Par le

CFE-CGC crée la surprise générale en proposant dans un communiqué que l’indexation des pensions complémentaires Agric-Arrco se fasse au 1er octobre tous les ans.

Le 1er avril 2015, la CFE-CGC a diffusé un communiqué dans lequel elle propose de reporter l’indexation des pensions complémentaires du privé au 1er octobre de chaque année, au lieu du 1er avril. Cette organisation syndicale qui fait partie du conseil d’administration des régimes complémentaires Agirc-Arrco n’a cependant pas précisé si cette mesure serait appliquée dès octobre 2015.

Une économie pour les régimes complémentaires du privé

En partant de la théorie que cette mesure est appliquée à compter du 1er octobre 2016, le gel des pensions pendant 6 mois va permettre aux régimes complémentaires de réaliser des économies. Cependant, elle se traduira également par une baisse de pouvoir d’achat du côté des pensionnés. Rappelons que le même scénario a été prévu par la dernière loi de réforme des retraites pour limiter les dépenses des régimes complémentaires.

Une autre proposition

La CFE-CGC a émis ces propositions à quelques jours de la troisième réunion de négociation entre les partenaires sociaux pour la survie des régimes complémentaires qui devrait se tenir le 10 avril prochain.
Il faut savoir que l’organisation syndicale a émis une autre piste dans ce communiqué : la hausse des cotisations patronales et salariales sur la tranche B de l’Agirc. Cette tranche B correspond aux cotisations Agirc assises sur les revenus compris entre 1et 4 fois le plafond de la sécurité sociale, soit 3 170 euros à 12 680 euros par mois.

Le syndicat est contre l’abattement dégressif de 62 ans à 67 ans

La CFE-CGC a également indiqué dans ce communiqué qu’elle s’oppose à l’application d’un abattement dégressif et temporaire sur les retraites complémentaires des assurés s’ils liquident leurs droits avant 67 ans. Une fois ce seuil atteint (67 ans), ils pourront percevoir la totalité de leur pension complémentaire quel que soit l’âge de départ qu’ils ont choisi.

Cette mesure a été proposée par le Medef dans le document de travail qui sert de base aux négociations des partenaires sociaux pour garantir la survie des régimes complémentaires du privé. Les représentants du syndicat estiment que cette disposition ne permettra pas de régler la problématique du financement à moyen et à long terme.