Chômage et retraite : Tout comprendre

Les périodes de chômage seront retenues pour votre retraite que ces périodes soient indémnisés ou non indémnisés, sous certaines conditions. De même, les périodes de chômage seront également prise en compte pour valider des trimestres, à hauteur de 50 jours de chômage pour 1 trimestre validé dans la limite de 4 trimestres par an.

Vous retrouverez tous les éléments pour bien comprendre les implications de votre période de chômage sur votre retraite

Perte d’emploi : quels effets sur la retraite ?

Le licenciement et le chômage sont des circonstances qui peuvent arriver à tous. Mais quels sont les impacts du chômage sur votre retraite ? Les trimestres de cette période sont ils pris en compte ? Quelle transition entre le chômage et la retraite ?

Les impacts de ces périodes d’arrêts volontaires ou involontaires sur votre retraite

Si vous avez été au chômage au cours de votre carrière professionnelle, sachez que ces périodes peuvent entrer dans le décompte des trimestres pour votre retraite. Pour rappel, il est nécessaire d’avoir validé, selon votre année de naissance, entre 160 et 172 trimestres pour percevoir votre retraite si vous avez été affilié au régime général (salarié) ou au RSI (Travailleur non salarié).

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Les périodes de chômage seront validées en fonction de la date de votre inactivité :

• Avant 1980 :
Tous les trimestres chômés sont validés, indemnisés ou non

  • 50 jours de chômage = 1 trimestre validé
  • Il est possible de valider 4 trimestres par an.

• Après 1980 :
On distingue les périodes indemnisées (vous touchez le chômage) et les périodes non indemnisées (vous entrez sur le marché du travail ou bien vous ne touchez plus le chômage).

o Périodes indemnisées :

  • 50 jours de chômage = 1 trimestre validé
  • Il est possible de valider 4 trimestres par an.

o Périodes non indemnisées : Les périodes non indemnisées peuvent être validées sous certaines conditions

  • Avoir au moins 55 ans à la fin de l’indemnisation
  • Avoir cotisé pendant 20 ans
  • Ne pas relever à nouveau d’un régime de retraite obligatoire

Si vous n’avez jamais été indemnisé : l’administration pourra valider un trimestre par période de 50 jours de chômage, dans la limite de :

  • 4 trimestres pour les périodes antérieures à 2011,
  • Et de 6 trimestres à partir du 1er juillet 2011.

 source : lassuranceretraite

Les effets d’un licenciement ou d’une perte d’emploi sur la retraite

Un grand nombre d’assurés s’interrogent sur les périodes de chômage et les trimestres de retraite qui peuvent être acquis grâce aux indemnités de licenciement. Retraite.com répond aux principales questions liées aux incidences du chômage sur la retraite.

Les indemnités de licenciement donnent-elles droit à des trimestres cotisés ?

Après un licenciement à la fin du mois de janvier 2016, un cadre est pris en charge par Pôle emploi à partir du 31 juillet 2016. S’il a reçu quatre mois d’indemnité de licenciement et deux mois de congés payés, en 2017, combien de trimestres va-t-il valider pour sa retraite ?

Les responsables de la CNAV ont indiqué que le salaire et les congés payés qui correspondent aux mois de janvier vont lui permettre de cumuler des droits à la retraite. Le nombre de trimestres variera en fonction du montant de son salaire : sachant qu’il faut toucher 1 464 euros de salaire pour valider un trimestre, l’assuré pourra valider un ou deux trimestres de retraite. Les régimes complémentaires Agirc et Arrco lui accorderont également des points. En revanche, l’indemnité de licenciement ne figure pas parmi les revenus soumis à cotisations plafonnés à deux fois le PASS (Plafond annuel de la Sécurité sociale = 3269 euros) et ne permet pas d’acquérir des droits à la retraite.

source : AGIRC-ARCCO

Indemnités de chômage et points Agirc-Arrco

Une assurée âgée de 62 ans et qui ne bénéficiera d’une retraite à taux plein que dans 3 ans, va subir les conséquences d’un plan de départ volontaire et sera au chômage dans deux ans. Elle s’interroge si pendant cette période de chômage de 17 mois, ces points Agirc et Arrco sont comptés ?

Les responsables de l’Agirc-Arrco ont précisé que lorsque les périodes de chômage sont indemnisées, les points de retraite complémentaires continuent à être attribués.

Indemnisation en cas de chômage après un CDD

Un travailleur indépendant âgé de 59 ans et au chômage a signé un CDD de douze mois en tant que salarié. Il s’interroge si cette période d’activité salariée lui a permis de valider des trimestres de retraite.

Toute activité salariée, que ce soit en CDD ou en CDI, permet de bénéficier d’une assurance chômage. Lorsque la période de chômage est indemnisée, l’assuré peut valider des trimestres au régime général. Dès qu’il comptabilise 50 jours d’allocation chômage, il valide un trimestre de retraite, mais également des points de retraite complémentaire (Agirc-Arrco).

Lorsque la période de chômage n’est pas indemnisée, l’assuré continue à cumuler des trimestres au régime général pendant une année, mais cette période peut durer cinq ans pour les assurés âgés de 55 ans et qui ont déjà cotisé pendant deux décennies. L’Agirc-Arrco n’accorde pas de points lorsque l’assuré au chômage ne perçoit pas d’indemnités.

Les cas de chômage non indemnisé

Une assurée âgée de 60 ans, au chômage depuis 2011 et non indemnisée depuis 2014 a cotisé depuis plus de 20 ans. Elle voulait savoir combien de trimestres elle peut valider au cours de cette période de chômage et quelles sont les démarches nécessaires pour que ces trimestres soient pris en compte.

La réponse des experts de la CNAV et des caisses complémentaires ont donné des explications très claires : lorsque l’assurée touche des indemnités, 50 jours d’allocations chômage lui permettront de valider un trimestre de retraite. Le chômage non indemnisé sera également validé lorsque vous êtes âgée de plus de 55 ans et 20 ans de cotisations. Les périodes non indemnisées peuvent être validées jusqu’à une durée de 5 ans. Pour les démarches administratives, il suffit de contacter la caisse de retraite pour leur signaler cette situation et faire valider les trimestres correspondants. Malheureusement, les caisses complémentaires ne tiennent compte que des périodes de chômage indemnisées pour vous accorder des points.

Une assurée ayant 55 ans révolus arrivant à la fin d’une période de chômage indemnisé, suivi d’un chômage non indemnisé s’interroge si elle a quand même droit à 20 trimestres après avoir cotisé pendant au moins 20 ans au régime général : elle s’est retrouvée au chômage après avoir repris un travail de quelques mois.

Si l’assurée a repris une activité avant l’expiration des délais, même si elle remplit les conditions pour bénéficier des 20 trimestres (au-delà de 55 ans et après 20 ans de cotisations), la validation de trimestres assimilés est stoppée lorsque la nouvelle activité n’est pas suffisante pour valider un trimestre ou pour acquérir de nouveaux droits au chômage indemnisé.

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Par le

D’après les statistiques officielles, près de 25 % des demandeurs d’emploi ont dépassé la cinquantaine. Pour certaines personnes au chômage qui sont proches de l’âge légal de départ à la retraite ou qui l’ont atteint, la liquidation de la retraite reste une option envisageable. Celle-ci demeure cependant obligatoire pour d’autres.

 

Principes de l’indemnisation chômage de Pôle emploi

En principe, Pôle emploi décidera du maintien de vos droits aux allocations chômage en fonction :

  • du nombre de trimestres que vous avez accumulés ;
  • et de votre parcours professionnel au cours des années qui ont précédé votre chômage.

Le versement de vos indemnités prend fin automatiquement lorsque vous avez rempli le nombre de trimestres nécessaires pour bénéficier d’une retraite à taux plein ou que vous avez atteint l’âge légal de départ à la retraite.

Même si vos droits ne sont pas épuisés, les versements cesseront la veille de l’âge auquel vous pouvez liquider votre retraite.

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Quand garder le statut de demandeur d’emploi ?

Il est possible de continuer à rester demandeur d’emploi et faire valoir les droits à l’allocation chômage sous certaines conditions, notamment pour ceux dont le nombre de trimestres pour une retraite à taux plein n’est pas encore atteint.

Pôle emploi se réserve le privilège d’étudier votre éligibilité suivant des critères bien définis, généralement avant que ne survient la fin des droits.

Le maintien du versement de l’allocation chômage permet en effet de combler les trimestres manquants (50 jours d’indemnisation vaut en principe un trimestre), et ce, jusqu’à 67 ans où le taux plein est appliqué automatiquement.

Ceux dont les indemnités sont plus élevées que les sommes perçues pour la retraite peuvent également opter pour cette solution.

Qui ont intérêt à prendre leur retraite ?

Les personnes qui ont atteint 62 ans et qui sont inscrites officiellement comme étant à la recherche d’un emploi, et dont le montant des indemnités est inférieur à celui de leurs pensions, même après application de la décote, ont intérêt à quitter définitivement la vie active et commencer à profiter de leur retraite.

Afin d’éviter les mauvaises surprises concernant les pénalités sur les droits Agirc-Arrco au moment de la liquidation, il est recommandé de vous faire conseiller par des spécialistes.

Par le

Au plus fort de la crise sanitaire, des millions de salariés ont été mis au chômage partiel en raison du ralentissement de l’activité. Afin de ne pas les pénaliser, les périodes d’activité réduite subies entre le 1er mars et le 31 décembre 2020 sont comptabilisées pour la retraite. Les travailleurs concernés doivent néanmoins justifier d’un salaire suffisant.

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Le salaire minimum requis pour la validation de trimestres

La validation d’un trimestre de retraite au régime général est conditionnée à la perception d’un salaire équivalent à 150 fois le SMIC horaire minimum au cours de l’année. Par exemple, pour 2022, le montant brut soumis à cotisations s’élève à 1 585,5 €. Ainsi, le salarié qui touche 6342 € sur une année peut valider 4 trimestres.

La durée d’activité n’influe pas en matière de retraite. Le trimestre est validé tant que le montant est atteint, indépendamment de la période d’emploi. En conséquence, si le salarié a touché la somme minimale requise pour 2020 (6 150 €) en dépit d’une période de chômage partiel due à l’épidémie de covid-19, ses 4 trimestres cotisés sont acquis.

Un dispositif pour compléter 4 trimestres validés sur l’année

Néanmoins, en cas d’activité partielle, le trimestre ne peut être validé qu’en justifiant de 220 heures indemnisées. Ainsi, pour valider 4 trimestres, le travailleur doit avoir touché 880 heures d’allocation d’activité partielle au minimum. Ce dispositif entre en considération si les critères ne sont pas remplis en additionnant l’activité sur l’année et les périodes d’arrêt maladie ou de chômage. Ainsi, avec seulement 3 trimestres validés en raison de la baisse d’activité, le contingent de 220 heures d’allocation chômage partiel vient compléter les droits au titre du trimestre manquant.

De la même façon, le salarié qui a bénéficié dans l’année d’une allocation de retour à l’emploi sur 50 jours ou plus, consécutifs ou non, a droit à un trimestre de plus. Un total de 200 jours de chômage sur l’année permet d’obtenir 4 trimestres de plus. Autre possibilité, une activité salariée rémunérée 1537,50 € bruts au minimum sur l’année additionnée à 150 jours de chômage après une période de chômage partiel est éligible à 4 trimestres de retraite, et ce sans faire jouer le dispositif de la validation des trimestres pour activité réduite.

Quid de la retraite complémentaire

Avant la pandémie, l’Agirc-Arrco a modifié ses règles d’octroi de points de retraite complémentaire sans obligation de cotisation. Ainsi, à compter de la 61e heure indemnisée au titre des périodes d’activité dans l’année, des points supplémentaires sont attribués. Leur nombre est calculé sur la base du salaire perdu en activité partielle, en tenant compte des rémunérations versées pour la période travaillée dans l’année. Ces règles s’appliquent également si vous avez été pendant la crise de 2020. Ces dispositions concernent également les salariés ayant mis au chômage partiel en 2020.

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Par le

 

C’est un sujet de préoccupation majeure pour les personnes au chômage proches de la retraite, mais qui n’ont pas rempli les conditions requises pour obtenir une retraite à taux plein. En effet, la question se pose de savoir si les séniors au chômage peuvent prétendre à une retraite à taux plein. À titre de rappel, celle-ci est accordée lorsque le travailleur a validé le nombre de trimestres requis. Le vide juridique autour de ce sujet place les personnes concernées dans l’incertitude. Heureusement, un dispositif spécial leur permet de bénéficier d’allocations chômage jusqu’à l’âge de la retraite à temps plein.

 

 

Les conditions à respecter

Pour pouvoir continuer à bénéficier des indemnités versées par Pôle Emploi, le sénior en fin de carrière doit remplir un certain nombre de conditions.

Ainsi, il ne doit pas avoir atteint l’âge légal de départ à la retraite, en l’occurrence 62 ans, et justifier d’au moins 100 trimestres cotisés. À ces conditions s’ajoutent des critères d’éligibilité aux allocations chômage et de durée minimale d’emploi sur les 5 dernières années de travail.

En principe, les indemnités continuent d’être versées jusqu’à ce que le nombre de trimestres requis pour une retraite à taux plein soit atteint. Toutefois, il peut arriver que les droits d’indemnités de la personne soient épuisés. Pour ce cas de figure, il sera nécessaire de reprendre une activité salariée, même à temps partiel, pour poursuivre l’indemnisation.

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Les démarches à entreprendre

Les démarches à entreprendre pour percevoir les allocations chômage s’effectuent auprès du Pôle Emploi de sa région.

Cet organisme adresse un formulaire à remplir à la personne concernée, deux mois avant l’épuisement de ses droits.

La décision de maintenir ou non les indemnités lui sera ensuite notifiée. Il est important de noter que si le demandeur continue de percevoir les allocations chômage jusqu’à l’obtention du nombre de trimestres exigés, ces indemnités ne seront attribuées que dans la limite des droits accordés à chacun.

De même, les versements cesseront automatiquement dès lors que la personne a atteint l’âge de la retraite à taux plein automatique, c’est-à-dire 67 ans.

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La liquidation de la retraite à 62 ans n’est pas obligatoire pour les demandeurs d’emploi. En France, un demandeur d’emploi sur quatre a plus de 50 ans. La difficulté à retrouver du travail pour les seniors explique le nombre élevé de chômeurs encore indemnisés par Pôle emploi lorsqu’elles atteignent l’âge légal de départ à la retraite. La liquidation des droits est conditionnée au nombre de trimestres validés. Deux cas de figure peuvent se présenter.

Le nombre de trimestres acquis permet une retraite à taux plein

Si l’allocataire arrive à 62 ans en ayant validé tous les trimestres requis pour une retraite à taux plein, l’indemnisation de Pôle emploi cesse automatiquement, même dans le cas où les droits ne sont pas épuisés. La pension n’est cependant versée que le 1er jour du mois suivant celui où le bénéficiaire remplit les conditions d’âge (par exemple le 1er septembre si ce dernier fête son soixante-deuxième anniversaire au cours du mois d’août). Par conséquent, les versements de Pôle Emploi se poursuivent jusqu’à la veille de cette date (soit le 31 août) s’il lui reste des droits.
Il est à noter que la liquidation de la retraite dès l’atteinte du nombre de trimestres pour le taux plein entraîne l’application par l’Agirc-Arrco d’une pénalité de 10 % sur les droits pendant 3 ans.

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Le nombre de trimestres validé ne suffit pas pour une retraite à taux plein

Si les conditions nécessaires au bénéfice d’une retraite à taux plein ne sont pas remplies à 62 ans, Pôle emploi continue de verser l’allocation chômage. Cette indemnisation peut être maintenue après l’expiration du délai de 3 ans initialement prévu si :

  • l’allocation d’aide au retour à l’emploi (ARE) est perçue depuis un an au minimum,
  • l’affiliation à l’Assurance chômage remonte à au moins 12 ans,
  • au moins 100 trimestres pour la retraite (en excluant les trimestres rachetés) ont été validés,
  • l’allocataire a travaillé pendant une année sans interruption avant la fin de son contrat de travail ou 2 années de manière discontinue pendant les 5 années précédant la période de chômage.

À partir de 62 ans, si Pôle Emploi décrète l’éligibilité du demandeur d’emploi au maintien de ses droits, l’indemnisation continue jusqu’à ce que le nombre total de trimestres pour une retraite à taux plein soit atteint. Le versement des allocations est possible jusqu’à 67 ans, âge auquel l’acquisition du taux plein est automatique.

En revanche, si l’inscription à Pôle Emploi intervient à la veille des 59 ans du travailleur, l’indemnisation cesse avant ses 62 ans. Non seulement il n’est pas éligible au maintien des droits, mais il est privé d’allocation pendant une certaine période de chômage s’il ne peut pas prétendre à l’allocation de solidarité spécifique (ASS). Pour l’éviter, il est recommandé de trouver une activité, même ponctuelle, jusqu’à ses 62 ans.

Les conseils pour choisir la meilleure option entre chômage et retraite

En cas de possibilité de maintien de l’indemnisation au-delà de 62 ans, une petite comparaison s’impose entre Pôle Emploi et la retraite.

  • Si les allocations sont plus importantes que la pension, mieux vaut continuer à percevoir ses indemnités. En outre, l’acquisition de droits à retraite se poursuit (validation de trimestres pour le régime de base et de points pour la retraite complémentaire), ce qui augmentera le montant de la future pension. Liquider sa retraite un trimestre avant d’atteindre le taux plein évite la pénalité de 10 % sur les droits Agirc-Arrco.
  • Si les indemnités chômage sont moins intéressantes que la pension (y compris en cas de décote), il est préférable de liquider sa retraite.

Par le

Les périodes de chômage sont considérées comme des périodes d’activité à condition qu’elles soient indemnisées. Le chômage non-indemnisé peut cependant être pris en compte pour valider des trimestres de retraite sous certaines conditions.

Chômage et retraite

En théorie, un salarié cotise pour sa retraite tout au long de sa vie professionnelle. Mais comme personne n’est à l’abri d’un incident de parcours, il peut arriver que l’assuré connaisse durant sa carrière des périodes de chômage, indemnisé ou non. Afin de respecter le principe de solidarité (la base même du système de retraite par répartition), la période d’inactivité d’un assuré n’affecte pas sa retraite puisque sous certaines conditions, il peut valider des trimestres. En effet, les périodes de chômage indemnisé sont assimilées à des périodes d’assurance permettant ainsi à un assuré d’acquérir jusqu’à 4 trimestres par an. Selon les explications reçues de la secrétaire générale et directrice de l’appui aux projets de l’Union Retraite Florence Barat-Payraud, il faut compter 50 jours de chômage indemnisé (consécutifs ou non) pour la validation d’un trimestre. Pour remplir la condition de durée de cotisation dans le cas d’une retraite anticipée pour « carrière longue » par ailleurs, jusqu’à 4 trimestres assimilés peuvent être pris en compte.

Les périodes de chômage non indemnisé

Les périodes de chômage non-indemnisé peuvent être assimilées à des périodes d’assurance vieillesse sous certaines conditions.

Les règles appliquées aux périodes non-indemnisées situées avant 1980 sont différentes de celles ayant eu lieu à partir du 1e janvier de cette même année. En effet, chaque période de chômage antérieure à 1980 permet la validation de trimestres pour la retraite dont le nombre est limité à 4 par an.

Pour les périodes survenues après 1980 en revanche, celles prises en compte sont :

  • La première période de chômage non-indemnisé dans la limite d’un an (4 trimestres maximum) si elle est survenue avant 2011 et d’un an et demi (6 trimestres maximum) si elle a eu lieu à partir de 2011.
  • La période de chômage non-indemnisé succédant directement à une période de chômage indemnisé (dans la limite d’un an).

Dans le cas d’un chômeur ayant 55 ans ou plus à la suspension de ses allocations et ayant cotisé au moins 20 ans à un régime de base, ses périodes de chômage sont comptabilisées dans la limite de 5 ans, soit 20 trimestres maximum.

Source : L'assurance retraite

Des points de retraite complémentaire

Les allocations chômage permettent l’acquisition de points de retraite complémentaire si la situation de l’assuré s’y prête (affiliation au régime Arrco ou à une caisse Agirc avant la période de chômage). La cotisation prélevée sur les allocations est calculée sur la base du salaire journalier de référence. Elle est, bien évidemment, moins importante que la cotisation prélevée  sur un salaire. Les caisses de retraite complémentaire sont informées par Pôle emploi du nombre de points acquis. Dans le cas des périodes de chômage non-indemnisé par contre, aucun point de retraite complémentaire n’est attribué à l’assuré.

Pour conclure, les assurés ont la possibilité de consulter à tout moment leur relevé de carrière afin de vérifier leurs périodes de chômage.