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Au cours des derniers jours, les médias ont parlé de l’insécurité aux urgences et de la prise en compte de la pénibilité dans le cadre de la réforme des retraites. L’insécurité aux urgences existe depuis plusieurs années à cause des files d’attente qui suscitent l’impatience des blessés ou de leurs accompagnateurs. 

Les risques encourus par les agents des urgences

 Ces professionnels sont souvent victimes d’insultes, de menaces ou même d’agressions sur leur lieu de travail. Ces actes de violence sont perpétrés par des personnes sous l’emprise de l’alcool, de malades psychiatriques, de jeunes qui vivent des situations difficiles, etc. Le manque de respect et ces différents évènements peuvent, non seulement, avoir des conséquences sur la santé physique des agents, mais ils peuvent aussi entrainer des troubles psychologiques graves. Comme le personnel soignant doit toujours s’occuper de toutes les plaintes qu’ils reçoivent, ils ne voient pas l’utilité d’accuser les patients ou leurs accompagnateurs. Ils subissent donc plusieurs formes de violence choisies par les personnes qui veulent s’exprimer dans leurs locaux.   

Des dispositions insuffisantes pour lutter contre cette insécurité

 Depuis quelques années, les techniques de soin sont renforcées par des méthodes de gestion des conflits et des agressions. Des caméras de surveillances sont installées dans les services d’urgence pour freiner la brutalité des personnes lucides. Les agents disposent aussi d’un bip et peuvent engager une procédure « violence » pour se protéger. Certains centres hospitaliers placent des agents de sécurité à l’accueil des urgences pour maitriser les personnes agressives. Malgré toutes ces précautions, le personnel soignant continue à subir les insultes et les agressions. En plus, ils doivent également s’adapter aux contraintes qui découlent du manque d’équipements (chambres, lits, etc.). Malheureusement, ce type de pénibilité n’est pas pris en compte pour les retraites. Les responsables devraient lier insécurité et pénibilité aux urgences. Lorsque ces formes d’agression excèdent sa passion pour son métier, l’agent des urgences finit par changer de poste