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D’après un récent rapport, l’Insee annonce une réduction de 5,1 points de l’écart de salaire entre hommes et femmes sur la période 1995-2019. Mais cette amélioration est ternie par les différences salariales toujours conséquentes, auxquelles s’ajoutent les disparités importantes en termes de retraite.

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Un différentiel significatif sur le salaire et la pension de retraite

Au cours des 25 dernières années, l’écart de salaire entre les hommes et les femmes s’est réduit. De 27,4 % en 1995, le différentiel est tombé à 22,3 %. Les salariées des secteurs privé et public toucheraient ainsi un revenu salarial de 18 970 euros par an en moyenne. L’Insee attribue ces variations au recours plus important au temps partiel par les membres de la gent féminine. En outre, leur proportion est plus élevée dans la catégorie des employés et des professions intermédiaires (70 % et 57 % respectivement), alors que les rémunérations sont nettement plus faibles que dans la catégorie des cadres, où elles ne représentent que 41 % de la population.

S’agissant de la pension de retraite, les inégalités sont encore plus marquées puisque dans la tranche des 65 ans et plus, la pension de droit direct versée aux femmes est de 37 % inférieure à celle des hommes. Elles touchent ainsi 1 272 euros mensuels, contre 1 647 euros pour les hommes. La différence baisse toutefois à 24 % lorsque la pension de réversion, ainsi que la majoration de pension octroyée à partir du troisième enfant sont également prises en compte.

Une différence moins marquée sur le niveau de vie

En toute logique, le niveau de vie des femmes se situe nettement en dessous de celui des hommes. En 2019, la médiane affichait un écart de 3 % avec 21 730 euros pour les unes, soit 650 euros de moins que leurs pairs masculins. D’après l’Insee, c’est la conséquence de la composition des foyers monoparentaux, dont 80 % sont menées par une femme. Or, le niveau de vie médian de ces familles est beaucoup plus bas que celui des personnes seules ou en couple.

Par ailleurs, parmi les familles monoparentales, les pères ont un niveau de vie médian (18 700 euros) qui dépasse de 18 % celui des mères (15 370 euros). Il faut savoir que par rapport au salaire ou à la retraite, les inégalités de niveau de vie sont moindres, dans la mesure où elles sont compensées par les revenus du patrimoine, les prestations sociales, sans oublier les revenus du conjoint pour les personnes vivant en couple. 

L’étude ajoute qu’en 2019, 4,9 millions de femmes (contre 4,3 millions d’hommes) vivaient en dessous du seuil de pauvreté en gagnant moins de 1 102 euros mensuels. À 15 %, leur taux de pauvreté est également plus important (+0,9 point).