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Malgré de nombreuses contestations, la principale mesure de la réforme des retraites qui prévoit l’allongement progressif de la durée de cotisation a été votée à l’Assemblée nationale.

C’est après minuit, dans la nuit du mardi 8 octobre à 9 octobre 2013, deuxième jour des débats, que le dispositif sur l’allongement de la durée de cotisation a été voté à l’Assemblée après de longs débats et de nombreuses contestations. Rappelons qu’il s’agit d’un pilier du projet de loi sur la réforme : en effet, ce dispositif permettra de réduire le déficit de la Sécurité sociale sur le long terme.

Des contestations de toute part 

Bien que la réforme des retraites ne prévoie pas le recul  de l’âge légal de départ fixé à 62 ans par la réforme de 2010, le retraité qui veut toucher une pension à taux plein doivent cotiser pendant 43 ans. 

Des députés du Front de gauche, des écologistes et des élus de l’aile gauche du parti socialiste ont voté contre l’allongement progressif de la durée de cotisation jusqu’à 43 ans d’ici 2035. Ce volet de la réforme a été particulièrement contesté par les élus de droite dont les représentants se sont succédé pour prendre la parole afin de soutenir les nombreux amendements qu’ils ont déposés.

Claude Bartolone, le président de l’Assemblée nationale, a dû intervenir à plusieurs reprises pour tempérer les débats et pour calmer les esprits échauffés.

Adoption de la mesure après de longs débats

Marisol Touraine, la ministre des Affaires sociales, a su défendre la position du gouvernement en déclarant que l’allongement progressif de la durée de cotisation « était plus juste » par rapport au report de l’âge légal de départ, une disposition qui pénalisera davantage les jeunes actifs. Elle est indispensable parce que la durée de vie s’allonge et les retraités doivent toucher une retraite jusqu’à la fin de leur vie.

De leur côté, les élus de gauche redoutent qu’un grand nombre de Français ne puissent pas atteindre les 43 ans de cotisations, mais les mesures sur la prise en compte de la pénibilité et celles sur l’amélioration de la situation des femmes et des jeunes les ont sans doute rassurées.

Finalement, le dispositif qui prévoit l’allongement progressif de la durée de cotisation d’un trimestre par an à partir de 2020 pour s’élever à 43 ans en 2035 a été adopté par 101 voix contre 64.