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Le PERP est un produit d’épargne permettant de préparer la retraite en se constituant un revenu supplémentaire. Toutefois, ce type de contrat présente certains inconvénients que l’épargnant doit prendre en compte avant de souscrire.

Les failles du plan d’épargne retraite populaire ou PERP

Le plan d’épargne retraite populaire ou PERP est un contrat signé pour préparer la retraite. Les épargnants sont libres d’effectuer des versements ponctuels ou occasionnels. L’épargne peut être investie sur différents supports avec ou sans risque :

  • Investir sur le fonds en euros est sécurisant puisque le capital est garanti. Toutefois, le rendement d’un tel support ne dépasse habituellement pas 2,50 %.
  • Opter pour les unités de compte offre en revanche une rentabilité plus importante, mais cet investissement est plus risqué en raison de la fluctuation des marchés.
  • Combiner les deux en souscrivant un contrat multisupport est sans aucun doute plus intéressant en termes de rendement et de maîtrise des risques.

Par ailleurs, le capital constitué sur un PERP est bloqué jusqu’au passage à la retraite de l’épargnant. Il existe cependant des situations exceptionnelles qui donnent droit à un déblocage anticipé  : décès du conjoint, chômeur en fin de droit,… 

Une fois à la retraite, l’épargne est convertie en rente viagère, mais le cotisant a la possibilité de récupérer 20 % de la somme constituée. Toutefois, l’épargnant peut disposer de la totalité du capital s’il a pour projet l’acquisition de sa première résidence principale.
En outre, un épargnant qui n’a pas versé de cotisation sur son PERP depuis 4 ans et dont le revenu ne dépasse pas le barème de plafonnement de la taxe d’habitation peut récupérer son épargne quand il le souhaite à condition que l’enveloppe soit inférieure à 2 000 euros.

Une fiscalité importante du PERP

Une bonne option pour se constituer un complément de revenu à la retraite, le PERP ne présente pas que des avantages :

En termes de fiscalité d’abord, ce produit d’épargne retraite peut s’avérer peu intéressant. Si les versements sont en effet déductibles du revenu imposable, l’option de sortie choisie par l’épargnant est soumise à l’impôt. Dans le cas d’une sortie en capital, la somme récupérée est assujettie à l’impôt sur le revenu. L’épargnant peut toutefois opter pour un prélèvement libératoire à hauteur de 8 %, effectué après application d’un abattement de 10 %. En cas d’achat de résidence principale et donc d’une sortie à 100 % en capital, la somme récupérée est soumise à l’impôt sur le revenu et aux prélèvements sociaux au taux de 15,50 %.

Un capital bloqué, pas forcément attrayant pour le PERP

Contrairement à l’assurance vie, un contrat PERP ne permet pas à son détenteur de disposer du capital à tout moment. Ce point précis peut être contraignant pour certains épargnants qui aiment avoir plus de liberté et de choix quand il s’agit de leur argent. Pour contourner cette contrainte, ou du moins diminuer la période de blocage, la meilleure solution est une souscription sur le tard, c’est-à-dire après 50 ans. Il faut cependant savoir qu’une telle initiative demande un important effort d’épargne si le cotisant souhaite disposer à sa retraite d’une rente conséquente.

Des frais d’entrée et d’arbitrage à prendre en compte

Un détenteur d’un contrat PERP doit faire face à divers frais autres que les frais de gestion de ses investissements. Il y a tout d’abord les frais d’entrée qui peut atteindre 4,50 % des versements. Ces charges peuvent être négociées si l’épargnant effectue des versements supérieurs à 10 000 euros. Puis, il y a les frais d’arbitrage qui peuvent aller jusqu’à 1 %. En général, ces charges sont dues lorsque l’épargnant demande à changer la répartition de son épargne.

source : Mes finances TV