Bien vieillir - Combien ça coûte de bien vieillir à domicile ?

La France compte plus de 15 millions de retraités (source Assurance retraite au 31/12/2023) et plus de 92 % d’entre eux souhaitent vieillir chez eux. Pour la cinquième année consécutive, Retraite.com et la Silver Alliance ont établi le coût du bien vieillir à domicile lorsque l’on a 65 ans, 75 ans ou 85 ans.

Pour l'édition 2024, les variations de tarifs de 19 produits et services, tels que la mutuelle, l’aide à domicile, la livraison de repas, les frais de transport ou d'équipements nécessaires à la dépendance, ont été analysées pour établir le coût du bien vieillir chez soi, en dehors des dépenses contraintes (loyer, eau, électricité, alimentation). Pour chaque tranche d’âge, Retraite.com et la Silver Alliance ont étudié le prix des produits et des services, de l’entrée de gamme jusqu’au premium, afin de proposer un panier moyen pour chaque niveau de revenus. Pour ce faire, plus de 200 devis ont été analysés.

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15 124 € par an, soit 1 260 € par mois (+ 3,65 % en 1 an)

C’est le coût moyen sur 30 ans qu’il faut prévoir pour vieillir dignement chez soi de 65 ans à plus de 85 ans, établi sur les 9 profils analysés.

À titre de comparaison, la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) estimait à 2 310 € le prix moyen pour un mois en EHPAD par personne en 2023[1]. Un chiffre qui a augmenté de plus de 15 % en 5 ans, puisqu’il était de 2004 € en 2019[2].

[1]https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/17/amendements/0324A/AN/254.pdf

[2]https://www.pour-les-personnes-agees.gouv.fr/vivre-dans-un-ehpad/comprendre-les-prix-en-ehpad/cout-d-un-hebergement-en-ehpad-en-2019

« En 2030, un tiers de la population française aura plus de soixante ans. Dans un environnement parfois opaque sur les services et le budget à prévoir pour bien vieillir chez soi, notre étude, inédite en France, permet d’avoir une idée plus précise des coûts à appréhender à la retraite précise Ludovic Herschlikovitz, fondateur de Retraite.com.

Pour Benjamin Zimmer, Directeur de la Silver Alliance : 

« Cette inflation est donc légèrement supérieure à l’inflation générale, qui est de 3  % selon les derniers chiffres publiés par l’INSEE en août 2024. Les Français, et plus largement notre société, doivent anticiper qu’ils vont devoir aménager leur lieu de vie et peut être déménager pour s’assurer la présence de services de proximité, afin de vivre le mieux et le plus longtemps  possible dans un domicile qu’ils ont choisi. »  

L’envolée des tarifs des mutuelles a été particulièrement forte en 2024 avec plus de 9 % d’augmentation en un an (données de notre baromètre). Cette augmentation est significative également pour les services à la personne, ce qui s’explique par un environnement de revalorisation des salaires, engendrant une augmentation des coûts pour les entreprises et par ricochet en partie sur les clients.


En analysant chaque profil de senior, le coût du bien vieillir à domicile est de :

En 2024, la hausse s’établit à + 3,65 % par rapport à 2023 et + 19,69 % depuis 2019.

En 2024, ce coût mensuel s’établit par profil à :

  • 704 € par mois pour les 65-75 ans (vs 695 € en 2023), soit + 1,01 % par rapport à 2023 ;
  • 912 € par mois pour les 75-85 ans (vs 885 € en 2023), soit + 3,05 % par rapport à 2023 ;
  • 2 165 € par mois pour les + 85 ans (vs 2070 € en 2023), soit + 4,59 % par rapport à 2023.

Plus précisément sur les postes de dépense :

  • entre 65 et 75 ans, les frais de transports (stables) restent un des principaux postes de dépenses avec des retraités encore très actifs suivis par les frais de mutuelle (+ 9 %) ; 
  • entre 75 ans et 85 ans, la santé reste encore le premier poste de dépense, avec des tarifs de mutuelles en forte hausse. L’âge avançant, les seniors ont tendance à diminuer leurs déplacements et ont de plus en plus de mal à accomplir certaines tâches du quotidien. Par conséquent, leurs frais de prestations de services à domicile (ménage, portage de repas…) sont plus élevés. Le matériel médical et de confort, tel que les cannes, fauteuils et autres produits d’aménagement intérieur, subit une hausse proche de l’inflation ;
  • enfin à partir de 85 ans, la dépendance et l’accès à des soins d’accompagnement (services à domicile, garde de nuit) deviennent le premier poste de dépenses. Les tarifs de certains autres services restent stables. C’est le cas des prothèses auditives ou des offres liées à l’aménagement de la salle de bain.  Les tarifs de ces solutions évoluent peu grâce au 100 % santé et à de nouvelles aides comme la mise en place au 1ᵉʳ janvier 2024 de MaPrimeAdapt’.

Quelles aides de l’État sont présentes pour accompagner la dépendance ?

Ce baromètre prend en compte uniquement le crédit d’impôt sur certains services.

👉 Il ne tient pas compte des autres aides publiques et privées, nationales ou locales, permettant de réduire les dépenses des solutions pour accompagner la prise en charge du vieillissement.

Pour Benjamin Zimmer, CEO et cofondateur de Silver Alliance,

« Ce baromètre donne aux Français des indicateurs pour qu’ils puissent anticiper des dépenses potentielles à venir lorsqu’ils vont vieillir chez eux. Ces dépenses peuvent varier en fonction des aides que peuvent obtenir les Français en fonction de leurs ressources. Si la réforme 100 % santé, mise en place début 2020, a marqué la volonté des pouvoirs publics d’améliorer l’accès aux soins pour tous et de garantir une prise en charge totale de certaines prestations (en dentaire, en optique et en aides auditives) nous pouvons souligner que l’État participe à présent au financement de l’aménagement du domicile des français les moins aisés avec le déploiement de MaPrimeAdapt’». Il poursuit : « cette étude apporte des éléments quantifiés qu’aucune autre étude n’a jamais révélé en France et ce depuis 5 années consécutives. Il s’agit là d’un travail important d’analyse des besoins des Français pour rester à domicile et de collecte de données permis avec l’ensemble des marques membres de Silver Alliance. »

Focus sur les principaux services en baisse ou stables par rapport à l’an passé

  • Audition
  • Abonnements (téléphonie, vidéosurveillance)
  • Clubs et associations
  • Garde de nuit à domicile
  • Dépassement d’honoraires santé

Analyse des principales hausses sur une année

  • Mutuelle
  • Transport (essence)
  • Services à domicile (aide de jour, ménage, jardinage)
  • Livraison de repas à domicile
  • Emménagement / Déménagement

La méthodologie du baromètre dédié au "Bien vieillir" en France en 2024

Pour la cinquième année consécutive, le baromètre a étudié les tarifs de 19 produits et services, de l’entrée de gamme jusqu’au premium, classés en cinq catégories :

  • veiller sur sa santé : mutuelle, audition, optique, produits d’incontinence, médicament ;
  • aménager son logement : aménagement de salle de bain, barre de soutien, déambulateur ;
  • bien vivre chez soi : aide à domicile, téléassistance, garde de nuit ;
  • profiter de son temps : clubs et associations, téléphonie et solutions de communication ;
  • autres services : aide administrative, transport…

👉 5 règles qui structurent les indicateurs créés par ce baromètre :

Règle 1 : Le coût moyen du bien vieillir à domicile est établi selon 9 profils de personnes âgées de 65, 75 et 85 ans. (3 profils par âge)

Règle 2 : Le tarif de chaque produit ou service étudié est établi selon plusieurs gammes tarifaires quand cela est possible :

  • Entrée de gamme
  • Milieu de gamme
  • Haut de gamme

Ces tarifs sont calculés avec chacun des membres de la Silver Alliance lorsque cela est possible.

Règle 3 : Les remboursements de frais de santé sont calculés en fonction de la gamme de tarif de la mutuelle choisie, par profil.

Règle 4 : Le tarif de chaque produit ou service est établi en fonction de la durée de vie dudit produit ou service s’étalant de 1 an à 10 ans. Ainsi, tous les services ont été calculés sur une durée de vie annuelle sauf les produits ou services suivants :

  • Optique : 3 ans
  • Appareil auditif : 4 ans
  • Matériel médical : 4 ans
  • Aménagement de salle de bain : 10 ans
  • Emménagement / déménagement : 10 ans
  • Téléphonie : 3 ans

Règle 5 : Les crédits d’impôts liés à certains services ont été pris en compte dans le calcul :

  • Aide à domicile
  • Garde de nuit

 

Afin d’être au plus proche de la réalité du portefeuille des seniors, Retraite.com et Silver Alliance ont fait le choix d’analyser le coût des services pour une retraite faible de 961 € [1], une retraite moyenne de 1 531 € [2 ou une retraite élevée de 3 195 € par mois à taux plein.

[1] ASPA 2024 : 1049,04 € / mois pour une retraite à taux plein

[2] Retraite moyenne en France en 2023 : 1 531 € net des prélèvements sociaux (Source DREES)

À propos de la Silver Alliance

Créée en 2018, Silver Alliance, filiale de Oui Care, est la première alliance de marques dédiée au mieux vieillir à domicile. De la startup aux grandes entreprises, la Silver Alliance fédère des acteurs de la Silver économie avec un objectif : accélérer le développement de produits et services complémentaires permettant aux Français de rester vivre chez eux le plus longtemps possible ; ce pour répondre au mieux à la transition démographique et à la séniorisation de la société. Cette initiative unique en France réunit 30 spécialistes du secteur.

Pour en savoir plus : www.silveralliance.fr 

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Offre de télésurveillance avec caméra destinée à éviter l’isolement des personnes âgées, surtout face aux impératifs sanitaires liés au Covid-19, la « Vidéo bienveillance » permet aux familles et aidants de garder un œil sur leurs proches et de communiquer avec eux, tout en évitant le déclenchement d’alarme par erreur.
 

Les objectifs du programme « Alerte Vidéo bienveillance »

Ce programme a été initié par l’Association Alerte, active dans le domaine de la téléassistance depuis plus de 40 ans. Il a été mis en place pour anticiper un reconfinement, qui tient les personnes âgées éloignées de leurs proches.
 
La solution de téléassistance vidéo permet de garder un contact permanent avec un senior isolé, afin de maintenir le lien social tout en assurant sa sécurité au quotidien. En effet, ses proches peuvent à tout moment entrer en contact avec lui et communiquer quotidiennement grâce à la caméra.
 
De même, la centrale d’assistance peut directement observer la situation du senior lorsque celui-ci déclenche l’alarme. Le téléassistant est immédiatement au courant de ce qui se passe, évitant ainsi d’alerter inutilement les secours s’il s’agit d’une fausse alerte.
 
Notons que de nombreux seniors appuient par erreur sur le bouton d’alarme, obligeant les proches, et parfois même les pompiers, à se déplacer pour rien.
C’est gênant et souvent traumatisant pour les seniors, et la vidéobienveillance permet justement d’éviter ce genre de déconvenues.
 

 

Comment fonctionne l’Alerte Vidéobienveillance ? 

Il s’agit d’une offre de télésurveillance vidéo, à la fois classique et innovante. Le dispositif comporte une caméra, un micro et un haut-parleur, ainsi qu’un transmetteur et un bouton de déclenchement sur un médaillon ou un bracelet.
 
L’innovation se trouve dans la caméra, qui est capable de déceler intelligemment une activité inhabituelle, notamment l’inactivité et la déambulation. Elle permet donc de savoir en un coup d’œil si la personne va bien.
 
La centrale d’assistance n’a accès aux images de la caméra que lorsque l’alarme est déclenchée, même si le système reste relié à la centrale 24 h sur 24. Le mode intimité permet de protéger la vie privée du senior.
 
Par ailleurs, les images sont automatiquement effacées au bout de 24 h, évitant les problèmes de confidentialité et de conservation de données personnelles.
En revanche, les proches de la personne âgée peuvent entrer en contact à tout moment avec lui grâce à une application dédiée, à la fois simple et gratuite.
 
Ainsi, si vous installez le dispositif de vidéobienveillance chez un parent âgé, vous avez la possibilité de l’observer et de lui parler en activant l’application.
 
Le système permet donc de partager des moments de convivialité, même à distance. C’est d’ailleurs le principal objectif de ce programme : éviter l’isolement et l’exclusion des seniors, même si les visites sont difficiles ou impossibles.
 
Le tout fonctionne grâce à la connexion Internet, que vous pouvez établir à l’aide d’un simple WiFi.

Comment installer le système de vidéobienveillance ?

 Rappelons que le dispositif comporte une caméra, un transmetteur, un déclencheur et une application mobile. Le matériel peut être commandé auprès de l’Association Alerte pour être livré à domicile et être installé par vos propres soins.
 
Vous pouvez également le récupérer dans les locaux de l’Association pour le mettre en place chez vous. Et bien entendu, si vous souhaitez l’intervention de professionnels, vous pouvez demander un technicien, qui va se déplacer chez vous selon les tarifs applicables. Notons que l’Association Alerte a été le premier téléassisteur à obtenir la certification NF en matière de téléassistance à domicile.
 
Si vous décidez de souscrire à l’offre de vidéobienveillance, il est possible de bénéficier d’un crédit d’impôt égal à la moitié des charges payées dans le cadre de la télésurveillance vidéo. Par exemple, si celle-ci coûte 40 € par mois, vous percevez 20 € de crédit d’impôt à chaque fois, le vrai prix de l’offre est donc limité à 20 € par mois.

Par le

De plus en plus de seniors choisissent de continuer à vivre seuls à leur domicile. Pour les proches soucieux de leur sécurité, la téléassistance rassure, en offrant une prise en charge en cas d’appel à l’aide. Découvrons les types de solutions disponibles sur le marché et les critères de choix, ainsi que les aides directes ou indirectes destinées à alléger l’investissement.
 

Les différents types d’offres de téléassistance

La téléassistance vise à favoriser le maintien à domicile de personnes âgées ou à mobilité réduite. Le principe est d’alerter les proches ou un centre d’écoute en cas de chute ou de danger. Un émetteur intégré est porté en permanence par le senior et relié à un transmetteur installé à son domicile. Dans l’éventualité d’un problème, de jour comme de nuit, il lui suffit d’appuyer sur un bouton sur son boitier pour être mis en contact immédiat avec un opérateur. Ce dernier évalue la situation et prend les dispositions convenues dans le contrat.
 
Si le fonctionnement de base est globalement le même, l’offre est en réalité très large pour répondre à des besoins très variés. 

 

La téléassistance classique

Simple, efficace et économique, la téléassistance classique est la plus courante. L’émetteur est intégré dans un bracelet ou un médaillon qui peut être porté sur soi sans interruption et avec un minimum de gêne. L’activation du bouton d’alerte déclenche un appel vers le centre d’écoute. En fonctions des réponses de la personne dépendante aux questions de l’opérateur, ou en l’absence de réponse, selon les instructions convenues dans le contrat, ce dernier :
  • appelle un membre de la famille,
  • envoie les voisins sur place,
  • fait intervenir les secours…
L’inconvénient de ce type de dispositif basique est qu’en cas d’incapacité ou d’oubli d’appui sur le bouton (troubles cognitifs, perte de connaissance, chute…), l’alerte n’est pas donnée.
 
Certains incluent une fonction de géolocalisation, pour les personnes souffrant d’Alzheimer.

Le détecteur de chutes 

L’intérêt de l’option « détection de chute » est que la personne n’a pas besoin d’appuyer sur le bouton d’alerte. Des capteurs détectent la baisse d’altitude, les chocs, et mouvements précurseurs d’une chute. À défaut de réaction (retour à la station debout, activité, alerte), l’incident est signalé à la plateforme de téléassistance.
 
Outre les chutes, d’autres dangers peuvent être signalés grâce à des capteurs dédiés : la fumée, un incendie, une fuite de gaz, une température trop élevée, un dégât des eaux.

La téléassistance intelligente

Pour éviter à la personne âgée de porter un quelconque objet et de devoir presser sur un bouton, le domicile est équipé de nombreux capteurs. En se basant sur les habitudes du senior, toute situation anormale déclenche une alerte.

La visioassistance

Le boitier transmetteur comprend une webcam et un écran, qui permettent une communication audio et visuelle avec le centre et facilitent l’analyse précise de la situation par le téléopérateur.
 

Les fournisseurs de services de téléassistance

Quatre types d’acteurs se partagent le marché de la téléassistance :
  • les compagnies d’assurance,
  • les organismes de complémentaires,
  • les entreprises privées,
  • les associations.
La plupart des contrats fonctionnent avec un abonnement incluant la location du matériel et les prestations de la société. Les avantages de ce type d’offre sont la prise en charge par des professionnels 24/7 et l’étendue des services. Il faut cependant éviter les engagements longs et les offres trop contraignantes : ainsi, en cas de placement du senior en établissement spécialisé ou de décès, la résiliation est plus facile.
 
Mais il est également possible de se procurer les équipements auprès des acteurs spécialisés, et de rediriger les éventuels appels vers les numéros préenregistrés (des proches) au lieu d’un centre de contacts.

Les dispositifs de financements de téléassistance 

Face au vieillissement de la population, la loi sur les services à la personne a considérablement évolué afin de répondre à des besoins croissants. Depuis 2007, le financement de la téléassistance est donc prévu, sous la forme de subventions ou de dispositifs de défiscalisation. Il en existe plusieurs, dont l’accès et le fonctionnement dépendent du profil du demandeur.
  • La Prestation de compensation du handicap (PCH) permet de payer l’intégralité ou une partie des frais liés au handicap, qu’il s’agisse des services d’une aide à domicile, de l’aménagement du logement ou d’un service de téléassistance.
  • L’allocation personnalisée autonomie (APA) peut financer la téléassistance. Son montant varie selon l’âge et le degré de dépendance du bénéficiaire et couvre dans certains cas 100 % de la facture.
  • Un crédit d’impôt de sur le revenu correspondant à 50 % des montants dépensés pour des prestations de téléassistance est accordé, sans dépasser 12 000 euros par an. Pour bénéficier de cet avantage fiscal, il faut s’adresser à une société de téléassistance agréée « services à la personne ».
  • Un contrat de téléassistance peut être financé par les aides certaines Caisses primaires d’assurance maladie (CPAM), Caisses d’assurance retraite et de la santé au travail (CARSAT), Caisses d’assurance vieillesse ou encore par la CAF. Les critères d’octroi et le montant varient selon la situation du demandeur, de l’organisme et de la région.
  • Certains contrats de mutuelle prévoient un accompagnement financier pour un service de téléassistance.
  • Dans certaines communes, les Centres communaux d’action sociale (CCAS) supportent une part de l’abonnement à la téléassistance pour les habitants. D’autres collectivités négocient directement un contrat collectif avec un opérateur de téléassistance avec des tarifs préférentiels pour tous les habitants de la ville ou du département.
Certaines des aides individuelles et collectives au financement de la téléassistance sont cumulables. L’Allocation personnalisée autonomie (APA) peut ainsi s’ajouter à la contribution de la mutuelle. Au moment de se renseigner concernant les dispositifs existants, la question de la possibilité de cumul doit être posée.

Par le

La téléassistance favorise le maintien à domicile des seniors en améliorant leur sécurité et en rassurant leurs proches. Des aides spécifiques ont été mises en place pour financer ce type de service. Certaines sont indirectes, sous la forme de crédit d’impôt, tandis que d’autres couvrent directement une partie de l’abonnement mensuel ou des frais d’installation. Découvrez ces dispositifs et les conditions pour en bénéficier.
 

Les aides fiscales

Le crédit d’impôt lié à l’autonomie de la personne permet de déduire de l’impôt sur le revenu 50 % des sommes payées pour les prestations de téléassistance de l’année précédente dans la limite d’un plafond annuel de 12 000 euros. La société de téléassistance choisie doit être agréée « Services à la personne ». Pour ceux qui perçoivent l’APA (Allocation Personnalisée d’Autonomie) ou une autre aide financière, la réduction d’impôt est calculée sur la base du montant restant à charge.

L’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA)

Cette allocation se destine aux personnes âgées qui sont dans l’incapacité d’accomplir seules les actes essentiels du quotidien, ou dont l’état de santé requiert une surveillance régulière. Elle peut financer un dispositif de téléassistance, sous réserve :
  • d’avoir au moins 60 ans,
  • d’avoir sa résidence permanente en France, et être en situation régulière pour les étrangers
  • d’être en situation de perte d’autonomie, dont le degré est déterminé suivant la grille nationale AGGIR (GIR 1 à 4). Le GIR définit non seulement l’éligibilité à l’APA, mais également son montant maximum.

 

La Prestation de Compensation du Handicap (PCH)

 Cette aide couvre partiellement ou totalement les dépenses générées par le handicap. La PCH  finance notamment l’intervention d’un tiers pour l’accomplissement des actes de la vie courante ou l’aide d’un animal agréé, les travaux d’aménagement du logement ou du véhicule, les équipements techniques et des charges spécifiques comme la téléassistance.
 
Elle s’adresse aux personnes résidant de façon stable et régulière en France sous condition d’âge et du degré de limitation dans les activités, lequel est évalué par l’équipe pluridisciplinaire de la MDPH. Versée par le conseil départemental, elle est accessible, quels que soient les revenus de la personne handicapée.

Les aides des caisses de retraite principale 

Les personnes âgées de 70 ans et plus relevant majoritairement du régime général peuvent solliciter auprès de leur caisse de retraite un plan d’aide personnalisé. Celui-ci est défini en fonction de leurs conditions de vie et leurs ressources, ainsi que leur degré de dépendance, qui justifie le recours à la téléassistance. Attention, la caisse doit donner son aval avant toute souscription au service de téléassistance.

Le financement par les mutuelles et caisses de retraite complémentaire

Certains contrats de mutuelle prévoient la prise en charge de tout ou partie du coût d’un service de téléassistance. De même, les caisses de retraite complémentaire peuvent, au titre de leur politique d’action sociale, accorder un soutien ponctuel à leurs adhérents qui rencontrent des problèmes pour payer l’opérateur de téléassistance.

Les aides complémentaires des collectivités 

Les conseils départementaux ou communaux attribuent des aides aux habitants du territoire sur la base de leur situation et de leurs difficultés sociales.

Où se renseigner ?

La liste des organismes agréés proposant des services de téléassistance est disponible auprès de la mairie ou d’un Centre communal d’action sociale (CCAS), qui renseigne également concernant les aides financières. D’autres points d’information locaux existent, au sein du Conseil Départemental, des centres locaux d’information et de coordination (CLIC), la CPAM et les mutuelles.

Il est important de noter qu’il est possible de cumuler certaines aides financières entre elles, comme l’APA et la contribution de la mutuelle.


Par le

La garde de nuit permet de veiller sur une personne âgée et de rassurer ses proches, surtout après une hospitalisation ou un incident traumatisant. Par la suite, la téléassistance représente une solution plus pratique et moins coûteuse au quotidien.
 
 

Téléassistance : comment ça marche ?

 La téléassistance est un service basé sur l’usage d’un émetteur-récepteur. La personne âgée porte ce dispositif sur elle, sur un médaillon ou un bracelet par exemple. Lorsqu’elle a besoin d’aide, il lui suffit d’appuyer sur le bouton d’alarme. Un téléassistant va alors l’appeler et prendre les mesures nécessaires (ex : appeler les voisins ou les secours).
 
Il existe des systèmes munis d’un détecteur de chute, qui permettent de prévenir la centrale en cas de chute et d’immobilisation de l’utilisateur, même si celui-ci n’appuie pas sur le bouton d’alarme.
 
Lors de la souscription à une offre de téléassistance, le fournisseur recueille toutes les informations nécessaires pour prendre en charge correctement le senior utilisateur en cas d’alerte. Cela inclut son état de santé général ainsi que les coordonnées des personnes à contacter en cas de besoin.
 
Le service de téléassistance a donc pour objectif de veiller à distance sur une personne, tout en limitant les interventions superflues. C’est une solution intéressante qui peut remplacer la garde de nuit, lorsque la veille concerne une personne âgée fragilisée, mais non dépendante.

Les cas où la téléassistance peut remplacer la garde de nuit

La garde de nuit est indiquée lorsqu’une personne éprouve des difficultés à accomplir les gestes quotidiens. La garde l’aide alors pour le repas du soir, l’habillement, le coucher, le lever et le petit-déjeuner.
 
Par ailleurs, la garde se tient prête à intervenir à tout moment lorsque la personne se réveille la nuit. C’est une aide indispensable lorsque la personne âgée souffre de troubles neurologiques, ou d’autres troubles qui entrainent un risque élevé de chute ou de danger.
 
C’est également un moyen de rassurer un senior après un épisode traumatique, par exemple pour l’aider à retrouver ses repères après un séjour à l’hôpital, ou pour dissiper ses angoisses après une chute dans la solitude. Dans la plupart des cas, la garde intervient sur quelques jours seulement.
 
La téléassistance peut s’avérer plus intéressante pour veiller au quotidien sur une personne âgée qui vit seule, mais uniquement dans le cas où celle-ci fait preuve d’une autonomie suffisante, par exemple :
  • Elle est capable d’accomplir seule les gestes du quotidien, mais a peur de tomber et de ne pas pouvoir se relever seule ;
  • Les voisins ne sont pas à portée de voix, donc elle a besoin d’être rassurée sur l’existence d’une personne qui peut « l’entendre », même à distance ;
  • Elle vient de subir un accident ou un traumatisme (ex : elle n’a plus les mêmes jambes qu’avant après une opération) qui pourrait favoriser les risques d’accident et de chute.

Les avantages de la téléassistance

Par rapport à la garde de nuit, la téléassistance coûte beaucoup moins cher. En effet, un abonnement standard coûte en moyenne 50 € par mois, ou environ 70 € si l’utilisateur choisit une option de détecteur de chute ou de visio-assistance.
 
Même en ajoutant le coût du matériel, cela revient moins cher que la garde, dont le forfait nuit dépasse facilement les 150 €. Dans tous les cas, le financement de ces dispositifs peut être pris en charge par l’APA pour les personnes éligibles.
 
Outre la question du coût, la téléassistance est beaucoup plus discrète, la personne âgée ne se sent pas diminuée en l’utilisant. La garde, au contraire, peut avoir un côté infantilisant. Ainsi, la téléassistance favorise le maintien de l’autonomie.
 
En prenant un abonnement, les proches d’une personne âgée peuvent obtenir des rapports détaillés sur chaque appel effectué grâce à une simple application sur smartphone.

Par le

La téléassistance permet aux personnes âgées de vivre seules en toute sécurité à leur domicile. En cas de chute ou d’accident, les voisins et les secours sont rapidement avertis. Les parents et le senior bénéficiaire sont rassurés, et peuvent vaquer à leurs occupations quotidiennes en toute sérénité.
 

Fonctionnement de la téléassistance 

Ce dispositif a pour objet de maintenir le contact à distance entre une personne âgée seule et le centre de téléassisance. Il fonctionne comme un système d’alarme, qui est déclenché à partir d’un simple bouton. Il existe même des fonctions automatiques en cas de chute, par exemple.
 
Aussitôt que l'alerte est donnée, un téléassistant appelle la personne pour s’enquérir de la situation et de son état de santé. Suivant la réponse obtenue et le degré d’urgence, il donnera des conseils, contactera un voisin ou un proche disponible.
 
Si la personne ne répond pas, et qu’elle se trouve dans un état relativement critique (malaise), le téléassistant se charge d’avertir les secours. Le système est opérationnel 24 h/24 et 7 j/7, la personne âgée doit garder sur elle le bouton de déclenchement (généralement intégré à une montre ou un accessoire à porter sur soi) pour pouvoir l’utiliser à chaque fois.
 
Les proches de la personne âgée doivent fournir en amont tous les renseignements nécessaires afin que le téléopérateur puisse prendre les décisions adéquates en cas d’alerte. Il faut notamment remplir une fiche sur l’état général du senior, avec les coordonnées des personnes à appeler en cas de besoin.

Les équipements utilisés en téléassistance

 Le prestataire de service de téléassistance fournit toutes les pièces nécessaires pour la mise en place du système :
  • Un émetteur-récepteur discrètement installé dans une montre, un bracelet ou un pendentif : il comporte le bouton de déclenchement de l’alarme, et relie le porteur au centre de la téléassistance ;
  • Un système comportant un micro et un haut-parleur, installé dans le logement de la personne âgée pour permettre d’échanger de vive voix avec son interlocuteur en cas de besoin.
Si vous optez pour la visio-assistance, le système intègre une caméra reliée à un visiophone, à la télévision ou à l’ordinateur. L’utilisateur peut ainsi voir et être vu par le téléopérateur ainsi que ses proches.
 
Ce dispositif nécessite un branchement à la ligne de téléphone fixe, ou un abonnement internet si vous utilisez l’ordinateur pour la transmission des images. Il revient donc plus cher qu’une installation de téléassistance classique, mais présente des avantages supplémentaires. En effet, le téléopérateur peut évaluer plus précisément la situation de la personne âgée en cas d’alerte, tandis que celle-ci est mieux rassurée grâce au contact visuel.
 
Outre ces équipements, le système de téléassistance peut comporter une application mobile que les proches de la personne âgée peuvent installer sur leur smartphone. Elle est dotée d’un tableau de bord avec l’historique des activités, y compris les alertes et leur issue. Bien entendu, le coût de la téléassistance varie selon les options choisies, et les tarifs changent d’un opérateur à l’autre.

Qui peut fournir le service de téléassistance ?

Pour bénéficier de ce service, il faut souscrire un abonnement. Il existe des sociétés privées spécialisées en la matière, mais également des associations, et parfois des collectivités (communes et départements) qui le proposent.
 
Afin de connaître les prestataires disponibles proches de chez vous, vous pouvez vous renseigner auprès de la mairie. De même, vous y trouverez les informations concernant les aides existantes.
 
En effet, certains seniors peuvent bénéficier d’aides pour le financement de cette solution, notamment dans le cadre de l’Allocation personnalisée d’autonomie (APA) pour les personnes souffrant de perte d’autonomie, mais désirant rester à leur domicile.
 
Parfois, la mairie participe à la mise en place du dispositif, par exemple en contribuant aux frais d’installation du système de téléassistance.