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La décision de Manuel Valls de revaloriser les petites retraites au 1er octobre 2014 pourrait s’avérer très complexe. La revalorisation des petites retraites devrait s’accompagner d’une évolution informatique.

Le président de la Caisse nationale d’assurance vieillesse (CNAV), Gérard Rivière, a déclaré au cours d’une conférence de presse donnée le mardi 29 avril dernier que la revalorisation des petites retraites de moins de 1200 euros était une mesure très complexe. Rappelons qu’il s’agit de l’une des dispositions destinées à assouplir le plan d’économie budgétaire du premier ministre Manuel Valls à la demande des députés socialistes.

La mise en place pourrait prendre beaucoup de temps

D’après les estimations de la CNAV, 6,5 millions sur les 15 millions de retraités pourront bénéficier de la revalorisation des petites retraites au 1er octobre 2014. La réalisation de cette disposition risque d’être plus difficile sur le plan technique parce que les responsables auront du mal à cibler les personnes concernées avec les données dont ils disposent.

Il y aurait deux possibilités :

  • L’administration fiscale pourrait indiquer aux caisses de retraite l’identité des bénéficiaires, cependant, il faudrait plus de dix-huit mois pour mettre cette organisation en place. Cette durée est trop longue est constitue un grand désavantage qui devrait décourager les responsables ;
  • Il est également possible de consulter le répertoire des échanges inter-régimes de retraites (EIRR), lorsque la Caisse nationale d’assurance vieillesse aura raccordé les différentes caisses existantes. Mais, le même problème se pose, le premier ministre Manuel Valls n’a pas encore évalué la durée de la mise en place de cette deuxième option.

 

Des évolutions informatiques seraient nécessaires

Pierre Mayeur a déclaré que la revalorisation des petites retraites nécessiterait des « évolutions informatiques » si les pensions de 1 200 euros et plus devaient restées gelées pendant une année supplémentaire. Ainsi, tant que l’informatisation des données n’est pas effective, les responsables ne pourront pas avancer de date de réalisation. Le président de la CNAV a conclu la conférence de presse en précisant que cette situation n’est pas insurmontable, mais qu’il faudrait effectuer un « minimum d’études » pour qu’elle soit résolue dans les temps.