Etre à la retraite

 

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Les caisses de retraite fournissent différents types d’aides aux affiliés ayant cotisé et qui sont maintenant âgés de plus de 60 ans et retraités. Pas encore en situation de dépendance, mais ayant du mal à accomplir les gestes courants du quotidien (GIR 5 et 6), ces derniers ne bénéficient pas de l’APA. Ces aides visent à améliorer leur vie afin de permettre le maintien à domicile ou financer l’hébergement en établissement spécialisé.
 

Les différentes aides octroyées par les caisses de retraite

La CNAV fournit un soutien financier et matériel, ainsi qu’un accompagnement social.
               
Les aides financières de la CNAV :
  • pour l’adaptation du logement aux nouveaux besoins créés par le handicap ou la perte d’autonomie (installation de marches antidérapantes ou barres d’appui) ;
  • pour l’amélioration du confort de l’habitat (travaux d’isolation thermique) ;
  • pour la rémunération de l’aide à domicile (ménage, soins, toilette, cuisine,) ;
  • pour le financement des formalités administratives liées à un déménagement ;
  • pour la participation aux frais d’hébergement en cas de séjour de moins de 20 jours en maison de retraite pour un senior classé GIR 5 et 6 ;
  • pour les frais d’obsèques d’un assuré sur présentation de la facture et de l’acte de décès sans dépasser 2 286,74 euros ;
  • pour les activités favorisant le lien social : séjours à tarifs préférentiels en partenariat avec le programme « Seniors en vacances », ateliers sur différents thèmes (nutrition, mémoire…), conférences pour encourager le « bien vieillir » et « bien vivre sa retraite » et préserver l’autonomie le plus longtemps possible.
Le bénéficiaire de l’APA sur certaines de ces prestations, comme l’aide à domicile, ne peut plus réclamer la même prise en charge à la CNAV.
Note : un accès prioritaire en maison de retraite est prévu pour les affiliés aux ressources modestes.
 

Les démarches pour obtenir un plan d’action personnalisé

La mise en place d’un plan d’action personnalisé (PAP) commence par le remplissage d’une demande d’aide pour bien vieillir chez soi, l’imprimé étant disponible au téléchargement sur le site de la CNAV ou auprès de la mairie de résidence, d’un Centre Communal d’Action Sociale (CCAS), de votre caisse de retraite, d’un Centre Local d’Information et de Coordination (CLIC). Une enquête administrative est ensuite diligentée, avant une évaluation de la fragilité.
 
Sur cette base, la CNAV détermine le tarif horaire de l’aide à domicile. En 2021, la caisse de retraite verse au maximum 3000 euros par an. Le taux horaire augmente à 21,10 euros par heure en semaine (soit 10 centimes de plus qu’en 2020), et 24,10 euros les dimanches et jours fériés, en Métropole comme dans les départements d’outre-mer. Sa participation varie pour sa part entre 10 % et 73 % selon les revenus de l’affilié.

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La complémentaire santé solidaire (CSS) regroupe depuis novembre 2019 l’Aide à l’acquisition d’une complémentaire santé (ACS) et la Couverture maladie universelle complémentaire (CMU-C). Elle est attribuée sous conditions de ressources.

Les conditions pour bénéficier de la complémentaire santé solidaire

La CSS est réservée aux personnes qui résident en France métropolitaine, qui sont prises en charge par l’Assurance maladie, et dont le plafond de revenus annuels ne dépasse pas les montants suivants en 2020 :

  • 9 032 € pour une personne seule ;
  • 13  547 € pour 2 personnes ;
  • 16  257 € pour 3 personnes ;
  • 18  966 € pour 4 personnes ;
  • 3 612,62 € par personne supplémentaire.

Dans ces conditions, chacun bénéficie d’une complémentaire santé sans rien à débourser.

Pour les personnes qui s’acquittent d’une participation financière, les plafonds de revenus sont modifiés comme suit :

  • 12  193 € pour une personne ;
  • 18  289 € pour 2 personnes ;
  • 21  947 € pour 3 personnes ;
  • 25  604 € pour 4 personnes ;
  • 4 877,07 € par personne supplémentaire.

La participation financière évolue avec l’âge, mais elle s’élève à moins de 1 € par jour. Ainsi, le montant de la participation varie de 8 € (pour les personnes de moins de 29 ans) à 30 € par mois (pour les individus de plus de 70 ans). En revanche, les bénéficiaires relevant du « Régime local d’assurance maladie d’Alsace-Moselle » versent des cotisations moins élevées, avec seulement 10,50 € pour les plus de 70 ans.

Les prises en charge concernées

La CSS permet d’être remboursé dans les cas suivants :

  • le reste à charge non remboursé par l’assurance maladie ;
  • les forfaits hospitaliers journaliers ;
  • les frais dentaires ;
  • les frais d’optique ;
  • les frais d’audioprothèses ;
  • le forfait pour actes lourds.

Votre médecin n’a pas le droit de solliciter un dépassement d’honoraires, sauf cas particulier, par exemple si vous sollicitez une visite à domicile sans raison valable.

Une seule demande suffit par foyer, sauf pour les conjoints séparés, les enfants de plus de 18 ans qui effectuent leur propre déclaration fiscale, les mineurs de plus de 16 ans ayant rompu les liens familiaux ou relevant de l’ASE ou la PJJ, ainsi que pour les jeunes parents de 18 à 25 ans qui vivent encore chez leurs collatéraux.

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L’allocation pour adulte handicapé (AAH) et la prestation de compensation du handicap (PCH) sont deux dispositifs destinés aux individus souffrant de handicap. Elles sont bien différentes l’une de l’autre, mais elles peuvent être cumulées.

L’allocation pour adulte handicapé ou AAH

  • Définition
L’AAH est une aide financière destinée aux adultes en situation de handicap. Elle permet aux bénéficiaires de disposer d’un revenu minimal mensuel. Ils pourront continuer à la toucher après la retraite, suivant certaines conditions.
  • Critères d’octroi
L’âge légal pour faire une demande d’AAH est de 20 ans révolus, ou 16 ans pour les individus qui ne dépendent plus de leurs parents.
 
L’allocation aux adultes handicapés est en principe réservée aux sujets dont le taux d’incapacité permanente est supérieur ou égal à 80 %. Ceux avec un taux situé entre 50 % et 79 % pourront y prétendre s’ils remplissent les critères demandés par la commission des droits et de l'autonomie des personnes handicapées (CDAPH).
 
Il est utile de préciser ici que l’octroi de l’AAH est soumis à des conditions de ressources et le montant dépendra également du lieu de résidence.
 

Quid de la Prestation de Compensation du Handicap ou PCA ?

  • Définition
La PCH est un dispositif conçu pour les individus souffrant d’un handicap qui rend difficile ou impossible l'exécution de certaines tâches ou de certains gestes de la vie quotidienne et qui impose le recours à une aide extérieure ou à des mesures spécifiques. À noter qu’il s’agit plus d’un remboursement des dépenses déjà réalisées que d’une aide financière directe.
  • Conditions d’octroi
La PCH est accordée après étude de la situation du prétendant par la MDPH (maison départementale des personnes handicapées), notamment de ses difficultés à « vivre normalement » au quotidien et de ses projets de vie.
 
Son octroi ne dépend pas du taux d’incapacité, mais tient compte du lieu de résidence. Elle n’est pas vraiment soumise à des conditions de revenus, mais le remboursement est à hauteur de 100 % pour ceux dont le revenu est supérieur ou égal à 26  845,70 € par an (en 2020). Pour les autres, la PCH est plafonnée à 80 % des dépenses.
 
La PCA peut être accordée à vie aux personnes dont le handicap est irréversible.

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Est-il possible de percevoir le RSA (Revenu de solidarité active) en complément de sa pension de retraite ? Juridiquement, rien n’empêche le cumul de ces deux revenus dans la mesure où il n’y a pas de limite d’âge pour prétendre au RSA. Cependant, un tel cas de figure est assez rare, car bien souvent, le montant de la pension dépasse les plafonds de ressources demandés pour l’attribution du RSA. Décryptage.

Le RSA compte-t-il pour la retraite ?

La réforme de la retraite soulève plusieurs interrogations concernant ses effets sur les prestations sociales, notamment le Revenu de solidarité active. Le calcul du montant de votre pension tient-il compte des montants perçus au titre du RSA ? Ou des périodes durant lesquelles vous en avez bénéficié ? Eu égard au régime particulier du RSA, il convient de répondre par la négative. En effet, le RSA n’est pas un revenu professionnel et n’est donc pas soumis à cotisations.

En principe, percevoir le RSA ne donne pas droit à des trimestres de retraite. Néanmoins, dans certaines circonstances, la période pendant laquelle vous avez perçu ou percevez le RSA peut être validée pour votre retraite. C’est notamment le cas s’il s’agissait d’une allocation versée en complément d’un revenu faible ou si vous perceviez certaines prestations familiales, au titre de l’Assurance vieillesse des parents au foyer (AVPF). Il en va de même si vous percevez le RSA en complément des indemnités chômage.

Quid du cumul RSA - retraite ?

Comme énoncé, rien n’empêche de cumuler votre pension de retraite avec le RSA. Pour que cela soit possible, il faut alors que votre pension de retraite soit inférieure aux plafonds de ressources du RSA, à savoir 559,74 euros pour 1 personne seule et 839,62 euros pour un couple en 2019, majoré en cas d’enfant(s) à charge. Généralement, ce cumul est rare et sera forcément partiel.

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La pension de réversion est habituellement versée au conjoint survivant de plus de 55 ans, avec un montant calculé d’après la pension perçue par l’époux(se) décédé(e). L’allocation veuvage est attribuée temporairement au conjoint de moins de 55 ans justifiant de faibles ressources.

Comprendre l’allocation veuvage

Cette aide temporaire est réservée au conjoint survivant de moins de 55 ans, justifiant de ressources mensuelles inférieures à 781,64 € pendant les 3 mois précédant la demande, qui ne s’est pas remarié et qui réside en France.

Le montant de l’allocation veuvage est de 625,31 € par mois au maximum (en 2019) , et peut être révisé à la baisse si vos ressources augmentent. L’allocation est versée pendant 2 ans seulement, sauf si l’époux(se) est âgé(e) de 50 ans ou plus au moment du décès de son conjoint. Dans ce cas, il/elle continue à percevoir l’allocation jusqu’à ses 55 ans.

La pension de réversion

Pour les conjoints survivants d’un(e) salarié(e) du privé qui ont plus de 55 ans, il est possible de percevoir la pension de réversion si votre conjoint décédé a perçu ou cotisé au régime général de la Sécurité sociale, et que vos revenus annuels ne dépassent pas 21 320 € (personne seule) ou 34 112 € (personne vivant en couple).

Le montant de la pension correspond à 54 % de celui de la retraite, avec un minimum de 291,03 € et un maximum de 925,56 € par mois. Si le conjoint décédé justifie d’une durée inférieure à 60 trimestres au régime général, la pension est réduite en conséquence.

Pour les conjoints de fonctionnaires, le mariage doit avoir été célébré au moins 2 ans avant le décès de l’époux(se), avoir duré au moins 4 ans et abouti à la naissance d’un enfant ou plus.

Aucune condition de ressources n’est fixée, mais le conjoint survivant doit également avoir 55 ans ou plus. Le montant de la pension est égal à 50 % de la retraite de base perçue par le défunt, avec une possibilité de majoration dans certains cas.

Conclusion sur l'allocation de veuvage et la pension de réversion

L’allocation de veuvage est une solution avantageuse, mais temporaire, lorsque vous n’êtes pas encore éligible à la pension de réversion. Celle-ci reste l’allocation de référence pour les conjoints survivants.