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La salle du conseil municipal de Montréal a été envahie par des manifestants mécontents en début de soirée du lundi 18 août 2014.Le plancher et les pupitres des élus ont été recouverts de papiers éparpillés.

Au cours de ces dernières semaines, le Québec a été le théâtre de nombreuses manifestations à cause de la troisième réforme des régimes de retraite. Après les policiers, des centaines de syndiqués se sont mobilisés. Ils ont investi les locaux de l’hôtel de ville pour semer le désordre dans la salle du conseil municipal.  

Des gardes de sécurité impuissants

Selon les témoins, des manifestants se sont attroupés devant l’hôtel de ville en début de soirée vers 18 h 30 avant de pénétrer par dizaines dans le bâtiment : ils se sont dirigés vers le hall d’honneur pour forcer la porte de la salle du conseil. Malgré leurs efforts, les gardes de sécurité n’ont pas pu maitriser les manifestants et sont restés impuissants face à cette intrusion massive.

Certains meneurs ont encerclé le siège du maire pendant que d’autres jetaient des verres sur les élus. Lorsque les manifestants s’étaient dissipés, la salle était en parfait désordre : des feuilles de papier recouvraient le sol et les pupitres des élus.

Frantz Benjamin, le président du conseil, a déclaré aux journalistes que les responsables de l’hôtel de ville ont déjà demandé aux forces de l’ordre de se mobiliser lorsqu’ils ont été informés de cette manifestation surprise, mais les policiers ne sont pas intervenus. Cet incident est survenu au moment de la pause du souper et l’assemblée mensuelle du conseil municipal devait reprendre à 19 heures, mais cette intrusion a retardé la reprise de la séance.

 

Des gestes qui dépassent une simple intimidation

Le maire Denis Coderre a déclaré à la reprise de la séance que les agissements des syndiqués étaient inacceptables et il a demandé aux présidents des syndicats de contrôler leurs membres pour que ces faits ne se reproduisent plus. Il a rajouté que ces gestes ne permettront pas de résoudre les problèmes relatifs au dossier des régimes de retraite.

Le chef de l’opposition Richard Bergeron s’est également exprimé en disant que les gestes des syndiqués ont dépassé la simple intimidation. Selon le porte-parole du Regroupement des Associations de pompiers du Québec, Alexandre Dumas, de nombreux pompiers (cols blancs et cols bleus), ainsi que d’autres membres de la Coalition syndicale ont participé à la manifestation.

Les employés municipaux de la province ont extériorisé leur mécontentement face au projet de réforme des retraites 3 à travers de nombreuses manifestations. Les parties concernées disposent d’un délai de 12 mois pour trouver une répartition équitable des déficits des caisses de retraite.