Par le

En France, 900 000 sont atteintes de la maladie d’Alzheimer, mais au total, 3 millions de personnes sont concernées, car les proches aidants sont également impactés par la situation. À un stade léger et modéré, il est possible d’engager une aide à domicile spécialisée dans l’accompagnement des patients et de leur famille.
 

Pourquoi faire appel à un auxiliaire de vie spécialiste de la maladie d’Alzheimer ?

 
Avec l’âge, le risque d’être atteint de la maladie d’Alzheimer ou d’une maladie apparentée augmente. Chez les personnes de plus de 75 ans, la prévalence est de 14,2 % et en 2020, près d’un quart de la population des 65 ans et plus est touché. Autre donnée importante, 60 % des malades continuent à vivre chez eux.
 
Or, cette pathologie se traduit par des comportements auxquels l’entourage ne sait pas forcément réagir. Les pertes de mémoire sont les symptômes les plus courants, auxquels s’ajoutent les épisodes de mutisme, l’agressivité, la désorientation dans le temps et dans l’espace ainsi que d’autres actes irrationnels. De plus, ce soutien physique et psychologique permanent épuise les proches et les empêche de poursuivre leurs propres activités normalement.
 
C’est pour ces raisons que de nombreuses familles choisissent de faire appel à des auxiliaires de vie titulaires d’un diplôme et possédant une expérience probante en matière de soin au quotidien des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. Au cours de leur formation, ces professionnels ont suivi des stages en EPHAD, qui leur ont donné l’occasion de s’occuper de seniors souffrant de la pathologie à des degrés différents et qui présentent des signes très variables. Ils sont ainsi en mesure d’offrir des prestations adaptées au contexte familial et à la situation personnelle du malade.

Les nombreux domaines d’intervention de l’aide à domicile

 La prise en charge proposée par l’aide à domicile de la personne âgée souffrant de la maladie d’Alzheimer doit être définie après une évaluation approfondie de ses besoins. Celle-ci est généralement effectuée avec la famille, le médecin traitant et les éventuels autres intervenants comme une infirmière, un kinésithérapeute, un psychomotricien, un ergothérapeute…
 
Selon les cas, les tâches de l’auxiliaire de vie peuvent varier sensiblement. Elle est potentiellement amenée à aider la personne âgée malade à se lever et à se coucher, à faire sa toilette, à choisir ses vêtements et s’habiller, à s’alimenter et se déplacer dans son logement. Les courses, la préparation des repas, le ménage, la lessive, l’accompagnement à la promenade ou pour des sorties à l’extérieur (rendez-vous chez le médecin par exemple) sont également susceptibles de figurer sur la liste. Et en l’absence d’infirmière, la surveillance de la prise de médicaments peut être incluse.
 
Mais il faut également protéger le malade de ses propres actes risqués (fugues), le rassurer, et plus largement, lui permettre de rester le plus autonome possible et répondre à ses besoins affectifs.

Financer l’aide à domicile pour les seniors atteints de la maladie d’Alzheimer

 L’allocation personnalisée d’autonomie (APA) couvre l’intégralité ou une partie des charges permettant le maintien à domicile du patient. Pour en bénéficier, ce dernier doit avoir au moins 60 ans, résider sur le territoire français de manière stable et régulière et être classé aux niveaux 1, 2, 3 ou 4 de la grille AGGIR en termes de perte d’autonomie.
 
Le montant de l’aide est plafonné en fonction du taux d’incapacité, mais elle est cumulable avec d’autres dispositifs comme la prestation de compensation du handicap (PCH), l’aide à domicile, la prestation complémentaire pour recours à tierce personne (PCRTP).
 
Il peut également s’avérer intéressant de solliciter sa caisse de retraite complémentaire et son organisme de mutuelle pour obtenir une aide.