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Les autorités marocaines prévoient de se concentrer sur trois chantiers à la rentrée : la retraite, la santé et les droits des femmes. Il souhaite instaurer un report progressif de l’âge de départ en retraite.  

La retraite figure parmi les principaux chantiers auxquels le gouvernement marocain projette de s’attaquer dès la prochaine rentrée. Des négociations et des prises de décisions importantes sont ainsi au programme.

Des mesures qui ne conviennent pas aux syndicats

Selon les responsables qui ont connaissance de toutes les mesures à appliquer pour réduire le déficit de la caisse marocaine des retraites, les organisations syndicales ne seront pas faciles à convaincre au cours des négociations. La réforme des retraites du gouvernement comprend notamment un report de l’âge légal de la retraite à 62 ans à compter de l’année 2015, puis un recul progressif à 65 ans après. Le gouvernement envisage aussi d’augmenter le taux de cotisation qui devrait passer de 20 % à 28 %.

Toutes ces dispositions devraient aider à réduire le déficit de la Caisse marocaine des retraites (CMR) à 209 milliards de dirhams. Il faut noter qu’il s’élève actuellement à 687 milliards de dirhams. Elles permettront également de reporter le premier déficit de la caisse prévu pour 2014 à 2022 et l’épuisement des réserves à 2031. De leur côté, les syndicats sont totalement opposés à cette réforme et préparent déjà une contre-proposition pour les négociations.

La santé et le droit des femmes seront également examinés

Le secteur de la santé a également besoin d’un remaniement efficace à la rentrée. Le capital des cliniques sera ouvert aux investisseurs privés, le service des urgences sera mise à niveau et le montant de la couverture médicale des indépendants va augmenter.  

Le ministre de la Femme et de la Famille ne s’est pas encore occupé du cas de la femme : c’est pour cette raison que le gouvernement a annoncé que le projet de loi contre les violences à l’encontre des femmes et l’Autorité pour la parité et la lutte contre toutes les formes de discrimination (APLCD) seront étudiés à la rentrée et mis en place avant la fin de l’année 2014. Il s’agit d’une avancée non négligeable, même si les 157 mesures pour l’intégration des femmes présentées dans le cadre du Plan Ikram n’ont toujours pas vues le jour.