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Les périodes de chômage sont considérées comme des périodes d’activité à condition qu’elles soient indemnisées. Le chômage non-indemnisé peut cependant être pris en compte pour valider des trimestres de retraite sous certaines conditions.

Chômage et retraite

En théorie, un salarié cotise pour sa retraite tout au long de sa vie professionnelle. Mais comme personne n’est à l’abri d’un incident de parcours, il peut arriver que l’assuré connaisse durant sa carrière des périodes de chômage, indemnisé ou non. Afin de respecter le principe de solidarité (la base même du système de retraite par répartition), la période d’inactivité d’un assuré n’affecte pas sa retraite puisque sous certaines conditions, il peut valider des trimestres. En effet, les périodes de chômage indemnisé sont assimilées à des périodes d’assurance permettant ainsi à un assuré d’acquérir jusqu’à 4 trimestres par an. Selon les explications reçues de la secrétaire générale et directrice de l’appui aux projets de l’Union Retraite Florence Barat-Payraud, il faut compter 50 jours de chômage indemnisé (consécutifs ou non) pour la validation d’un trimestre. Pour remplir la condition de durée de cotisation dans le cas d’une retraite anticipée pour « carrière longue » par ailleurs, jusqu’à 4 trimestres assimilés peuvent être pris en compte.

Les périodes de chômage non indemnisé

Les périodes de chômage non-indemnisé peuvent être assimilées à des périodes d’assurance vieillesse sous certaines conditions.

Les règles appliquées aux périodes non-indemnisées situées avant 1980 sont différentes de celles ayant eu lieu à partir du 1e janvier de cette même année. En effet, chaque période de chômage antérieure à 1980 permet la validation de trimestres pour la retraite dont le nombre est limité à 4 par an.

Pour les périodes survenues après 1980 en revanche, celles prises en compte sont :

  • La première période de chômage non-indemnisé dans la limite d’un an (4 trimestres maximum) si elle est survenue avant 2011 et d’un an et demi (6 trimestres maximum) si elle a eu lieu à partir de 2011.
  • La période de chômage non-indemnisé succédant directement à une période de chômage indemnisé (dans la limite d’un an).

Dans le cas d’un chômeur ayant 55 ans ou plus à la suspension de ses allocations et ayant cotisé au moins 20 ans à un régime de base, ses périodes de chômage sont comptabilisées dans la limite de 5 ans, soit 20 trimestres maximum.

Source : L'assurance retraite

Des points de retraite complémentaire

Les allocations chômage permettent l’acquisition de points de retraite complémentaire si la situation de l’assuré s’y prête (affiliation au régime Arrco ou à une caisse Agirc avant la période de chômage). La cotisation prélevée sur les allocations est calculée sur la base du salaire journalier de référence. Elle est, bien évidemment, moins importante que la cotisation prélevée  sur un salaire. Les caisses de retraite complémentaire sont informées par Pôle emploi du nombre de points acquis. Dans le cas des périodes de chômage non-indemnisé par contre, aucun point de retraite complémentaire n’est attribué à l’assuré.

Pour conclure, les assurés ont la possibilité de consulter à tout moment leur relevé de carrière afin de vérifier leurs périodes de chômage.