La réforme des retraites est au cœur de l’actualité des dernières semaines en France. Parmi les mesures phares inscrites dans le projet de loi figure la création d’un régime universel. Cinq régimes spéciaux pourraient ainsi disparaitre dès le mois de septembre 2023. 4,5 millions de pensionnés et 4,7 millions de cotisants sont concernés ! Alors il est important de revenir sur les avantages accordés aux principaux régimes spéciaux. Décryptage.
Les régimes spéciaux, créés pour certains corps de métier ou entreprises, sont plus protecteurs que le régime général de la Sécurité sociale en raison notamment de la pénibilité et du risque. En matière de retraite, ils sont plus favorables aux travailleurs sur les questions de l’âge de départ, du montant des pensions et de la durée de cotisation.
En règle générale :
À partir du 1er septembre 2023, cinq régimes spéciaux cesseront d’exister :
En attendant la mise en place de ces changements et d’éventuelles nouvelles réformes , voici un aperçu des avantages des principaux régimes spéciaux en matière de retraite. Les données sont fournies par la commission des finances.
L’âge légal de départ à la retraite diffère selon la catégorie à laquelle vous appartenez au sein de la fonction publique d’État : « sédentaire », « active » (douaniers) ou « super active » (police nationale, services pénitentiaires et contrôle aérien). Ces deux dernières catégories sont ainsi désignées en raison de l’existence d’un risque particulier ou de fatigue exceptionnelle. Vous pouvez ainsi :
En moyenne, les agents de la fonction publique partent à la retraite à 59 ans et 8 mois pour les civils, contre 44 ans et 10 mois pour les militaires.
Le montant de votre pension de retraite est calculé sur la base de 75 % de votre traitement indiciaire brut au cours des 6 derniers mois d’activité (jusqu’à 80 % en cas de prise de compte de certaines bonifications). En fonction de votre emploi, vous pouvez prétendre à une majoration de votre pension de retraite.
La catégorie active de la fonction publique territoriale comprend les sapeurs-pompiers professionnels, les agents de police municipale, ainsi que les agents des réseaux souterrains des égouts. Dans la fonction publique hospitalière, les « actifs » sont les infirmiers spécialisés de salle d’opération ou en anesthésie réanimation, ainsi que les surveillants des services médicaux. Il est possible de :
Le montant de votre pension de retraite est calculé sur la base de 75 % de la rémunération moyenne de vos 6 derniers mois d’activité.
L’âge d’ouverture de vos droits à la retraite diffère selon la catégorie à laquelle vous appartenez : « sédentaire », « active » ou « d’exploitation ». Vous pouvez ainsi partir à :
En moyenne, les agents de la RATP partent à la retraite à 57 ans et 4 mois.
Le montant de votre pension de retraite est calculé sur la base de 75 % de la rémunération moyenne de vos 6 derniers mois d’activité.
Vous pouvez partir :
En moyenne, les agents de la SNCF partent à la retraite à 54 ans et 4 mois si vous êtes un agent de conduite et 59 ans et 5 mois si vous êtes un agent sédentaire.
Le montant de votre pension de retraite est calculé sur la base de 75 % de votre salaire au cours de vos six derniers mois de service.
Vous pouvez partir :
Le montant de votre pension de retraite est calculé sur la base de 75 % du salaire de vos six derniers (jusqu’à 80 % en cas de prise en compte de certaines bonifications).
Vous pouvez partir à la retraite :
Enfin, il est possible de liquider vos droits à la retraite entre 55 et 57 ans si vous êtes un agent en catégorie active justifiant de 15 à 17 années de service (selon votre année de naissance) ou ayant travaillé 10 ans en service insalubre.
Le montant de votre pension de retraite est calculé sur la base de 75 % du salaire de vos six derniers mois de travail.
En règle générale, le départ à la retraite est possible à 55 ans, ou plus tôt, à 52,5 ans si vous justifiez de 37,5 annuités de cotisation ou encore à 50 ans à condition d’avoir effectué 25 années de service au minimum. Cependant, en moyenne, les marins partent en retraite à 60 ans et 2 mois.
Le montant de votre pension de retraite est calculé sur la base du salaire forfaitaire de votre catégorie sur les 3 dernières années ou de vos 5 « meilleures années ».
Vous pouvez partir :
Le montant de votre pension de retraite est calculé sur la base de 75 % de votre salaire moyen de vos 10 meilleures années.
Vous pouvez partir :
Le montant de votre pension de retraite est calculé sur la base de 75 % de votre salaire moyen des 3 meilleures années si vous êtes artiste et de vos 6 derniers mois d’activité si vous faites partie des autres personnels.
Votre départ à la retraite, c’est :
Le montant de votre pension de retraite est calculé sur la base de 75 % de votre salaire moyen des 3 meilleures années si vous êtes artiste et de vos 6 derniers mois de rémunération si vous faites partie des autres personnels.
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Par le
En 2015, le budget consacré au rééquilibrage des deux grands régimes spéciaux de la SNCF et de la RATP s’élèvera à 4 milliards d’euros. Cette subvention ne commencera à baisser qu’en 2017.
Rappelons que la réforme des régimes spéciaux votée en 2008, puis complétée par les réformes de 2010 et de 2014, indique que les conditions de départs des cheminots et autres conducteurs de métro soient alignées sur celles des fonctionnaires. Il faut savoir que ces mesures ne seront totalement applicables qu’à partir de 2017. Jusque-là, l’État devra toujours fixer un budget pour soutenir ces régimes spéciaux.
En 2015, l’État, devra verser 4 milliards d’euros pour que ces deux grands régimes restent équilibrés : ainsi, 3,2 milliards d’euros seront attribués à la SNCF et 643 millions d’euros à la RATP. En réalité, ces dépenses sont prises en charge par les contribuables.
Le gouvernement accordera 852 millions d’euros au régime spécial des marins et 1,3 milliard d’euros pour payer la pension des retraités des mines. À titre informatif, le montant de la subvention d’équilibre était de 4,1 milliards d’euros en 2014. Toutes ces informations figurent dans le document budgétaire, consacré aux régimes sociaux et à la retraite, rattaché au projet de budget 2015.
La SNCF doit dépenser 5,3 milliards d’euros par an pour payer la retraite de ses 274 000 pensionnés. Mais comme le régime de retraite ne compte que 175 000 actifs, le montant total des cotisations annuelles des salariés et des employeurs ne s’élèvent qu’à 2,1 milliards d’euros.
L’écart est nettement plus faible à la RATP : la retraite des 47 700 retraités de ce régime est couverte à hauteur de 465 millions d’euros par les cotisations des 42 300 actifs (l’État doit couvrir les 643 millions d’euros restants).
Ce document budgétaire précise également que les salariés de la RATP doivent cotiser pendant 30,28 ans pour valider 39,7 ans de cotisations, alors que les assurés de la SNCF doivent cotiser pendant 34,95 ans pour disposer de 35,5 années validées. Les salariés du privé ne bénéficient pas de ces mêmes avantages qui seront considérablement réduits après 2017.
À partir du 1er janvier 2016, la caisse de retraite des cheminots va procéder à la mensualisation des pensions qu’elle verse. Cette disposition a été portée à la connaissance du grand public le 17 mai dernier, date de publication du décret.
À partir du 1er janvier 2016, les cheminots à la retraite toucheront leurs pensions tous les mois de la Caisse de prévoyance et de retraite du personnel de la SNCF (CPRPSNCF). Cette mensualisation est prévue par un décret publié au Journal officiel le 17 mai 2015.
Cette mensualisation est une requête des assurés qui estiment que la gestion de leur revenu serait beaucoup plus facile. Rappelons que le passage à la mensualisation a déjà été effectué par de nombreux régimes comme la CARMF (Caisse d’Assurance Retraite des Médecins de France) depuis 1er janvier 2015.
Les retraites complémentaires des salariés du privé (Agirc pour les cadres seulement et Arrco pour les non-cadres et les cadres), mais aussi les régimes de base et complémentaire de la Caisse d’allocation vieillesse des agents généraux et des mandataires non-salariés d’assurance et de capitalisation (Cavamac) ont également mensualisé leurs versements depuis le 1er janvier 2014.
Il faut savoir que le versement des retraites mensuelles de la CPRPSNCF se fera toujours à terme à échoir. Ainsi, la pension du mois de janvier 2016 sera versée au premier jour ouvrable de l’année, c’est-à-dire le 4 janvier 2016. En revanche, dans les régimes du privé, les versements des pensions se font à terme échu, c’est-à-dire une fois que le mois est achevé.
Si l’agent SNCF décide de partir en retraite en cours du mois, il touchera à son départ un douzième de sa pension annuelle et les arrérages à payer au premier jour du mois suivant seront proportionnellement réduits.
Le décret du 17 mai 2015 précise également que le montant minimum versé par la CPRPSNCF est de 1 215,64 euros par mois et ce montant minimum fera l’objet d’une revalorisation tous ans au 1er octobre.
Par le
Des députés UMP ont demandé au gouvernement si une amélioration de la retraite des réservistes de l’armée française est prévue. Le ministère de la Défense ne donnera pas suite à cette requête parlementaire.
Deux députés UMP, Alain Gest (Somme) et Charles de la Verpillière (Ain) ont interpellé le ministère de la Défense par écrit à propos de la prise en compte des activités militaires des réservistes, en particulier des périodes d’activités.
Le ministère de la Défense a donné sa réponse, mais la prise en compte des activités militaires des réservistes ne sera pas réformée. Les responsables ont publié leur réponse au Journal officiel du 22 juillet 2014 et ont opposé une fin de non-recevoir à toute évolution de la retraite des réservistes militaires.
Les députés voulaient que les périodes passées en réserve soient comptabilisées en trimestres au moment du départ en retraite. Mais le ministère a déclaré que le cumul des services effectués dans la réserve opérationnelle en une période unique qui s’ajouterait aux services rendus dans le civil n’est pas possible si les règles actuelles sont appliquées.
Les parlementaires UMP ont précisé dans leur revendication écrite que les réservistes sont nombreux à vouloir être affiliés à l’Ircantec (caisse complémentaire des fonctionnaires non titulaires d’État et des collectivités). Les réservistes veulent également que cinq jours d’activité leur permettent de valider une annuité. Ils regrettent que les réservistes ne bénéficient pas des mêmes règles applicables à la retraite des militaires actifs, parce qu’un appel à servir sous les drapeaux signifie qu’ils sont automatiquement réactivés et qu’ils devraient profiter des mêmes droits que les militaires actifs.
Le refus des responsables du ministère est catégorique et ils ont déclaré que ces requêtes ne pourraient pas être satisfaites parce qu’il faudrait une refonte du système des retraites et cette opération ne relève pas des compétences du ministère de la Défense. En ce qui concerne les cinq jours d’activité qui devrait permettre de valider une année de cotisation, le ministère estime que ce serait un avantage injustifié aux regards des règles applicables aux militaires actifs.
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Le gouvernement projette de supprimer une bonification qui complète la retraite des policiers en contrepartie d’une cotisation, qui elle, serait maintenue. Cette mesure s’accompagnera surement d’une forte mobilisation selon le syndicat.
Denis Jacob, le secrétaire administratif général du syndicat « Alliance Police nationale », a parlé au nom des agents touchés par cette mesure qui, selon lui, ne rapportera que peu à l’État, mais qui va pourtant provoquer la colère des personnes concernées.
La bonification au 1/5e est accordée aux policiers, aux surveillants de prison, aux pompiers, aux gendarmes et aux douaniers au titre de la pénibilité de leur métier. Ils obtiennent une année de cotisation toutes les cinq années d’activité en contrepartie d’une cotisation de 12,50 %, alors que les salariés ne s’acquittent que de 10,85 %.
Le gouvernement voudrait que la bonification soit supprimée pour ceux qui décident de travailler au-delà de 57 ans (âge légal de départ dans la catégorie dite active de la Fonction publique). Il demande aussi que cette bonification soit progressivement réduite lorsque l’assuré exerce son activité « sous le principe d’une bonification supprimée par année prolongée ». Comme ils ne bénéficieront plus de cet avantage et doivent continuer de verser la cotisation de 12,50 %, le syndicat considère cette mesure comme une double sanction.
Ces informations ont été confirmées par le ministère de l’Intérieur le 5 mai dernier en réponse aux demandes d’explication du syndicat. L’organisation « Alliance Police nationale » revendique le maintien de la bonification au 1/5e au titre de la difficulté, la pénibilité et la dangerosité de leur métier.
Le représentant de l’organisation argumente en parlant d’une étude effectuée en interne qui a permis de savoir que cette mesure va coûter plus cher que le maintien de la bonification à cause de la suppression de leur sur-cotisation.
Par ailleurs, aujourd’hui, les nouveaux agents intègrent la police de plus en plus tard et seront plus nombreux à travailler au-delà de l’âge légal de départ pour toucher une retraite sans décote. Rappelons que les travailleurs qui travaillent au-delà de l’âge légal de départ seront également exemptés de sur-cotisations. Ainsi, la meilleure alternative serait de maintenir la bonification au 1/5e au-delà de 57 ans.
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Les parlementaires touchent une pension qui fait rêver les retraités. Après l’annonce du nouveau gel des pensions, le régime de retraite des parlementaires a fait l’objet de vives critiques.
Le gel des pensions de retraite a poussé l’opinion à décrier le régime de retraite des parlementaires. Des comparaisons ont été faites et dénoncent des écarts, des chiffres révoltants pour ceux qui voient leur pouvoir d’achat baisser. Les particuliers regrettent que les hommes politiques ne participent pas à l’effort collectif indispensable pour rétablir l’équilibre économique du pays.
Lorsqu’un citoyen cotise 1 euro, il touchera une retraite de 1,5 euro s’il est salarié et une pension d’environ 2 euros s’il est fonctionnaire. Lorsqu’un parlementaire verse une cotisation de 1 euro, sa retraite s’élève à 6,1 euros.
Si les citoyens doivent travailler pendant 40 ans pour toucher une pension de 1129 euros, les députés peuvent y accéder en cotisant pendant 5 ans seulement. Face aux résultats de ces comparaisons, il faut constater que les personnalités politiques sont épargnées par les réformes et ne participent pas à l’effort collectif qu’ils demandent aux particuliers. Aujourd’hui, un député perçoit une pension moyenne de 2700 euros nets par mois et il put faire sa demande de retraite à partir de 65 ans.
La dernière réforme du régime de retraite des parlementaires date de 2010 et ce nouveau dispositif prévoit son alignement sur le régime général : les parlementaires pourront ainsi à partir de 2016 liquider leurs droits à 62 ans. Il supprime également le système de double cotisation qui permettait aux députés de toucher une pension complète au bout de 22,5 ans de mandat seulement au lieu de 31 ans, en contrepartie de cotisations plus élevées.
Depuis 2010, les députés peuvent cotiser 1,5 fois pendant leurs deux premiers mandats, puis 1,33 sur le troisième mandat et 1,25 sur tous les autres qui s’en suivent. Actuellement, après 5 ans de mandat, les députés peuvent toucher une retraite de 1129 euros contre 1500 euros avant 2010. Il y a donc eu une baisse de 24 %.
Cependant, les auteurs de cette étude dénoncent une inégalité de financement : les cotisations des députés ne couvrent que 12 % de la totalité des prestations versées par leur caisse de retraite. L’État leur accorde une subvention légale votée à l’Assemblée. Ainsi, les 52 millions indispensables pour payer la retraite des parlementaires sont à la charge des contribuables : selon cette étude, les citoyens payent 2376 euros sur les 2700 euros de retraite moyenne accordée aux députés. A titre informatif, les sénateurs touchent une pension moyenne de 4382 euros après la modification de 2010.
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La condition d’obtention de la retraite d’ancien combattant est double :
− Avoir atteint l’âge légal
− Être titulaire de la carte d’ancien combattant
L’âge légal ouvrant droit à la retraite d’ancien combattant est fixé à 65 ans.
Le départ à 60 ans est possible sur demande de l’intéressé dans les cas suivants :
− Il réside de façon permanente dans un département ou territoire d’Outre-mer ;
− Il bénéficie de l’allocation de solidarité aux personnes âgées (anciennement le Fonds de Solidarité Vieillesse) ;
− Il reçoit une pension militaire d’invalidité concédée au titre de services accomplis au cours de campagnes de guerre ou d’opérations de maintien de l’ordre hors métropole ;
Depuis le 1er juillet 2012, l’indice de retraite du combattant a été augmenté à 48 points.
Le montant annuel de la retraite du combattant est fixé à 664,80 € au 1er octobre 2012 payable semestriellement à terme échu, à la date anniversaire du demandeur.
Cette somme est annuelle, non imposable, non soumise à la Contribution Sociale Généralisée et est exclue du calcul de ressources pour l’obtention d’avantages sociaux.
Elle est également non réversible, incessible et insaisissable.
La demande doit être déposée avant la fin de la troisième année après celle où il remplit toutes les conditions nécessaires. À défaut, il ne peut prétendre qu’aux arrérages pour l’année en cours ainsi que les 3 précédentes.
Le versement de la pension du combattant peut être suspendu en cas de :
− Condamnation à la destitution décidée par application des prescriptions du Code de justice militaire ou maritime ;
− Participation à un acte d’hostilité contre la France commis par des militaires ayant servi à titre étranger.
Peuvent être déchus du droit à la pension du combattant :
− les hommes ayant été en temps de guerre en état d’insoumission aux lois sur le recrutement de l’armée
− les militaires ou marins ayant été en état d’interruption de service pour absence illégale au cours de la guerre ou au cours d’opérations déclarées campagnes de guerre par le Ministère de la défense nationale
La pension de l’ancien combattant est non réversible, son versement s’interrompt au décès de son bénéficiaire et ne peut être transférée au conjoint survivant.
La retraite du combattant est cumulable sans restriction avec tout autre émolument.
La demande doit être adressée au service départemental de l’ONACVG au cours du mois précédant le 65ème anniversaire du bénéficiaire ou, le cas échéant, durant le mois précédant son 60ème anniversaire.
Dans le but de compléter leurs ressources, les anciens combattants, ainsi que leurs veuves, orphelins et ascendants peuvent souscrire à un produit subventionné par l’État et proposé par quelques mutuelles : la retraite mutualiste du combattant. Le but est de se constituer une rente viagère.
− Chaque versement sert à constituer la rente viagère ;
− Les cotisations versées à titre de financement de la rente viagère sont déductibles du revenu imposable ;
− Une fois l’épargne-retraite déduite, la rente obtenue n’est ni fiscalisée, ni soumise aux prélèvements sociaux (CSG et contribution au remboursement de la dette sociale) dans la limite du plafond fixé par l’État ; la différence est soumise à l’impôt sur le revenu et aux prélèvements sociaux, calculés en fonction de l’âge du bénéficiaire au moment de la liquidation de la rente. Entre 50 et 59 ans, 50 % de cette différence est fiscalisé. Entre 60 et 69 ans, ce taux s’élève à 40 %. Et à partir de 70 ans, il passe à 30 %.
2. Conditions
Il faut une durée minimale de cotisation de 4 à 10 ans. Le plafond est fixé à 1 739 € (chiffre 2013)
L’option pour laquelle le souscripteur a opté à la signature du contrat détermine son issue en cas de décès de l’assuré :
− Régime « réservé » : les versements nets sont payés au bénéficiaire qu’il a désigné. Ce capital n’est pas assujetti aux droits de succession. Cette garantie a toutefois un coût, avec des paiements plus importants.
− Régime « aliéné », aucun remboursement n’est accordé en cas de décès.
Les fonds sont disponibles à partir de 50 ans sans possibilité de déblocage anticipé, sauf en cas d’invalidité 2e et 3e catégories de la Sécurité sociale.
En plus des avantages précédents, ce dernier est éligible à une demi-part supplémentaire s’il est âgé de plus de 75 ans au 31 décembre 2012 et est titulaire de la carte du combattant ou d’une pension militaire d’invalidité ou de victime de guerre.
Cependant, si un ancien combattant remplit plusieurs conditions simultanément, celles-ci ne se cumulent pas forcément, il est nécessaire d’approcher son centre des finances publiques pour en savoir plus sur sa situation réelle.