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Le Danemark veut taxer les plus riches pour engranger des fonds pour financer la retraite anticipée des travailleurs aux conditions difficiles. Cette mesure est portée par la Première ministre du Danemark Mette Frederiksen, leader du parti Social-démocratie.

Danemark : 400 millions d’impôts à injecter dans le système de retraite

La Première ministre du Danemark Mette Frederiksen envisage une taxation des plus riches à hauteur de 400 millions d’euros pour le financement de la retraite. La leader du parti Social-démocratie veut permettre à des salariés exerçant un métier dit « pénible » d’anticiper leur départ à la retraite. Cette mesure n’est pas une surprise puisque le parti en a fait état durant la campagne législative en 2019. A priori, la Social-démocratie est confiante concernant le vote du Parlement, le projet devrait obtenir la majorité selon la Première ministre.

Système de retraite au Danemark

Le système de retraite au Danemark est composé

  • d’un régime universel d’Etat qui s’applique à tous les travailleurs
  • et d’un régime complémentaire professionnel.

Le système universel est un régime par répartition dont le financement provient des impôts. Les cotisations patronales et salariales assurent quant à elle le financement du régime complémentaire qui est un système par capitalisation, destiné aux salariés. Par ailleurs, l’âge légal de départ à la retraite est de 65 ans, un seuil qui devrait passer à 67 ans d’ici 2022. L’âge légal de préretraite est quant à lui de 60 ans.

Enfin, le système de retraite danois n’attribue pas de pension de réversion au conjoint survivant.

Retraite anticipée pour pénibilité au travail

La mesure proposée par le parti Social-démocratie a pour objectif de financer la retraite anticipée des Danois avec des conditions de travail pénibles. Près de 400 millions d’impôts à horizon 2023 vont permettre à ces travailleurs de partir à la retraite anticipée à l’âge de 61 ans. Cette taxation des plus riches pourrait donc faciliter la vie à près de 38 000 personnes confrontées à la pénibilité au travail.

Le secteur financier pourrait faire barrage à cette mesure dont l’entrée en vigueur est prévue en 2023. En effet, les contribuables concernés par cette levée d’impôts seront les détenteurs de gros capitaux (investisseurs) et les établissements financiers (banques, gestionnaires de fonds de pension). La réforme sera examinée au Parlement national pour validation, un vote que la Première ministre considère déjà comme acquis puisqu’en plus des 48 élus de la Social-démocratie, 47 autres parlementaires y sont favorables.