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Compte pénibilité : les fonctionnaires exerçant des métiers difficiles veulent aussi en bénéficier

Dans les grandes lignes du projet de loi sur la réforme des retraites, une mesure prévoit la création de comptes de pénibilité pour les salariés du privé qui exercent des métiers difficiles. Ce dispositif a été mis en place pour contrebalancer les différences qu’il y a entre le public et le privé.

En effet, les agents de la fonction publique qui travaillent dans des conditions pénibles profitent d’un statut exceptionnel (carrières actives) qui leur permet de partir plus tôt à la retraite. Mais voilà que les fonctionnaires parlent, à leur tour, d’équité et demandent aussi à bénéficier d’un compte pénibilité.

Les arguments des représentants syndicaux

Philippe Soubirous de FO Fonction publique a déclaré que le même métier ne devrait pas « ouvrir des droits différents à la pénibilité dans le public et dans le privé ». De son côté, la CFDT pense qu’il est, pour le moment, impossible pour le gouvernement de répondre à cette demande, mais elle estime qu’une réflexion sur le sujet avec le gouvernement s’impose.

La CGT s’oppose à la création de compte de pénibilité dans le public parce que les carrières actives seraient bien plus bénéfiques que ce nouveau dispositif : en effet, ils peuvent actuellement partir 5 ans plus tôt contre 2 ans plus tôt avec un compte de pénibilité. Le siège de Montreuil propose plutôt une amélioration des carrières actives.

Des revendications du côté des professions libérales

Les professions libérales demandent également la reconnaissance de la pénibilité dans leurs secteurs d’activités, notamment pour les médecins : en effet, la CSMF, leur syndicat principal, a récemment réclamé la création d’un compte de pénibilité en rappelant que les médecins sont souvent « confrontés aux gardes de nuit enchaînées », mais aussi « au travail debout, aux journées de travail sans repos, au stress et quelques fois à l’insécurité ».