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Plusieurs dizaines de millions de Français détiennent au moins un livret d’épargne réglementée tels que le Livret A, le LDD, le CEL,  plébiscités pour leur sécurité et leur liquidité. Depuis le 1er février 2022, les taux d’intérêt applicables à ces différents produits ont augmenté. Cependant, la hausse ne couvre pas l’inflation et la rémunération nette de l’épargne risque donc d’être négative.

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Les nouveaux taux d’intérêt des supports d’épargne réglementée

L’arrêté du 27 janvier 2022 publié au Journal officiel du 30 janvier précise les nouveaux taux de rémunération des livrets d’épargne réglementés. Cette révision a été décidée par le gouvernement en raison du passage de l’inflation à 1,6 % en 2021.

Le rendement du livret A, placement le plus populaire en France, et celui du livret développement durable et solidaire (LDDS), passe de 0,5 % à 1 %. La rémunération minimum du Livret Jeune (réservé aux jeunes âgés de 12 à 25 ans) est alignée sur 1 % puisqu’elle ne peut être inférieure au taux du Livret A.

Le livret d’épargne populaire (LEP), destiné aux personnes aux ressources modestes, connait une croissance de son taux d’intérêt à 2,2 % au lieu de 1 %. Étant indexé sur celui du livret A, ce rendement doit être au moins égal à la moyenne de l’indice des prix à la consommation (IPC) hors tabac observé sur les six derniers mois.

Enfin, le taux d’intérêt du Compte épargne logement (CEL) et du Livret d'épargne entreprise (LEE) ressortent à 0,75 %. Il correspond à deux tiers du taux du Livret A arrondi au quart de point le plus proche. Il s’affichait jusqu’au 31 janvier 2022 à 0,25 %. Seul le Plan épargne logement (PEL) ne connait pas de changement, il rapporte toujours 1 %.

Des dispositifs soumis à des règles fiscales avantageuses

Si la rémunération du livret A, du LDDS, du livret jeune et du LEP est très faible malgré le relèvement consenti par le gouvernement au 1er février, leur fiscalité est attractive. En effet, les intérêts générés par ces dispositifs sont totalement exonérés d’impôt sur le revenu (IR) et des charges sociales.

Ce n’est pas le cas de ceux des PEL, CEL et LEE, qui sont assujettis à l’IR, soit par le biais d’un prélèvement forfaitaire unique (PFU) au taux de 12,8 %, soit sur option au barème de l’IR. Les épargnants sont également redevables des cotisations sociales obligatoires au taux de 17,2 %. Une exonération d’impôt est cependant prévue pour les intérêts des CEL et PEL souscrits avant 2018 et des LEE ouverts au plus tard le 31 décembre 2013, exception faite des PEL ayant plus de 12 ans d’existence. En revanche, les prélèvements sociaux restent dus.

En dépit de cette fiscalité attractive et des récentes revalorisations, aucun gain de pouvoir d’achat n’est à espérer pour les épargnants. La forte augmentation prévue des prix à la consommation (2 % pour l’exercice 2022) devrait annuler totalement l’effet positif de l’amélioration des rémunérations des produits réglementés.