Aides pour les séniors

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L’âge favorise le développement de troubles visuels, créant un handicap au quotidien. La baisse de la vue empêche en effet la conduite, et globalement, réduit la mobilité. Elle augmente par ailleurs le risque de chute et d’isolement social, sans compter l’anxiété et la dépression. Un diagnostic et une prise en charge précoces permettent de freiner l’évolution de la maladie, afin d’éviter la cécité, mais surtout pour préserver l’autonomie de la personne âgée et améliorer sa qualité de vie, à domicile ou en établissement spécialisé.
 

Les autres problèmes de vision courants chez les seniors

 
La dégénérescence naturelle de l’œil et certaines maladies liées à l’âge entraînent une baisse, voire une perte de la vue chez les seniors.
  • La presbytie : le cristallin devient plus rigide, imposant le recul de la zone de netteté au-delà des 30 à 40 cm standards de la vision de près.
  • La rétinopathie diabétique : l’hyperglycémie endommage les minces vaisseaux sanguins qui irriguent la rétine. Un examen annuel est indispensable pour éviter des problèmes de vue graves.
  • L’hypertension artérielle et l’arthrite constituent également des accélérateurs de la détérioration de la vue.

La cataracte

 
À partir de 65 ans environ, le cristallin de l’œil (lentille transparente chargée de l’accommodation) s’opacifie, gênant le passage de la lumière. Il en résulte une baisse progressive de l’acuité visuelle. Les manifestations de cette pathologie sont les suivantes :
  • sensation de brouillard (voile devant les yeux),
  • vision trouble ou floue,
  • problèmes de vision nocturne,
  • sensibilité accrue à la lumière,
  • ternissement des couleurs.
Impossible à compenser par le simple port de lunettes ou de verres de contact, la cataracte nécessite une intervention chirurgicale rapide qui consiste à placer une lentille intraoculaire en plastique à la place du noyau cristallin. Cette opération généralement réalisée sous anesthésie locale permet de retrouver une vision correcte.
 

La dégénérescence maculaire (DMLA)

 
La DMLA affecte la macula, la partie de la rétine qui assure la vision centrale, chez les personnes de plus de 50 ans. Outre le vieillissement, le tabac et l’hérédité constituent les principaux facteurs de risque de développement de la maladie. Son évolution est progressive, avec l’atteinte d’un premier œil, mais avec le temps, et en cas d’atteinte oculaire bilatérale, elle est très invalidante. Il en existe trois formes :
  • La DMLA sècheou atrophique est due à un amincissement anormal de la macula. Elle est caractérisée par une altération relativement lente et progressive de la vision centrale. Le patient distingue les couleurs, mais les détails deviennent de plus en plus flous. Aucun traitement n’existe contre la DMLA sèche.
  • La DMLA humideou exsudative est causée par l’apparition de néovaisseaux choroïdiens (NVC) dans la macula. Ces vaisseaux fragiles laissent du sérum ou du sang se répandre, créant une zone aveugle au milieu du champ de vision, avec le risque de provoquer en quelques semaines une perte totale de la vision centrale. Cette forme peut être ralentie, voire stoppée grâce à un diagnostic précoce. Les symptômes sont les suivants :
  • apparition d’une tache noire devant l’œil,
  • déformation (ondulation) des lignes droites,
  • difficulté à distinguer les mots,
  • sensation de manquer de lumière.
  • Une forme mixte avec un œil souffrant d’une DMLA sèche et un autre d’une DMLA humide.

Le glaucome

 
À cause d’une pression intraoculaire accrue due à une mauvaise circulation et à l’écoulement de l’humeur aqueuse située entre l’iris et la cornée, le glaucome détruit progressivement le nerf optique. Un dépistage à partir de 40 ans est conseillé, car la prévalence de cette maladie dégénérative augmente avec l’âge. Chez les seniors, elle se présente en général sous deux formes :
  • Le glaucome aigu par fermeture de l’angle (GAFA) se manifeste par de fortes douleurs oculaires accompagnées de maux de tête, de nausées, et un déclin de la vision. Cette crise est déclenchée par une obstruction subite et requiert une intervention en urgence, sans quoi elle peut conduire à la cécité.
  • Le glaucome chronique à angle ouvert (GCAO) se traduit par une baisse graduelle de la vision latérale en raison de la destruction du nerf optique. Elle peut mettre 10 à 20 ans avant d’être décelée, car le patient ne ressent pas de douleur et ne constate aucun trouble. En alternative à un traitement à vie à base de collyre, une chirurgie pour alléger la pression intraoculaire est envisageable.

La blépharite

 
Touchant souvent les seniors, mais également des sujets plus jeunes, ce trouble de la vision a pour origine une inflammation du bord libre des paupières (blépharite chronique) ou une infection du rebord de de la paupière (blépharite aiguë) causée par une bactérie ou une réaction allergique. Si elle n’entraîne pas de dommage grave ou durable de la vision, elle suscite un inconfort et peut récidiver.
 
Les signes annonciateurs de ce problème sont similaires à ceux observés en cas d’yeux secs :
  • irritation,
  • démangeaisons,
  • sensation de brûlure,
  • rougeur et œdème,
  • apparition de paillettes semblables à des pellicules à la base des cils.

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Les personnes en situation d’invalidité n’ayant pas encore l’âge requis pour bénéficier de l’allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA) peuvent prétendre à l’allocation supplémentaire d’invalidité (ASI). Versée tous les mois en complément d’une autre prestation, cette aide financière est accordée sous certaines conditions afin de garantir un minimum de ressources aux bénéficiaires. On fait le point.

Allocation supplémentaire d’invalidité : de quoi s’agit-il ?

Prestation mensuelle destinée à certaines personnes invalides à faibles revenus, l’ASI s’ajoute à leurs revenus personnels pour garantir un montant de ressources minimum. Versée par la Sécurité sociale, elle est accordée en complément d’une autre allocation, à savoir :

  • la pension d’invalidité,
  • la pension de retraite anticipée pour handicap, carrière longue ou pénibilité,
  • la pension de réversion,
  • la pension d’invalidité de veuf ou de veuve.

Le droit à l’ASI est accordé après analyse des ressources des 3 mois (ou 12 mois) précédant la demande. Pour être éligible à l’ASI, le demandeur doit remplir les conditions suivantes :

  • se trouver dans une situation d’invalidité qui réduit ses capacités de travail ou son gain des 2/3,
  • attester d’une résidence stable et régulière en France,
  • percevoir des ressources inférieures à un certain plafond.

Quel est le montant de l’ASI ?

S’il n’y a pas d’âge minimum requis pour percevoir l’ASI, le montant de celle-ci varie selon les ressources du demandeur et sa situation matrimoniale. Ainsi, le montant maximum de l’allocation est fixé en 2020 à :

  • 415,98 € par mois (4 991,81 € par an) pour une personne seule ;
  • 686,43 € par mois (8 237,26 € par an) pour un couple marié, lorsque les deux conjoints bénéficient de l’ASI ;
  • 831,96 € par mois (9 983,52 € par an) pour un couple pacsé ou des concubins, lorsque les deux personnes bénéficient de l’ASI.

Note : pour bénéficier de l’ASI, les revenus du couple ne doivent pas dépasser 1 312,5 € par mois (soit 15 750 € par an).

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Service d’aide à la personne, le portage de repas à domicile permet aux ainés en perte d’autonomie ou avec un handicap de bénéficier de repas complets et équilibrés sans avoir à faire les courses ou la cuisine. Pouvant être financé en partie par l’APA (Allocation personnalisée d’autonomie), ce service est organisé par les collectivités territoriales, des entreprises ou associations. Explications.
 

Qu’est-ce que le portage de repas à domicile ?

 
Les personnes âgées en situation de perte d’autonomie ont la possibilité de se faire livrer des plateaux-repas à domicile via un service de livraison organisé par certaines communes, des organismes de service à la personne associatifs ou privés commerciaux.
 
Le portage de repas à domicile compte parmi les aides sociales facultatives dispensées par les collectivités locales. Il s’adresse en priorité aux personnes âgées de plus de soixante-cinq ans en situation de handicap ou de perte d’autonomie, mais également aux ainés de moins de soixante ans dans le cadre d’une inaptitude au travail.
 

Comment cela fonctionne-t-il ?

 
Pour bénéficier de ce service, il est nécessaire d’effectuer une demande de service de livraison des repas auprès de sa commune. Le dossier comporte un formulaire de demande et des justificatifs à fournir, notamment en ce qui concerne les revenus du foyer.
 
Il appartient ensuite au Centre communal d’action sociale ou au Centre intercommunal de valider la demande. À l’issue de l’examen du dossier, le montant du prix du repas est déterminé selon les revenus du foyer.
 
Dans le cas d’un service de livraison de repas organisé par les entreprises ou les associations, les coûts varient en fonction des organismes, tant pour le repas lui-même, que pour le portage. Il faut toutefois préciser que ces structures sont habilitées à percevoir les prises en charge de l’Aide sociale, comme l’Allocation personnalisée d’autonomie ou la Prestation de compensation du handicap.
 
À noter qu’une partie des frais de portage de repas peut être prise en charge par l’APA (allocation destinée aux personnes âgées de 60 ans et plus en perte d’autonomie).
 

Quel type de repas et à quelle fréquence ?

 
Les repas sont préparés par des cuisiniers professionnels, puis livrés quotidiennement au domicile du bénéficiaire. Bien évidemment, ils sont adaptés aux besoins du bénéficiaire en cas de régime particulier, par exemple régime sans viande ou sans sel, avec la possibilité de choisir la texture.
 
Généralement, ce sont des plateaux-repas à réchauffer conservant toutes leurs qualités nutritionnelles, organoleptiques et hygiéniques. Les commandes se font à la semaine ; les plateaux-repas du week-end sont, dans la plupart des cas, livrés le vendredi.
 

Les avantages du portage de repas à domicile

 
Faire les courses et préparer son repas tous les jours n’est pas évident pour une personne en perte d’autonomie et en situation de handicap. Le portage de repas à domicile apporte une aide précieuse aux bénéficiaires en leur permettant de continuer à profiter d’une alimentation saine équilibrée.
 
À ce propos, il est important de préciser que les plateaux-repas sont préparés de manière à favoriser une bonne alimentation de la personne, en tenant compte de son régime particulier. Pas de risques de dénutrition donc, ni de maladie : des diététiciens s’assurent que les menus sont parfaitement équilibrés.
 
Les entreprises et associations qui proposent le portage de repas à domicile étendent ce service à toutes les personnes qui souhaitent en faire la demande : personnes âgées, en situation de handicap ou personnes actives. Une aubaine pour les amateurs de bonne cuisine qui n’ont pas toujours le temps de faire les courses.
 
Ce service sur mesure fait intervenir un diététicien qui va proposer le menu le plus adapté en fonction de vos goûts, vos contraintes alimentaires ou votre éventuel régime alimentaire. Vous choisissez librement la fréquence de livraison des repas et votre livreur vous apporte votre commande à l’adresse convenue.

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La perte d’autonomie chez les personnes âgées dépendantes ouvre droit à des aides financières allouées au niveau des collectivités. Ces allocations permettent de faire face aux dépenses sanitaires et sociales, indépendamment de l’hébergement de la personne concernée. Explications.

L’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA)

Versée par le conseil départemental, l’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APApermet de financer à la fois le maintien à domicile de la personne âgée en perte d’autonomie, mais également une partie des prestations fournies (tarif dépendance) en maison de retraite. Cette allocation offre au bénéficiaire une prise en charge adaptée à ses besoins et à sa situation.

Pour qui ?

L’APA est réservée aux ainés répondant aux conditions suivantes :

  • être âgé de 60 ans et plus,
  • résider en France,
  • être en situation de perte d’autonomie entrainant une incapacité à accomplir des actes quotidiens (se laver, s’habiller, etc.).

Le niveau d’autonomie de la personne est déterminé par le médecin ou un travailleur social mandaté par le conseil départemental, ou l’équipe médico-sociale de la maison de retraite, selon le dispositif AGGIR, lequel établit 6 niveaux d’autonomie numérotés de 1 (les personnes les moins autonomes) à 6 (les personnes les plus autonomes).Seules, les personnes relevant des GIR 1 à GIR 4 peuvent bénéficier de l’APA.

Le chèque Emploi Service Universel  (CESU)

Aide financière pour le maintien à domicile, le CESU consiste en une prise en charge financière de tout ou partie des prestations d’aides et de service à la personne à domicile. Le CESU peut être sollicité lorsqu’un problème de santé limite votre autonomie.

Le CESU préfinancé est délivré par les conseils généraux, les institutions de retraite, mutuelles ou assurance. Il permet au bénéficiaire de régler une partie de la facture d’un prestataire, ou bien de rémunérer et de déclarer directement son salarié à domicile.

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Les retraités disposant de faibles ressources peuvent prétendre à l’Allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA), une aide financière versée par la Caisse nationale d’assurance vieillesse ou par la Mutualité sociale agricole (MSA) lorsque l’allocataire dépend du régime agricole. Cette prestation mensuelle vient remplacer le minimum vieillesse et est attribuée sous conditions de ressources. Explications.

Qui peut bénéficier de l’ASPA ?

Seuls les retraités âgés de 65 ans, ou ayant atteint l’âge légal de la retraite en cas d’invalidité ou d’incapacité permanente (au moins 50 %) peuvent bénéficier de l’ASPA. S’il s’agit ici d’un critère essentiel, il n’est cependant pas le seul. En effet, plusieurs autres conditions doivent être remplies pour y être éligible, à savoir :
  • disposer de ressources qui ne dépassent pas le plafond (fixé à 10 881,75 euros par an ou 906,81 euros par mois pour une personne seule et à 16 893,94 euros par an ou 1 407,82 euros par mois pour un couple en 2020) ;
  • résider en France métropolitaine ou dans les Outre-mer depuis plus de 6 mois (ou 180 jours) au cours de l’année civile de versement de l’allocation.

Dans le cas où la personne ne répond pas aux conditions d’attribution au moment du départ à la retraite, il peut toujours solliciter l’ASPA « a posteriori ».

Quelles sont les démarches à faire ?

Pour soumettre sa demande, il doit remplir un formulaire en ligne qui peut être téléchargé sur les sites des organismes cités précédemment. Le droit à l’ASPA est accordé suite à l’examen des ressources des 3 mois (ou 12 mois) précédant la demande.
 
Une fois le dossier accepté, l’allocation est versée dès le premier jour du mois suivant la demande. Son montant varie en fonction des ressources et de la situation de famille de l’allocataire. Lorsqu’un allocataire perçoit d’autres revenus, ces derniers sont soustraits de l’ASPA.