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Le gouvernement doit agir pour que la réforme soit à la fois efficace et juste

 Face à la réaction entrainée par les pistes de réforme proposées par la commission sur l’avenir des retraites, le gouvernement a rappelé dans un communiqué de presse qu’il ne s’agit pas de mesures effectives : en effet, il reste encore la concertation et les débats parlementaires. Les autorités étatiques ont également rappelé que le gouvernement est indépendant et a le droit d’abandonner ces pistes s’il estime qu’elles ne sont pas appropriées. 

Un scénario qui se répète ?

 En septembre 2012, le gouvernement a réussi à faire adopter des mesures jugées insuffisantes : la désindexation des retraites complémentaires a été votée par une grande majorité des partenaires sociaux malgré leurs réticences et leurs remarques. Les pistes de réforme explosives proposées dans le rapport Moreau seront-elles quand même validées pendant la concertation ? Si le gouvernement décide de n’appliquer que certaines mesures, les personnes pénalisées n’hésiteront pas à blâmer cette réforme et à se mobiliser. Le locataire de Matignon doit tenir sa promesse en instaurant une réforme juste pour que tout le monde contribue et fasse des efforts. D’autres analystes pensent que les experts ont fait exprès de publier des pistes explosives afin de préparer la population aux mesures réelles. Ainsi, si la réforme est plus légère, le gouvernement pourrait se donner une aura de « protecteur de la nation ». 

Certains avantages seront peut-être supprimés

 La commission sur l’avenir des retraites n’a quasiment pas traité le cas de la pénibilité et celui des femmes, pourtant le gouvernement a fait des promesses qui s’y rapportent. Ainsi, les personnes concernées espèrent que des mesures en leur faveur seront établies dans le cadre de la future réforme. Mais, cela peut entrainer des dépenses non négligeables : 7 milliards d’euros selon Yannick Moreau. Il faudra donc faire des concessions pour atteindre les objectifs de la réforme. Le gouvernement est obligé d’agir, bien qu’il soit confronté à une problématique complexe : réformer équitablement le système des retraites en temps de crise. 

Un versement mensuel des retraites Agirc et Arrco à compter de janvier 2014

 C’est officiel, les retraites complémentaires seront versées tous les mois à partir de 2014. Si ce changement est voulu par un grand nombre de retraités, ces derniers risquent de s’y perdre un peu en janvier. Il convient donc de bien s’informer pour adopter un mode de gestion adapté à ce changement. Un changement pour une meilleure gestion Avec le versement trimestriel des pensions complémentaires Agirc et Arrco, les retraités ont du mal à gérer leurs finances. Heureusement, les autorités compétentes ont décidé d’appliquer une nouvelle mesure pour y remédier : c’est au mois d’octobre 2013 que les seniors percevront pour la dernière fois leur pension complémentaire trimestrielle. En effet, le premier versement mensuel est prévu pour le 2 janvier 2014. Des perturbations qu’il faut anticiper Si tous les mérites de cette mesure sont actuellement vantés, il ne faut pas négliger les perturbations qu’elle pourrait occasionner au début de l’année 2014 : d’abord, le montant de la mensualité sera égal au tiers de la « trimestrialité » qu’ils avaient l’habitude de toucher. Ainsi, les retraités qui ont opté pour les prélèvements automatiques doivent s’assurer que le montant total de leurs revenus mensuels est suffisant pour couvrir ces charges. Autrement, la banque pourrait prendre des dispositions qui pourraient leur coûter cher. Il faut savoir qu’après les réaménagements de janvier 2014, tout devrait bien se passer dès février : en effet, une mensualité sera versée sur le compte au début de chaque mois et permettra de couvrir les dépenses. Selon les statistiques, l’Arrco alloue une pension complémentaire à 11,6 millions de retraités et l’Agirc s’occupe de plus de 2,6 millions d’entre eux qui sont des cadres.