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La réforme des retraites présentée par Élisabeth Born le 10 janvier ne modifie pas le régime des travailleurs en situation de handicap, d’incapacité ou d’invalidité. Si les travailleurs handicapés bénéficient de la retraite anticipée à 55 ans, les autres catégories peuvent partir à 62 ans avec une retraite à taux plein, sous certaines conditions.

Maintien du régime de faveur

Alors que de nombreuses voix s’élèvent contre le recul de l’âge légal de départ à la retraite (64 ans à l’horizon 2027), aucun changement n’est prévu dans le projet de loi concernant les travailleurs en situation de handicap, d’invalidité ou d’inaptitude.

Ces catégories de travailleurs, faut-il le rappeler, bénéficient d’un régime de faveur eu égard à leur situation particulière.

Pour le cas spécifique des travailleurs handicapés, la retraite anticipée à 55 ans est possible dès lors que la personne remplit les deux conditions suivantes :

  • Présenter un taux d’incapacité permanente d’au moins 50 % ;
  • Justifier d’une durée de cotisation suffisante.

Il convient de préciser que la durée d’assurance cotisée est réduite de 40 trimestres pour les personnes handicapées prenant leur retraite à 55 ans.

 

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Partir à la retraite à 62 ans

Les travailleurs en situation d’invalidité ont la possibilité de partir à 62 ans avec une pension à taux plein s’ils perçoivent une pension d’invalidité de catégorie 1, laquelle est octroyée aux invalides capables d’exercer une activité rémunérée.

En revanche, les bénéficiaires de la pension d’invalidité de catégorie 2 ou 3 doivent prendre leur retraite à 62 ans, même avec des trimestres manquants.

En ce qui concerne les travailleurs présentant un risque avéré d’incapacité de travail, il leur est possible de demander un départ à 62 ans avec une pension à taux plein.

Pour bénéficier de ce régime, il faut toutefois que le taux d’incapacité soit au moins de 50 %, lequel est constaté par le médecin-conseil du régime.