Aides pour les séniors

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L’Aide Sociale à l’Hébergement des personnes âgées (ASH) est une aide octroyée aux seniors pour payer les frais d’hébergement en maison de retraite ou chez un accueillant privé. Dans 80 % des cas, les bénéficiaires sont déjà des allocataires de l’APA (allocation personnalisée d’autonomie).

Les personnes éligibles à l’ASH

Pour prétendre à l’ASH, les critères suivants doivent être remplis :

  • L’âge minimum : 65 ans ou 60 ans pour les personnes déclarées inaptes au travail, ainsi que les personnes en situation de handicap avant leur 60e
  • La résidence permanente en France avec, pour les demandeurs étrangers, la détention d’un titre de séjour en cours de validité.
  • Les revenus sont inférieurs aux frais d’hébergement facturés par l’établissement.
  • L’inscription dans une structure agréée pour l’accueil de bénéficiaires de l’aide sociale. En cas de non-habilitation, l’ASH n’est accordée qu’après 3 ou 5 ans.

Le montant de l’ASH

Le Conseil du département verse l’ASH pendant 5 ans sur avis de la Commission d’admission à l’aide sociale après enquête. Si la subvention est accordée, son montant est défini selon plusieurs paramètres :

  • la situation familiale,
  • les ressources personnelles du demandeur et de son conjoint,
  • la contribution des obligés alimentaires,
  • le montant du loyer ou des échéances de crédit,
  • le tarif de l’hébergement.

Les dépenses couvertes par l’ASH

L’ASH couvre les dépenses d’hébergement, sous différentes formes en fonction de la situation du bénéficiaire.

  • Pour les locataires : une subvention au règlement du loyer de son logement.
  • Pour les propriétaires : une aide au paiement des mensualités de remboursement de crédits souscrits pour l’acquisition ou les travaux d’adaptation du logement.
  • Pour les résidents en établissement habilité à l’Aide Sociale (résidence-autonomie, EHPAD ou unité de soins de longue durée [USLD]) : prise en charge du coût de l’hébergement en cas d’insuffisance des ressources ou dans le cadre d’un séjour de 90 jours ou plus dans une résidence temporaire.

Les modalités d’obtention de l’ASH

Le dossier de demande de l’ASH est disponible auprès du Centre Communal d’Action Sociale (CCAS) ou de la mairie. Le senior doit prouver que lui-même, ainsi que ses obligés alimentaires (enfants et petits-enfants majeurs et solvables), n’ont pas les moyens suffisants pour supporter les frais d’hébergement de l’EHPAD ou de la maison de retraite. Les justificatifs suivants sont par conséquent requis :

  • Pour le demandeur : la carte d’identité et le livret de famille, les derniers relevés bancaires et avis d’imposition, ainsi que les éventuelles preuves d’hypothèques, ainsi qu’un justificatif de domiciliation.
  • Pour les obligés alimentaires : les pièces détaillant l’existence de ressources trop faibles ou de charges financières trop lourdes.

Si le demandeur est résident en EHPAD, la plupart des départements avancent la différence entre la facture et les revenus du résident, puis réclament leur participation aux éventuels obligés alimentaires.

En cas de réponse négative, le bénéficiaire ou son représentant légal dispose de 2 mois à compter de la date de sa notification pour faire appel devant la Commission départementale d’aide sociale.

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Les caisses de retraite fournissent différents types d’aides aux affiliés ayant cotisé et qui sont maintenant âgés de plus de 60 ans et retraités. Pas encore en situation de dépendance, mais ayant du mal à accomplir les gestes courants du quotidien (GIR 5 et 6), ces derniers ne bénéficient pas de l’APA. Ces aides visent à améliorer leur vie afin de permettre le maintien à domicile ou financer l’hébergement en établissement spécialisé.
 

Les différentes aides octroyées par les caisses de retraite

La CNAV fournit un soutien financier et matériel, ainsi qu’un accompagnement social.
               
Les aides financières de la CNAV :
  • pour l’adaptation du logement aux nouveaux besoins créés par le handicap ou la perte d’autonomie (installation de marches antidérapantes ou barres d’appui) ;
  • pour l’amélioration du confort de l’habitat (travaux d’isolation thermique) ;
  • pour la rémunération de l’aide à domicile (ménage, soins, toilette, cuisine,) ;
  • pour le financement des formalités administratives liées à un déménagement ;
  • pour la participation aux frais d’hébergement en cas de séjour de moins de 20 jours en maison de retraite pour un senior classé GIR 5 et 6 ;
  • pour les frais d’obsèques d’un assuré sur présentation de la facture et de l’acte de décès sans dépasser 2 286,74 euros ;
  • pour les activités favorisant le lien social : séjours à tarifs préférentiels en partenariat avec le programme « Seniors en vacances », ateliers sur différents thèmes (nutrition, mémoire…), conférences pour encourager le « bien vieillir » et « bien vivre sa retraite » et préserver l’autonomie le plus longtemps possible.
Le bénéficiaire de l’APA sur certaines de ces prestations, comme l’aide à domicile, ne peut plus réclamer la même prise en charge à la CNAV.
Note : un accès prioritaire en maison de retraite est prévu pour les affiliés aux ressources modestes.
 

Les démarches pour obtenir un plan d’action personnalisé

La mise en place d’un plan d’action personnalisé (PAP) commence par le remplissage d’une demande d’aide pour bien vieillir chez soi, l’imprimé étant disponible au téléchargement sur le site de la CNAV ou auprès de la mairie de résidence, d’un Centre Communal d’Action Sociale (CCAS), de votre caisse de retraite, d’un Centre Local d’Information et de Coordination (CLIC). Une enquête administrative est ensuite diligentée, avant une évaluation de la fragilité.
 
Sur cette base, la CNAV détermine le tarif horaire de l’aide à domicile. En 2021, la caisse de retraite verse au maximum 3000 euros par an. Le taux horaire augmente à 21,10 euros par heure en semaine (soit 10 centimes de plus qu’en 2020), et 24,10 euros les dimanches et jours fériés, en Métropole comme dans les départements d’outre-mer. Sa participation varie pour sa part entre 10 % et 73 % selon les revenus de l’affilié.

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La complémentaire santé solidaire (CSS) regroupe depuis novembre 2019 l’Aide à l’acquisition d’une complémentaire santé (ACS) et la Couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C). Elle est attribuée sous conditions de ressources.

Les conditions pour bénéficier de la complémentaire santé solidaire

La CSS est réservée aux personnes qui résident en France métropolitaine, qui sont prises en charge par l’Assurance maladie, et dont le plafond de revenus annuels ne dépasse pas les montants suivants en 2020 :

  • 9 032 € pour une personne seule ;
  • 13  547 € pour 2 personnes ;
  • 16  257 € pour 3 personnes ;
  • 18  966 € pour 4 personnes ;
  • 3 612,62 € par personne supplémentaire.

Dans ces conditions, chacun bénéficie d’une complémentaire santé sans rien à débourser.

Pour les personnes qui s’acquittent d’une participation financière, les plafonds de revenus sont modifiés comme suit :

  • 12  193 € pour une personne ;
  • 18  289 € pour 2 personnes ;
  • 21  947 € pour 3 personnes ;
  • 25  604 € pour 4 personnes ;
  • 4 877,07 € par personne supplémentaire.

La participation financière évolue avec l’âge, mais elle s’élève à moins de 1 € par jour. Ainsi, le montant de la participation varie de 8 € (pour les personnes de moins de 29 ans) à 30 € par mois (pour les individus de plus de 70 ans). En revanche, les bénéficiaires relevant du « Régime local d’assurance maladie d’Alsace-Moselle » versent des cotisations moins élevées, avec seulement 10,50 € pour les plus de 70 ans.

Les prises en charge concernées

La CSS permet d’être remboursé dans les cas suivants :

  • le reste à charge non remboursé par l’assurance maladie ;
  • les forfaits hospitaliers journaliers ;
  • les frais dentaires ;
  • les frais d’optique ;
  • les frais d’audioprothèses ;
  • le forfait pour actes lourds.

Votre médecin n’a pas le droit de solliciter un dépassement d’honoraires, sauf cas particulier, par exemple si vous sollicitez une visite à domicile sans raison valable.

Une seule demande suffit par foyer, sauf pour les conjoints séparés, les enfants de plus de 18 ans qui effectuent leur propre déclaration fiscale, les mineurs de plus de 16 ans ayant rompu les liens familiaux ou relevant de l’ASE ou la PJJ, ainsi que pour les jeunes parents de 18 à 25 ans qui vivent encore chez leurs collatéraux.

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L’allocation pour adulte handicapé (AAH) et la prestation de compensation du handicap (PCH) sont deux dispositifs destinés aux individus souffrant de handicap. Elles sont bien différentes l’une de l’autre, mais elles peuvent être cumulées.

L’allocation pour adulte handicapé ou AAH

  • Définition
L’AAH est une aide financière destinée aux adultes en situation de handicap. Elle permet aux bénéficiaires de disposer d’un revenu minimal mensuel. Ils pourront continuer à la toucher après la retraite, suivant certaines conditions.
  • Critères d’octroi
L’âge légal pour faire une demande d’AAH est de 20 ans révolus, ou 16 ans pour les individus qui ne dépendent plus de leurs parents.
 
L’allocation aux adultes handicapés est en principe réservée aux sujets dont le taux d’incapacité permanente est supérieur ou égal à 80 %. Ceux avec un taux situé entre 50 % et 79 % pourront y prétendre s’ils remplissent les critères demandés par la commission des droits et de l'autonomie des personnes handicapées (CDAPH).
 
Il est utile de préciser ici que l’octroi de l’AAH est soumis à des conditions de ressources et le montant dépendra également du lieu de résidence.
 

Quid de la Prestation de Compensation du Handicap ou PCA ?

  • Définition
La PCH est un dispositif conçu pour les individus souffrant d’un handicap qui rend difficile ou impossible l'exécution de certaines tâches ou de certains gestes de la vie quotidienne et qui impose le recours à une aide extérieure ou à des mesures spécifiques. À noter qu’il s’agit plus d’un remboursement des dépenses déjà réalisées que d’une aide financière directe.
  • Conditions d’octroi
La PCH est accordée après étude de la situation du prétendant par la MDPH (maison départementale des personnes handicapées), notamment de ses difficultés à « vivre normalement » au quotidien et de ses projets de vie.
 
Son octroi ne dépend pas du taux d’incapacité, mais tient compte du lieu de résidence. Elle n’est pas vraiment soumise à des conditions de revenus, mais le remboursement est à hauteur de 100 % pour ceux dont le revenu est supérieur ou égal à 26  845,70 € par an (en 2020). Pour les autres, la PCH est plafonnée à 80 % des dépenses.
 
La PCA peut être accordée à vie aux personnes dont le handicap est irréversible.

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Est-il possible de percevoir le RSA (Revenu de solidarité active) en complément de sa pension de retraite ? Juridiquement, rien n’empêche le cumul de ces deux revenus dans la mesure où il n’y a pas de limite d’âge pour prétendre au RSA. Cependant, un tel cas de figure est assez rare, car bien souvent, le montant de la pension dépasse les plafonds de ressources demandés pour l’attribution du RSA. Décryptage.

Le RSA compte-t-il pour la retraite ?

La réforme de la retraite soulève plusieurs interrogations concernant ses effets sur les prestations sociales, notamment le Revenu de solidarité active. Le calcul du montant de votre pension tient-il compte des montants perçus au titre du RSA ? Ou des périodes durant lesquelles vous en avez bénéficié ? Eu égard au régime particulier du RSA, il convient de répondre par la négative. En effet, le RSA n’est pas un revenu professionnel et n’est donc pas soumis à cotisations.

En principe, percevoir le RSA ne donne pas droit à des trimestres de retraite. Néanmoins, dans certaines circonstances, la période pendant laquelle vous avez perçu ou percevez le RSA peut être validée pour votre retraite. C’est notamment le cas s’il s’agissait d’une allocation versée en complément d’un revenu faible ou si vous perceviez certaines prestations familiales, au titre de l’Assurance vieillesse des parents au foyer (AVPF). Il en va de même si vous percevez le RSA en complément des indemnités chômage.

Quid du cumul RSA - retraite ?

Comme énoncé, rien n’empêche de cumuler votre pension de retraite avec le RSA. Pour que cela soit possible, il faut alors que votre pension de retraite soit inférieure aux plafonds de ressources du RSA, à savoir 559,74 euros pour 1 personne seule et 839,62 euros pour un couple en 2019, majoré en cas d’enfant(s) à charge. Généralement, ce cumul est rare et sera forcément partiel.