qui sont toujours en attente.

Les personnes concernées sont actuellement un peu plus optimistes, mais suivent quand même l’affaire de très près pour voir si elle évolue dans le bon sens. Heureusement, face aux anomalies dénoncées dans un rapport de la Cour des comptes (juin 2013), les Carsat de France sont soumises à deux fois plus de contrôle. Les retards de versement des pensions découlent surtout du non-remplacement systématique des agents partis en retraite et du départ massif en retraite des « baby-boomers ».