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Les partenaires sociaux vont démarrer les négociations qui devraient permettre de choisir des pistes pour sauver les régimes de retraite complémentaires. Syndicats et Patronat ne proposent pas les mêmes mesures.  

Les partenaires sociaux vont commencer à négocier afin de garantir la pérennité des régimes complémentaires des salariés du privé. Cette réunion va débuter le 17 février 2015 et cette première journée sera consacrée à la méthode de négociation, aux partenaires sociaux et aux gestionnaires des régimes complémentaires.

Chaque parti va proposer des pistes qui devraient permettre de sauver l’Agirc et l’Arrco. En effet, d’après les projections des experts, les réserves des caisses complémentaires devraient s’épuiser dès 2018  pour l’Agirc et en 2027 pour l’Arrco. À compter de ces dates, les caisses ne pourront plus servir des pensions aux affiliés.

Des pistes pour générer des ressources nouvelles

Le Medef va proposer un nouveau report des bornes de l’âge de départ en retraite à 64 ans, contre 62 ans aujourd’hui et l’âge du taux plein à 69 ans contre 67 ans actuellement. Si cette mesure n’est pas retenue, le patronat propose une alternative qui consiste à mettre en place une décote entre 62 ans et 64 ans.

Les assurés, qu’ils soient salariés ou cadres, pourront toujours prendre leur retraite à compter de 62 ans, mais une décote sera appliquée au nombre de points accumulés au cours de leur carrière, même s’ils disposent du nombre de trimestres requis pour liquider leurs droits à taux plein.

L’organisation patronale suggère aussi qu’un abattement soit appliqué de 62 ans à 67 ans. Cet abattement comprendrait une portion fixe et une autre portion temporaire avec des taux qui dépendraient de la situation et des options de chaque assuré. Selon les calculs du Medef, ce taux devrait varier de 8 % à 52 %.

Des représentants de la CGT ont réagi lors d’une récente conférence de presse (12 février dernier) pour dénoncer ces mesures dont les effets sont estimés imprévisibles. Par ailleurs, elles pourraient également engendrer des dépenses supplémentaires.

 

Les syndicats demandent une hausse de cotisation

La CGT, comme les autres organisations syndicales, ne veut pas que les bornes d’âge soient repoussées et ne souhaitent pas que des abattements soient appliqués aux allocations. Elles préconisent plutôt une hausse de cotisation dans les proportions suivantes : une hausse de 2,45 points des cotisations Agirc prise en charge à hauteur de 62 % par les employeurs et à hauteur de 38 % par les cadres pour assurer l’équilibre financier de leur régime complémentaire.

La fusion des caisses Agirc et Arrco a également été envisagée : cette mesure devrait permettre de dégager des économies et de mutualiser les réserves. Cependant, cette fusion va entrainer la disparition du régime complémentaire des cadres, une organisation directement liée à l’existence du statut de cadre. Il faut noter que la CFE-CGC et la CGT s’opposent à cette fusion.