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Source : Notaire Tv
Les droits de succession
La liste ci-après détaille les taux appliqués depuis le 31 juillet 2017 :
Dégré de parenté | Montant | Barème |
Conjoint survivant et Partenaire de PACS | Exonération totale des droits de succession | |
Héritier en ligne directe | Jusquà 8 072€ | 5% |
Entre 8 072€ et 12 109€ | 10% | |
Entre 12 109€ et 15 932€ |
15% | |
Entre 15 932 € et 552 324€ | 20% | |
Entre 552 324€ et 902 838 € | 30% | |
Entre 902 838 € et 1 805 677 € | 40% | |
Plus de 1 805 677 € | 45% | |
Collatéral privilégié | Moins de 24 430 € | 35%, sauf exonération |
Autre Héritier | Neuveu / Nièces ; Oncles / Tantes ; Cousins | 55% |
Héritier sans lien de parenté avec le défunt | 60% |
Pour bien comprendre, le mieux est encore de prendre un petit exemple :
Un fils hérite de son père un bien estimé à 400 000 euros. Comme il s’agit d’un descendant direct, l’abattement se monte donc à 100 000 euros, ce qui implique que le calcul des droits de succession se fera sur les 300 000 euros restants.
- 5% sont prélevées sur la 1ère tranche de 8 072 euros, ce qui donne 403,6 euros
- 10% sont prélevées sur la 2e tranche de 4 037 euros (12 109 – 8072) : 403,7 euros
- 15% sont prélevées sur la 3e tranche de 3 823 euros (15 932 – 12 109) : 573,45 euros
- 20% sont prélevées sur la 4e tranche de 284 068 euros (300 000 – 8 072 – 4 037 – 3 823) : 56813,60 euros.
Au total, le fils devra, à titre de droits de succession, 58 194,35 euros.
Petit rappel : avant le 1er janvier 2017, une réduction des « droits pour charge de famille » était en vigueur, mais a été supprimée depuis. Cette réduction concernait les familles nombreuses (plus de 3 enfants).
C’est le Service des Impôts des Entreprises, sis dans la même ville que le domicile du défunt, qui est chargé d’encaisser les droits de succession.
Concernant le mode de paiement, il peut se faire en espèces (ou chèque), mais également en nature (des titres ou des biens mobiliers et immobiliers). Bien entendu, l’héritier n’est pas tenu de tout payer d’un seul coup. Il a tout à fait le droit de demander une facilité de paiement moyennant intérêts. C’est ce que l’on appelle « paiement différé ». Ce dernier est soumis à quelques conditions. Il y a également le « paiement fractionné » qui propose à chaque héritier de payer leurs droits de succession via 3 versements à montant égal, mais dont l’échéance définitive (date du dernier versement) ne doit pas dépasser un an. Sauf cas exceptionnel, en l’occurrence lorsque plus de 50% du bien hérité ne peut être liquidé, le délai passe alors à 3 ans pour 7 versements.
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Professionnel libéral et spécialiste du droit, le notaire est également un officier ministériel qui exerce sa profession sous le contrôle des magistrats du Parquet. Nommé par le ministère de la justice, le notaire a le pouvoir d’authentifier des actes et des contrats qui confèrent à ces documents une valeur juridique incontestable. Lesdits documents à authentifier peuvent être rédigés par le notaire lui-même ou par les signataires en présence.
L’intervention d’un notaire lors n’est pas toujours obligatoire, mais dans certains cas elle est fortement conseillée.
Source : PARIS NOTAIRES INFO MAG -
Quel est le rôle du notaire dans une succession ?
Les héritiers ou légataires peuvent également demander à cet officier public de rédiger une déclaration fiscale de succession dans lequel figure tous les biens (actif) et toutes les dettes (passif) du défunt au jour de son décès. Le notaire peut ainsi calculer les droits à payer auprès du Trésor public. Pour information, ce document n’est pas un acte authentique et doit être établi et déposé auprès de l’administration fiscale dans un délai de 6 mois après le décès.
Le notaire ainsi que ses collaborateurs sont également tenu aux secrets professionnels. La violation de cette disposition l’expose, lui et tout collaborateur de son office, à des sanctions pénales, civiles et disciplinaires. D’ailleurs, il lui est exigé de souscrire une assurance responsabilité civile pour garantir plus de sécurité à ses clients.
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Il y a des héritages lourds à porter, c’est une réalité et pas que sur le fond. Il peut arriver que la personne décédée présente un bilan financier négatif, lequel revient bien sûr à ses héritiers une fois qu’il a trépassé. Cela dit, la loi permet quand même à un héritier de ne pas subir les dettes du défunt si celles-ci s’avèrent trop importantes.
Il a alors 3 choix :
Peut-on renoncer à une succession ? Source BFM TV
A la connaissance de la succession, l’héritier doit demander auprès du notaire tous les renseignements concernant le patrimoine légué. Ceci lui permettra alors de prendre une décision quant à l’acceptation ou le refus de la succession. Mais il ne dispose pas d’un temps illimité pour sa réflexion. En effet, sa décision doit être connue du notaire au plus tard 4 mois après sa prise de connaissance du dossier. Passé ce délai, s’il s’agit d’un héritage commun, l’un des autres héritiers peut l’obliger à se prononcer, et ce, via une lettre recommandée. Si l’héritier indécis continue à rester muet au bout de 2 mois après la réception de ladite lettre, selon la loi en vigueur, on considère que la succession a été acceptée.
Toutefois, dans le cas où il serait l’unique héritier (personne n’ira donc l’interroger sur sa décision), il aura droit à 10 ans de réflexion. Mieux, si le dossier de succession a été ouvert avant 2007, il pourra attendre 30 ans avant de se manifester.
Il faut savoir que lorsqu’on hérite de quelqu’un, on ne récupère pas que son patrimoine, on se voit aussi transférer ses dettes et autres arriérés. Ajoutés à cela les frais de succession qui sont tout de même assez conséquents.
Pour refuser la succession, l’héritier doit remplir le formulaire Cerfa n° 14037*02 qu’il doit ensuite remettre, soit au notaire, soit directement au Greffe du Tribunal de Grande Instance (TGI). A noter que même si, par ledit formulaire il renonce à tous ses droits sur le patrimoine légué, il est tout de même tenu de participer aux frais funéraires.
Autre point important : dans le cas où l'héritier n’a pas encore décidé ce qu’il allait faire de la succession mais qu’il est concerné par la vente (partielle ou totale) de l’héritage, la loi considère le silence comme un accord.
Comme dit auparavant, si l’héritier désigné décide d’accepter la succession, non seulement il hérite du patrimoine du défunt, mais aussi des dettes de celui-ci. Une fois son accord acté, il ne pourra plus faire marche arrière et devra payer les créanciers du défunt, peu importe le montant des dettes.
Les droits de succession, les taxes en cours ainsi que les frais funéraires sont également considérés comme faisant partie des dettes du défunt. Cela dit, s’il estime ne pas pouvoir y faire face, l’héritier a la possibilité d’annuler son acceptation, s’il arrive à justifier que ladite dette ne pouvait pas être évaluée au moment où il a accepté ou si l’héritage (les dettes donc) représente une menace pour son patrimoine à lui. Le délai pour se rétracter est de 5 mois après la connaissance des dettes.
L’acceptation sous conditions, également appelé « acceptation à concurrence de l’actif », est une autre alternative pour l’héritier qui ne souhaite pas rejeter en bloc la succession, mais qui ne veut pas non plus être pris au dépourvu. Avec cette option, il s’assure que le montant des éventuelles dettes ne dépasse pas celui du patrimoine légué. Mais il est à noter que s’il valide l’acceptation sous conditions, le refus pur et simple n’est plus possible.