Mars 2018

Par le

Les contribuables se posent de nombreuses questions sur le prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu et sur ce que cela implique réellement.

Prélèvement à la source : les contribuables s’interrogent

Cette année 2018 marque un tournant important dans la politique fiscale française. En effet, le prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu en vigueur l’année prochaine fait de 2018 une « année blanche ». Afin que le nouveau dispositif puisse se mettre en place sans encombre, les contribuables ne vont pas payer d’impôt sur leurs revenus de cette année. Beaucoup s’interrogent cependant sur la réelle signification de cette exonération. En effet, les français se demandent comment les choses vont se passer concrètement ? Quels revenus sont concernés par cette non-imposition ? Qu’en est-il des réductions et des crédits d’impôt ? Est-ce que l’année blanche sera profitable pour eux ? Quel taux d’imposition sera appliqué sur leurs revenus ou leurs pensions l’année prochaine ?

Le prélèvement à la source fait de 2018 une année blanche

Le prélèvement à la source est le nouveau dispositif fiscal de l’Etat en ce qui concerne l’impôt sur le revenu.
En vigueur dès 2019, sa mise en place fait de cette année 2018 une année de transition. Pour que les contribuables n’aient pas à payer pour une même année l’impôt sur le revenu de 2018 et celui de 2019, le gouvernement a décidé de faire de 2018 une année blanche.

 

Concrètement, la déclaration d’impôt à effectuer en mai 2018 portera sur les revenus de l’année 2017 afin que le contribuable puisse s’acquitter de son impôt sur le revenu de 2017 suivant le système actuellement en vigueur. La déclaration d’impôt à effectuer en mai 2019 quant à elle portera sur les revenus de 2018, mais cette déclaration ne servira que de base à l’actualisation du taux de prélèvement prévue en septembre 2019. L’année blanche signifie donc que les salariés ne vont pas payer d’impôt sur leurs rémunérations, leurs primes ou encore leurs heures supplémentaires. Les pensions des contribuables à la retraite quant à elles ne sont pas imposées. Les revenus de remplacement, les revenus fonciers, les indemnités maladie et chômage ainsi que les revenus des indépendants sont également concernés par cette exonération.

En revanche, Bercy a dressé une liste de revenus exceptionnels dont l’imposition est maintenue afin d’éviter les abus et les tentatives d’optimisation. Sont entre autres exclus du champ de la réforme les gratifications surérogatoires, les intérêts, la part imposable des indemnités de rupture du contrat de travail, les indemnités de retraite servies sous forme de capital, les plus values mobilières et immobilières, les dividendes ou encore les gains sur les stocks option. En bref, les revenus sont imposés s’ils ne peuvent pas, de par leur nature, être recueillis sur une base annuelle.

L’année de transition et l’absence de double prélèvement sur les revenus en 2019 sont fortement profitables pour un grand nombre de contribuables. En effet, les salariés qui cumulent les heures supplémentaires, qui perçoivent des primes ou qui partent à la retraite en 2019 sont avantagés. Il y a également les jeunes qui entament une vie active durant l’année blanche, ils ne paient pas d’impôt sur leurs revenus de cette année.

Les crédits et les réductions d’impôt

En ce qui concerne les réductions fiscales et les crédits d’impôt au titre de 2018, les avantages fiscaux y afférents seront bel et bien versés et en intégralité qui plus est. L’Etat intégrera dans le taux les avantages accordés sous forme d’abattement fiscal et tiendra compte de la déduction des pensions alimentaires. Les réductions et les crédits d’impôt au titre de 2018 (déclarés au printemps 2019) seront versés au contribuable concerné à la fin de l’été 2019. Le crédit d’impôt pour les services à domicile et la garde d’enfant sera payé, quant à lui, en mars 2019 au moyen d’un acompte de 30% du crédit d’impôt de l’année précédente. Le solde sera versé au mois d’août après la déclaration des revenus.

Le taux d’imposition

Le taux d’imposition que le fisc communique à l’organisme en charge du prélèvement (entreprise, caisse de retraite, administration, etc.) est calculé sur la base des dernières déclarations du contribuable. Pour les couples (pacsés ou mariés), il est possible de demander au fisc l’application de taux différenciés (par opposition à un taux d’imposition commun), c'est-à-dire des taux individualisés qui tiennent compte des revenus de chacun.

Etant donné la variation possible (hausse ou baisse) des revenus en cours d’année, une actualisation du taux d’imposition s’impose. Afin de respecter le barème d’imposition, le fisc effectuera une mise à jour en septembre 2019 en tenant compte des variations observées dans la déclaration de revenus de 2018 faite en mai 2019. Il est d’ailleurs prévu qu’une actualisation du taux sera effectuée tous les ans. Ainsi, si le contribuable paie plus qu’il ne doit, le fisc le rembourse. Dans le cas contraire, il est dans l’obligation de payer le solde d’impôt que le fisc lui réclame.

Il existe également ce que l’on appelle un taux neutre ou taux non personnalisé qu’il est possible d’appliquer si le contribuable ne désire pas communiquer à son employeur son niveau global de revenus. Il est également applicable pour les entrepreneurs débutant une activité.

En mai de cette année, un contribuable déclarant ses revenus en ligne pourra connaitre son futur taux de prélèvement à la source dès l’envoi de sa déclaration. Un contribuable remplissant un formulaire papier devra attendre l’avis d’imposition (août 2018) pour savoir à quel taux ses revenus seront imposés. Le taux d’imposition apparaitra à titre indicatif sur le bulletin de paie des salariés dès le mois d’octobre 2018, mais le prélèvement à la source ne commencera qu’au mois de janvier 2019.

Pour les travailleurs indépendants, leurs impôts sont payables sous forme d’acomptes mensuels ou trimestriels que le fisc calcule en se basant sur leurs revenus antérieurs. Tout changement conséquent du niveau de revenus est une raison valable pour une demande d’actualisation du montant des acomptes. Pour information, si les bénéfices de 2018 (année blanche) des travailleurs indépendants sont supérieurs à ceux des trois années précédentes, la différence est imposable. Toutefois, une restitution est possible (en 2020) si les bénéfices de 2019 sont plus importants que ceux de 2018.

Par le

Une campagne de sensibilisation de grande envergure est lancée par l’association française Préfon (Caisse nationale de prévoyance de la fonction publique) à l’intention des jeunes fonctionnaires. Selon les sondages, la majorité des jeunes agents du service public (86% des moins de 35 ans) ignorent comment calculer la pension de retraite. D’ailleurs, ils (61%) appréhendent le départ à la retraite. Afin de rassurer ces jeunes dont la carrière dans la fonction publique commence à peine, l’association lance une vaste campagne de communication.

 

Cette mesure a pour objectif de les sensibiliser sur l’importance d’une épargne retraite qui viendra compléter leur pension de base le moment venu. Préfon veut faire passer son message « Retraite augmentée, le futur se prépare maintenant ». Les jeunes fonctionnaires  sont encouragés à anticiper pour une future retraite sans souci.

Un dispositif spécialement conçu pour les fonctionnaires

Le régime Préfon-Retraite est une épargne retraite à laquelle les agents de la fonction publique peuvent s’affilier à tout moment. Il s’agit d’une retraite complémentaire facultative pour laquelle les assurés cotisent tout au long de leur carrière afin de percevoir par la suite une rente à vie. Lancé en 1967, ce régime de retraite complémentaire est une perspective que les fédérations syndicales de fonctionnaires (à l’origine de l’association Préfon en mai 1964) veulent offrir aux agents publics, aux anciens agents publics et aux conjoints d'affiliés.

 

Pour bien préparer la retraite, l’association encourage les fonctionnaires à adhérer à cette retraite complémentaire qui leur est spécialement réservée le plus tôt possible. Décider de cotiser à 20, 25 ou 30 ans est beaucoup moins contraignant en termes d’épargne que de le faire à 50, 55 ou 60 ans. De plus, Préfon par la voix de son Directeur Général Christian Carrega souligne que la rente viagère perçue grâce à l’épargne permet de combler en partie la baisse de revenus (de plus de 60%) générée par le départ à la retraite. Le régime Préfon-Retraite a d’ailleurs été créé pour éviter aux fonctionnaires une retraite difficile à cause des problèmes financiers et de la baisse considérable du niveau de vie. Une fois à la retraite, la pension de certains agents publics (de catégorie B ou C avec un faible traitement de base entre autres) ne peut leur permettre de garder un pouvoir d’achat acceptable.

 

Pour sa campagne de sensibilisation, l’association Préfon propose une offre généreuse aux jeunes fonctionnaires. En effet, elle leur propose de profiter de 6 mois de cotisations offerts pour toute adhésion. Il s’agit là d’une opportunité que les jeunes fonctionnaires peuvent saisir afin de se constituer un capital confortable pour une retraite loin des difficultés financières. Les agents de la fonction publique intéressés par le régime Préfon-Retraite peuvent rejoindre les 400 000 déjà affiliés dont 130 000 retraités.

Par le

L’âge minimum de départ à la retraite est fixé entre 60 ans et 62 ans selon la date de naissance de la personne concernée. Cette dernière peut cependant profiter d’une retraite anticipée liée au handicap si elle remplit toutes les conditions requises. Selon le nombre de trimestres cotisés, les fonctionnaires qui souhaitent partir pour cause de handicap peuvent le faire entre 55 ans et 59 ans.

Conditions liées au handicap

Fonctionnaire titulaire ou non, le demandeur d’une retraite anticipée doit présenter une incapacité permanente d’au moins 50%. Les CDAPH (Commissions des droits de l’autonomie des personnes handicapées) au sein des MDPH (Maisons départementales des personnes handicapées) sont en charge d’estimer le taux d’incapacité. Le fonctionnaire peut également avancer son départ à la retraite s’il a été reconnu travailleur handicapé avant le 1er janvier 2016.
 
Remarque :
  • Le niveau de handicap éligible pour une retraite anticipée est passé de 80% à 50% depuis le 1er février 2014.
  • La réforme de 2014 (décret n°2014-1702 du 30 décembre 2014, article 10) a supprimé depuis le 1er janvier 2016 le critère de la reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH).
  • Depuis le 1er septembre 2017, tout travailleur handicapé ayant atteint un taux d'incapacité d'au moins 80 % et qui peut prétendre à un départ à la retraite anticipée mais qui ne dispose pas de tous les justificatifs de reconnaissance administrative d'incapacité, peut faire valider les périodes manquantes par une commission nationale comme le préconise le décret n° 2017-999 du 10 mai 2017.

Conditions liées à l’assurance vieillesse

Fonctionnaire titulaire ou non, le demandeur doit justifier d’une durée totale d’assurance minimale depuis la reconnaissance de son handicap avec une durée d’assurance ayant donnée lieu à cotisations à la charge de l’intéressé. Les conditions d’assurance ne sont pas les mêmes pour tout le monde. En effet, elles varient en fonction de l’année de naissance du demandeur et  de l’âge à partir duquel il souhaite partir pour sa retraite anticipée.
 
Exemple :
 

Pour les personnes nées à partir de 1973 :

  • Pour une retraite anticipée à 59 ans : 92 trimestres d’assurance totale depuis la reconnaissance du handicap dont 72 trimestres cotisés.
  • Pour une retraite anticipée à 58 ans : 101 trimestres d’assurance totale depuis la reconnaissance du handicap dont 81 trimestres cotisés.
  • Pour une retraite anticipée à 57 ans : 112 trimestres d’assurance totale depuis la reconnaissance du handicap dont 91 trimestres cotisés.
  • Pour une retraite anticipée à 56 ans : 121 trimestres d’assurance totale depuis la reconnaissance du handicap dont 102 trimestres cotisés.
  • Pour une retraite anticipée à 55 ans : 132 trimestres d’assurance totale depuis la reconnaissance du handicap dont 112 trimestres cotisés.

Démarches

Pour un fonctionnaire titulaire, la démarche est assez aisée puisqu’il peut s’adresser directement au département des ressources humaines de son administration.
Pour un fonctionnaire non titulaire, une demande d’attestation de départ à la retraite anticipée des assurés handicapés doit être adressée à son Carsat. Des pièces justificatives doivent être fournies à cet effet. Il incombe  à sa caisse de retraite de vérifier qu’il remplit effectivement les conditions pour prétendre à une retraite anticipée.

Majoration du montant de la retraite anticipée

Un fonctionnaire remplissant toutes les conditions relatives au départ à la retraite anticipée à cause d’un handicap peut éventuellement profiter d’une majoration de pension (décret n°2003-1306 du 26 décembre 2003 article 24 bis). La majoration s’applique si le fonctionnaire ne remplit pas la condition d’assurance exigée pour un taux plein. Pour le calcul, il faut appliquer un pourcentage dont la valeur est égale au tiers du rapport entre la durée de cotisations avec handicap et la durée de services et bonifications normalement admis pour la retraite.
 
Remarque :
  • Une pension de retraite pour un départ anticipé en raison d’un handicap ne subit pas de décote.
  • Dans le cas où la pension est inférieure au montant du minimum contributif, elle est automatiquement alignée à ce montant et elle bénéficie également de la majoration.
  • Depuis le mois de février 2014, une personne en situation de handicap (taux d’incapacité supérieur ou égal à 50%) a la possibilité de procéder à la liquidation de ses droits à la retraite à taux plein dès l’âge de 62 ans contre 65 ans auparavant.
Si le fonctionnaire bénéficie de la majoration pour 3 enfants ou plus en plus de la majoration au titre du handicap, la pension majorée ainsi obtenue ne peut pas être supérieure au montant de la retraite qu’il aurait obtenu s’il avait validé les trimestres pour une carrière complète. Si le cas se présente, la pension majorée sera réduite pour que son montant soit égal à celui de cette pension entière.

Retraite anticipée d’un fonctionnaire en raison d’un enfant handicapé

Parent ou en charge d’un enfant handicapé à au moins 80% et âgé de plus d’un an, un fonctionnaire peut prétendre à la retraite anticipée sous certaines conditions. Pour partir avant l’âge légal, il doit justifier d’une durée de services minimum (15 années) et d’une interruption ou réduction d’activité pour s’occuper de l’enfant. Il n’y a pas d’âge minimum pour un départ à la retraite anticipée en raison du handicap d’un enfant une fois les conditions de durée de services respectées. Le fonctionnaire qui souhaite faire une demande doit s’adresser au département des ressources humaines de son administration. Pour rappel, les contractuels ne peuvent pas bénéficier de cette mesure. Concernant la pension de retraite, elle peut subir une décote. Toutefois, si le bénéficiaire réunit certaines conditions, cette décote peut être annulée.

Par le

Le taux de la CSG (contribution sociale généralisée) a augmenté de 1,7 point au 1er janvier 2018. Cette hausse concerne surtout les pensions de retraite dont le montant mensuel brut est supérieur à 1 200 euros pour une personne seule et 1 830 euros pour un couple. La majoration de la CSG diminue forcément le pouvoir d’achat, un recul qui suscite une vive colère chez les séniors. En effet, ce dispositif du président Emmanuel Macron a pour but d’améliorer le pouvoir d’achat des actifs par l’augmentation de la CSG et la suppression des cotisations salariales. Or, les retraités s’acquittent de cette charge (dont le taux est passé à 8,3% au début de cette année) alors qu’ils ne paient pas les cotisations sociales. Si les salariés peuvent donc profiter du dispositif, les ex-actifs à la retraite sont perdants (certains plus que d’autres d’ailleurs).
 

Conscient des retombés de cette hausse pour les couples de retraités dont  l’addition des deux pensions dépasse de quelques euros le seuil de revenu fiscal de référence, le gouvernement envisage une révision du dispositif pour 2019. Pour rappel, les seuils annuels sont de 14 404 euros pour une personne seule et de 22 051 euros pour un couple.  Cette mesure se répercute ainsi sur le pouvoir d’achat d’environ 7,5 millions de séniors, soit 60% des retraités français. Comme l’a expliqué le Premier ministre Edouard Philippe sur RCM et BFM TV, une correction du dispositif  dans la loi de finances 2019 est à envisager. Un mécanisme de lissage pourrait en effet atténuer le surcout de 1,7 point, à l’origine du grand mécontentement chez les plus de 65 ans. La mesure corrigée, si réforme il y aura, entrera en vigueur en 2019 en même temps que le prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu. En bref, le gouvernement veut faire des concessions afin d’effacer la hausse pour les couples dont les revenus, une fois combinés, se trouvent juste au-dessus du seuil.

Les affirmations du premier ministre apaisent en partie des tensions qui durent depuis des semaines. Les syndicats de retraités trouvent positif que le gouvernement reconnaisse une certaine injustice concernant la hausse du taux de la CSG. Toutefois, les initiatives annoncées ne touchent finalement que 2% des retraités subissant une perte réelle du pouvoir d’achat. Selon Didier Hotte (FO), cette révision, qualifiée de mineure, est loin de régler le problème. Il peut se présenter comme un pansement sur une jambe de bois vu le nombre de personnes concernées.
Pour la CFE-CGC, cette annonce est une bonne nouvelle pour les couples à revenus modestes, mais il faut attendre sa réalisation avant de vraiment se réjouir. Le Parti communiste est d’ailleurs de cet avis, le gouvernement doit procéder à cette correction.

La baisse de la taxe d’habitation pour améliorer le pouvoir d’achat des retraités

Les millions de retraités touchés de plein fouet par le recul du pouvoir d’achat peuvent compter sur la suppression progressive de la taxe d’habitation pour récupérer des sous. La première étape de ce dispositif est prévue en Novembre. Cette mesure, instaurée par la loi de finances 2018 votée en décembre 2017, assurera à environ 80% des contribuables une exonération totale d’ici 2020. Il va sans dire que ce dispositif fiscal, conditionné par les revenus, peut changer la donne. Cependant, les retraités (déjà en colère) devront attendre le mois de novembre pour en profiter. Qui plus est, ils devront se contenter, pour cette année et l’année prochaine, d’un dégrèvement partiel de leur taxe d’habitation.

La demi-part des veuves

Le premier ministre s’est également exprimé sur la question de la demi-part des veuves. Selon ses dires, le gouvernement ne rejette pas d’emblée la possibilité de rétablir la demi-part fiscale des personnes veuves. Sacha Houlié, député LREM de la Vienne, est à l'origine de la proposition. Une telle initiative pourrait, sans aucun doute, apaiser les craintes d’un grand nombre de retraités. Selon Sacha Houlié, le rétablissement de cette mesure coûterait entre 700 millions et 1 milliard d’euros à l’Etat. Ses bénéficiaires, par contre, réaliseraient des économies très conséquentes. Pour preuve, un contribuable concerné, avec un revenu mensuel de 2 200 euros, pourrait économiser jusqu’à 1 000 euros d’impôt.
 

Pour information, le dispositif fiscal « la demi-part pour les veuves » permet à une personne qui vient de perdre son époux ou sa femme de ne pas voir son impôt sur le revenu largement augmenter. L’ex-président de la République Nicolas Sarkozy a décidé de sa suppression en 2008, mais elle n’est entrée en vigueur qu’en 2014, durant le mandat de François Hollande.

Pour répondre à cette question sur la demi-part fiscal pour les veuves, le premier ministre a déclaré : « On va mettre en œuvre beaucoup de mesures de justice, mais je veux le faire à un rythme maîtrisé, sans promettre des choses que je ne suis pas capable de tenir ».

Par le

C’était une promesse de campagne du Président Emmanuel Macron et elle va effectivement devenir une réalité d’ici 2019. On parle de l’alignement des retraites du public sur le privé. De par cette réforme, que ce soit pour les fonctionnaires ou les salariés du secteur privé, les pensions seront les mêmes pour chaque euro cotisé. Le but de cette refonte étant de réduire l’écart entre le public et le privé, on en arrive à se demander qui en sortira gagnant. Une étude menée par le COR (Conseil d’Orientation des Retraites) en 2015 parle de plus de la moitié des fonctionnaires (53%) tandis qu’une autre étude, menée cette fois par l’Ifrap (Fondation pour la Recherche sur les Administrations et les Politiques publiques), stipule que seuls un tiers des travailleurs issus du secteur public y trouveront leur compte.

Que dit l’étude de l’Ifrap ?

Pour son étude, l’Ifrap s’est intéressé à 4 004 fonctionnaires nés entre 1954 et 1962 (pas de militaires ni de catégories civils actives) et qui sont à jour dans leur cotisation au moment où ils quittent la vie active, un départ en retraite qui se fait à l’âge de 62 ans, notons-le. Selon l’Ifrap, avec l’unification du régime et l’application des règles du régime général et des complémentaires Agirc-Arrco, ces salariés perdraient, pour la plupart, jusqu’à 7,7% de leur pension (primes compris). Ceci constituerait pour eux un énorme manque à gagner. Favorable à plus d’équité entre public et privé, l’Ifrap préconise alors de procéder à des réformes allant jusqu’à pousser l’âge de départ à la retraite à 65 ans. Son souhait est que, d’ici 2022, les régimes spéciaux comme ceux qui régissent les retraites des salariés de la RATP, la SNCF, EDF ou encore les fonctions publiques viennent à disparaitre pour laisser place à un seul régime commun (régime par points). Cette démarche devrait permettre de faire une économie de 13,8 milliards d’euros d’ici à 2025.

Divergence de point de vue avec le COR

De son côté, le COR a également mené une étude similaire, mais avec des conclusions différentes. Son étude qui remonte à 2015 avait démontré que les fonctionnaires nés en 1958 verraient leur pension rehaussée de 2,4% avec un régime unique. L’alignement sur le privé serait profitable à 53% des fonctionnaires retraités. On est bien loin du tiers évoqué par l’Ifrap. Cette grosse différence s’expliquerait par le fait que, pour son étude et contrairement à l’Ifrap, le COR a tenu compte des pensionnaires publics poly-affiliés et qui auraient pu, à un moment de leur carrière, travailler dans le secteur privé. L’Ifrap, qui ne prend pas en compte non plus les décotes et les surcotes, maintient que deux tiers des fonctionnaires seront lésés par cette nouvelle réforme. A Mme Agnès Verdier-Molinié, la directrice de l’Ifrap, de rappeler également que dans le privé, les petites rémunérations bénéficient d’un meilleur taux de remplacement. Toujours selon l’Ifrap, les enseignants et les employés des chemins de fer feront partie des grands perdants de la nouvelle réforme.

Par le

Mauvaise nouvelle pour bon nombre de retraités, il a été décidé que le taux de la Contribution Sociale Généralisée (CSG) passe de 6,6% à 8,3%, une augmentation qui est entrée en vigueur le 1er janvier dernier. Mais qui dit « bon nombre » suggère que ce ne sont pas tous les retraités qui sont concernés par cette hausse, vu que certains retraités peuvent être exonérés de prélèvements. Retour sur les principaux prélèvements en 2018 et les exonérations possibles.

Cette hausse porte sur quels prélèvements au juste ?

Les prélèvements sociaux sont effectués sur la CSG, sur la CRDS (Contribution au Remboursement de la Dette Sociale) et sur la Contribution Additionnelle de Solidarité pour l’Autonomie (Casa). Mais ces prélèvements ne sont pas ponctionnés sur tous les retraités.
Il y a 3 critères dont il faut tenir compte :

  • le Revenu Fiscal de Référence (RFR) qui est affiché sur le dernier avis d’imposition,
  • le nombre de parts retenus pour le calcul de l’impôt,
  • et la nature de la prestation.
Il est important de souligner que même si un retraité n’est pas assujetti à l’impôt sur le revenu, il est possible qu’il fasse l’objet de prélèvements.  

Quelles sont les personnes susceptibles d’être exemptées de prélèvements ?

Aucun prélèvement n’est effectué :
  • sur l’ASPA (Allocation de Solidarité pour les Personnes Agées),
  • sur ASPA (Allocations supplémentaires d’Invalidité),
  • sur les pensions militaires d’invalidité et des victimes de guerres,
  • sur la retraite des combattants,
  • sur la majoration pour tierce personne.
Le nombre de parts retenus pour le calcul ainsi que le RFR (Revenu Fiscal de Reference) entrent aussi en ligne de compte pour établir si telle ou telle personne est redevable à la CSG, à la CRDS ou à la Casa. On sait, par exemple, qu’on attribue 2 parts à un couple marié (ou pacsé), une part et demie pour un homme célibataire présentant une invalidité… . Et donc, les personnes qui ne sont pas redevables à la CSG, à la CRDS et à la Casa sont les personnes présentant un RFR inférieur à 11 018 euros pour une part, 13 960 euros pour une part et demie et 16 902 euros pour deux parts ( + 2 942 euros par demi-part supplémentaire).

Des taux de prélèvement réduits

Cas particulier, quelques fourchettes de montants de RFR au-delà de ces seuils sont sujettes à des taux réduits en termes de prélèvement. En effet, si le retraité présente un RFR compris entre 11 019 euros et 14 403 euros (pour une part donc), le taux de la CSG qu’on lui ponctionnera sera seulement de 3,80%, celui de la CRDS à 0,5% et il sera exempté de la Casa.  On reprend les mêmes taux pour un RFR compris entre 13 961 euros et 18 249 euros pour une part et demie et un RFR compris entre 16 903 euros et 22 095 euros pour deux parts.

Les taux de prélèvements sont toujours fixés par la caisse de retraite

Sur la base des critères mentionnés auparavant, la caisse de retraite détermine les taux de prélèvement auxquels sera soumis le retraité. Sommé de fournir quelques pièces justificatives ainsi que son avis d’imposition, il lui sera impossible d’influencer la décision de la caisse de retraite ; autrement dit, il ne dispose d’aucun recours pouvant lui permettre de réduire à son gré les taux de prélèvement. S’il y a changement de RFR devant entrainer une modification des montants des prélèvements (diminution ou augmentation), ce sera reporté sur l’année suivante (dès le 1er janvier). La caisse de retraite est tenu d’informer par courrier le retraité au sujet de ces éventuels changements.

Par le

L’assurance-vie en ligne chez Fortuneo a le vent en poupe. 2017 a été une année couronnée de succès et, même s’ils ne garantissent pas les mêmes résultats pour cette année, les chiffres dévoilés poussent à l’optimisme.

Les bonnes performances de Fortuneo en 2017

Fortuneo a de quoi se réjouir, la première année de lancement de son offre de gestion sous mandat a été couronnée de succès. En effet, les souscripteurs ont été nombreux à s’intéresser à cette nouvelle offre relative à l’assurance vie en ligne, un concept dont Fortuneo a été l’un des pionniers. Depuis le mois d’octobre 2016, selon le degré de risque que sont prêt à prendre ses souscripteurs, Fortuneo leur a proposé 3 sortes de mandat de gestion, avec pour chaque mandat un conseillé attitré (des sociétés de gestion).  A l’heure de faire un premier bilan, on peut dire que les clients qui ont fait confiance à Fortuneo ont de quoi se frotter les mains. 

Des mandats de gestion adaptés à chacun

Accessible à partir de seulement 1000 euros d’investissement, la nouvelle gestion de Fortuneo se décline donc en 3 profils bien distinct. Sous les conseils avisés de Federal Finance Gestion (une filiale d’Arkea), la banque propose à ses clients les moins téméraires un mandat modéré, de quoi leur permettre de gagner un peu plus qu’avec un fonds en euros classique tout en jouant la carte de la prudence.

Durant l’année 2017, ce mandat a accompli une performance de 2,81% nets. Le mandat équilibré, que Fortuneo propose avec le concours de DNCA Investments, convient aux souscripteurs prêts à prendre un peu plus de risque. Les risques restent maîtrisés, mais les souscripteurs s’en remettent alors aux fluctuations des marchés financiers. La performance réalisée l’année dernière par ce profil de mandat est de 7,62% nets. Enfin, pour ceux qui priorisent avant tout la hausse de leurs revenus, Fortuneo, en partenariat avec Allianz Global Investor, propose le mandat dynamique. Avec ce profil, les mandataires sont autorisés à saisir toutes les opportunités qui leur semblent favorables, avec le risque de perdre gros pour le souscripteur. Pour 2017, ce ne fut pas le cas, à en juger par la performance réalisée par ce profil qui se chiffre à 7,72% nets.

Les fonds en euros laissent peu à peu la place à la gestion sous mandat

On a pu le constater, la gestion sous mandat intéresse de plus en plus de clients et la baisse significative des taux des fonds en euros ne va pas inverser la tendance, loin s’en faut. Même en étant conscients qu’ils risquent de perdre une grande partie de leur capital, les souscripteurs font de plus en plus confiance aux mandataires (qui sont des experts dans le domaine) pour la gestion de leur contrat d’assurance-vie. 

Petit historique de l’assurance-vie en ligne de Fortuneo

Baptisé Fortuneo Vie, le contrat d’assurance-vie en ligne de Fortuneo a vu le jour en 2001. Pour attirer les clients à souscrire cette assurance, la banque a fait l’effort de ne réclamer ni frais d’entrée ni frais de sortie ni frais sur versements ni frais d’arbitrages en ligne. Pour le mandat dynamique, Fortuneo Vie propose plus de 190 supports d’investissement. A noter que Fortuneo Vie s’est vu décerner 3 prix prestigieux en 2017 à savoir la première place du Grand Prix de l’assurance-vie, l’ Oscar du meilleur contrat d’assurance-vie internet et le Trophée d’or 2017 dans la catégorie « contrats internet ».      

Par le

Quels sont les pièges à éviter et les astuces pour préparer sereinement votre retraite ?  Une question que de nombreux français se posent dans un contexte où l'épargne retraite complémentaire est loin de satisfaire tous les français tant la complexité des produits d'épargne pour la retraitre sont complexes. Le site Retraite.com a voulu apporter quelques conseils aux Français soucieux de se constituer une retraite complémentaire. 

Les pièges à éviter pour préparer sereinement sa retraite

1- Se contenter de la retraite des régimes obligatoires

Pour les salariés (la majorité des français), le montant de la pension de retraite sera d’à peine 50%, beaucoup moins pour les Travailleurs non salariés.Il est donc essentiel de se constituer au plus tôt une retraite complémentaire.  

De nombreuses solutions existent, mais certaines sont accessibles à une catégorie de travailleurs. AInsi, le contrat Madelin sera dédié aux travailleurs non salariés alors qu'une Préfon sera dédié aux fonctionnaires.

Ci-bas un bref panorama des principales solutions de retraite complémentaires.

  • L'assurance vie : Ouvert à tous, c'est le placement préféré des français et véritable couteau suisse de l'épargne

  • Le PERP : Ouvert à tous, il permet de mettre en place une épargne forcée dans le but d'optenir une rente à la retraite. Il apporte en outre un réel avantage pour les français qui sont soumis à l'impôt sur le revenu, avec la possibilité de déduire une partie de vos cotisations

  • Le Contrat Madelin : Dédué aux travailleurs non salariés, il permet de se constituer une retraite complémentaire tout en déduisant tout ou partie des cotisations (jusqu'à 73 504 € déductibles)

  • La Préfon : Dédiée aux fonctionnaires, son focntionnement est très proche du PERP.

  • L’immobilier locatif : Idéal pour financer sa retraite à crédit tout en se constituant un patrimoine immobilier

2- S’y prendre à la dernière minute

Il est essentiel de préparer sa retraite complémentaire le plus tôt possible, même sur des petites sommes. L’idéal est de commencer à y réfléchir vers 40 ans.

3- Vérifier son RIS : "le Relevé de Situation Individuel » 

Envoyé tous les 5 ans à partir de 35 ans, il vous permettra de vérifier votre relevé de carrière. Si votre carrière a été linéaire et que vous avez effectué votre parcours professionnel au sein de la même entreprise, il y a peu de chance de trouver des erreurs.

En revanche, pour les polypensionnés (ayant eu plusieurs employeurs ou plusieurs métiers), le risque d’erreur peut s’avérer important. Vérifiez la prise en compte de tous vos trimestres, de tous vos employeurs, des « jobs d’été », du service militaire ... autant d’erreurs qui peuvent être oubliés par votre caisse de retraite et qui rallongeront d’autant l’âge légal de votre retraite.


Les conseils et astuces pour préparer sa retraite


1- Etre propriétaire à la retraite.

Acheter sa résidence principale est la première étape de la préparation de la retraite, même si on n’en a pas toujours conscience lors de l’achat. Ainsi, vous n’aurez plus à payer de loyer ou à rembourser un crédit lorsque vous aurez cessé de travailler. Votre pension sera alors nette de toute charge en dehors de celles liées à l’entretien de votre bien.

2- Racheter des trimestres

Racheter des trimestres permet à l’assuré de partir en retraite plus tôt ou d’obtenir une retraite à taux plein avant l’âge nécessaire. Chaque assuré peut racheter jusqu’à 12 trimestres. Le coût dépendra de votre revenu annuel d’activité et de votre âge. Comptez environ 4000€ par trimestre à 60 ans. Ces versements sont cependant déductibles du revenu imposable. "Il est fortement conseillé de racheter des trimestres en fin de carrière lorsque vous connaissez précisément votre situation, vous éviterez alors de subir des changements législatifs», conseille le fondateur de retraite.com.

3- Se marier pour donner des droits à son conjoint

Les partenaires de Pacs et les concubins n’ont pas droit à la retraite de réversion versée au conjoint suite au décès de l’assuré. Pensez donc à concrétiser votre union par un mariage si vous souhaitez protéger votre conjoint.

4- Acquérir de l’immobilier locatif totalement à crédit.

En cette période de taux historiquement bas, l’immobilier locatif permet de préparer sa retraite sans effort d’épargne important. L’optimisation sera d’autant plus importante si vous êtes imposable car les dispositifs actuels permettent de défiscaliser une partie de votre impôt sur le revenu.

5- Optimiser le PERCO

Si vous faites partie des salariés ayant accès à un plan d’épargne retraite collective (PERCO) dans votre entreprise, saisissez l’opportunité d’y investir une partie de vos primes et versements volontaire qui seront abondés par votre employeur.

Par le

La retraite : une période qui sonne la fin de tous les tracas liés à la vie professionnelle et le début des vacances permanentes. On l’aura compris, ceci n’est qu’une vision utopique de ce qu’est vraiment la retraite. Pour pouvoir profiter au mieux de cet « âge d’or », le futur retraité doit, alors qu’il n’a pas encore totalement levé le pied, s’informer sur ce dont il aura droit une fois qu’il aura définitivement arrêté. Et il a de quoi faire parce que les lois régissant la retraite n’ont eu de cesse de connaître des révisions ces dernières années. Pour faire court, il doit s’interroger sur 6 points : « Quand est-ce qu’on peut partir à la retraite ? », « Qu’entend-t-on par taux plein ? », « Est-ce que bénéficier d’un taux plein signifie toucher une pension de retraite maximale ? », « C’est quoi les trimestres cotisés et les trimestres assimilés ? », « Quelles sont les conséquences d’une décote ? » et « Que peut-on attendre d’une cotisation à différents régimes ? ».

L’âge de départ à la retraite

Avant 2017, l’âge de départ à la retraite était fixé à 60 ans. Mais depuis, il est passé à 62 ans, peu importe le secteur de travail. Les premiers concernés par ce bouleversement sont donc les salariés nés en et après 1955. Par conséquent, pour une retraite anticipée, l’âge de départ passe à 60 ans. Pour rappel, les personnes pouvant demander une retraite anticipée sont celles qui ont connu une longue carrière, celles qui présentent une incapacité d’au moins 10% dans le cadre de l’exercice de leur fonction (accident de travail) ou encore celles qui ont totalisé assez de points sur leur compte « prévention de la pénibilité ». Autres exceptions, les travailleurs présentant un handicap physique ou encore les travailleurs de l’amiante, lesquels ont la possibilité de raccrocher un peu plus tôt.

Le taux plein : le Graal des futurs retraités

Quand il se retire de la vie professionnelle, le travailleur aspire à toucher une pension assez confortable pour passer ses vieux jours à l’abri du besoin.  Le meilleur moyen pour lui d’y parvenir est encore de bénéficier d’un taux plein. Et pour ce faire, il lui faut avoir engrangé un certain nombre de trimestres (durée d’assurance). En 2016, le taux plein a été appliqué sur 91,1% des retraites attribuées en France.
Concrètement, pour la majorité des travailleurs (les salariés ou bien ceux qui travaillent à leur compte), le taux plein représente 50% de ce qu’ils gagnaient annuellement durant leur vie active. Avec une méthode de calcul différente, ce taux passe à 75% pour les fonctionnaires et les collectivités territoriales.
Dans la majorité des cas, le retraité ne commence à percevoir une pension à taux plein que 5 ans après l’âge légal, c'est-à-dire à partir de 67 ans. C’est, en général, à cet âge-là que s’opère l’annulation de la décote.  

Est-ce que bénéficier d’un taux plein signifie obtenir la meilleure pension ?

La réponse à cette question n’est pas si simple que ce que l’on pourrait croire puisqu’il existe des exceptions. En effet, si le travailleur en question est entrée dans la vie active sur le tard, arrivé à l’âge légal, il est fort probable qu’il n’ait pas réussi à constituer le nombre de trimestres requis. Certains travailleurs se retrouvant dans ce cas essaient de prolonger leur carrière professionnelle jusqu’à 67 ans (l’âge à partir duquel ils auraient dû percevoir une retraite à taux plein, normalement), sauf que c’est toujours la durée d’assurance réellement acquise qui est prise en compte lors du calcul de la pension de base. Et il y aura malheureusement minoration à chaque trimestre manquant.

Distinguer les trimestres cotisés des trimestres assimilés

Il est nécessaire de bien différencier les trimestres cotisés et les trimestres assimilés parce que ceci entre également de manière significative dans le calcul de la pension que le retraité va toucher. Les trimestres cotisés représentent les cotisations (obligatoires) qu’il a versées durant toute sa vie professionnelle. Les trimestres assimilés, quant à eux, peuvent avoir diverses origines : compensation d’une période d’inactivité durant laquelle il a versé ou non des cotisations ou bien attribution pour les enfants : la mère se voit attribuer 8 trimestres, à condition que le père ne reçoit pas les 4 trimestres qu’il lui est possible d’obtenir pour des enfants ayant vu le jour en 2010 ou après (cas soumis à conditions).
La distinction entre ces deux types de trimestres est surtout à établir lorsqu’un travailleur souhaite lever le pied au titre d’une longue carrière. Dans ce cas-là, le nombre de ses trimestres assimilés sont assez restreints, comparé à celui d’une carrière dite « classique ». Cette restriction peut également survenir pour une personne demandant une retraite au titre d’un handicap.

La décote : qu’est-ce que cela entraine ?

On parle de décote lorsque le futur retraité n’a pas réussi à accumuler les trimestres nécessaires pour prétendre à un taux plein, mais qu’il doit tout de même mettre fin à sa vie professionnelle. Le taux plein est alors minoré de 0,625 point pour chaque trimestre non-engrangé. Pour prendre un exemple, s’il lui manque 10 trimestres, le taux plein (50%) sera minoré de 6,25 points et passera à 43,75%. Mais on ne peut pas parler de pénalité à l’encontre du pensionnaire, sauf si la décote concerne une retraite complémentaire.

Que peut-on attendre d’une cotisation à différents régimes ?


Cette question est d’actualité puisque le décret définissant le nouveau mode de calcul pour les cotisations multi-régimes (décret N° 2016-1188) est applicable depuis le 1er juillet 2017. Ce dernier stipule que pour calculer la retraite de base, on tiendra désormais compte des 25 meilleures années tous régimes confondus et non pas du prorata des 25 meilleurs années dans chaque régime. Les retombés sur le pensionnaire, qu’ils lui soient bénéfiques ou pénalisants, dépendront donc du type de régimes pour lesquels il a cotisé.

Par le

Depuis que la retraite progressive a été sujette à la réforme de 2014, de plus en plus de salariés y montrent de l’intérêt. Et avec les dispositions prises par le gouvernement le 1er janvier de cette année, en l’occurrence le fait d’ouvrir la retraite progressive aux personnes cumulant plusieurs emplois à temps partiel, la tendance n’est pas prête de s’inverser.

Qui peut prétendre à la retraite progressive et sous quelles conditions ?

Deux ans avant le départ effectif à la retraite, il est possible pour un salarié de lever le pied petit-à-petit et même de commencer à toucher une partie de sa pension de retraite. Mais pour pouvoir y prétendre, il faut qu’il remplisse certaines conditions.
  • Etre âgé de 60 ans soit deux ans avant le départ effectif à la retraite
  • Totaliser 150 trimestres d’assurance : le salarié aspirant à une retraite progressive doit au moins comptabiliser 150 trimestres durant lesquelles il a cotisé.
On l’aura compris, le bénéficiaire de la retraite progressive ne s’arrête pas tout de suite de travailler, il réduit seulement son temps de travail, une obligation à laquelle il doit se soumettre. Au minimum, il doit supprimer 20% de son temps de travail plein, mais il ne pourra pas en supprimer plus de 60%. Le bénéficiaire est également libre de gérer son temps de travail. Il faut tout de même préciser que si le bénéficiaire n’est pas encore en âge de partir à la retraite et qu’il travaille à temps plein, son employeur n’est pas obligé d’accepter qu’il travaille à temps partiel.

Temps de travail réduit, salaire réduit

Comme le salarié ne travaille plus qu’à temps partiel, il est logique qu’il ne touche plus l’intégralité de sa paie. Un travailleur qui n’effectue plus que 80% de sa tâche ne doit toucher que 80% de son salaire. Mais grâce à la retraite progressive, il pourra toucher 20% de sa pension de retraite (100 - 80), c’est la règle de la proportionnalité. Pour les salariés privés qui, rappelons-le, bénéficient d’une retraite de base (géré par la CNAV) et d’une retraite complémentaire obligatoire (géré par l’ARRCO et par l’AGIRC), la règle de la proportionnalité est toujours en vigueur, à la seule différence que si le bénéficiaire n’a pas la durée d’assurance nécessaire, une décote spécifique sera appliquée.

La retraite progressive pour les non salariés

Il n’y a pas que les salariés qui peuvent prétendre à la retraite progressive. En effet, toute personne en âge de partir à la retraite et ayant cotisé pendant 150 trimestres en est concernée. Mais comme les aspirants à une retraite progressive sont appelés à réduire leur activité, il s’avère toutefois difficile de vérifier la diminution des heures de travail d’un commerçant ou d’un artisan, par exemple. Alors, dans ces cas-là, on tient compte du revenu, lequel doit donc diminuer d’au moins 20% (sans dépasser les 80%). La part de pension perçue est alors calculée de la même façon que précédemment, c'est-à-dire selon la règle de la proportionnalité. Pour une baisse de revenus estimée à 25%, le bénéficiaire pourra toucher 75% de sa retraite.

La retraite progressive pour augmenter sa pension

Une fois l’âge légal de la retraite atteint, le bénéficiaire quitte donc définitivement la vie active et perçoit la totalité de sa pension. Mais il est possible pour lui de toucher un peu plus que prévu si, auparavant, il a souscrit une retraite progressive. En effet, le calcul de sa pension tiendra alors compte des trimestres et des points supplémentaires qu’il aura acquis durant ses dernières années de travail.    

Par le

Il n’est pas toujours évident de bien comprendre les nombreux points concernant la pension de retraite. Bien souvent, les pensionnaires se contentent d’encaisser sans savoir exactement comment est calculé le montant qu’ils reçoivent. De plus, certains termes utilisés en matière de régime de retraite les induisent très souvent en erreur. Mais aussi compliqué que le processus soit, les retraités doivent connaitre son fonctionnement.

Les trimestres

La durée de cotisation au régime général de Sécurité sociale (et à d’autres régimes obligatoires) est calculée en trimestres. En principe, le cotisant ne part à la retraite qu’une fois la durée d’assurance minimale remplie, laquelle est justement calculée à partir de ces trimestres. Valider un trimestre ne consiste pas à travailler trois mois. En effet, un trimestre est acquit lorsque le travailleur cotise sur un revenu correspondant à un montant minimum. Ledit montant évolue chaque année puisqu’il est calculé en fonction du Smic horaire de l’année considérée. Jusqu’en 2013, cette somme minimale représentait 200 fois le Smic horaire. Depuis l’année 2014, elle est passée à 150 fois. En 2017, le cotisant doit gagner 1 464 € (soumis à la cotisation) pour acquérir un trimestre, 2 928 € pour deux, 4 392 € pour trois et 5 856 € pour quatre.
 
Il convient de préciser qu’un plafond mensuel de la Sécurité sociale d’un montant de 3 269 € (en 2017) a été établi pour une période de travail. C'est-à-dire que si en janvier, le cotisant gagne 5 900 € et que le reste de l’année il ne travaille pas, il valide ainsi deux trimestre au lieu de quatre.
Un cotisant ayant validé plus de trimestres que ceux requis pour un départ à la retraite n’obtient pas forcément une surcote. En effet, seuls les trimestres travaillés après l’âge légal de la retraite lui assure un tel avantage. Par contre, ces trimestres supplémentaires engrangés avant l’âge légal lui confèrent des points (de retraite complémentaire) en plus qui ont une conséquence positive sur son retraite globale.

Taux plein et retraite entière

L’obtention d’un taux plein ne donne pas forcément droit à une retraite entière. Pour mieux comprendre cet état de chose, il convient de connaitre le principe du « taux plein » et celui de la « retraite entière ».
Le calcul de la pension de retraite est un exercice assez pointu qui prend en compte plusieurs paramètres, à savoir :
  • Le taux de liquidation
  • Le revenu annuel moyen
  • Le coefficient de proratisation
Pour bénéficier d’une pension de base dite « à taux plein », une condition d’âge ou une condition de durée d’assurance retraite (trimestres ou annuités) doit être remplie par l’intéressé et ainsi obtenir un taux de liquidation de 50%. Ce taux plein représente donc 50% du salaire annuel moyen obtenu à partir des 25 meilleures années du cotisant. Concrètement, quelle que soit sa durée d’assurance retraite, l’assuré obtient une retraite à taux plein s’il atteint l’âge du taux plein automatique qui se situe entre 65 et 67 ans selon sa date de naissance. Le cotisant a également droit à ce taux de 50% si à l’âge de la retraite, il réunit le nombre de trimestres requis à savoir de 160 à 166 en fonction de sa date de naissance. D’autres critères permettent aussi d’obtenir une retraite à taux plein comme une retraite anticipée avant l’âge légal ou encore une inaptitude au travail entre l’âge légal et l’âge du taux plein.

 

Par ailleurs, un assuré peut obtenir une retraite dite « entière » ou « pleine » s’il dispose d’un coefficient de proratisation égal à 1. Ce taux est le rapport entre le nombre de trimestres validés et la durée d'assurance maximum. Il influe considérablement sur la réduction du montant de la pension. Ainsi, une personne bénéficiant d’une retraite à taux plein reçoit une retraite entière uniquement si elle a validé le nombre de trimestres requis pour sa génération. Si tel n’est pas le cas, et malgré le taux plein de 50%, le montant de sa pension de retraite est déterminé en fonction du nombre de trimestres effectivement validés.

 

Exemple : Arrivé à l’âge de 66 ans (l’âge du taux plein étant de 65 à 67 ans selon la date de naissance), un cotisant n’a validé que 128 trimestres (inférieurs à la durée d’assurance maximum de 160 trimestres). Le coefficient de proratisation est donc de 0,8 puisqu’il n’a engrangé que 80% de la durée d’assurance requise. Sa pension de retraite s’élève donc à 50% (taux plein) de 80% de son salaire moyen (toujours obtenu à partir de ses 25 meilleures années de travail). En bref, il ne reçoit donc que 40% de son salaire moyen.

Le minimum contributif 


Institué en 1983, le minimum contributif est une allocation versée aux salariés ayant rempli le nombre de trimestres requis et ayant cotisé à la retraite sur de faibles salaires. Dans ce cas, si le montant de la pension de retraite est inférieur au minimum contributif, le retraité bénéficie de ce seuil. Lors de la revalorisation des retraites en octobre 2017, la valeur du minimum contributif de base est de 634,66 € soit 7 615,94 € par an tandis que le minimum contributif majoré est de 693,51 € par mois soit 8 322,13 € par an. Pour 2018, le plafond du minimum contributif mensuel est de 1 160,50 €.

 

Par le

Le changement qui s’opère pour cette année 2018 suscite une vive polémique chez les séniors. La hausse de la contribution sociale généralisée (CSG) en vigueur depuis le 1er janvier impacte incontestablement sur le pouvoir d’achat des retraités. Déjà que ces derniers ont estimé à 1 846 euros en moyenne la pension leur permettant de vivre confortablement, ils voient aujourd’hui leur retraite diminuer. Les pensions de retraite concernées par cette hausse de 1,7 point sont celles soumises à la CSG à taux plein de 6,6%.

Une enquête qui en dit long sur le ressenti des retraités

En 2017, une enquête réalisée par l’UFF avec le concours de l’IFOP interroge les personnes de 50 à 65 ans sur des points cruciaux tels que l’épargne, le patrimoine, la succession, la retraite et la politique fiscale de l’Etat. Les séniors s’inquiètent sérieusement pour leur avenir surtout qu’ils considèrent aujourd’hui vivre moins bien que leurs parents au même âge. Les chiffres parlent d’eux-mêmes, la pension ne peut couvrir les besoins des séniors qui hésitent ainsi à partir à la retraite. En effet, 71% des 802 personnes interviewées estiment que leur pension de retraite ne leur suffira pas à vivre confortablement. Selon eux, il faudra en moyenne 1 846 euros par mois pour arriver à vivre dans des conditions satisfaisantes.

 

La crainte de ne pas réussir à bien vivre de la pension de retraite pousse les séniors à remettre le plus tard possible leur départ à la retraite. Si 38% des sondés aimerait partir à la retraite à 60 ans, seuls 12% d’entres eux pensent y arriver. En moyenne, une grande majorité des séniors estiment arrêter de travailler à 63,5 ans.

 

Interrogés sur leur patrimoine, 66% des 50 - 65 ans considèrent ne disposer d’assez de capital pour une retraite confortable. Ils ont en majorité privilégié d’investir dans un livret d’épargne ou encore dans une assurance vie. 5% seulement ont placé leur argent dans des placements plus risqués tels que des parts de SCPI. Les séniors estiment donc ne plus disposer d’assez de temps pour réussir à amasser les pécules nécessaires pour une retraite satisfaisante.

Une politique économique et fiscale qui fait grincer des dents

La politique économique et fiscale du gouvernement ne rencontre que très peu de succès auprès des 50 – 65 ans. En effet, près de 3 séniors actifs sur 4 estiment que les dispositions prises par l’Etat sont loin d’être efficaces. D’ailleurs, l’augmentation en 2018 de la CSG pour les pensions de retraite de plus de 1 200 euros ne risque pas d’arranger les choses.

 

Pour information, un nouveau dispositif adopté par le gouvernement pour cette année 2018 suscite une vive colère chez les retraités. L’Etat impute une augmentation de 1,7 point au taux plein de 6,6% de la CSG. Les retraités qui paient la CSG à taux plein voient ainsi leur pension ponctionnée de 8,3%. Ils doivent ainsi faire face à une perte de pouvoir d’achat correspondant à 1,7% de leur pension brut. Il faut préciser que cette hausse n’est pas imputable aux retraités exonérés et/ou payant la CSG au taux réduit de 3,8%.

 

Ce surplus de CSG est déductible fiscalement. Qu’est ce que cela veut dire concrètement ? Les retraités concernés par la hausse paient plus de CSG mais un peu moins d’impôt. En effet, la déductibilité peut diminuer la valeur de la ponction supplémentaire apportée par la CSG. Malheureusement, les petites pensions de moins de 1 550 euros brut ne peuvent pas profiter de cette économie d’impôt puisqu’elles ne sont pas imposables. In fine, le dispositif mis en place par le gouvernement coûte plus cher aux retraités disposant d’une pension de 1 500 euros qu’à ceux gagnant 2 000 euros et plus.