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Mise entre parenthèses par la pandémie de coronavirus, la réforme des retraites revient dans l’agenda politique. Le président de la République a annoncé récemment qu’il comptait relancer ce chantier. Il a toutefois laissé entendre que plusieurs ajustements devraient être opérés par rapport au projet de loi initial.

Réforme des retraites : état des lieux

Plus d’un an après son adoption à l’Assemblée nationale, le projet de loi instituant le système universel de retraites par points n’est jamais parvenu au Sénat, la pandémie de covid-19 étant passée par là.

Mais alors qu’Emmanuel Macron entame l’avant-dernière année de son mandat, la question de l’opportunité de cette réforme se pose. Faut-il relancer la machine ou simplement jeter aux oubliettes cette réforme ?

Ni l’un ni l’autre, à en croire le chef de l’exécutif qui s’est exprimé brièvement sur le sujet à l’occasion d’un déplacement dans le Lot.

En affirmant ne pas reprendre le projet de réforme tel quel, le président français n’exclut pas de possibles aménagements.

Quelles sont les pistes à exploiter ? En la matière, trois options s’offrent à l’exécutif :

  • allonger la durée de la période d’activité, et donc retarder l’âge légal de départ à la retraite ;
  • relever le montant des cotisations ;
  • geler les pensions.
Si Emmanuel Macron a d’ores et déjà rejeté l’instauration d’un âge minimal de départ à la retraite, il ne serait pas contre l’allongement de la durée de cotisation.
« Une mesure inadaptée », fustige Catherine Perret, secrétaire confédérale de la CGT. Celle-ci craint un passage en force de ce dispositif dans le nouveau projet de loi de financement de la Sécurité sociale.

Quid du déficit des systèmes de retraite ?

Quoi qu’il en soit, le choix des initiatives à entreprendre devrait tenir compte des chiffres du déficit des systèmes de retraite, lequel a été revu à la baisse : 13 milliards d’euros en 2020, contre 25,4 milliards d’euros initialement prévus.

Les projections du Conseil d’orientation des retraites vont dans le sens d’une baisse progressive ou d’un équilibre du déficit sur les années à venir.

Rappelons qu’outre l’instauration d’un système universel à point qui induit la suppression des 42 régimes existants, la réforme des retraites préconise :
  • un taux de cotisation identique pour l’ensemble des actifs ;
  • une standardisation du système de réversion des pensions à hauteur de 70 % de la fraction de pension ;
  • l’instauration d’un âge pivot à 64 ans fonctionnant sur un système de décote/surcote