Les versements volontaires sur un PER sont déductibles du revenu imposable dans la limite d’un plafond imposé. Si l’épargnant n’atteint pas le plafond de déduction, la différence peut être reportée sur les trois années suivantes.
Le plafond de déduction pour l’année 2023 correspond :
Pour les salariés
au montant le plus élevé des 2 montants suivants :
Bon à savoir : Dans le cadre du PER , les épargnants pourront renoncer à cette déduction fiscale à l’entrée afin de bénéficier à la sortie d’une exonération d’impôt sur le revenu sur le capital (et non sur les plus-values).
Exemple d'économie d'impôt pour un salarié avec un PER :
François est célibataire sans enfant
- Il a une rémunération de 45 000 € net imposable et imposé à la tranche marginale d'imposition à 30%. Il paye 5000€ d'impôts sur le revenu par an
EXEMPLE DE CALCUL DE LA RÉDUCTION D'IMPÔTS PER | Francoise, Salariée TMI 30% | Nicolas, salarié, TMI à 30% |
Revenus professionnels après abattement de 10% | 45 000 € | 35 000 € |
2 modes de calculs du plafonds de l'avantage fiscal | 4500€ ou 4114 € | 3500 € ou 4114 € |
Plafond le plus favorable retenu | 4500 € | 4114 € |
Somme à verser sur le PER pour optimiser la réduction d'impôts | 4500€ | 4114€ |
Réduction d'impôts maximum | 1350€ (30% x 4500€) | 1234 € (30% x 4114€) |
Pour les TNS (Travailleurs non salariés)
Bon à savoir : Dans le cas du PER collectif et du PER entreprise, les versements issus de la participation, de l’intéressement, de l’abondement de l’employeur ainsi que les versements obligatoires ne donnent pas droit à la déduction fiscale, mais seront non imposables. Ils seront également soumis à la CSG de 9,70 %.
Grâce à la loi Pacte, un nouveau produit d’épargne retraite est commercialisé depuis le 1er octobre 2019. Il s’agit du plan épargne retraite ou PER, un placement simplifié et beaucoup plus souple que les désormais anciens poduits disponibles sur le marché. Ces produits d’épargne retraite avaient du mal à séduire les épargnants à cause d’une règlementation rigide et complexe. Sans oublier que chacun de ces placements était destiné à une catégorie d’actifs spécifique (non-salarié, fonctionnaire, etc.). Pour y remédier, le gouvernement a voté pour un produit de remplacement avec des avantages certains.
Le PER reste un placement tunnel et il continue à proposer une fiscalité intéressante, mais il permet à un actif de conserver un seul contrat épargne retraite tout au long de sa carrière professionnelle. En effet, le PER peut s’adapter à tout changement dans la vie professionnelle de son détenteur. Par ailleurs, la loi Pacte ajoute une nouvelle condition de déblocage anticipé à celles déjà existantes et qui concernent surtout les accidents de la vie (décès et invalidité entre autres).
Les épargnants ont donc la possibilité de récupérer le capital constitué avant leur départ à la retraite si leur projet est d’acquérir une résidence principale. Cet achat est considéré comme une sortie à 100 % en capital impliquant ainsi l’application de la fiscalité prévue pour cette option.
Trois produits PER pour remplacer les autres produits d’épargne retraite
Le PER se décline en trois produits d’épargne distincts à savoir :
La réforme de l’épargne retraite est en marche. Depuis le 1er octobre 2019, le Plan épargne retraite (PER) est commercialisé afin de remplacer les produits d’épargne déjà sur le marché. Les règles régissant ce nouveau placement pour la retraite sont plus souples et moins complexes afin d’inciter les épargnants à investir pour leurs vieux jours. Les détenteurs d’un contrat Perp ou retraite Madelin peuvent ainsi transférer leurs avoirs sur un PER individuel, un produit qui peut s’adapter à tout changement de carrière.
Sur le plan fiscal, le PER propose un régime intéressant puisqu’il reprend en grande partie les avantages accordés aux détenteurs des anciens produits d’épargne retraite.
L'avantage fiscal du PER tient notamment dans le choix de l'imposition à l'entrée ou la sortie du contrat. Ainsi, que vous soyez imposable ou non à l'impôt sur le revenu, le PER vous permet d'optimiser votre épargne. Dans les faits, plus vous êtes imposable, plus vous avez intérêt à choisir une fiscalité à l'entrée pour déduire une partie de vos versements de votre revenu imposable. Si vous êtes non imposable, optez pour une fiscalité à la sortie afin d'alléger votre imposition lors de la sortie en rente ou en capital.
Pour les versements volontaires sur un PER individuel ou collectif non déduits du revenu imposable à l’entrée, la fiscalité à la sortie se présente comme suit :
Pour les versements obligatoires sur un PER catégoriel, la seule option de sortie est la rente et la fiscalité appliquée correspond au régime des rentes viagères à titre gratuit.
Le plan épargne retraite individuel (PERin) remplace le plan épargne retraite populaire (PERP) et la Retraite Madelin. Les fonds placés sur ce nouveau produit d’épargne retraite sont investis sur les mêmes supports que ceux disponibles sur un contrat d’assurance vie, à savoir le fonds en euros (au capital garanti) et les unités de compte (placement à risque, mais plus performant).
Bien que les règles régissant le PER soient moins contraignantes que celles des anciens contrats, le capital constitué sur ce type de produit reste bloqué jusqu’à la retraite, sauf cas exceptionnel. Il s’agit ainsi d’un placement à long terme qu’il faut gérer de manière à ce que l’épargne soit investie intelligemment. Pour optimiser le rendement, les avoirs peuvent être placés sur des supports à fort potentiel durant les premières années de vie du contrat. A l’approche de la retraite par ailleurs, la gestion doit privilégier la protection du capital constitué et se tourner ainsi vers les supports plus sécurisés. Afin d’assurer une gestion responsable et optimisée de l’épargne, le PER propose par défaut la gestion pilotée.
Pour souscrire un PER, les épargnants pourront s’adresser aux compagnies d’assurance (PER assurance) ou aux banques (PER bancaire).
Dès la commercialisation du nouveau produit à partir du 1er octobre 2019 et jusqu’au 31 décembre 2023, les épargnants ont eu la possibilité de transférer leur contrat d’épargne (perp, Madelin et perco) sur un PER.
Lors d’une telle opération, un épargnant avait le choix entre :
Dès la commercialisation du nouveau produit à partir du 1er octobre 2019 et jusqu’au 1er janvier 2023, les épargnants ont eu la possibilité de transférer une partie ou la totalité du capital d’un contrat d’assurance vie (de huit ans et plus) sur un PER individuel. La fiscalité appliquée lors d’un transfert effectué au moins 5 ans avant le départ à la retraite du souscripteur a été un abattement de 9 200 euros pour une personne seule et 18 400 euros pour un couple. A noter donc que l’avantage fiscal obtenu sera doublé puisqu’en règle générale, ces abattements sont d’un montant de 4 600 euros et 9 200 euros lorsque le contrat a un niveau d’ancienneté de plus de huit ans.
Lors d’une telle opération, un épargnant avait le choix entre :
Assureur | Performance 2022 du Fonds Euros | Frais de versement |
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Contrairement aux anciens produits épargne retraite, le PER permet à ses détenteurs de récupérer en une seule fois le capital constitué sur le contrat lors du passage à la retraite. Cette nouvelle option de sortie vient s’ajouter à celle consistant à percevoir une rente viagère.
Deux fiscalités s’appliquent lors d’une sortie totale ou partielle en capital puisque les plus-values et les versements cumulés ne sont pas imposés de la même façon.
En effet, les gains sont assujettis à la flat tax de 30 % tandis que le capital ayant bénéficié de la déduction fiscale à l’entrée est imposable suivant le barème progressif de l’impôt sur le revenu. Ainsi, la déduction fiscale obtenue à l’entrée au titre des versements volontaires est effacée par la fiscalité appliquée à la sortie. Qui plus est, le retrait d’un capital conséquent au dénouement d’un contrat PER pourrait impacter la tranche marginale d’imposition de l’épargnant. En effet, ce dernier pourrait passer dans une tranche supérieure à celle qu’il avait lors des versements déductibles.
La fiscalité d’une sortie en capital pour un PER est visiblement moins intéressante que celle appliquée lors d’une sortie en capital pour un Perp. Il faut préciser en effet que les détenteurs d’un contrat Perp disposent jusqu’ici de la possibilité de sortir en capital à hauteur de 20 %. Cette portion du capital constitué est soumise aux prélèvements sociaux et est imposable sur le revenu après un abattement de 10 %. Par ailleurs, le retraité peut demander à bénéficier du prélèvement forfaitaire libératoire de 7,5 % sur le capital. En y ajoutant les cotisations sociales, la sortie en capital d’un Perp n’est taxée qu’à hauteur de 15,85 %.
Les rentes viagères issues d’un contrat PER individuel sont imposables suivant le régime de droit commun des pensions de retraite c’est-à-dire soumises à la fiscalité des rentes à titre gratuit. L’imposition s’applique après un abattement de 10 %. Ces rentes sont également assujetties aux prélèvements sociaux, notamment à la CSG dont le taux plein est de 8,3 % depuis l’année dernière. Suivant le montant de la rente, l’application du taux réduit ou du taux à 0 % de la SCG reste possible. Les rentes viagères issues d’un contrat PER sont également soumises à la fiscalité des rentes viagères à titre gratuit.
Les rentes issues d’un contrat PER Collectif sont quant à elles fiscalisées suivant les règles d’imposition des rentes viagères à titre onéreux, comme tel est actuellement le cas pour rentes issues d’une assurance vie. En principe, les rentes sont imposables après un abattement dont le pourcentage est fonction de l’âge de l’épargnant au moment de la perception de la première rente.
Le PER est comme son nom l’indique un investissement destiné à préparer la retraite. Le détenteur du contrat peut cependant récupérer son épargne avant son départ à la retraite si l’un des cas suivants se présente :
Dans le cas où le souscripteur d’un PER décède avant le dénouement de son contrat, la fiscalité régissant l’assurance vie s’applique. La transmission du contrat prend en considération l’âge du détenteur au moment de son décès.
Ce plan fiscal devient moins intéressant lorsque le contractant atteint les 70 ans puisque les avoirs épargnés jusqu’alors entrent dans la succession. Il faut cependant savoir que la liquidation du capital peut coûter plus cher que sa transmission puisque le taux qui s’applique lors d’une succession est potentiellement moins important que celui de l’impôt sur le revenu.
Lors d’une liquidation, le taux est généralement de 30% alors que lors d’une transmission, il est de 20% (jusqu’à 552 324 euros) pour les enfants et le conjoint est exonéré. De ce fait, il est plus avantageux de liquider le plan si à son passage à la retraite le souscripteur n’a finalement pas besoin d’un supplément de revenu.
Jusqu’au 1er janvier 2023 par ailleurs, le détenteur d’une assurance vie de plus de huit ans peut transférer une partie ou la totalité de ses avoirs sur un PER et profiter ainsi d’une fiscalité avantageuse. L’épargnant, à condition de ne prendre sa retraite que dans plus de 5 ans, multiplie par deux l’abattement sur les gains, soit 9 200 euros pour une personne seule et 18.400 euros pour un couple marié ou pacsé.