Si vous détenez un contrat d’assurance-vie, découvrez le comparatif suivant pour mieux choisir entre une rente viagère et des retraits réguliers. Les retraits réguliers seraient beaucoup plus avantageux ?
Assurance-vie : choisir entre rente viagère et retraits réguliers
Retrait régulier et rente : deux options diamétralement opposées
Mais certains contrats s’accompagnent d’options de sécurisation de la rente afin de réduire le risque financier en cas de décès prématuré. La réversion au conjoint figure parmi les plus classiques. Il va de soi que le montant de la rente est inversement proportionnelle à l’option qui sécurise sa durée de versement. À l’âge de 65 ans, une réversion de 100 % prévue pour un conjoint du même âge réduit la rente servie de 20 %. Si vous n’avez pas de conjoint, pensez à mettre en place des annuités garanties en contrepartie de frais modiques. La durée de versement de cette rente est limitée à l’espérance de vie du souscripteur diminuée de 5 ans. Cette rente est accordée à un bénéficiaire désigné. Si vous avez 65 ans, 10 annuités garanties ne réduisent les arrérages que de 1 %.
Assurance-vie : comment racheter tout ou partie de votre épargne ? Source Allianz
Un comparatif des deux solutions pour mieux comprendre
Le choix de la rente
Un homme marié âgé de 65 ans disposant d’un contrat d’assurance-vie avec un encours de 200 000 euros pourra toucher une rente viagère annuelle de 7 280 euros, si le taux technique est de 0,25 %. Cependant, il faut savoir que les modalités d’imposition des rentes viagères versées en vertu d’un contrat d’assurance-vie varient en fonction de l’âge du souscripteur.
Comme celui-ci est âgé de 65 ans, la fraction imposable de ses arrérages est de 40 %. Les prélèvements sociaux sont désormais à 17,2 %. La rente annuelle imposable nette de prélèvements sociaux (selon une tranche marginale d’imposition de 14 %) est donc ajustée en conséquence, avec un montant recalculé qui peut différer selon la situation individuelle.
Le choix des retraits
Découvrons maintenant ce qui se passe si le souscripteur de ce contrat d’assurance-vie choisit d’effectuer des retraits réguliers. Il est supposé ici que l’assurance-vie a été souscrite en 2006, avec 20 % d’intérêts, progressant de 2 % par an. Pour que le calcul soit plus simple, le contrat est totalement investi sur le fonds en euros et des prélèvements sociaux sont défalqués chaque année. Comme le contrat est détenu depuis plus de 8 ans, le souscripteur doit s’acquitter d’un impôt commun et il bénéficie d’un abattement annuel de 9 200 euros sur les intérêts.
En privilégiant la rente viagère, ce souscripteur verra son épargne diminuer au fil des années : elle passera à 197.378 euros après la première année. Au bout d’une décennie, il restera 170.527 euros après une décennie. Les calculs des experts indiquent qu’au bout de 19 ans, l’année prévisionnelle du décès du crédirentier, il restera 137.151 euros sur son compte. Le contrat vie ne sera épuisé qu’après 44 ans de rente viagère.
Les retraits réguliers seraient beaucoup plus rentables
Les retraits réguliers peuvent sembler plus rentables selon les hypothèses d’espérance de vie et de rendement. Selon les données récentes, l’espérance de vie à 65 ans est généralement plus longue que supposé précédemment, ce qui peut réduire la durée sur laquelle le capital dure avec des retraits fixes. Le choix entre rente viagère et retraits réguliers doit ainsi être réexaminé à la lumière des évolutions législatives, fiscales et démographiques actuelles. Il faudra 44 ans, soit un peu plus du double, pour que les fonds disponibles soient totalement épuisés.
Ainsi, les retraits réguliers sont plus recommandés pour les personnes retraitées en quête de complément de revenus. Malgré tout, la rente viagère est une solution qui assure une meilleure tranquillité pour ceux qui vivent seuls et qui veulent éviter l’isolement au cours des derniers jours de leur vie.