Etre à la retraite

 

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Les personnes à mobilité réduite (PMR) et celles en situation de handicap ont besoin d’aménagements particuliers, qu’elles soient conductrices ou passagères. Il existe des aides pour ces équipements, avec des conditions d’attribution dépendant de la situation de la personne.
 

Quels équipements pour une auto pour PMR ?

Le montant des équipements nécessaires peut être plus élevé si la personne en situation de handicap ou à mobilité réduite doit conduire la voiture. En effet, il faudra adapter l’ensemble des commandes de conduite, notamment le volant et les pédales. Par exemple, pour quelqu’un qui ne peut pas utiliser ses jambes, il faut installer un accélérateur et frein à levier ainsi qu’un embrayage automatique. À l’inverse, pour une personne qui a perdu l’usage des bras, elle doit disposer d’un volant à pédales. De même, l’espace du conducteur doit être adapté pour accueillir un fauteuil roulant.
 
Si la voiture est destinée à transporter une PMR en tant que passager, c’est surtout l’accessibilité et l’espace intérieur qui doivent être travaillés. Parmi les équipements nécessaires, on retrouve :
  • le marchepied rétractable et une poignée adaptée ;
  • le plateau de transfert permettant de glisser entre le siège et le fauteuil ;
  • un releveur pour aider la personne à se redresser pour monter dans la voiture ;
  • une porte coulissante pour rentrer le fauteuil à l’intérieur de l’auto, ou éventuellement un treuil ;
  • un treuil dans le cas où la personne entre dans l’auto sur son fauteuil.
Une fois les modifications effectuées, il faut obtenir une homologation afin de pouvoir utiliser la carte grise avec la mention « handicap ». Ceci permet essentiellement d’éviter les malus écologiques.

Les aides disponibles pour les personnes handicapées qui travaillent encore

Les personnes encore actives (salariés ou indépendants) peuvent bénéficier d’un plus large éventail d’aides, notamment l’AGEFIPH et la FIPHFP.
 
L’Association de Gestion du Fonds pour l'Insertion Professionnelle des Personnes Handicapées (AGEFIPH) propose une aide destinée aux salariés, travailleurs indépendants, demandeurs d’emploi et étudiants de l’enseignement supérieur. Cette aide peut couvrir 50 % du coût des équipements, avec un montant maximum de 9000 €.
 
Le Fonds pour l’insertion des personnes handicapées dans la fonction publique (FIPHFP) peut être alloué à différentes personnes, incluant les titulaires d’une pension d’invalidité et les anciens militaires. Le montant de la prise en charge s’élève à 10 000 €.

Les aides pour les PMR en général

Il existe aussi des aides pour les PMR de tous âges. La principale aide financière à disposition des seniors à mobilité réduite est la Prestation de compensation handicap ou PCH. Pour en bénéficier, il faut s’adresser à la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) et fournir plusieurs documents, notamment le devis de l’équipement auto et les pièces qui justifient la nécessité de cet aménagement. Voici les principales conditions à remplir pour être éligible :
  • être totalement incapable (en situation de « difficulté absolue ») de réaliser une activité du quotidien, par exemple l’entretien personnel, ou bien avoir de graves difficultés pour réaliser au moins deux activités du quotidien ;
  • avoir moins de 60 ans, ou bien sans limite d’âge dans le cas où vous remplissiez déjà les conditions d’éligibilité avant vos 60 ans.
  • résider en France de manière permanente.
La PCH n’est pas soumise à des conditions de ressources. Le montant de l’aide pour l’équipement de l’auto peut être pris en charge à 100 % par la PCH dans le cas où le montant total annuel de la PCH ne dépasse pas 27 007,02 €.
D’autres aides individuelles peuvent être envisagées pour aider à l’aménagement de l’auto pour PMR :
  • Le remboursement complémentaire de votre mutuelle : uniquement dans le cas où la perte d’autonomie/de mobilité fait suite à un sinistre et que cet état est dûment prouvé.
  • Les aides de la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM).
  • L’aide auprès de votre caisse de retraite.
  • L’allocation aux adultes handicapées (AAH) versée par la Caisse d’allocations familiales (CAF).

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L’Aide au retour à domicile après hospitalisation ou ARDH est attribuée aux retraités qui retournent à leur domicile après un séjour à l’hôpital. Elle est prise en charge par la caisse de retraite, dans des conditions qui prennent en compte la situation du convalescent et le budget disponible.
 

Montant et dépenses couvertes par l’ARDH

De manière générale, l’ARDH est plafonnée à 1800 €. Elle est attribuée par les caisses de retraite de base, c’est-à-dire la Caisse nationale d’assurance vieillesse (CNAV) ou les branches décentralisées des Caisses d’assurance retraite et de la santé au travail (Carsat). Le montant maximum attribué peut être différent d’une Carsat régionale à une autre, les plafonds sont mentionnés sur chaque site de la Carsat de la région donnée.
 
Après l’hospitalisation, la situation du senior convalescent fait l’objet d’une évaluation. Un plan personnalisé est alors mis en place, et l’ARDH couvre les dépenses incluses dans ce plan d’action, notamment :
  • l’aide médicale, incluant les soins et l’accueil de jour ;
  • les services à domicile, dont les courses et la préparation des repas, le ménage et l’entretien du logement, etc. ;
  • le portage de repas ;
  • les services assurant la sécurité du convalescent, par exemple l’installation d’une téléalarme ;
  • les petits travaux d’adaptation du logement pour anticiper une perte d’autonomie, lorsque l’état du convalescent le nécessite (ex. : rampes, tapis anti-dérapant).
L’ARDH couvre 10 % à 73 % de ces prestations. Il s’agit d’une aide provisoire attribuée pendant 3 mois au maximum après le retour de l’hôpital.

Conditions d’attribution de l’ARDH 

Pour être éligible à l’ARDH, il faut d’abord remplir ces conditions :
  • être âgé de 55 ans ou plus ;
  • être retraité au régime général de la sécurité sociale ;
  • avoir exercé son activité la plus longue au régime général.
Par ailleurs, le senior convalescent ne doit pas bénéficier d’une autre prise en charge en dehors de celle de la caisse de retraite, par exemple celle d’une mutuelle.
Le senior est éligible s’il relève de la Gir 5 ou 6, pouvant ainsi récupérer son autonomie après la convalescence. De ce fait, il ne doit pas être éligible, ni recevoir les aides suivantes :
  • Allocation personnalisée d’autonomie (APA) ;
  • Prestation de compensation handicap (PCH) ;
  • Prestation spécifique dépenda{nce (PSD) ;
  • Majoration tierce personne (MTP).

Modalités d’octroi de l’ARDH

Durant l’hospitalisation, le service hospitalier ou le corps infirmier est en charge de la transmission du dossier de demande à la caisse de retraite concernée. Les détails et prévisions concernant l’état de santé du senior sont indiqués dans ce dossier, notamment le pronostic de récupération de l’autonomie après la sortie de l’hôpital et les modalités d’intervention à domicile nécessaires pour accompagner le retour du senior à son logement. Dans le cas où aucune mesure n’a été prise, et que vous ressentez le besoin d’une aide après votre sortie d’hospitalisation, vous pouvez envoyer une demande dans les 10 jours qui suivent votre retour à domicile.
 
Un plan d’action est alors mis en place, en tenant compte du lieu de vie du senior. En effet, si besoin, une aide technique d’adaptation peut être envisagée. Le plan établi comprend une aide financière qui couvre les besoins éligibles à l’ARDH, ainsi que des conseils donnés au convalescent afin qu’il puisse récupérer son autonomie et vivre à son domicile le mieux possible à la suite de l’hospitalisation.
 
Durant la prise en charge, le service social de la caisse de retraite effectue une nouvelle évaluation qui peut déboucher sur trois issues :
  • Le convalescent recouvre son autonomie, et le plan d’aide prend fin ;
  • Le convalescent se retrouve en Gir 1 à 4, et devient éligible à l’APA ;
  • Le convalescent se trouve toujours en Gir 5 ou 6, et un nouveau plan d’action est élaboré.

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Cette loi concerne les personnes âgées vivant dans des établissements spécialisés, qui peuvent bénéficier d’un opticien à domicile autorisé pour l’examen de réfraction et le renouvellement des prescriptions. Elle est appliquée à titre expérimental, et les opticiens souhaitant exercer dans ce cadre doivent effectuer une demande spécifique en fournissant tous les documents requis.
 

Objet de la loi n° 2019-72 du 05/02/2019

 
D’après cette loi, le directeur d’une agence régionale de santé (ARS) peut autoriser les opticiens-lunetiers à intervenir auprès de personnes âgées en perte d’autonomie et vivant en Ehpad, pour réaliser une réfraction.
 
À la suite de cet examen, ils pourront adapter les prescriptions concernant les verres correcteurs et les lentilles de contact. Ces prescriptions s’effectuent uniquement dans le cadre d’un renouvellement des équipements optiques en cours, à condition que le médecin ne s’y oppose pas.
 
L’opticien-lunetier qui intervient auprès d’une personne doit par ailleurs l’informer que cet examen de réfraction réalisé pour l’adaptation des prescriptions n’a pas de valeur médicale.
 
Cette loi n° 2019-72 du 05/02/2019 est à visée expérimentale, et son application est limitée à quatre régions désignées par arrêté ministériel. En 2020, un décret a fixé les modalités d’application de cette loi, notamment en ce qui concerne l’autorisation et les obligations des opticiens-lunetiers.
 
Ainsi, l’opticien-lunetier peut délivrer des lunettes sans ordonnance médicale, et il doit rédiger à chaque intervention un compte-rendu qui sera transmis au patient et à son médecin traitant, ainsi qu’à l’ophtalmologiste qui s’occupe de lui.
 
En prescrivant de nouvelles lunettes, l’opticien doit proposer au moins une offre classée dans la catégorie 100 % santé qui bénéficie donc d’un remboursement renforcé. Concernant l’examen de réfraction, il est rémunéré conformément aux conditions fixées par le code de la Sécurité sociale.
 

Conditions imposées aux opticiens-lunetiers pour obtenir l’autorisation

 
Le décret n° 2020-110 du 11 février 2020 relatif à la loi n° 2019-72 du 05/02/2019 fixe les conditions que les opticiens doivent remplir pour pouvoir exercer dans les établissements concernés.
 
Ainsi, les lunetiers qui veulent participer à l’expérimentation prévue par la loi doivent en premier lieu être établis dans la région concernée.
Ils doivent alors adresser une demande au directeur général de l’agence régionale de santé (ARS) en joignant les documents suivants :
  • Une copie du titre ou de l’autorisation habilitant l’opticien à exercer ;
  • Une liste des formations continues suivies durant les trois dernières années ;
  • Les contrats entre l’opticien et l’établissement d’intervention ;
  • Une attestation de responsabilité civile ;
  • Attestation sur l’honneur affirmant que l’opticien dispose du matériel mobile nécessaire pour effectuer l’examen de réfraction (projecteur de test, frontofocomètre, réfractomètre automatique, montures et verres d’essai, système d’enregistrement des résultats).
Si le dossier est complet, le directeur de l’ARS peut délivrer l’autorisation à l’intention de l’opticien-lunetier. Celle-ci mentionne la liste des établissements dans lesquels l’opticien peut intervenir, elle est valable jusqu’au 31 décembre 2022.
 
Une fois l’autorisation délivrée, la liste des opticiens exerçant dans le cadre de cette expérimentation est publiée sur le site internet de l’ARS.
 
Dans le cas où un opticien manque à ses obligations d’assurer la sécurité du patient, le directeur de l’ARS peut lui retirer l’autorisation concernant tous ou une partie de ses établissements d’intervention.
 
Sachant que la loi a avant tout une visée expérimentale, les directeurs des ARS des régions concernées doivent consulter les opticiens-lunetiers qui y ont participé en vue d’établir un bilan.
 
Ils sont ensuite tenus d’envoyer le bilan au ministère des Solidarités et de la Santé au plus tard 6 mois avant la fin de l’expérience. Ce rapport doit préciser le nombre d’opticiens autorisés, des examens réalisés et des équipements délivrés.

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L’allocation personnalisée d’autonomie (APA) est une aide versée aux personnes âgées en perte d’autonomie pour leur permettre de finir leurs vieux jours chez elles plutôt que dans une maison de repos. Il existe toutefois une APA en établissement, réservée aux pensionnaires en Ehpad, mais sa gestion est généralement confiée à l’institution. Zoom sur l'APA.

L’APA à domicile

L’APA est une aide départementale accordée aux personnes de plus de 60 ans en perte d’autonomie, qui ne peuvent donc pas accomplir toutes seules les activités de la vie courante, ou qui ont besoin d’une surveillance constante en raison de leur état de santé.

La perte d’autonomie est évaluée à partir de la grille Aggir qui comporte 6 niveaux, de Gir 1 à Gir 6. Seules les personnes relevant des Gir 1 à Gir 4 sont éligibles à l’APA.

Par ailleurs, les prétendants à l’APA doivent habiter en France : à leur domicile, chez un proche, chez un accueillant familial ou dans une résidence autonomie (auparavant appelée foyer logement).

Pour faire une demande d’APA, il faut se renseigner auprès du Centre communal d’action sociale (CCAS) ou auprès du point d’information de sa localité, qui est dédié aux personnes âgées.

Le dossier de demande doit comporter plusieurs documents. S’il est complet, l’équipe médico-sociale (EMS) du département se déplace au domicile de la personne âgée pour évaluer son état à partir de la grille Aggir.

Un plan d’aide est proposé à ceux qui relèvent de la Gir 1 à la Gir 4, et peut inclure :

  • la rémunération d’une aide à domicile ;
  • les aides techniques pour adapter le logement du senior ;
  • les aides pour la livraison de repas et le transport ;
  • l’accueil temporaire en famille d’accueil.

Quel est le montant mensuel maximum ? 

Gir 1 : 1914,04 €

Gir 2 : 1547,93 €

Gir 3 : 1118,61 €

Gir 4 : 746,54 €

Pour les dépenses régulières, l’APA est versée mensuellement, avec la possibilité de bénéficier de CESU préfinancés pour les services d’aide à domicile. Les dépenses techniques font pour leur part l’objet d’un versement ponctuel, et une partie de l’APA peut alors être directement virée à l’organisme qui délivre cette aide technique.

Des majorations peuvent être envisagées selon la situation du proche aidant :

  • par exemple lorsqu’il a besoin de répit : 540,23 € de majoration annuelle au maximum ;
  • s’il lui arrive d’être hospitalisé : 1 073,30 € de majoration maximale par hospitalisation.

Celles-ci sont destinées à rémunérer une aide de remplacement en cas d’absence d’un proche aidant indispensable au quotidien de la personne âgée.

Une participation peut être demandée au bénéficiaire, et le non-paiement de celle-ci peut entraîner la suspension de l’APA.

Par ailleurs, le senior doit effectuer une déclaration indiquant aux organismes sociaux le nombre de salariés à domicile à sa disposition. Cette dernière est effectuée sur un formulaire cerfa n° 10544*02, et doit être envoyée au plus tard un mois après avoir reçu la notification d’attribution de l’APA.

L’APA en établissement

Cette allocation concerne les personnes âgées de plus de 60 ans, avec un niveau de perte d’autonomie de Gir 1 à Gir 4, et hébergées dans une résidence pour personnes dépendantes (Ehpad), laquelle doit accueillir au moins 25 pensionnaires. L’APA sert à couvrir une partie des frais fixés par l’établissement.

Pour bénéficier de cette APA, le senior a besoin d’effectuer une demande, sauf si l’établissement reçoit une dotation globale APA de la part du département, ou si son domicile de secours se trouve dans le même département que l’établissement qui l’héberge.

L’APA peut être versée directement à l’établissement ou sur le compte bancaire du bénéficiaire. Une participation peut être réclamée selon les revenus du senior.

Bon à savoir

Dans tous les cas, qu’il s’agisse d’APA à domicile ou d’APA en établissement, les allocations versées ne sont pas récupérables sur la succession du bénéficiaire lors de son décès.

 

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L’âge favorise le développement de troubles visuels, créant un handicap au quotidien. La baisse de la vue empêche en effet la conduite, et globalement, réduit la mobilité. Elle augmente par ailleurs le risque de chute et d’isolement social, sans compter l’anxiété et la dépression. Un diagnostic et une prise en charge précoces permettent de freiner l’évolution de la maladie, afin d’éviter la cécité, mais surtout pour préserver l’autonomie de la personne âgée et améliorer sa qualité de vie, à domicile ou en établissement spécialisé.
 

Les autres problèmes de vision courants chez les seniors

 
La dégénérescence naturelle de l’œil et certaines maladies liées à l’âge entraînent une baisse, voire une perte de la vue chez les seniors.
  • La presbytie : le cristallin devient plus rigide, imposant le recul de la zone de netteté au-delà des 30 à 40 cm standards de la vision de près.
  • La rétinopathie diabétique : l’hyperglycémie endommage les minces vaisseaux sanguins qui irriguent la rétine. Un examen annuel est indispensable pour éviter des problèmes de vue graves.
  • L’hypertension artérielle et l’arthrite constituent également des accélérateurs de la détérioration de la vue.

La cataracte

 
À partir de 65 ans environ, le cristallin de l’œil (lentille transparente chargée de l’accommodation) s’opacifie, gênant le passage de la lumière. Il en résulte une baisse progressive de l’acuité visuelle. Les manifestations de cette pathologie sont les suivantes :
  • sensation de brouillard (voile devant les yeux),
  • vision trouble ou floue,
  • problèmes de vision nocturne,
  • sensibilité accrue à la lumière,
  • ternissement des couleurs.
Impossible à compenser par le simple port de lunettes ou de verres de contact, la cataracte nécessite une intervention chirurgicale rapide qui consiste à placer une lentille intraoculaire en plastique à la place du noyau cristallin. Cette opération généralement réalisée sous anesthésie locale permet de retrouver une vision correcte.
 

La dégénérescence maculaire (DMLA)

 
La DMLA affecte la macula, la partie de la rétine qui assure la vision centrale, chez les personnes de plus de 50 ans. Outre le vieillissement, le tabac et l’hérédité constituent les principaux facteurs de risque de développement de la maladie. Son évolution est progressive, avec l’atteinte d’un premier œil, mais avec le temps, et en cas d’atteinte oculaire bilatérale, elle est très invalidante. Il en existe trois formes :
  • La DMLA sècheou atrophique est due à un amincissement anormal de la macula. Elle est caractérisée par une altération relativement lente et progressive de la vision centrale. Le patient distingue les couleurs, mais les détails deviennent de plus en plus flous. Aucun traitement n’existe contre la DMLA sèche.
  • La DMLA humideou exsudative est causée par l’apparition de néovaisseaux choroïdiens (NVC) dans la macula. Ces vaisseaux fragiles laissent du sérum ou du sang se répandre, créant une zone aveugle au milieu du champ de vision, avec le risque de provoquer en quelques semaines une perte totale de la vision centrale. Cette forme peut être ralentie, voire stoppée grâce à un diagnostic précoce. Les symptômes sont les suivants :
  • apparition d’une tache noire devant l’œil,
  • déformation (ondulation) des lignes droites,
  • difficulté à distinguer les mots,
  • sensation de manquer de lumière.
  • Une forme mixte avec un œil souffrant d’une DMLA sèche et un autre d’une DMLA humide.

Le glaucome

 
À cause d’une pression intraoculaire accrue due à une mauvaise circulation et à l’écoulement de l’humeur aqueuse située entre l’iris et la cornée, le glaucome détruit progressivement le nerf optique. Un dépistage à partir de 40 ans est conseillé, car la prévalence de cette maladie dégénérative augmente avec l’âge. Chez les seniors, elle se présente en général sous deux formes :
  • Le glaucome aigu par fermeture de l’angle (GAFA) se manifeste par de fortes douleurs oculaires accompagnées de maux de tête, de nausées, et un déclin de la vision. Cette crise est déclenchée par une obstruction subite et requiert une intervention en urgence, sans quoi elle peut conduire à la cécité.
  • Le glaucome chronique à angle ouvert (GCAO) se traduit par une baisse graduelle de la vision latérale en raison de la destruction du nerf optique. Elle peut mettre 10 à 20 ans avant d’être décelée, car le patient ne ressent pas de douleur et ne constate aucun trouble. En alternative à un traitement à vie à base de collyre, une chirurgie pour alléger la pression intraoculaire est envisageable.

La blépharite

 
Touchant souvent les seniors, mais également des sujets plus jeunes, ce trouble de la vision a pour origine une inflammation du bord libre des paupières (blépharite chronique) ou une infection du rebord de de la paupière (blépharite aiguë) causée par une bactérie ou une réaction allergique. Si elle n’entraîne pas de dommage grave ou durable de la vision, elle suscite un inconfort et peut récidiver.
 
Les signes annonciateurs de ce problème sont similaires à ceux observés en cas d’yeux secs :
  • irritation,
  • démangeaisons,
  • sensation de brûlure,
  • rougeur et œdème,
  • apparition de paillettes semblables à des pellicules à la base des cils.