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D’après le dernier baromètre « Ifop-Fiducial », les petits patrons n’apprécient pas que la réforme soit financée par une hausse de cotisation sociale. Ils qualifient cette décision du gouvernement de « mauvais coup porté aux entreprises ».

Les petits patrons espéraient un changement notable

71 % des petits patrons sont contre cette mesure qui est pourtant l’une des dispositions phares de la réforme des retraites. Selon Jean-Marc Jaumouillé, la hausse des cotisations sociales serait un mauvais coup porté aux entreprises au cours d’une période économique difficile.

Les gérants des petites entreprises doivent déjà s’acquitter d’impôts et de charges sociales qui constituent des barrages au recrutement et à l’extension de leurs activités. C’est pour cette raison que la moindre augmentation de leurs charges les fait sortir de leurs gonds.

Par ailleurs, 76 % des patrons pensent que le système des retraites est « à bout de souffle » et 70 % d’entre eux estiment que le système est inéquitable. Ces dirigeants d’entreprises voulaient un vrai changement : en effet, 56 % d’entre eux ont demandé une refonte totale du système et 7 % des patrons interrogés seulement pensent que le modèle social actuel peut être conservé avec des mesures de financement plus adaptées à l’appui.

Des préconisations pour avoir le modèle social idéal

Le patronat a émis des suggestions pour une réforme réussie :

- 89 % d’entre eux proposent que la prise de retraite progressive soit favorisée et que les personnes concernées puissent continuer une activité à temps partiel ;
- 69 % préconisent la création d’un seul régime pour tous les actifs ;
- 69 % sont prêts à réaliser un écrêtement des pensions de retraite les plus élevées afin d’améliorer le niveau des petites retraites ;
- 60 % suggèrent un report de l’âge de départ au-delà des 62 ans ;
- 54 % sont d’accord pour accélérer l’allongement de la durée de cotisation à 44,9 ans au lieu de 42 annuités en 2020.

Les petits patrons ne cautionnent pas cette réforme à minima et revendiquent une baisse de charges et une diminution de cotisation pour réduire le coût du travail. Ils demandent donc à l’État de prendre des décisions concrètes en taillant dans ses dépenses.