Les critères à prendre en compte pour le choix d’une maison de retraite sont nombreux. Bien que le coût soit un élément déterminant, il faut également faire attention à la zone géographique, à l’environnement, aux services et aux activités disponibles.

Comment bien choisir une maison de retraite ?

Quitter son domicile, ses habitudes et son quotidien pour entrer en maison de retraite n’est pas chose aisée pour un sénior. Afin que ce passage ne soit pas un calvaire, il est important d’inclure l’intéressé dans cette décision, de prendre en considération ses désirs et ses exigences. Assez souvent, le choix d’un établissement est conditionné par l’aspect financier et les autres critères sont relégués au second plan. Il faut cependant savoir qu’avant de prendre une place juste parce qu’elle est vacante et abordable, il faut déterminer si elle répond aux réels besoins de la personne concernée. Pour choisir la maison de retraite adaptée, il est essentiel de vérifier les différents points ci-après.

Dans quelle zone géographique chercher ?

Se limiter à une seule zone géographique n’est pas la meilleure manière de trouver l’établissement en adéquation avec les besoins de la personne âgée concernée. Il est fréquent en effet que les proches privilégient les établissements non loin de la résidence de la personne pour ne pas bousculer ses habitudes.

Cependant, l’élargissement du périmètre de recherche de 20 ou 30 km peut ouvrir de nouvelles perspectives (un cadre de vie plus plaisant, un bon rapport qualité/prix, des activités plus fournies, etc.). Par contre, le maintien de l’environnement global, urbain ou rural, auquel la personne âgée s’est habituée est à prioriser, sauf bien sûr si l’idée de ce changement radical vient d’elle.
Le choix de la localisation d’une maison de retraite doit également prendre en considération les visites des proches du futur pensionnaire. Pour que les visiteurs puissent venir régulièrement, la résidence doit être facilement accessible et à distance raisonnable.

Quel est le niveau de dépendance de la personne à placer ?

Le niveau d’autonomie d’un futur pensionnaire est déterminant dans le choix d’une maison de retraite. S’il s’agit d’une personne dépendante, intégrer un établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) est tout indiqué. Pour information, les Ehpad sont des structures médicalisées les plus répandues en France. Certains d’entre eux ne prennent cependant pas en charge les personnes dont la perte d’autonomie est trop importante.

Par ailleurs, les séniors ont le choix entre une résidence privée et une maison de retraite publique. La France dispose d’un grand nombre d’établissements publics pour accueillir les personnes âgées quel que soit leur niveau de dépendance. En effet, ce parc d’établissements publics se compose de maisons de retraite non médicalisées, d’Ehpad, d’unités de soins longue durée (USLD), de résidences autonomies et de maisons d’accueil rurales pour personnes âgées (MARPA). En raison d’une longue liste d’attente, il est recommandé de remplir une demande d’admission bien à l’avance. Dans ces types de structures, plus accessible en termes de coût, l’offre est largement inférieure à la demande.

Pour se faire une idée plus précise d’un établissement en particulier, il faut prendre le temps de le visiter. Les éléments les plus importants sont en effet la propreté, la qualité des parties communes ou encore le taux d’encadrement (nombre du personnel par rapport au nombre des pensionnaires). Dans le cas d’une personne atteinte d’une maladie comme Alzheimer par exemple, il faut se renseigner si l’établissement dispose d’une unité de soin sécurisée. Le choix d’intégrer une maison de retraite est une décision souvent difficile pour la personne âgée comme pour ses proches, certains établissements proposent aujourd’hui un essai de quelques jours.

Par quel moyen la maison de retraite sera-t-elle financée ?

Il va de soi que les places dans une résidence privée sont plus onéreuses que celles dans une maison de retraite publique. Une analyse de la situation financière de la personne âgée et de la possibilité financière de ses proches est la première chose à faire. En général, des aides financières sont allouées aux séniors dont les revenus ne peuvent pas couvrir le coût de l’hébergement et des services proposés dans une maison de retraite. Il y a entre autres l’aide personnalisée au logement (APL), l’aide sociale à l’hébergement (ASH) ou encore l’allocation personnalisée d’autonomie (APA). Connaitre les aides auxquelles la personne a droit permet en effet de déterminer le reste à charge pour elle et pour sa famille. Pour information, le tarif soins, compris dans le tarif journalier en maison de retraite publique médicalisée, est couvert par l’assurance maladie.

Quelles sont les activités à privilégier ?

En général, une maison de retraite non médicalisée propose des prestations hôtelières, la restauration et les animations auxquelles s’ajoutent la prise en charge de la perte d’autonomie et des soins et la surveillance médicale permanente dans le cas d’un Ehpad. Les activités et les animations (gymnastique, musique, sortie culturelle, ateliers divers, jeux, etc.) sont primordiales pour le bien-être des pensionnaires d’une maison de retraite. Pour dynamiser leur quotidien et enrichir leur vie sociale, les établissements sont de plus en plus créatifs. Les résidences privées rivalisent d’idées pour se démarquer (balnéothérapie, espace Snoezelen, etc.).
Il faut porter une attention toute particulière à la liste d’activités proposées par jour, il se peut en effet que la maison de retraite ne puisse pas réaliser ce planning faute de personnel. Il est également important de vérifier si les activités proposées sont faciles d’accès.

De plus en plus de maisons de retraite proposent des aménagements adaptés à la sexualité des seniors. Face au développement de ce phénomène qui reste encore tabou, les professionnels du secteur anticipent.

Les maisons de retraite font actuellement face à une révolution des mœurs et des habitudes chez les octogénaires : la sexualité des personnes âgées ne cesse de s’affirmer et avec l’arrivée prochaine des nouvelles générations, cette tendance va surement se poursuivre. Aujourd’hui, de plus en plus d’établissements changent leurs règles internes pour respecter la vie affective et sexuelle de leurs résidents.

De nouvelles dispositions dans les maisons de retraite

Actuellement, 10 % des résidents des maisons de retraite sont sexuellement actifs et les professionnels pensent que ce taux va encore augmenter au cours des prochaines années. C’est pour cette raison qu’ils ont décidé d’adapter leurs services au développement de ce phénomène.

Les professionnels ont alors pris de nouvelles dispositions pour s’adapter : depuis quelque temps, les fabricants de lits médicalisés ont créé des lits doubles pour les couples qui se forment dans les maisons de retraite. Des pancartes « ne pas déranger » ont été distribuées aux seniors pour que leur intimité soit préservée. Le personnel soignant est également invité à frapper avant d’entrer dans les chambres pour que les résidents puissent vivre leur vie affective en toute liberté.

Protection contre les infections sexuellement transmissibles

Marik Fèvre, l’auteur du livre « Amour de Vieillesse » a préconisé des cours d’éducation sexuelle pour apprendre aux octogénaires de se protéger. En effet, les préservatifs ne sont plus indispensables pour la contraception à cet âge, mais ils permettent d’éviter de contracter les infections sexuellement transmissibles. Le taux d’infection en EHPAD est de 2 % et ce chiffre serait doublé tous les ans.

Les idées reçues

Selon les professionnels, les dames âgées ne sont pas frigides : elles ont plus de désir et sont plus nombreuses à être sexuellement actives : en effet, il y aurait huit femmes pour deux hommes qui vivent une histoire d’amour dans les maisons de retraite. Les médecins de ces établissements peuvent prescrire du Viagra.

Les personnes âgées s’enthousiasment à l’idée de connaitre à nouveau le bonheur d’aimer et d’être aimés. Certains d’entre eux n’hésitent pas à dévoiler qu’ils ont conquis plusieurs dames en quelques années seulement.

La compagnie des animaux semble faire du bien aux personnes âgées résidant en maison de retraite. La présence de ces animaux apporte de la chaleur dans ces résidences. 

Depuis quelque temps, la maison de retraite « Le champ de la Rose » à Bohain-en-Vermandois reçoit la visite hebdomadaire d’un « golden retriever » appartenant à un bénévole du service animation, au grand bonheur des résidents. Dans un autre établissement qui se trouve à Bordeaux, un moineau s’est installé dans les locaux et enchante les personnes âgées.

Une visite hebdomadaire attendue avec impatience

Frisson est un golden retriever qui appartient à Claude Dupont, un bénévole du service animation de la maison de retraite « Le Champ de la Rose ». Depuis le mois de juillet 2014, cet animal de compagnie se promène régulièrement dans les couloirs de cet établissement avec l’accord des responsables.

Selon une animatrice, les résidents attendent ses visites avec impatience et il entre dans toutes les chambres de l’étage à visiter. Par exemple, s’il a visité les chambres du premier étage le mercredi 3 septembre, il ira au deuxième étage lors de son prochain passage, puis au troisième étage. Mais à chaque fois, il termine sa visite à la cafétéria de l’établissement où de nombreuses personnes âgées l’attendent pour le regarder faire le beau et pour le caresser.    

Ce chien bénévole, âgé de cinq ans, se laisse facilement caresser et aime tenir compagnie aux seniors. Cette race de chien est utilisée en zoothérapie, notamment pour soigner les patients atteints de la maladie d’Alzheimer.

Un moineau s’est installé dans la maison de retraite

L’ambiance est devenue plus conviviale depuis l’arrivée d’un locataire inhabituel dans les locaux d’une maison de retraite de Bordeaux : il s’agit d’un moineau qui a choisi de s’installer dans la véranda de l’établissement après avoir bu de l’eau servie par les personnes âgées. Les résidents qui sont déjà attachés à ce charmant petit oiseau ont décidé de l’appeler Bienvenu.

ALMA 31, une association de soutien aux personnes âgées victimes de maltraitance attire l’attention sur l’absence de consentement en cas de placement en maison de retraite. Les détails sur retraite.com.

Selon les membres de l’association ALMA 31, le placement d’une personne âgée en maison de retraite sans son consentement peut être considéré comme une forme de maltraitance psychologique dans certains cas plutôt extrêmes.

L’association ALMA 31 existe depuis une dizaine d’années et elle est implantée à Toulouse. Des bénévoles sont à l’écoute des personnes âgées victimes de maltraitance et les témoins qui veulent dénoncer des actes de maltraitances sur des seniors ou sur des personnes handicapées.

La personne âgée doit-elle toujours être d’accord ?

Une conférence organisée par l’association le jeudi 19 juin 2014 a permis de connaitre les cas auxquels les bénévoles sont confrontés dans le cadre de leurs activités. La personne âgée doit accepter de vivre en institution avant la signature du contrat. Ses proches doivent au moins solliciter son consentement avant de la placer en maison de retraite.

Cependant, dans la pratique, il est très difficile de savoir si le consentement a été explicite. Pendant la conférence, le problème a été traité devant de nombreux professionnels du milieu qui peuvent également être concernés par ces situations : entre autres des directeurs d’EHPAD, des psychologues, des juristes et des aides à domicile.

Certains héritiers n’hésitent pas à séquestrer et à organiser le placement d’une personne âgée sans son consentement pour pouvoir vendre une propriété familiale. Ces faits ont été rapportés par un infirmier libéral et ce cas a été signalé au procureur de la République.

Un espace d’écoute et de conseils téléphoniques

Depuis 10 ans, ALMA 31 met à la disposition des victimes et des témoins de maltraitance envers les personnes âgées et les handicapées un espace d’écoute et de conseils téléphoniques. Caroline Chapelier-Meeus, la présidente de l’association ALMA 31, a évoqué de nombreuses formes de maltraitance psychologique qui demeure très taboue.

C’est à travers les appels reçus que des témoins (amis, travailleurs sociaux, voisins, etc.) ou des victimes parlent de leurs souffrances : leur chéquier et leur carte bleue sont confisqués, ils sont confrontés à l’isolement et sont même infantilisés.

L’association qui dispose déjà d’une vingtaine de bénévoles est toujours à la recherche de volontaires pour soutenir les personnes âgées. Les bénévoles potentiels peuvent contacter les responsables du lundi au vendredi du lundi au vendredi de 9 heures à 19 heures en appelant le 3977 (numéro national) ou encore le 05 61 21 41 69 le mercredi matin de 8 heures à 12 heures.