Retraite des régimes spéciaux par secteurs

La réforme des retraites est au cœur de l’actualité des dernières semaines en France. Parmi les mesures phares inscrites dans le projet de loi figure la création d’un régime universel. Cinq régimes spéciaux pourraient ainsi  disparaitre dès le mois de septembre 2023. 4,5 millions de pensionnés et 4,7 millions de cotisants sont concernés ! Alors il est important  de revenir sur les avantages accordés aux principaux régimes spéciaux.  Décryptage.

Pourquoi des régimes de retraite dits « spéciaux » ?

Les régimes spéciaux, créés pour certains corps de métier ou entreprises, sont plus protecteurs que le régime général de la Sécurité sociale en raison notamment de la pénibilité et du risque. En matière de retraite, ils sont plus favorables aux travailleurs sur les questions de l’âge de départ, du montant des pensions et de la durée de cotisation.

En règle générale :

  • les affiliés peuvent prendre leur retraite avant l’âge minimum de 62 ans, notamment en raison du risque, à condition de remplir le quota en termes d’années de service ;
  • le montant de leur pension est calculé sur une période courte, plutôt que sur les 25 meilleures années comme dans le régime général.

À partir du 1er septembre 2023, cinq régimes spéciaux cesseront d’exister :

  • la RATP,
  • les industries électriques et gazières (EDF, Engie, ERDF…),
  • la Banque de France,
  • les clercs
  • et les membres du Conseil économique, social et environnemental (Cese).
Les nouveaux salariés relèveront ainsi automatiquement du régime général des retraites.

En attendant la mise en place de ces changements et d’éventuelles nouvelles réformes , voici un aperçu des avantages des principaux régimes spéciaux en matière de retraite. Les données sont fournies par la commission des finances.

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Avantages des principaux régimes de retraite spéciaux

La fonction publique civile et militaire d’État

L’âge légal de départ à la retraite diffère selon la catégorie à laquelle vous appartenez au sein de la fonction publique d’État : « sédentaire », « active » (douaniers) ou « super active » (police nationale, services pénitentiaires et contrôle aérien). Ces deux dernières catégories sont ainsi désignées en raison de l’existence d’un risque particulier ou de fatigue exceptionnelle. Vous pouvez ainsi : 

  • partir à 62 ans si vous êtes un agent sédentaire né à partir de 1955, entre 60 et 62 ans pour les générations précédentes ;partir à 57 ans si vous avez occupé un emploi de catégorie active et que vous justifiez d’une durée de service supérieure à 17 ans ;
  • partir à 52 ans si vous êtes un agent de catégorie super active avec une durée de service minimale de 27 ans ;prétendre à la retraite si vous remplissez un certain nombre d’années de service : 17 ans pour les militaires non-officiers ou les militaires commissionnés sous contrat, 20 ans pour les officiers sous contrat et 27 ans pour les officiers de carrière ;
  • prendre votre retraite de manière anticipée en cas de carrière longue ou de handicap ;solliciter une majoration de votre durée d’assurance (trimestres supplémentaires gratuits) au titre de la maternité/paternité, de l’éducation d’un enfant handicapé ou de l’éducation de 3 enfants ou plus ;dans certains métiers, et sous conditions, prétendre à une bonification équivalente à 1/5e du temps passé dans des services actifs (par exemple dans la police nationale).

En moyenne, les agents de la fonction publique partent à la retraite à 59 ans et 8 mois pour les civils, contre 44 ans et 10 mois pour les militaires.

Le montant de votre pension de retraite est calculé sur la base de 75 % de votre traitement indiciaire brut au cours des 6 derniers mois d’activité (jusqu’à 80 % en cas de prise de compte de certaines bonifications). En fonction de votre emploi, vous pouvez prétendre à une majoration de votre pension de retraite.

Les agents des collectivités locales (dont les personnels hospitaliers)

La catégorie active de la fonction publique territoriale comprend les sapeurs-pompiers professionnels, les agents de police municipale, ainsi que les agents des réseaux souterrains des égouts. Dans la fonction publique hospitalière, les « actifs » sont les infirmiers spécialisés de salle d’opération ou en anesthésie réanimation, ainsi que les surveillants des services médicaux. Il est possible de : 

  • partir à 57 ans si vous avez occupé un emploi de catégorie active avec une durée de service effective minimale de 17 ans ;
  • partir dès 52 ans si vous avez exercé un métier de la catégorie dite « insalubre » dans les réseaux souterrains des égouts ou au sein du corps des identificateurs de l’institut médico-légal de la préfecture de police. Vous devez néanmoins justifier de 12 ans de service effectif au minimum.

Le montant de votre pension de retraite est calculé sur la base de 75 % de la rémunération moyenne de vos 6 derniers mois d’activité. 

Les agents statutaires de la RATP 

L’âge d’ouverture de vos droits à la retraite diffère selon la catégorie à laquelle vous appartenez : « sédentaire », « active » ou « d’exploitation ». Vous pouvez ainsi partir à : 

  • 62 ans si vous êtes un agent sédentaire né à partir de 1962 ;
  • 57 ans si vous êtes un agent de maintenance né en 1967 ou après et justifiant d’une durée de service supérieure à 27 ans ;
  • 52 ans si vous êtes un agent d’exploitation de la génération 1972 et suivantes avec une durée de service minimale de 27 ans.

En moyenne, les agents de la RATP partent à la retraite à 57 ans et 4 mois.

Le montant de votre pension de retraite est calculé sur la base de 75 % de la rémunération moyenne de vos 6 derniers mois d’activité. 

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Les agents statutaires de la SNCF 

Vous pouvez partir : 

  • à 52 ans si vous êtes un agent de conduite en 1972 ou après, sous réserve de justifier de 15 à 17 ans d’ancienneté ;
  • à 57 ans si vous êtes un agent sédentaire né à partir de 1967 ;
  • de manière anticipée au titre d’un handicap, d’une carrière longue ou de l’éducation de 3 enfants ou plus jusqu’en 2017.

En moyenne, les agents de la SNCF partent à la retraite à 54 ans et 4 mois si vous êtes un agent de conduite et 59 ans et 5 mois si vous êtes un agent sédentaire.

Le montant de votre pension de retraite est calculé sur la base de 75 % de votre salaire au cours de vos six derniers mois de service.


La Banque de France 

Vous pouvez partir : 

  • entre 60 à 62 ans en fonction de votre année de naissance (62 ans si vous êtes né à compter du 1er juillet 1959) ;entre 55 et 57 ans selon votre année de naissance pour certaines catégories d’emploi (57 ans si vous êtes né à partir du 2e semestre 1964) ;
  • faire valoir vos droits de manière anticipée au titre d’un handicap, d’une carrière longue ou de l’éducation de 3 enfants ou plus jusqu’en 2016.

 Le montant de votre pension de retraite est calculé sur la base de 75 % du salaire de vos six derniers  (jusqu’à 80 % en cas de prise en compte de certaines bonifications).

Les salariés des industries électriques et gazières (CNIEG) 

Vous pouvez partir à la retraite : 

  • entre 60 à 62 ans en fonction de votre année de naissance (62 ans si vous êtes né à partir de 1962) ;
  • de manière anticipée en raison d’un handicap, d’une carrière longue, d’un travail en service insalubre, ou au titre du conjoint retraité ou de l’éducation des enfants jusqu’en 2017.

Enfin, il est possible de liquider vos droits à la retraite entre 55 et 57 ans si vous êtes un agent en catégorie active justifiant de 15 à 17 années de service (selon votre année de naissance) ou ayant travaillé 10 ans en service insalubre.

Le montant de votre pension de retraite est calculé sur la base de 75 % du salaire de vos six derniers mois de travail.

Les marins (ENIM)

En règle générale, le départ à la retraite est possible à 55 ans, ou plus tôt, à 52,5 ans si vous justifiez de 37,5 annuités de cotisation ou encore à 50 ans à condition d’avoir effectué 25 années de service au minimum. Cependant, en moyenne, les marins partent en retraite à 60 ans et 2 mois.

Le montant de votre pension de retraite est calculé sur la base du salaire forfaitaire de votre catégorie sur les 3 dernières années ou de vos 5 « meilleures années ». 

  • majoration possible pour l’éducation des enfants (entre 5 % et 15 %) ;
  • pension à taux plein : pas de décote, accessible avec 36 ou 37,5 annuités.

Les clercs de notaire (CRPCEN)

Vous pouvez partir : 

  • entre 60 et 62 ans en fonction de votre année de naissance (62 ans pour les personnes des générations 1962 et suivantes) ;
  • de manière anticipée si vous avez eu une carrière longue, ou entre 55 et 60 ans si vous êtes nés avant 1957 et que vous justifiez d’un minimum de 25 annuités dans le régime.

Le montant de votre pension de retraite est calculé sur la base de 75 % de votre salaire moyen de vos 10 meilleures années.

La Comédie Française (CRPCF)

Vous pouvez partir : 

  • entre 60 et 62 ans selon votre année de naissance pour les artistes (62 ans si vous êtes nés en 1962 et après) ;
  • entre 55 et 57 ans selon votre année de naissance si vous faites partie des autres personnels (57 pour les générations 1967 et suivantes) ;
  • de manière anticipée au titre d’un handicap, d’une carrière longue ou de l’éducation de 3 enfants ou plus jusqu’en 2017.

Le montant de votre pension de retraite est calculé sur la base de 75 % de votre salaire moyen des 3 meilleures années si vous êtes artiste et de vos 6 derniers mois d’activité si vous faites partie des autres personnels.

L’Opéra de Paris

Votre départ à la retraite, c’est : 

  • à 40 ans si vous êtes artiste de ballet ;
  • à 60 ans si vous êtes musicien ;
  • entre 50 et 57 ans suivant votre année de naissance si vous êtes artiste des chœurs (57 ans pour ceux nés à compter de 1972) ;entre 60 et 62 ans en fonction de votre année de naissance si vous faites partie des autres personnels (62 ans à partir de la génération 1962) ;
  • entre 55 et 57 ans selon votre année de naissance pour certains métiers (57 à partir des natifs de 1967) ;
  • de manière anticipée si existence d’un handicap ou d’une carrière longue. 

Le montant de votre pension de retraite est calculé sur la base de 75 % de votre salaire moyen des 3 meilleures années si vous êtes artiste et de vos 6 derniers mois de rémunération si vous faites partie des autres personnels. 


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Par rapport au régime général, la retraite des agents de la RATP est avantageuse sur bien des points, si l’on ne cite que l’âge de départ et la base du calcul de la pension. Une réforme du système est actuellement en cours, mais, certaines dispositions ne seront effectivement mises en place que dans quelques années.

Classification des travailleurs de la RATP

Le personnel de la RATP comprend des salariés dits « sédentaires », et ceux dits « actifs ». Ce dernier groupe est également divisé en une catégorie A et une catégorie B.

Le tableau ci-dessous offre un meilleur aperçu de la classification des travailleurs « actifs » de la RATP :

 

Statut Catégorie A Catégorie B
Personnel d'éxécution sous-sections : informatique, magasin, bureau de dépôt et entretien et ateliers. Filières et sous-filières : Receveurs, machinistes et exploitation du réseau ferré. Certaines fonctions de la filière entretien et ateliers sont inclus dans cette catégorie :
- agents des équipes de pose des voies ;
- agents des équipes d’entretien des lignes caténaires ;
- agents des sous-stations (conduite, canalisations haute tension, permanence, entretien) assurant par roulement un service continu ;
- agents des ateliers et chantiers souterrains ;
- agents des équipes de chaulage ;
- agents du dépannage de la Permanence générale du réseau routier ;
- agents des équipes de 4 heures du matin des dépôts ;
- laveurs des dépôts ;
- agents chargés de l’entretien des postes de charge à raison de 50% des services effectués.
Personnel de maîtrise Personnel exerçant dans les filières et sous-filières contrôle administratif et enquêtes, travaux, magasin des dépôts du réseau routier, opérateurs psychotechniques et informatique.
Personnel du bureau de dépôt et ceux de l’entretien et atelier sont également inclus dans cette section, exception faite des fonctions listées ci-contre.
Agents des sections exploitations du réseau ferré et les machinistes sont intégrés dans cette catégorie. Le personnel de la section entretien et ateliers qui est inclus dans la catégorie B figure dans la liste suivante :
- contremaîtres-visiteurs ;
- agents de maîtrise commandant des agents d’exécution classés en catégorie B.
Cadres Tous les emplois qui impliquent un commandement effectif sur le personnel de l’installation auquel son poste est rattaché. Les conditions de travail de cette catégorie de personnel sont également différentes, notamment concernant les horaires de travail.
Les emplois de permanences générales, ainsi que les chefs de division sont également regroupés dans cette catégorie
Tous les emplois d’inspecteur-adjoint ou d’inspecteur et qui sont exercés habituellement dans le souterrain.

La retraite de base des agents de la RATP

 a) Âge de départ

Des mesures initiées en 2010 sont toutefois en cours pour un ajustement, mais la mise en œuvre ne sera effective qu’en 2017, notamment en ce qui concerne l’âge légal de départ en retraite. D’une manière générale, la retraite des agents de la RATP, tout comme celle du personnel de la SNCF, est plus avantageuse que celle des autres corps de métier. En 2011, il était de 52 ans pour le personnel roulant et les employés en souterrain, et un redressement de quatre mois supplémentaires par génération était prévu par la disposition de 2010. Il est à noter que, pour d’autres corps de métier, les salariés partent en retraite à 62 ans.

 b) Calcul du montant de la retraite de base

La base de calcul de la pension de retraite est également un point sur lequel les employés de la RATP sont avantagés. Leurs allocations de retraite sont calculées sur la base des six derniers mois de salaire, alors que généralement, ce calcul est réalisé sur les 25 meilleures années. Dans l’optique du redressement toutefois, il est prévu que le taux plein ne sera accordé que pour ceux qui auront cotisé pendant 166 trimestres. Ce redressement sera effectif pour tous les bénéficiaires en 2017. Le taux de cotisation devrait atteindre 10,55% d’ici 2026, taux qui est déjà appliqué dans le régime général.

Si l’âge de départ à la retraite et le nombre de mois de cotisation ont été revus à la hausse, le montant de l’allocation a également été reconsidéré. Cependant, les changements prévus par rapport à ce volet ne seront véritablement perceptibles qu’en 2060.

Les retraites complémentaires

Le calcul de la pension complémentaire de retraite de la RATP est effectué en prenant en considération le principe de la péréquation. Ceci signifie que la détermination de l’allocation retraite tient en compte toute modification du salaire des agents en activité.

 a) Une pension à part : La pension de réforme

La pension de réforme, qui prend la forme d’une pension proportionnelle, est remise à l’agent qui, suite à une réforme, a été mis à la retraite sans pouvoir bénéficier d’une pension d’ancienneté. La durée de services et l’âge ne sont pas pris en compte dans le calcul de cette pension. Par ailleurs, son montant ne peut être supérieur à celui accordé par le régime général de la Sécurité Sociale.

Certaines conditions sont prises en compte pour définir la pension proportionnelle, qui rappelons-le est une allocation octroyée à un travailleur ayant effectué 15 ans de services mais qui, pour des cas de force majeure n’ont pas pu finir leur carrière. Ainsi, pour le personnel de la RATP, le fait d’avoir, au péril de sa vie, sauvé des personnes en situation critique durant son service, ou d’avoir agi dans le cadre d’une lutte contre un attentat, si ces actions ont engendré une invalidité, seront considérés.

Les modalités de liquidation de la retraite

Le montant de la pension de retraite de la RATP peut être connu à l’avance dans le cadre d’une préliquidation. Il suffit de faire une effectuer une estimation de la retraite par un expert de la caisse de retraite, ou en ligne sur le site de la CRP RATP (Caisse de retraite pour les agents de la RATP).

La formulation de la demande de retraite devra obligatoirement se faire entre 4 et 6 mois avant la fin de carrière. Il suffira de télécharger le formulaire sur le site susmentionné, puis de transmettre dûment rempli à la Caisse de retraite pour les agents de la RATP, par poste ou par courriel.

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Le personnel de l’éducation nationale fait partie du corps des fonctionnaires. Leur retraite relève ainsi du code des pensions civiles et militaires. Il comprend une retraite de base et une retraite complémentaire obligatoire. Le régime d’affiliation des employés de l’éducation nationale concerne aussi bien les enseignants que tous les salariés des établissements scolaires publics.

La retraite de base dans l’éducation nationale

L’âge d’ouverture des droits à la retraite est de 60 ans pour le personnel sédentaire de l’éducation nationale. Il est de 55 ans pour les agents du service actif (instituteurs, professeurs des écoles). À l’atteinte de la limite d’âge, la pension est accordée d’office. Elle est notamment de 65 ans pour les agents du service sédentaire et de 60 ans pour ceux du service actif pour une retraite à taux plein.

La loi prévoit des cas particuliers qui annulent ces conditions d’âges, et des dispositifs qui permettent à l’assuré de bénéficier de sa retraite plus tôt. Il s’agit généralement des cas de carrière longue et du fonctionnaire lourdement handicapé.
La retraite dans l’éducation nationale admet le principe des 15 années de services. Toutefois, au cas où l’assuré ne remplit pas cette condition, ses droits à la retraite de base seront transférés sous le régime général de la sécurité sociale.

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Maintien en activité

Le personnel du corps actif peut demander un maintien en activité sous réserve d’une aptitude physique. De même, les enseignants de l’éducation nationale qui n’ont pas acquis le nombre de trimestres requis pour accéder à une pension à taux plein peuvent demander leur maintien en activité. En outre, dans l’intérêt du service, il peut être demandé à un agent de poursuivre son activité. Évidemment, ces périodes entrent en compte dans le calcul de la pension et peuventaboutir à sa surcote.
Pour ceux qui désirent rester actif après leur départ à la retraite, la loi régissant la retraite dans l’éducation nationale prévoit ce qu’on appelle le dispositif de « seconde carrière » pour les enseignants. Celui-ci permet aux agents ayant effectué 15 années de carrière d’envisager une reconversion, et d’obtenir un transfert dans un autre service de la fonction publique.

La pension complète dans l’éducation nationale

Le taux plein de la retraite dans l’éducation nationale s’élève à 75%. Pour en bénéficier, l’assuré doit justifier l’acquisition d’au moins 158 trimestres. À noter que ce nombre varie en fonction de l’année d’ouverture des droits pour atteindre 164 trimestres en 2012. Des cas de bonifications permettent d’y ajouter gratuitement des trimestres. Grâce à ces bonifications, le taux de la pension peut atteindre les 80%.
Le montant de la pension équivaut au produit du traitement brut indiciaire avec le prorata du nombre de trimestres acquis par rapport au nombre de trimestres requis pour le service d’une pension complète : 

Montant de la retraite = dernier traitement indiciaire brut x 75 % x (nombre de trimestres liquidables /nombre de trimestres nécessaires)

 a) Minoration et majoration des taux

Au cas où l’assuré ne remplit pas le nombre de trimestres requis pour le service d’une pension complète, un coefficient de minoration entrera en vigueur. Il sera appliqué sur chaque trimestre manquant, dans la limite de 20 trimestres.
Au contraire, pour chaque trimestre validé au-delà du nombre de trimestres requis pour une pension à taux plein, le montant de la pension subira un coefficient de majoration. Son application se limite à 20 trimestres et nécessite que l’assuré ait au moins 60 ans. D’autres cas de majoration du montant de la pension sont prévus par loi. Ils concernent en général les fonctionnaires qui ont élevé des enfants.
Dans tous les cas, en fonction de l’année de liquidation de la pension, son montant ne peut être inférieur à un minimum garanti, surtout lorsqu’elle rémunère 15 années de services.

 b) Cumul de pension

Le cumul de la pension avec la pension militaire d’invalidité est autorisé. Il en est de même de son cumul avec les revenus issus d’une activité rémunératrice. Ce cumul est cependant soumis à condition. Le montant des revenus autorisés étant plafonné, d’éventuels excédents peuvent conduire à une déduction du montant de la pension.

Taux maximum pour une retraite à taux plein

Pour obtenir une pension complète au taux maximum de 75% hors bonification, le fonctionnaire doit justifier d'une durée de service de 150 à 166 trimestres (en fonction de l'année de l'ouverture des droits à pension (et non à partir de l'année de départ en retraite).

Pour retrouver la durée de service effectif, ci bas le tableaux reférent : 

Année d'ouverture des droits Durée de services tous régimes confondus pour bénéficier du taux maximum de 75 %
Jusqu'en 2003 150 trimestres
2004 152 trimestres
2005 154 trimestres
2006 156 trimestres
2007 158 trimestres
2008 160 trimestres
2009 161 trimestres
2010 162 trimestres
2011 163 trimestres
2012 164 trimestres
2013 et 2014 165 trimestres
2015 à 2017 166 trimestres
2018 à 2020 167 trimestres
2021 à 2023 168 trimestres
2024 à 2026 169 trimestres
2027 à 2029 170 trimestres
2030 à 2032 171 trimestres
2033 et après  172 trimestres

Comprendre le calcul de sa retraite dans l'éducation nationale

Source : fonctionnairehospitalier

La retraite additionnelle dans l’éducation nationale

Le personnel de l’éducation nationale a la possibilité de bénéficier d’une retraite additionnelle. Ce régime a été mis en place au 1er janvier 2005 par la loi de 2003 portant sur la réforme des retraites.

Il s’agit d’un régime par points, où les cotisations se répartissent entre l’employeur et l’agent.Les cotisations versées permettent alors d’acquérir des points, qui serviront par la suite à calculer le montant de la pension. Celui-ci correspond notamment au produit du nombre de points acquis avec la valeur du point.
L’âge légal d’ouverture des droits à la retraite additionnelle est de 60 ans. Si l’assuré souhaite partir à la retraite plus tôt, le montant de la pension sera soumis à un coefficient de minoration. Dans le cas contraire, c’est-à-dire si l’assuré demande la liquidation de la retraite additionnelle après 60 ans, un coefficient de majoration sera appliqué. Si l’affilié ne peut justifier des 15 années de service réglementaire ses droits à la retraite complémentaire seront transférés sous le régime de l’Ircantec.

La liquidation de la retraite dans l’éducation nationale

Les démarches de liquidation de la retraite dans l’éducation nationale s’effectuent auprès du service des pensions de l’administration. L’assuré est notamment appelé à y demander son relevé de carrière 2 ans avant la date prévue de son départ à la retraite. Il pourra alors
commencer les procédures de régularisation de sa situation.

Bon à savoir : Le service des pensions a l’obligation légale d’informer ses adhérents de leur situation individuelle et des droits qu’ils ont acquis au regard des réglementations en vigueur dès que ceux-ci ont atteint un certain âge. Pour cela, il est tenu de leur adresser un relevé de situation individuelle et une estimation des droits envisageables, tous les 5 ans, de manière systématique.

En outre, le service des pensions doit adresser à l’assuré un Dossier d'Examen des Droits à Pension (DEDP) à 58 ans dans la plupart des cas, ou à 53 ans pour les agents ayant réalisé 15 années de services dans la catégorie active.

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La retraite chez EDF et GDF est prise en charge par la CNIEG ou Caisse Nationale de Retraite des Industries électriques et gazinières. Les salariés qui exercent dans ce secteur bénéficient d’un régime spécial régi par l’article L. 711-1 du Code de la Sécurité Sociale.

Le statut régissant la profession

Le régime de retraite est applicable à tous ceux qui exercent au sein d’EDF et de GDF, que ce soit en stage, de manière temporaire ou en tant qu’agent titulaire. On distingue trois catégories de services dans ces deux secteurs. Tous leurs salariés sont classés dans ces trois catégories, comme représentées dans le tableau ci-après :

Services insalubres  Services actifs Services sédentaires
- Travaux dans des installations avec une certaine teneur nocive en oxyde de carbone, avec une exposition à 100 heures par mois.
- Travaux exercés dans les égouts, et où les eaux résiduaires de l’usine sont déversées.
- Travaux de nettoyage divers : dégorgeurs, débenzoliers, décrasseurs de gazogènes…
- Réparateurs de fuites, couleurs, chargeurs, égoutiers, conducteurs, sulfatiers…
- Tous les chefs d’équipes techniques et responsables de travaux.
- Agents situés entre l’échelle 1 et 10, incluant les fonctions mécaniques, d’entretien, de magasinier, de laboratoire…
Tous les autres emplois qui ne sont pas classés dans les deux premières catégories.

Les textes de loi régissant la retraite des employés EDF et GDF

Le décret n°46-1541 du 22 juin 1946, modifié par le décret n° 2011-289 du 18 mars 2011, porte statut national du personnel des industries électriques et gazinières. La retraite chez EDF et GDF est régie par la loi 2004-803 du 09 août 2004 en son titre IV.

L’article 17 précise les droits spécifiques dont bénéficient les salariés de ces entreprises, ainsi que les différentes catégories de personnel pour lesquelles le régime spécifique est appliqué. Cette loi stipule également que les conditions de versement des allocations, ainsi que les modifications de la base de calcul sont spécifiées par décret. Le dernier en date, le décret n° 2013-53 du 5 janvier 2013, porte modification des échéances de versements des pensions.

Retraite de base

Pour bénéficier du taux plein pour sa pension de retraite, l’affilié au CNIEG doit justifier de 15 années de service. Ces années comprennent celles passées au sein d’EDF ou de GDF, mais aussi les années du service militaire légal ou encore le temps de captivité de guerre ou les périodes de mobilisation.  Les années de détention ou de déportation pour des motifs patriotiques ou politiques sont également prises en compte.

Dans le cas où, pendant certaines de ces années de service au sein d’EDF ou de GDF, le salarié n’était pas affilié au CNIEG, les années en question peuvent faire l’objet de rachat.
Remarque : Si l’employé ne peut justifier ces 15 ans de service, il bénéficie tout de même d’une pension de retraite, mais cette fois régie par le régime général. Dans le cas où son statut lui ouvre droit à une retraite complémentaire, celle de la pension ARRCO-AGIRC lui sera appliquée.

 a)Âge de départ légal

L’âge de départ en retraite peut être retardé pour les besoins du service. Du fait de l’employé ou de l’employeur, la prestation peut cesser, mais un délai de préavis de trois mois doit être respecté.

La retraite anticipée est également une possibilité. Elle s’applique pour plusieurs raisons, entre autres, à un agent accidenté de travail, atteint d’une incapacité permanente de 80% au moins ou parent de  deux enfants nés ou adoptés pléniers avant le 1er juillet 2008 sous certaines conditions.

Le tableau suivant présente l’incidence de l’ancienneté des salariés et leur statut sur leur départ à la retraite :

  Services insalubres Services actifs Services sédentaires
Ouverture des droits  55 ans 55 ans 60 ans
Ancienneté  10 ans 15 ans 25 ans

Si l’agent sédentaire n’atteint pas les 25 années d’ancienneté, mais parvient à 15 ans de service, il a droit à une pension proportionnelle. Les mères de famille de trois enfants ont droit à un décompte particulier : une bonification d’une année par enfant. Ces dernières ont également le droit de bénéficier immédiatement de la pension proportionnelle.

 
b)Mise à la retraite d’office

Sous certaines conditions, les employés d’EDF et GDF peuvent être mis d’office à la retraite. Ici encore, la classification en trois branches a son importance pour la détermination de l’âge à partir duquel cette procédure est réalisable. Le tableau suivant présente les conditions de mise à la retraite d’office :

  Services insalubres   Services actifs Services sédentaires
Âge de mise à la retraite d’office  55 ans 55 ans 60 ans
Nombre d'années de service requises    15  10  25 

 
c)Calcul de la retraite

Le calcul de la pension de retraite est effectué sur la base du salaire des six derniers mois, de la durée du versement de la cotisation et du coefficient de décote ou de surcote.

La surcote s’applique aux employés qui décident ou sont contraints de poursuivre leur activité, même après que l’âge légal de départ en retraite est révolu. La surcote s’entend alors comme une majoration de la pension légale.

La décote est une minoration du taux de l’allocation, minoration qui survient lorsque la condition sur la durée d’assurance requise n’est pas remplie.


Retraite complémentaire des agents EDF et GDF

Les salariés d’EDF et de GDF ont droit à la retraite complémentaire, selon les mêmes conditions que celles précisées par l’ARRCO. Il est d’ailleurs de l’obligation de la CNIEG d’inscrire tous ses affiliés auprès des organismes de gestion des retraites complémentaires. Ceci est stipulé par l’article 3 de la Convention financière conclue entre l’ARRCO et la CNIEG.  

Modalités de liquidation de la retraite des agents EDF et GDF

Le dossier de préliquidation est à envoyer, au plus tôt, deux ans avant la date prévue pour le départ en retraite. Une année avant cette date, qui doit être visée par l’employeur, l’affilié pourra formuler sa demande de retraite. Il devra constituer un dossier de demande de liquidation définitive par la CNIEG. Parmi les pièces à fournir figurent tous les documents permettant de justifier sa situation familiale.

Par le

Depuis la publication au Journal officiel de la loi n° 90-568 du 2 juillet 1990 liée à l’organisation du service public de La Poste et des télécommunications, La Poste est devenue un établissement public à caractère administratif et commercial (EPIC).

Ainsi, deux statuts sont applicables aux employés de La Poste pour leur retraite :

  • Celui des fonctionnaires qui cotisent auprès du régime du code des pensions civiles et militaires
  • Celui des salariés de droit privé qui sont affiliés au régime général de la Sécurité sociale.

La retraite des fonctionnaires de La Poste

Les fonctionnaires de La Poste doivent avoir 15 ans de service à leur actif pour s’ouvrir des droits à pension. Les périodes de travail à temps partiel sont assimilables à du temps plein dans le calcul de la durée d’activité.

S’il apparaît qu’il ne peut justifier des 15 ans de service, l’assuré perçoit une pension de base versée par le régime général de la Sécurité sociale et une retraite complémentaire versée par l’Institution de Retraite Complémentaire des Agents Non Titulaires de l’État et des Collectivités publiques (IRCANTEC).

La retraite des fonctionnaires de La Poste est financée par l’État, mais La Poste s’acquitte quand même d’une compensation financière. Les cotisations versées s’élèvent à 7,85 % du salaire brut.

1. L’âge de départ à la retraite

Elle dépend du poste du fonctionnaire :

- Ceux qui sont dans la catégorie sédentaire peuvent liquider leurs droits à la retraite de 60 ans à 62 ans en fonction de leur date de naissance s’ils ont déjà effectué 15 ans de service ;
- Ceux qui sont dans la catégorie active ayant 15 ans de service peuvent demander leur retraite dès 60 ans.
Il existe de nombreux cas particuliers qui leur permettent de partir plus tôt à la retraite : entre autres, l’invalidité du fonctionnaire, d’un enfant ou de son conjoint, la pénibilité et la carrière longue.
Lorsque les fonctionnaires de La Poste atteignent la limite d’âge prévue par la loi, ils perçoivent d’office une pension de retraite.

2. Calcul de la pension de base :

Il faut appliquer la formule suivante pour le calcul de la retraite de base des fonctionnaires de la poste : 

Pension de retraite = (nombre de trimestres cumulés/ nombre de trimestres requis) x 75 % x salaire brut indiciaire

Selon le nombre de trimestres cumulés, une surcote ou une décote peut être appliquée.

3. Calcul de la pension complémentaire :

Les employés non titulaires qui cotisent à l’Ircantec sont soumis à un régime de retraite par points : les cotisations versées sont converties en points en divisant le montant par le prix d’achat du point au moment du paiement.

La formule suivante sera appliquée pour obtenir le montant de la pension complémentaire :

Pension complémentaire = le nombre de points cumulés x la valeur du point au moment de la demande

Il faut noter que le prix d’achat du point et la valeur de liquidation du point de retraite sont revus à la hausse tous les ans.

La retraite des agents contractuels de La Poste

Les employés à contrat cotisent au régime général de la Sécurité sociale pour se constituer une retraite de base. Comme les agents non titulaires, ils doivent aussi cumuler des points à l’Ircantec pour leur retraite complémentaire. Le calcul et les modalités d’octroi de la retraite complémentaire pour cette catégorie de travailleurs sont alors les mêmes que pour tous les assurés de l’Ircantec.

1. La retraite de base :

Les assurés et l’employeur versent des cotisations auprès de la caisse de retraite tout au long de leur carrière à hauteur de 14,95 % des salaires perçus dans la limite du plafond de la Sécurité sociale. La part patronale est de 8,30 % et celle du salarié est de 6,65 %.

Depuis la réforme des retraites de 2010, l’âge légal de départ à la retraite est progressivement reporté de 60 ans à 62 ans en fonction de la date de naissance de chaque assuré. Le nombre de trimestres requis est également différent d’une génération à l’autre.

La formule suivante sera appliquée pour le calcul du montant de la pension de base de l’agent contractuel de La Poste :

Montant de la pension = salaire annuel moyen x taux de pension x (durée de cotisation réelle/durée de cotisation requise pour le taux plein)

Pour obtenir le salaire annuel moyen, il suffit de faire la moyenne des 25 meilleures années de salaire. Le taux de pension ou taux de liquidation est calculé à partir de la durée de cotisation totale et de l’âge de départ choisi par l’assuré.

  • Conditions d'obtention du taux plein :

Lorsque l’agent contractuel de La Poste a atteint l’âge de départ et qu’il dispose du nombre de trimestres requis, il pourra prétendre à une pension à taux plein (50 %). Il peut aussi bénéficier du taux plein sans condition de durée de cotisation lorsqu’il atteint l’âge légal du taux plein (de 65 ans à 67 ans).

En revanche, s’il n’a pas cumulé un nombre de trimestres nécessaires pour le taux plein, une réduction s’applique.

La réduction est égale au nombre de trimestres manquants multiplié par une décote qui varie en fonction de l’année de naissance de l’assuré :
- 1,625 % pour les assurés nés en 1950 ;
- 1,5 % pour les cotisants nés en 1951 ;
- 1,375 % pour les personnes nées en 1952 ;
- 1,25 % pour celles qui sont nées après 1952.

La formule qui s’applique lorsque le nombre de trimestres requis n’est pas atteint est alors la suivante :

Pension de retraite = salaire annuel moyen x taux de pension réduit x (durée de cotisation réelle/durée d’assurance maximale)

Liquidation de la retraite

Pour liquider ses droits à la retraite, l’agent non titulaire de La Poste doit faire une demande :

- Soit sur le site de l’Ircantec ;
- Soit par courrier postal, après avoir rempli le formulaire de demande et les autres documents indispensables disponibles sur le portail virtuel de la caisse concernée.

Par le

Le 26 novembre 2014, la ministre de la Fonction publique a déclaré que les fonctionnaires exposés à l’amiante pourront bientôt bénéficier d’une préretraite à 50 ans.

Marylise Lebranchu, ministre de la Décentralisation et de la Fonction publique, a fait savoir au grand public que ce dispositif réservé aux salariés du privé sera accessible aux agents de la Fonction publique à compter du 1er janvier 2015. Les fonctionnaires bénéficiaires vont pouvoir partir plus tôt en retraite et toucher l’allocation de cessation anticipée d’activités des travailleurs de l’amiante (Acaata).

Une préretraite dès 50 ans

Rappelons que ce dispositif a été instauré en 1999 et permet aux salariés, aux dockers et aux marins de percevoir cette préretraite dès l’âge de 50 ans s’ils sont atteints d’une maladie professionnelle découlant de la présence d’amiante sur leur lieu de travail.

L’allocation de cessation anticipée d’activités des travailleurs de l’amiante (Acaata) est versée entre l’âge de 50 ans et de 60 ans, en fonction de la durée d’exposition des assurés qui ont travaillé dans une usine de fabrication de matériaux composés d’amiante, de flocage et de calorifugeage à l’amiante, de construction et de réparation navales ou bien de ceux qui ont manipulé des sacs d’amiante.  

Jusqu’à 85 % du salaire de référence

L’allocation de cessation anticipée d’activités des travailleurs de l’amiante (Acaata) est calculée à partir d’un salaire mensuel de référence (moyenne mensuelle des salaires bruts des 12 derniers mois d’activité de l’assuré).

Son montant varie de 50 % à 85 % du salaire de référence. Par exemple, si le montant du salaire de référence est compris entre 1 780,08 euros et 3 129 euros, l’allocation représente 65 % de celui-ci.

C’est pour cette raison que la ministre de la Décentralisation et de la Fonction publique a déclaré que les agents de la Fonction publique bénéficiaires de ce dispositif pourront partir en préretraite à 50 ans avec maintien de 65 % de leur rémunération.

Un suivi médical post-professionnel

La ministre a rajouté qu’un système de suivi médical post-professionnel va être instauré pour que les agents exposés à un risque cancérigène, mutagène ou toxique pour la reproduction puissent bénéficier d’un suivi médical après avoir cessé leurs activités professionnelles.

Le gouvernement prévoit également de mettre en place un régime de présomption d’imputabilité au service des affections professionnelles liées à l’amiante. Ainsi, les agents n’auront plus besoin de prouver «  de leur maladie à leur service ». Dans ce communiqué, la ministre n’a pas précisé si ces mesures seront promulguées à travers un décret ou bien un projet de loi.