Par le

En examen à l’Assemblée nationale depuis le 30 septembre, la réforme des retraites ne devrait plus être assouplie. Selon les experts, l’endiguement de la dette sociale est beaucoup plus urgent.

À la fin du mois de septembre, le commissaire européen aux Affaires économiques a approuvé le budget 2014 de la France, mais il reste toujours sceptique vis-à-vis du projet de loi sur la réforme des retraites. Le texte est en examen à l’Assemblée nationale depuis le 30 septembre dernier.

Une analyse de l’impact de la réforme des retraites

Même si l’allongement de la durée de cotisation ne s’appliquera qu’après 2020, le financement à court terme se base sur des augmentations des prélèvements qui plomberont la compétitivité et le pouvoir d’achat des assurés. Ainsi, les dépenses de pension continueront à peser sur la richesse nationale et augmenteront au même rythme.

Aucun changement ne sera constaté parce que les mesures de justice annoncées par Marisol Touraine, la ministre des Affaires sociales et de la Santé vont pratiquement annuler les économies qui découleront de l’allongement de la durée de cotisation après 2020. Rappelons que même le gouvernement pense qu’il est difficile d’estimer le coût du dispositif sur la retraite anticipée pour pénibilité.

Des décisions raisonnables s’imposent

Compte tenu de la situation actuelle, les députés socialistes qui représentent la majorité à l’Assemblée nationale devraient éviter d’alléger le texte de loi pour élargir les droits des assurés en supprimant l’allongement de la durée de cotisation ou le gel des pensions pendant 6 mois, l’unique mesure qui permettra de réaliser des économies à court terme.

Comme les différentes manifestations organisées par les syndicats n’ont pas mobilisé des foules en masse, les élus socialistes devraient se concentrer sur un point beaucoup plus urgent : réduire la dette sociale qui ne cesse d’augmenter. En 2014, la Sécurité sociale devra diffuser jusqu’à 34 milliards d’euros de titres à court terme sur les marchés pour assurer le remboursement des soins et pour couvrir les dépenses liées aux retraites.