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D’après une hypothèse du Conseil d’Orientation des Retraites (COR), l’indexation des pensions de retraite sur l’évolution des prix ne permettrait pas de faire le meilleur calcul.

Au cours de sa dernière séance plénière, le Conseil d’Orientation des Retraites (COR) a émis plusieurs hypothèses et a indiqué que la revalorisation des retraites en fonction des prix ne permet pas d’obtenir le meilleur calcul.

Les membres du COR se sont posés de nombreuses questions à propos de la base de ce calcul (évolution des prix ou évolution des salaires) : quel est l’impact sur le niveau des pensions et sur la pérennité du système de retraite ?

La revalorisation basée sur l’évolution des prix

Il faut savoir qu’avant la fin des années 1980, les retraites et les salaires étaient revalorisés en fonction de l’évolution générale des salaires. Puis, les règles ont changé et la plupart des régimes de retraite de base et complémentaires indexent les retraites en fonction de l’évolution des prix.

Avec ce nouveau mode de calcul, le pouvoir d’achat des retraités et quand même resté stable, si les hausses des prélèvements sociaux ne sont pas considérées. Cependant, le niveau de vie des retraités baisse parce que les pensions de retraite augmentent moins vite que les revenus des actifs.

Pourtant, en 2010, le niveau de vie moyen des retraités était le même que celui des actifs. D’après les projections des experts, à l’horizon 2060, le niveau de vie moyen des retraités ne représenterait que 85 % à 70 % de celui des actifs.

Une retraite légèrement inférieure à la moitié du plafond de la Sécurité sociale

Les effets de la revalorisation sur les prix sont beaucoup plus difficiles à interpréter pour les assurés en cours de constitution de droits. Avec ce mode d’indexation, la retraite d’un salarié qui a effectué une carrière complète au plafond de la Sécurité sociale est toujours légèrement plus basse que la moitié du plafond de la Sécurité sociale, bien qu’elle soit liquidée à taux plein à 50 %. En effet, le COR a indiqué qu’elle s’établirait aux alentours de 46,5 % du plafond.

D’après le COR, la dégradation du taux de remplacement des retraites résulte de l’indexation sur les prix. Un exemple concret a permis de prouver cette régression : un salarié non ladre né en 1990, le taux de remplacement devrait augmenter à 83 % si la revalorisation est basée sur les salaires. Pourtant, si le mode de calcul reste inchangé, le taux serait compris entre 63 % et 72 %.