Pension de réversion - Explication et calcul de la réversion

 

Au décès de votre conjoint, une partie de sa retraite peut vous être versée en tant qu'assuré marié survivant. C'est ce que l'on appelle la pension de réversion. Celle-ci est bien sûr variable et soumise à conditions. Explication et calcul de la réversion.

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Quelles sont les conditions d'octroi de la pension de réversion ?

Le mariage : une condition sine qua non à l'octroi d'une pension de réversion

La pension de réversion concerne la veuve ou le veuf d'un assuré décédé, y compris son ex-conjoint divorcé. Si plusieurs bénéficiaires existent (en cas de plusieurs mariages du défunt par exemple), la réversion est partagée entre eux au prorata de la durée de mariage. Un partenaire pacsé ou concubin n'a cependant pas droit à la pension de réversion.

La pension de réversion est calculée soit sur la base de la pension de retraite perçue par le défunt, soit en fonction des droits acquis par ce dernier à la date de son décès.

L’âge minimal exigé pour bénéficier d’une pension de réversion est de 55 ans. Toutefois, cet âge minimum est de 51 ans pour tout décès survenu avant l’année 2009.

Des conditions de ressources

Aujourd'hui, près de 4,5 millions de Français bénéficient de cette pension de réversion, et en majorité ce sont des femmes. Celles-ci sont malheureusement plus souvent veuves et ne disposent pas toujours de revenus suffisants après le décès de leur conjoint.

Pour percevoir cette prestation, il faut remplir une condition de ressources dont le plafond est fixé par la loi. Le montant annuel des plafonds de ressources en 2023 pour la pension de réversion du régime général est de :

  • 23 441,60,40 euros pour une personne seule ;
  • 37 506,56 euros pour un couple.
Bon à savoir

La pension de réversion des fonctionnaires n'est soumise ni à condition d'âge, ni à condition de ressources.

Cas particulier du défunt fonctionnaire : l’une des conditions suivantes doit être remplie pour que la pension de réversion puisse être versée :

  • la naissance d’au moins un enfant durant le mariage ;
  • le mariage a duré au moins quatre ans ;
  • un mariage au moins deux années avant le départ à la retraite de conjoint décédé ;
  • une date de mariage antérieure à la mise à la retraite en raison d’une invalidité.

Source : La retraite en clair

Dans le cas où le défunt a été marié à plusieurs reprises, ses ex-conjoints divorcés (remariés ou non) ont droit à une pension de réversion s’ils en font la demande et s’ils remplissent les conditions d’âge et de ressources. Le conjoint survivant et les ex-conjoints divorcés perçoivent un montant calculé en fonction de la durée du mariage.
Si l’un des bénéficiaires vient à disparaitre, sa part relative aux droits à réversion de l’assuré décédé est répartie entre les autres bénéficiaires.
 

Dans le cas où le défunt était un fonctionnaire, son conjoint ou son ex-conjoint perd son droit à la pension de réversion s’il se remarie, se pacse ou vit en concubinage. Ce droit peut cependant être récupéré en mettant fin à la nouvelle union.

Quel montant pour la pension de la réversion ?

La réversion n'est pas accordée automatiquement, il faut en faire la demande en remplissant le document Cerfa n°13364*02 ou en vous adressant à la caisse de retraite du défunt.
Les conditions d'octroi diffèrent en fonction du régime du défunt.

Pension de réversion des salariés du privé 

Salariés du Privé
Régime de base 54%  
Condition d'âge 55 ans  
Condition de ressources Pour une personne seule  23 441,60 € /an en 2023
  Pour un couple  37 506,56 € /an en 2023
Régime complémentaire ARRCO 60%  
Condition d'âge 55 ans au moins (exceptions possibles)
Autre condition Non remariage  
Régime complémentaire AGIRC 60%  
Condition d'âge 60 ans (exceptions possibles)
Autre condition Non remariage  

 

Pension de réversion des fonctionnaires 

Fonctionnaires
Régime de base 50%
Conditions 4 ans de mariage ou 1 enfant issu du mariage
  Non remariage
Régime complémentaire obligatoire 50%
Conditions Non remariage

 

Pension de réversion des professions libérales

Professions libérales
Régime de base 54%  
Condition d'âge 55 ans au moins  
Condition de ressources 2080 fois le SMIC horaire pour une personne seule  23 441,60 € /an en 2023
  3328 fois le SMIC horaire pour un couple 37 506,56 € /an en 2023
Régimes complémentaires 50% à 60%  En fonction du métier
Condition d'âge 65 ans (exceptions possibles)
Autres conditions 2 ans de mariage ou 1 enfant au moins issu du mariage  
  Non remariage  

 

Pension de réversion des Commerçants et Artisans 

Commerçants ou Artisans
Régime de base 54%  
Condition d'âge 55 ans au moins  
Condition de ressources 2080 fois le SMIC horaire pour une personne seule  23 441,60 € /an en 2023
  3328 fois le SMIC horaire pour un couple 37 506,56 € /an en 2023
Régime complémentaire 60%  
Condition d'âge 55 ans au moins  
Condition de ressources < 77 232€ annuel  

 

Pension de réversion des exploitants agricoles

Exploitants agricoles
Régime de base 54%  
Condition d'âge 55 ans au moins  
Condition de ressource 2080 fois le SMIC horaire pour une personne seule  23 441,60 € /an en 2023
  3328 fois le SMIC horaire pour un couple 37 506,56 € /an en 2023
Régime complémentaire 54%  
Condition d'âge 55 ans  
Autres conditions 2 ans de mariage ou au moins 1 enfant issu du mariage  
  Non remariage  

Par le

Pour leur retraite, les salariés cotisent à l’Arrco (Agirc pour les cadres) et à l’assurance vieillesse. Au cas où ils décèdent, une fraction de la retraite dont ils jouissaient ou auraient pu jouir sera versée à leur conjoint survivant ou à leur ex-conjoint divorcé, c’est la pension de réversion. 
Le calcul de la pension de reversion sera différente si vous êtes salarié ou fonctionnaire. 

La réversion de la Sécurité sociale

Actuellement, deux conditions doivent être remplies pour l’obtention de la réversion : L'âge et les ressources

  • l’âge : L’âge minimum requis est de 55 ans. Si l’assuré est décédé avant le 1er janvier 2009, il est de 51 ans.

  • les ressourcesLes revenus trimestriels du conjoint survivant ou ex-conjoint divorcé ne doivent pas dépasser 5 075,20 euros (en 2017) pour une personne seule et 8 120,32 euros pour un couple.
    NB : Si l’assuré décédé a été remarié, la durée du mariage sera considérée.

Concernant le montant, la réversion correspond à 54 % de la retraite principale de l’assuré décédé dont les majorations ne sont pas incluses.

Au cas où l’assuré travaillait encore, le taux plein est pris en compte pour le calcul de sa retraite même si lors du décès le nombre de trimestres requis n’est pas rempli. Ainsi, depuis le 1er octobre 2016, le montant mensuel estimé doit être au minimum de 283,87 euros. Ce plancher est octroyé au cas où l’assuré décédé avait versé des cotisations au moins 60 trimestres à la Sécurité sociale. Avec une courte durée de cotisations, ce montant est diminué par rapport au nombre de trimestres qui manquent.

Toutefois, le veuf ou la veuve ne touche pas 54 % de la retraite du défunt, mais moins, dans la majorité des cas. Au cas où le montant total des revenus du conjoint (ou du couple) et de la réversion excède le plafond de revenus, la pension est diminuée du montant du dépassement.

Le montant de la pension de réversion 

La réversion peut être révisée à la baisse ou à la hausse tant que le conjoint ou ex-conjoint divorcé a moins de 62 ans ou n’a pas fait une liquidation de ses propres retraites.
Des évènements peuvent changer sa situation financière entre autres une nouvelle vie en couple, une perte d’emploi. De ce fait, la Sécurité sociale doit être au courant de toute modification des ressources du bénéficiaire de la pension. Toutefois, la réversion sera invariable à partir d’un certain moment. Il en est ainsi à 62 ans ou plus si le conjoint survivant ne peut aspirer à aucune retraite ou 3 mois après la date d’encaissement des retraites de base et complémentaire. Donc, le montant de la réversion ne sera pas affecté par la reprise d’activité, un concubinage, un remariage si un de ces évènements se produit plus de 3 mois après la liquidation des pensions. Si le conjoint survivant travaille encore et a au moins 55 ans, ses revenus professionnels sont considérés et subissent un abattement de 30 %.

Au cas où le veuf ou la veuve a eu au minimum 3 enfants y compris les mort-nés, il ou elle bénéficie d’une hausse de 10 %. De plus, depuis le 1er octobre 2015, le conjoint survivant peut profiter d’une majoration maximum de 96,30 euros par mois pour les enfants encore à charge. Cette augmentation est accordée sous certaines conditions.

Si l’assuré décédé était retraité, le bénéficiaire effectue une demande auprès de la caisse régionale d'Assurance maladie du défunt, sinon il s’adresse à celle de son domicile. Il est plus pratique de se procurer de l’imprimé spécifique via internet ou auprès de sa caisse. Une demande suffit pour lancer les démarches auprès des différents régimes tels que général, commerçants, artisans et agricole. De plus, le veuf ou la veuve peut prétendre aux retraites complémentaires.

Comment percevoir la pension de réversion ?

La date à partir de laquelle le bénéficiaire souhaite percevoir la réversion doit être mentionnée dans la demande. Au plus tôt, le point de départ de la réversion peut être déterminé au 1er jour du mois où le bénéficiaire a rempli la condition d’âge, sinon au 1er jour du mois suivant le décès si la demande a été faite dans l’année suivant le décès. Par contre, le 1er jour du mois suivant le dépôt de la demande (sans oublier la condition d’âge) peut être le point de départ de la réversion si celle-ci a été déposée après l’année suivant le décès. Par exception, le bénéficiaire peut percevoir la réversion à partir du 1er jour du mois qui suit le décès s’il a fait sa demande dans l’année qui suit le décès.

La réversion des retraites complémentaires

Il n’existe aucune condition de ressources concernant le montant de la pension ou son versement pour l’Arrco ou Agirc (pour les cadres). Toutefois, deux conditions sont exigées afin de bénéficier de la réversion des retraites complémentaires.
  • L’âge : il faut avoir au moins 55 ans dans le régime Arrco et 60 ans dans le régime Agirc. Dans ce dernier régime, la réversion peut être demandée à partir de 55 ans, mais un abattement définitif est appliqué sur celle-ci, excepté si l’assuré perçoit une pension de réversion de base.
    Lors du décès, si le conjoint survivant a encore à sa charge au moins deux enfants, il n’y a pas d’âge minimum pour la pension de réversion complémentaire (Arrco-Agirc). Cela est également valable si lors du décès ou ultérieurement, le veuf ou la veuve est invalide. Les enfants à charge sont ceux qui vivent avec le conjoint survivant même s’il n’y a aucun lien de parenté entre la personne décédée et les enfants. Ils doivent être âgés de moins de 25 ans, lors du décès de l’assuré. Cette condition d’âge n’a pas lieu pour un enfant invalide, mais l’état d’invalidité doit être reconnu avant qu’il ait atteint 21 ans.

  • Ne pas se remarier : la réversion est répartie entre la veuve ou le veuf et l’ex-conjoint s’ils remplissent la condition. Une fois la réversion octroyée, elle sera annulée si le bénéficiaire se remarie. En revanche, le droit à réversion n’est pas affecté par la conclusion d’un Pacs ou le concubinage.

Montant de la réversion des retraites complémentaires

Concernant le montant de la réversion , elle correspond à 60 % des retraites complémentaires de l’assuré décédé.
Des majorations pour enfants peuvent s’ajouter à celle-ci.

Comment percevoir la réversion des regimes complémentaires ?

Pour la demande, si l’assuré décédé était cadre, il faut s’adresser à l’Agirc ou au Cicas (Centre d'information conseil et accueil des salariés) autrement il faudra s’adresser à sa caisse Arrco. Une seule demande suffit.

Si le conjoint survivant a déposé la demande dans les 12 mois du décès de l’assuré, le droit à la réversion prend effet à partir du 1er jour du trimestre qui suit la date à laquelle les conditions sont réunies ou du 1er jour du trimestre qui suit le décès si le défunt était à la retraite. Si ce dernier était encore en activité, le droit à la réversion prend effet à partir de la date à laquelle les conditions d’ouverture des droits sont réunies ou du 1er jour du mois qui suit le décès.

Le partage de la réversion en cas de divorce

Si l’assuré décédé laisse uniquement un divorcé survivant

Réversion de la Sécurité sociale : Si les conditions exigées sont réunies, le divorcé survivant a droit à la totalité de la réversion.
Réversion Arrco-Agirc : Elle est appréciée en considérant le rapport entre la durée du mariage et la durée d’assurance de l’assuré décédé.

Si l’assuré décédé laisse un conjoint survivant et un ou plusieurs divorcés survivants

Réversion de la Sécurité sociale : Chacun a droit à une réversion. Elle est estimée par rapport à la durée du mariage avec l’assuré. Il est probable qu’à la même date, ils ne réunissent pas les conditions requises afin de toucher la réversion. Ainsi, chaque part qui leur est respectivement due est définie au moment de la liquidation des droits de celui ou celle qui fait la première demande. Ensuite, au fur et à mesure que chaque bénéficiaire réunit les conditions requises, les parts de réversion sont liquidées. Au cas où un bénéficiaire décède, sa part est partagée entre les autres survivants tout en tenant compte de la durée du mariage.

Par exemple, Jean Pierre a droit à une réversion de la retraite de la Sécurité sociale qui s’élève à 500 euros par mois. Il a été marié avec Anne pendant 20 ans (soit 240 mois) et son épouse Lucie durant 10 ans (soit 120 mois). La durée totale des 2 mariages est de 360 mois. Réversion de Anne : 500 euros x 240/360, soit 333,33 euros par mois. Réversion de Lucie : 500 euros x 120/360, soit 166,66 euros.

Réversion Arrco-Agirc : Pour percevoir la pension de réversion, le divorcé survivant non remarié est subordonné aux mêmes conditions (notamment l’âge) que le conjoint survivant. La date du ou des divorces de l’assuré, la date de son décès, et quelquefois même la date du remariage, sont des paramètres pris en compte lors du partage de la réversion. 

Si l’assuré décédé laisse uniquement des divorcés survivants

Réversion de la Sécurité sociale : Chaque divorcé survivant a droit à une part de réversion par rapport à la durée du mariage.
Réversion Arrco-Agirc : Elle est distribuée entre les divorcés survivants non remariés en considérant le rapport entre la durée de chaque mariage et la durée d’assurance plafonnée (165 trimestres en 2013, 166 en 2015)

Source Fidroit : La pension de réversion

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La reprise d’un emploi aura-t-elle un impact sur le montant de la pension de réversion ? Si le bénéficiaire souhaite reprendre un emploi, sa réversion peut être réduite si le montant total de ses revenus excède un certain plafond.

La reprise d’un emploi entraine-t-elle la baisse de la pension de réversion ?

Si le bénéficiaire d’une pension de réversion décide de reprendre un emploi, sa pension de réversion peut être revue à la baisse en fonction de la situation et du montant total des revenus perçus.

Il faut noter que les conditions d’octroi de la pension de réversion du régime général de l’Assurance vieillesse et de celles des régimes complémentaires ne sont pas les mêmes.

Conséquences pour le régime de base

La réversion accordée par le régime général est soumise à des conditions de ressources. Ainsi, en cas de reprise d’une activité salariée, la caisse de retraite doit aussitôt en être informée. Les nouveaux salaires perçus seront pris en compte, et un abattement de 30 % sera appliqué. Si le montant total des revenus de l’assuré ne dépasse pas 1 676,13 euros par mois (plafond pour 2016 pour une personne qui vit seule), sa pension de réversion ne sera pas réduite. Dans le cas contraire, la pension de réversion sera diminuée de sorte que ce seuil ne soit pas dépassé.

Exemple :
Une personne de plus de 57 ans perçoit une pension de réversion de 650 euros par mois avant de reprendre une activité à temps partiel qui lui permet de toucher un salaire supplémentaire de 1 200 euros par mois. Afin de voir l'incidence sur sa pension, il faudra effectuer le calcul suivant pour savoir si le plafond est dépassé :

  • 1 200 euros (salaire) – 400 euros (abattement de 30 %) = 800 euros
  • 800 euros + 650 euros = 1 450 euros < 1676,13 euros.
  • Comme le montant obtenu n’excède pas le plafond, la pension de réversion accordée par l’Assurance vieillesse ne sera donc pas réduite.

Conséquences pour les régimes complémentaires

Contrairement aux règles applicables à la réversion du régime de base, le versement de la pension de réversion par les régimes complémentaires n’est pas soumis à des conditions de ressources. Ainsi, en cas de reprise d’activité, le montant de la pension de réversion accordée par les régimes complémentaires ne changera pas.

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Quelles sont les différences entre les retraites de base et complémentaires ? Âge minimal, montants versés, conditions de ressources, majoration enfants, conséquences d’une nouvelle union sur les réversions.

Réversion : quelles différences entre les pensions de base et complémentaires ?

La pension de réversion est versée au conjoint survivant d’un salarié ou d’un retraité décédé. Il faut savoir qu’il existe des différences entre la réversion accordée par le régime de base (Assurance vieillesse) et le régime complémentaire (Agirc/Arrco). En effet, les règles ne sont pas toujours les mêmes, en particulier, lorsqu’il s’agit de la pension de réversion.

Des différences en fonction de l’âge de la retraite

Le conjoint survivant doit avoir au moins 55 ans pour toucher une réversion auprès du régime général. Si l’assuré est décédé avant l’année 2009, le bénéficiaire de sa réversion doit avoir au minimum minimal 51 ans.

Si cet âge minimum est de 55 ans pour l’Arrco, il est de 60 ans pour l’Agirc. Aujourd’hui, il est permis de faire une demande de réversion Agirc à 55 ans, mais en contrepartie d’une décote définitive, à moins que l’assuré ne touche une réversion octroyée par le régime de base.

Si le conjoint survivant a au moins deux enfants à charge, la pension de réversion est versée sans condition d’âge. Les enfants à charge doivent avoir moins de 18 ans ou de 25 ans pour ceux qui font des études supérieures, qui ont signé un contrat d’apprentissage ou qui se sont inscrit à Pôle Emploi sans toucher d’indemnités.

Si le conjoint survivant est invalide, ou s’il doit s’occuper d’un enfant invalide dont l’état a été reconnu avant 21 ans, la pension de réversion est également accordée sans condition d’âge.

Des taux différents

Le taux de la pension de réversion accordé par le régime général est de 54 % de la retraite attribuée ou qui aurait pu être versée à l’assuré décédé. Il faut noter que ce taux peut encore être revu à la baisse selon les ressources et la nouvelle situation matrimoniale du bénéficiaire.

Les régimes complémentaires Agirc-Arrco, quant à eux, versent une réversion qui équivaut à 60 % de la retraite attribuée ou qui aurait dû être octroyée à l’assuré décédé.

Qu’en est-il des conditions de ressources et des critères de majoration pour enfants ?

Il faut noter que le régime général tient compte des ressources personnelles du bénéficiaire et de sa situation (célibataire, en concubinage, pacsé ou marié). Des plafonds sont prévus et, si le montant de la réversion et des ressources dépasse le seuil prédéfini, la réversion est minorée proportionnellement au dépassement constaté.

Même si la réversion est attribuée, elle peut toujours faire l’objet d’une révision en fonction de l’évolution des ressources, en particulier au moment de la liquidation des droits à la retraite du bénéficiaire. Une fois le délai de trois mois écoulé après le versement des pensions personnelles, la réversion ne peut plus être révisée même en cas de nouveau changement de ressources.

En ce qui concerne la majoration pour enfant, le régime général accorde automatiquement un bonus de 10 % au conjoint survivant qui a eu au moins 3 enfants et un forfait peut être versé au titre des enfants à charge si le bénéficiaire remplit certaines conditions.

Les caisses complémentaires Agirc et Arrco n’imposent aucune condition de ressources pour verser la pension de réversion ou pour en fixer le montant. Pour la majoration accordée aux parents, si l’assuré décédé remplissait les conditions requises pour être éligibles, cette majoration peut être appliquée à la pension de réversion.

Les règles en cas remariage, de pacs ou de concubinage

Il faut savoir qu’auprès du régime général, le remariage, le PACS ou encore le concubinage n’annule pas automatiquement le droit à la réversion. Cependant, toute nouvelle union doit être signalée à la Caisse de retraite qui tiendra compte des ressources du ménage pour calculer et fixer le montant de la pension de réversion. Cependant, il faut noter que si la nouvelle union se concrétise après le troisième mois de versement de la pension de retraite personnelle, le montant de la réversion n’est plus révisable.

Bon à savoir
L’Agirc-Arrco supprime le droit à la réversion en cas de remariage. En revanche, le concubinage et le Pacs n’ont aucune conséquence sur la pension de réversion.

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Le Décret n° 2016-1175 du 30 août 2016 relatif au délai de versement d'une pension de réversion vient d'être publié au journal officiel. Désormais, le droit opposable à la retraite a été étendu aux pensions de réversion. Les bénéficiaires pourront donc obtenir le versement de leur pension  dans un délai maximal de 4 mois.

Le droit opposable à la retraite du régime général mis en place par la Ministre de la santé Marissol Tourraine en 2015 vient d'être étendue aux pensions de réversion.  Par ce décret, le gouvernement souhaite affirmer son désir de garantir à tous le paiement en heure de ses pensions. "Le respect de cet engagement dépend de la confiance des Français dans le service public de la retraite" affirme Marissol Tourraine.

A qui s'adresse cette mesure dédiée aux pensions de réversion ?

Cette garantie de versement sous 4 mois de la pension de réversion est garanti à tous les assurés relevant du régime général de la Sécurité sociale du secteur privé géré par la CNAV (en Ile de France) et la CARSAT (en région). Il faut comprendre 4 mois après le dépôt de la demande de liquidation complète à partir du 1er septembre 2016.

Pour les salariés agricoles, et ceux relevant du régime social des indépendants (RSI), la date d'entrée en vigeur est fixé au 1er Juillet 2017.

Cette mesure n'est en revanche pas applicable aux régimes de retraite complémentaires gérées par l'ARCCO et l'AGIRC.

Quelles conditions doivent être réunies pour en bénéficier

Un dossier complet devra être délivré à l'administration pour bénéficier dans les temps du versement de la pension de réversion aux veufs et veuves des salariés. Si le dossier n'est pas déposé, la pension de réversion n'est pas attribuée.

Les principaux documents à fournir sont :

  • Le formulaire complet rempli
  • Une déclaration de ressources 
  • Copie d'un justificatif d'identité du demandeur
  • Copie de l'acte de naissance du conjoint décédé
  • RIB
  • Copie du dernier avis d'imposition
  • Copie du Livret de famille justifiant le lien marital ou copie du jugement de divorce
  • Copie de l'acte de mariage ou du PACS
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Les couples homosexuels peuvent prétendre à une pension de réversion dans des conditions identiques à celles des hétérosexuels.

Les couples homosexuels mariés auront droit à la réversion en cas de décès de leur conjoint

Grâce à la nouvelle loi sur le mariage pour tous, les couples gays pourront toucher une pension de réversion sous certaines conditions. En effet, les couples pacsés et ceux qui vivent en concubinage n’ont pas droit à cet avantage. Publiée au Journal officiel le 18 mai dernier, la loi sur le mariage pour tous apporte une meilleure protection pour le conjoint survivant en cas de décès.

La réversion de la pension de base

Pour pouvoir toucher la pension de réversion du régime de base, il faut remplir certaines conditions imposées par la CNAV (Caisse Nationale d’assurance vieillesse) :

  • le couple doit être légalement marié
  • le conjoint survivant doit être âgé de plus de 54 ans au moment il fait sa demande de retraite de réversion. Il est possible de percevoir une réversion avant cet âge si le décès est survenu avant le début de l’année 2009 ou bien avant le 1er janvier 2008
  • les revenus annuels du conjoint survivant ne doivent pas excéder 19 164,4 euros. S’il est en couple, même en cas de remariage, les ressources du ménage ne doivent pas dépasser 31 383,04 euros par an.

La pension de réversion pour les retraites complémentaires

Pour toucher la pension de réversion des retraites complémentaires Agirc et Arrco, il faut également remplir des conditions prédéfinies :

  • le mariage reste une condition sine qua non. Le PACS et le concubinage ne permettent pas de prétendre à la réversion de la retraite complémentaire
  • le conjoint survivant doit être âgé d’au moins 55 ans pour l’Arrco et d’au moins 60 ans pour le régime de l’Agirc
  • en cas de remariage, le conjoint survivant ne peut plus percevoir la réversion de la retraite complémentaire.
  • aucune condition de ressources n’est imposée.
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