La retraite des professions libérales

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Ludovic Herschlikovitz
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La retraite des professions libérales est régie par deux régimes : une retraite de base prise en charge par la CNAVPL ou Caisse Nationale d’Assurance Vieillesse des professions libérales et une retraite complémentaire obligatoire gérée par la caisse de retraite complémentaire de leur catégorie professionnelle.

retraite profession liberale

Le statut régissant la profession

La personne qui exerce une profession libérale est celle qui, en contrepartie de ses services, facture des honoraires. Pour l’attester et le contrôler, le professionnel libéral est souvent rattaché à un corps, un syndicat ou toute autre forme d’instance professionnelle. Les professions libérales se subdivisent en deux catégories principales.

D’une part, il y a celles dites « réglementées », c’est-à-dire référencées par la loi. Elles appartiennent à un ordre, comme les experts-comptables et différentes professions liées au domaine médical, ou sont régies par un statut particulier, tels que les agents généraux d’assurances et les administrateurs judiciaires. Diverses professions judiciaires, par exemple les notaires et les avocats à la Cour de cassation, sont généralisés par l’appellation d’« officiers ministériels ou publics ».

L’autre catégorie de professions libérales, dites « non-réglementées » peuvent être exercée sans qu’il soit nécessaire d’être titulaire du diplôme correspondant. Comme cette classe regroupe un nombre infini de métiers, ces derniers sont organisés selon leur domaine : études et conseils, environnement, art…

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La retraite de base

1. Âge de départ à la retraite

Depuis le 1er janvier 2004, l’âge légal de départ à la retraite des travailleurs libéraux est généralement de 60 ans. Ceux qui souhaitent exercer au-delà de cet âge en ont toutefois la possibilité. Pour pouvoir bénéficier du taux plein, il faut que le versement des cotisations ait été fait pour 160 trimestres, et ceci, quelle que soit la profession dont il est question.

La retraite anticipée est également une possibilité, à condition toutefois d’avoir eu une carrière longue. Elle ouvre droit au versement de la pension avant l’âge de 60 ans. La minoration appliquée dans ce cas est de l’ordre de 1,25% par trimestre manquant, dans le cas où les 164 trimestres nécessaires pour obtenir le taux plein ne sont pas atteints.

2. Nombre de points

L’autre facteur à considérer est relatif au nombre de points accumulés. Comme il s’agit d’un régime de retraite pour lequel le calcul est basé sur des points. Tout au long de sa carrière et en fonction des cotisations versées, l’affilié accumule des points. Depuis 2004, la valeur d’un point est de 0,484 € par an. Depuis cette date, le décompte de la valeur des points a subi une modification. Auparavant, la formule était plus simple, 1 trimestre validé = 100 points.

Le tableau ci-après résume les modalités de calcul des points et de leurs valeurs, en fonction des cas qui se présentent :

Nombre de points   Intervalle Conditions
100   Trimestre Maternité = Le trimestre correspond au congé de maternité de l’assurée
200   Année civile Invalidité = Besoin d’assistance pour cause d’invalidité
400   Année civile Incapacité = Incapacité de 6 mois au moins.

3. La durée de l’assurance

À part l’âge et le nombre de points, la troisième condition requise pour bénéficier de la pension de retraite de base à taux plein est relative à la durée de l’assurance. Depuis 2012, Il est indispensable d’avoir cotisé pendant 164 trimestres pour bénéficier d’une liquidation de la retraite de base sans abattement, comme le stipule une disposition apparue en 2009. Cette disposition ne touche cependant que les assurés nés à partir de 1949.

Le rachat de trimestre est possible, mais dans la limite de 12 trimestres. Ce rachat correspond aux trimestres pendant lesquels le versement des cotisations n’a pas été possible et pour une catégorie d’assuré ayant l’âge requis pour le faire.

4. Formule de calcul de la retraite de base

Sur la base de ces données, le calcul de la pension se fait selon la formule suivante :

Montant de la pension = Nombre de points x Valeur des points

Les retraites complémentaires

Les travailleurs du secteur libéral cotiseront auprès de la caisse de retraite dédiée à leur profession. La correspondance entre les secteurs d’activité et les caisses de retraite complémentaire est indiquée dans le tableau ci-dessous :

Activité professionnelle  Organisme en charge
Avocats CNBF ou Caisse Nationale des Barreaux Français
Notaires CRN ou Caisse de Retraite des Notaires
Avoués près Cours d’Appel, 
Huissiers de justice, 
Commissaires priseurs judiciaires, Greffiers près Tribunaux de commerce, 
Administrateurs judiciaires
CAVOM ou Caisse d’Assurance Vieillesse des Officiers Ministériels, des officiers publics et des compagnies judiciaires
Médecins  
  
  
 
CARMF ou Caisse Autonome de Retraire des Médecins de France
Chirurgiens-dentistes CARCD ou Caisse Autonome de Retraite des Chirurgiens Dentistes
Pharmaciens 
Pharmaciens directeurs de laboratoires d’analyses sous convention non médecins
CAVP ou Caisse d’Assurance Vieillesse des Pharmaciens
Sages-femmes CARSAF ou Caisse Autonome de Retraite des Sages-femmes Françaises
Auxiliaires médicaux : Infirmiers, Masseurs kinésithérapeutes, Pédicures et Podologues, Orthophonistes et Orthoptistes  CARPIMKO ou Caisse Autonome de Retraite et de Prévoyance des Infirmiers, Masseurs-Kinésithérapeutes, Pédicures-Podologues, Othophonistes et Orthoptistes
Vétérinaires CARPV ou Caisse Autonome de Retraite et de Prévoyance des Vétérinaires
Agents généraux d’assurance CAVAMAC ou Caisse d’Allocation Vieillesse des Agents généraux d’assurance
Experts-comptables, 
Commissaires aux comptes
CAVEC ou Caisse d’Allocation Vieillesse des Agents généraux d’assurance

Architectes, 
Ingénieurs, 
Techniciens,  
Géomètres, 
Psychologues, 
Diététiciens, 
Activités artistiques et de conseil, 
Hôtesses, 
Attachés de presse 

CIPAV ou Caisse Interprofessionnelle de Prévoyance et d’Assurance Vieillesse
Artistes auteurs d’œuvres originales  IRCEC ou Institut de Retraite Complémentaire de l’Enseignement et de la Création

Les auxiliaires médicaux, les chirurgiens-dentistes, les médecins et les sages-femmes peuvent bénéficier d’une allocation supplémentaire de vieillesse s’ils adhèrent à l’organisme correspondant, une adhésion qui est facultative.

Les modalités de liquidation de la retraite

Les démarches à entreprendre en vue de la liquidation de la retraite pour les professions libérales sont partiellement énoncées dans l’article R. 643-11 du Code de la Sécurité Sociale.

La première étape consiste à constituer un dossier de demande de liquidation. Il sera composé de la copie de l’acte de naissance, d’un relevé d’identité bancaire, d’une photocopie du dernier avis d’impôt. La photocopie du livret de famille est également requise pour ceux qui ont eu ou élevé trois enfants ou plus. Un visa du Conseil de l’ordre auquel elles appartiennent est requis pour certaines catégories de profession.

Ce dossier de demande est à constituer au moins six mois avant le départ souhaité. Le versement de la première allocation se fait le premier jour du trimestre suivant la demande. Cette pension comprend à la fois la pension de retraite de base et la pension complémentaire. La CARPIMKO et la CIPAV versent l’allocation de manière mensuelle, contrairement aux autres caisses qui y procèdent par trimestre.

 
 

{L’organisation autonome des professions libérales se compose de la Caisse nationale d’assurance vieillesse des professions libérales (CNAVPL) et des 10 sections professionnelles. Toutes professions libérales, à l’exception des avocats, cotisent auprès de ce régime de base, mais ils dépendent de caisses complémentaires différentes. Le calcul de votre retraite de profession libérale devient plus simple grâce à l’outil disponible sur le site de retraite.com.

Le calcul de la retraite de base des professions libérales

La pension de base des professions libérales dépend des trois paramètres suivants :

  • Le nombre de points cumulés au cours de sa carrière professionnelle en contrepartie des cotisations versées ou des points accordés à titre gratuit ;
  • La valeur annuelle du point fixé par décret ;
  • Le taux de liquidation de la pension qui varie en fonction de la durée d’assurance : si l’assuré a cotisé pendant la durée requise pour liquider ses droits à taux plein, sa pension sera calculée sur la base du taux plein qui est de 100 %. Si cette durée de cotisation n’est pas suffisante, une décote est appliquée au montant maximal. Par contre, si l’assuré a continué à cotiser au-delà de l’âge légal de départ et qu’il a acquis des points supplémentaires, il bénéficiera d’une surcote.

Pour calculer le montant de la pension de base, il faut appliquer la formule suivante :

Pension de base = nombre de points cumulés x valeur annuelle du point x taux de la pension

Le calcul du nombre de points acquis est différent pour la période d’activité avant et après le 1er janvier 2004. Chaque trimestre validé avant le 1er janvier 2004 permet d’acquérir 100 points ; depuis le 1er janvier 2004, le nombre de points est déterminé en fonction des salaires soumis à cotisation :

Les assurés qui payent une cotisation sur la tranche 1 T1 (compris entre 0 et 85 % du plafond de la Sécurité sociale) de leur revenu professionnel obtiennent 450 points ;

S’il verse des cotisations sur la tranche 2 T2 (compris entre 85 % du plafond de la Sécurité sociale et 5 fois ce plafond), il bénéficie de 100 points.

Chaque assuré peut également cumuler des points supplémentaires en effectuant un rachat de trimestres au titre des années civiles d’activité professionnelle qui n’ont pas permis de valider 4 trimestres d’activité ou bien au titre des années d’études supérieures sanctionnées par un diplôme, si le régime des professions libérales a été le premier régime auprès duquel il a cotisé après ses études. Il faut savoir que chaque assuré n’a droit qu’à 12 trimestres rachetés.

100 points supplémentaires peuvent également être accordés au titre du trimestre civil pendant lequel l’assuré a accouché d’un enfant. L’invalidité requérant l’assistance d’un tiers donne droit à 200 points supplémentaires par année civile concernée. En cas d’incapacité d’exercice de sa fonction pendant 6 mois, l’assuré obtient 400 points par année civile concernée.

 Le Taux de la pension varie en fonction de la durée d’assurance : lorsque l’assuré a cumulé un nombre de trimestres suffisant pour liquider ses droits à taux plein, il touchera la pension maximale. Le nombre de trimestres requis varie d’une génération à l’autre et il augmentera encore progressivement en fonction de la date de naissance de l’assuré, avec la nouvelle réforme :

Année de naissance

Nombre de trimestres requis

Age légal de départ

Age du taux plein

1952

164

60 ans et 8 mois

 65 ans et 8 mois

1953

165

61 ans

66 ans

1954

165

61 ans et 4 mois

66 ans et 4 mois

1955

166

61 ans et 8 mois

66 ans et 8 mois

1956

166

62 ans

67 ans

1957

166

62 ans

67 ans

1958

167

62 ans

67 ans

1959

167

62 ans

67 ans

1960

167

62 ans

67 ans

1961

168

62 ans

67 ans

1962

168

62 ans

67 ans

1963

168

62 ans

67 ans

1964

169

62 ans

67 ans

1965

169

62 ans

67 ans

1966

169

62 ans

67 ans

1967

170

62 ans

67 ans

1968

170

62 ans

67 ans

1969

170

62 ans

67 ans

1970

171

62 ans

67 ans

1971

171

62 ans

67 ans

1972

171

62 ans

67 ans

1973

172

62 ans

67 ans

 Si l’assuré ne remplit pas les conditions de durée qui permettent de toucher une pension à taux plein, sa pension de base est minorée : le coefficient de minoration applicable est de 1,25 % par trimestre maquant, dans la limite de 20 trimestres, soit 25 % du montant maximal. Il faut savoir qu’il peut éviter cette décote et bénéficier du taux plein même s’il ne dispose pas de la durée d’assurance nécessaire, s’il attend l’âge du taux plein qui varie de 65 ans à 67 ans avant de faire sa demande de retraite.

Les seniors qui continuent à travailler au-delà de l’âge légal de départ et qui ont déjà cumulé un nombre de trimestres suffisant pour liquider leurs droits à taux plein bénéficient d’une surcote au moment de leur départ : un coefficient de majoration de 1,25 % par trimestre supplémentaire cotisé est applicable sur leur pension depuis 2009.

La CNBF, la caisse des avocats libéraux

Les avocats libéraux et salariés cotisent auprès de la Caisse nationale des barreaux français (CNBF) parce que le mode de financement de leur régime de retraite est très particulier. Certains barreaux comme celui de Paris ont créé des régimes supplémentaires d’assurance vieillesse afin de compléter les pensions versées par la CNBF.

Les épouses d’avocats ne bénéficient d’aucun avantage de retraite du vivant de leur mari. Cependant, elles peuvent cotiser en tant qu’avocates ou en tant que conjoints collaborateurs. Il faut noter qu’après la promulgation de la loi Fillon, le régime de base de la CNBF a été aligné sur celui des autres professions libérales qui dépendent de la CNAVPL, le 1er janvier 2004.

La retraite complémentaire des professions libérales

Les professions libérales cotisent auprès de caisses complémentaires différentes en fonction de leur section professionnelle. En revanche, les conditions de liquidation et de versement des pensions sont les mêmes. La pension complémentaire doit être liquidée en même temps que la retraite de base.

Chaque section professionnelle est composée de plusieurs sous-sections (obligatoires ou semi-obligatoires) qui permettent aux assurés de déterminer le niveau de leur cotisation. Pour connaitre ses droits, il faut s’adresser aux responsables de la section professionnelle dont on dépend.

Le calcul de la pension complémentaire est le même pour toutes les sections professionnelles :

Pension complémentaire = nombre de points cumulés au cours de la carrière x valeur annuelle du point

Voici un tableau qui résume les dix sections professionnelles et différentes professions qui y sont affiliées :

Caisses de retraite

Professions

CAVAMAC

Agents généraux d’assurance

CIPAV

Techniciens, ingénieurs, architectes, géomètres, conseils et artistes libéraux, experts agricoles et fonciers

CARPIMKO

Auxiliaires médicaux

CARCDSF

Chirurgiens-dentistes, sages-femmes

CAVEC

Experts-comptables

CARMF

Médecins

CAVOM

Officiers ministériels

CARPV

Vétérinaires

CRN

Notaires

CAUP

Pharmaciens

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