D’après une hypothèse du Conseil d’Orientation des Retraites (COR) et les récentes décisions gouvernementales, les pensions de retraite continuent d’être revalorisées principalement en fonction de l’évolution des prix, avec une indexation à +2,2 % au 1er janvier 2025 pour les retraites de base.
Cette politique vise à maintenir le pouvoir d’achat des retraités face à l’inflation, bien que la question d’un retour à une indexation sur les salaires soit régulièrement débattue.
Le Conseil d’Orientation des Retraites (COR) examine régulièrement les hypothèses d’indexation des pensions, notamment l’impact d’une revalorisation basée sur les salaires versus les prix. Malgré les débats, le système reste actuellement indexé sur les prix, un choix qui équilibre maintien du pouvoir d’achat et viabilité financière du système, mais qui ne garantit pas une évolution parallèle au niveau de vie des actifs.
La revalorisation basée sur l’évolution des prix
Il faut savoir qu’avant la fin des années 1980, les retraites et les salaires étaient revalorisés en fonction de l’évolution générale des salaires. Puis, les règles ont changé et la plupart des régimes de retraite de base et complémentaires indexent les retraites en fonction de l’évolution des prix.
Avec cette indexation sur les prix, les pensions de retraite ont été revalorisées de +2,2 % au 1er janvier 2025, ce qui contribue à préserver le pouvoir d’achat des retraités malgré l’inflation. Toutefois, le niveau de vie relatif des retraités diminue encore par rapport aux actifs dont les salaires progressent plus rapidement.
Pourtant, en 2010, le niveau de vie moyen des retraités était le même que celui des actifs. D’après les projections des experts, à l’horizon 2060, le niveau de vie moyen des retraités ne représenterait que 85 % à 70 % de celui des actifs.
Une retraite légèrement inférieure à la moitié du plafond de la Sécurité sociale
Les effets de la revalorisation sur les prix sont beaucoup plus difficiles à interpréter pour les assurés en cours de constitution de droits. Avec ce mode d’indexation, la retraite d’un salarié qui a effectué une carrière complète au plafond de la Sécurité sociale est toujours légèrement plus basse que la moitié du plafond de la Sécurité sociale, bien qu’elle soit liquidée à taux plein à 50 %. En effet, le COR a indiqué qu’elle s’établirait aux alentours de 46,5 % du plafond.
D’après le COR, la dégradation du taux de remplacement des retraites résulte de l’indexation sur les prix. Un exemple concret a permis de prouver cette régression : un salarié non ladre né en 1990, le taux de remplacement devrait augmenter à 83 % si la revalorisation est basée sur les salaires. Pourtant, si le mode de calcul reste inchangé, le taux serait compris entre 63 % et 72 %.
En 2025, la revalorisation des retraites complémentaires Agirc-Arrco a été de +1,6 % au 1er novembre 2024, avec une nouvelle hausse prévue en novembre 2025 autour de +1,5 %. Cette indexation s’applique aux pensions complémentaires des salariés du secteur privé, contribuant à l’équilibre financier des régimes et à la préservation du pouvoir d’achat des retraités complémentaires.