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Depuis le début de cette année 2019, les retraites complémentaires Agirc et Arrco en fusion en un régime complémentaire unique Agirc-Arrco. Cette fusion n’est pas sans conséquence pour les cadres dont le salaire annuel brut ne dépasse pas le plafond annuel de la sécurité sociale.

Fusion des régimes complémentaires Agirc et Arrco, quel changement pour les cadres ?

La fusion des régimes complémentaires Agirc et Arrco le 1er janvier de cette année n’est pas sans conséquence sur la retraite des cadres qui bénéficiaient jusqu’alors de la “garantie minimale de point” (GMP). Pour information, la GMP est une mesure mise en place en 1988 permettant aux cadres avec le salaire annuel brut inférieur à 43 968euros en 2018 (soit 3 664 euros par mois) d’engranger au minimum 120 points de retraite complémentaire Agirc par an. La cotisation forfaitaire mensuelle était de 72,71 euros, dont la part salariale de 27,60 euros.
La création de la retraite complémentaire unique Agirc-Arrco a mis fin à cette GMP, enlevant ainsi aux cadres à faible salaire pas moins de 120 points par an.

Conséquence de la suppression de la GMP

Les cadres dont le salaire mensuel est inférieur au plafond de la sécurité sociale ne peuvent désormais plus compter sur la GMP pour récupérer des points de retraite complémentaire. Aujourd’hui, ils gagnent en pouvoir d’achat puisqu’ils économisent 27,60 euros par mois (soit 331 euros par an), cotisation qu’il aurait dû payer si la GMP a été maintenue. Une fois à la retraite par contre, ils percevront une retraite plus faible dont le calcul ne prendra plus en compte les 120 points procurés par le dispositif GMP.

L’augmentation de leur pouvoir d’achat de 331 euros par an sera trois fois moins importante que la perte engrangée une fois à la retraite. Concrètement, l’espérance de vie d’un cadre à la retraite est estimée à environ 20 ans. En renonçant à 120 points de retraite par an, la perte sur la future retraite s’élèvera à environ 1040 euros (120 points x 0,4352 x 20 ans). Il faut cependant préciser que les points acquis avant la fusion seront conservés et le financement de la part de la retraite issue de la GMP sera assuré par la contribution d’équilibre général (CEG).