Retraite

 

 
Bien préparer sa retraite, c'est d'abord bien la comprendre ! En France, le système peut sembler complexe, d'autant plus depuis la réforme du 1ᵉʳ septembre 2023. Des principes de base à la composition de votre pension, en passant par le calcul de celle-ci, voici de quoi vous éclairer sur le sujet.

Les principes de base de la retraite

Les 5 piliers fondamentaux de la retraite en France

La retraite en France, c'est un système :

  1. obligatoire : la cotisation à un système de retraite est obligatoire en France dès lors que vous rentrez sur le marché du travail ;
  2. répartition : cela signifie que le montant total des cotisations versées chaque année sert à payer les pensions des retraités. Ce sont donc les cotisations des actifs qui financent les retraites actuelles ;
  3. dit « contributif » : la pension que vous recevrez à la retraite sera proportionnelle à vos revenus et à vos cotisations versées tout au long de votre carrière professionnelle ;
  4. à forte dimension sociale : ceux qui ne peuvent pas cotiser pour diverses raisons (chômage, maladie, congé maternité...) ont tout de même droit à la retraite pour ces périodes d’inactivité involontaire ;
  5. solidaire entre les groupes professionnels : la solidarité joue entre les différents régimes ou organismes de retraite. Elle permet de maintenir un niveau de retraite garanti à tous les assurés.
Ce qu'il faut retenir

Toute personne qui travaille est assurée de percevoir une pension de retraite. Il existe en France différents régimes organisés par catégorie professionnelle, les règles de calculs variant d'un régime à l'autre.

Qui gère ma retraite ?

En France, la retraite est gérée par des organismes différents, selon le statut professionnel.

Depuis la réforme des retraites, on dénombre 37 régimes de retraite, contre 42 auparavant. En effet, 5 régimes spéciaux ont été supprimés depuis le 1er septembre 2023.

Selon que vous êtes salarié, exploitant agricole, commerçant, artisan, fonctionnaire, profession libérale, vous dépendez d'un régime de retraite spécifique.

La majorité des assurés cotisent automatiquement à deux caisses de retraite :

  • une caisse de retraite de base ;
  • une caisse de retraite complémentaire obligatoire.

Chacune de ces deux caisses prélève des cotisations sur votre revenu. Quand vous arrivez à la retraite, chacune des deux vous verse alors une pension. Important : vous recevrez une pension de chacune des caisses à laquelle vous avez été affilié. Par exemple, si vous avez été salarié, puis artisan, vous recevrez quatre pensions : deux pensions de base et deux pensions complémentaires.

De quoi est composée ma retraite ?

S'il existe de nombreux régimes de retraite, en revanche, la composition d'une retraite est identique pour tous. Celle-ci est constituée de 3 niveaux :

  1. une retraite de base ;
  2. une retraite complémentaire ;
  3. une retraite supplémentaire représentée par votre épargne retraite.

 

Comment se constituer une retraite ?

La retraite obligatoire ne représente pas l'intégralité de votre salaire, loin de là... Alors il vous faudra anticiper cette perte de revenus, plus ou moins grande selon votre situation. Comment ? En vous constituant ce que l'on appelle une retraite supplémentaire grâce à de l'épargne retraite.

On distingue deux grandes catégories :

  • l'épargne retraite collective : il s'agit des produits d'épargne proposés par l'entreprise comme le PER d’entreprise collectif et qui est proposé en option aux salariés ou le PER d’entreprise obligatoire et dont le caractère est donc obligatoire pour tous les salariés ;
  • l'épargne retraite individuelle : il s'agit de tous les produits d'épargne destinés à se constituer une rente à la retraite, avec principalement des produits long terme comme l'assurance-vie ou le PER.

Les conditions nécessaires pour prendre sa retraite

Pour prendre sa retraite et donc « liquider sa pension », il est nécessaire de remplir 2 conditions :

  1. atteindre l'âge légal de départ à la retraite : 64 ans depuis la dernière réforme des retraites ;
  2. avoir cotisé le nombre de trimestres nécessaires, soit 172.

Si l’une ou l’autre de ces 2 conditions n'est pas remplie, vous ne pourrez pas prétendre à une retraite à taux plein.

Le cumul de plusieurs retraites

Une personne ayant eu plusieurs activités relevant de régimes de retraite différents de façon simultanée ou successive a droit à plusieurs retraites. Dans le cadre d’activités successives de nature différente, la personne cotise au régime correspondant à son activité et acquiert des droits à retraite qui se cumulent sans limitation.

À quel âge entamer une épargne d’assurance retraite complémentaire ?

Il est préférable de commencer à épargner le plus tôt possible, parce que se constituer un patrimoine demande du temps. Il n'y a pas de règles et chacun épargnera en fonction de ses phases de vie, de ses possibilités et de ses objectifs.
 
Les conseils de Retraite.com : commencer à y réfléchir entre 25 et 30 ans, épargner sérieusement à partir de 40 ans puis redéfinir ses priorités dès 50 ans.

Comment calculer sa retraite ?

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Par le

Une nouvelle réforme des retraites sera certainement mise en place par le prochain Président

A moins de neuf mois de l’élection présidentielle de 2017, la retraite est un thème fort dans le programme des candidats, quelque soit leurs convictions politiques.

Force est donc de constater que les 5 grandes dernières réformes des retraites opérées depuis près de 25 ans en 1993 (Edouard Balladur), 1995(Alain Juppé), 2003 (François Fillon), 2010 (Eric Worth) et 2012 (François Hollande) n’ont pas suffit, malgré des promesses trompeuses à équilibrer et pérenniser notre système de retraite...
Et pour cause, si l’on prend le temps de faire une photo de notre système de retraite en 2016, malgré les paroles optimistes de nos politiques et des diverses commissions et rapports, notre système est à l’agonie et étouffe un peu plus chaque jour du manque de courage des réformes opérées par nos dirigeants.

Les différents gouvernements, de droite comme de gauche n’ont eu de cesse de trouver l’équilibre minimal pour colmater des brèches tout en préservant leur électorat.

Les quelques chiffres suivant en disent long sur l’état de notre système de retraite par répartition :

  • On compte près de 14 millions de retraités pour 25 millions d’actifs en 2016
  • + 700 000 sur la seule rentrée 2016
  • Il y avait en 1960 : 4 actifs pour 1 retraité ; En 2016, on compte désormais 1,7 actifs pour 1 retraité
  • L’espérance de vie de cesse d’augmenter, pour le bonheur de tous... sauf pour notre système de retraite par répartition
  • On dénombre pas moins de 35 caisses de retraite, ayant toutes leurs règles, leurs exceptions et parfois leurs déficits
  • On distingue des inégalités très importantes entre les régimes du privé celui des fonctionnaires et les régimes spéciaux
  • Les estimations des organismes sur le financement des retraites sont basées sur un taux de chômage de moins de 10% et une croissance de plus de 2%, bien loin des réalités économiques. Pire, la majorité de ses rapport ne prend pas en compte les fonctionnaires et régimes spéciaux

Pour le candidat vainqueur de 2017, la réforme des retraites sera une étape cruciale pour pérenniser notre système de retraite. Les principaux leviers proposés par les candidats restent globalement homogènes :

  • Augmenter l’âge de départ à la retraite
  • Augmenter la durée des cotisations
  • Aligner les régimes de retraite du public sur celui du privé
  • Instaurer un système de retraite par points
  • Homogénéiser les régimes
  • Fusionner et unifier les régimes caisses de retraites
  • Instaurer plus de retraite par capitalisation
  • Supprimer le compte pénibilité
Toutes ces idées sont légitimes et permettraient, si elles étaient mises en place, d’équilibrer notre système par répartition. Cependant, quelques soit les mesures, elle se confronteront aux partenaires sociaux et aux français qui, comme a été question par le passé, n’accepteront pas de revenir sur des acquis, au risque d’aboutir à une faillite de notre système de retraite.

A ces questions de retraite s’ajoutera le sujet de la dépendance qui risque dans les 20 prochaines années de devenir un sujet majeur pour la France et les papys Boomer... Et si la croissance passait par la gestion optimisée des retraites et de la dépendance ?

Retraite.com fait le tour des principales propositions des candidats déclarés ayant abordé une nouvelle réforme des retraites :

Les réformes des retraites proposées par François Fillon


  • Reporter l’âge légal de départ à la retraite à 65 ans.
  • Harmoniser les régimes de retraite du public (y compris les régimes spéciaux) et du privé.
  • Mettre en place plus de retraites par capitalisation.

Les réformes des retraites proposées par Emmanuel Macron (En Marche !)

  • Création d'un régime de retraite "universel" regroupant les principaux régimes :
    - Le Régime général de la Sécurité sociale (le régime de base des salariés du privé),
    - RSI : Régime social des indépendants (le régime des artisans, commerçants et chefs d'entreprise
    - Régimes de la fonction publique (le SRE pour les fonctionnaires d'Etat et la CNRACL pour les fonctionnaire territoriaux et hospitaliers).

Les réformes des retraites proposées par Manuel Valls

  • Revalorisation des petites retraites.
  • Augmentation du minimum contributif – MICO (retraite minimal des assurés ayant validé tous leurs trimestres) de 10 %.
  • Revalorisation des "petites" retraites de l'Outre-mer.

Les réformes des retraites proposées par Benoît Hamon

  • Prise en compte de la pénibilité dans le cadre du calcul des cotisations : Pour les travailleurs ayant un métier pénible, ces années doivent les amener à cotiser moins.
  • Prise en comte du temps consacré aux engagements associatifs dans le calcul des droits à la retraite

Les réformes des retraites proposées par Marine Le Pen

  • Ramener l'âge légal de la retraite à 60 ans (couplé à 40 années de cotisations) en réduisant considérablement les charges de l’Etat et en augmentant la croissance

Les réformes des retraite proposées par Jean Luc Mélenchon

  • Ramener l’âge légal de la retraite à 60 ans à taux plein
  • Abaisser la durée d'assurance à 40 ans (160 trimestres)
  • Instaurer un seuil minimum des retraites au niveau du Smic

Le financement de ces mesures serait équilibré par une nouvelle cotisation sur les revenus financiers des entreprises.

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L’impact des réformes des retraites engagées depuis 2010 sera plus important que prévu, en particulier pour les assurés nés dans les années 1980. Ces restrictions concernent surtout la durée de cotisation et le montant des pensions.

Les effets des dernières réformes des retraites seront plus lourds pour la génération 1980

En constatant le déficit des régimes de retraite, les autorités compétentes ont dû prendre des décisions et adopter plusieurs mesures afin de garantir la pérennité des régimes de retraite et d’être toujours en mesure de payer les pensions de retraite des générations à venir.

Avec le départ massif de la génération du baby-boom, des restrictions supplémentaires seront bientôt applicables et les futurs retraités verront leur pouvoir d’achat s’amenuiser au fil des années.

Une étude récente réalisée par le ministère des Affaires sociales portant sur les réformes engagées entre 2010 et 2015 (loi Woerth de 2010, loi Touraine de 2014, les différents décrets incluant l’extension du dispositif carrières longues en 2012, les accords paritaires sur les retraites complémentaires) a confirmé que les impacts de ces nouvelles mesures seront conséquents en particulier pour les actifs nés au cours des années 1980.

Une retraite de plus en plus courte malgré une espérance de vie plus longue

Le ministère des Affaires sociales s’est focalisé sur quatre classes d’âge (1950, 1960, 1970 et 1980) afin d’évaluer et définir la durée de la retraite de chaque génération, après les différentes réformes et en tenant compte de l’augmentation de l’espérance de vie.

Les assurés nés en 1950, ceux qui sont partis en retraite en 2010, n’ont pratiquement pas été touchés par les réformes. Les effets des nouvelles mesures adoptées, notamment le report progressif de l’âge de départ en retraite (60 ans à 62 ans) et de l’âge automatique du taux plein (65 ans à 67 ans), ne sont ressentis qu’à partir de la génération 1960.

L’augmentation de la durée de cotisation, mesure adoptée en 2014, concerne les assurés nés à partir de 1970 et la génération 1980 sera la plus touchée : en effet, ces actifs qui ont actuellement la trentaine verront la durée de leur retraite réduite de près de deux ans (26,3 ans contre 28,1 ans) lorsque les conséquences des différentes mesures se cumulent. Par rapport à la génération 1950 qui profite de leur retraite pendant 25,8 ans, les assurés nés dans les années 1980 sont quelque peu lésés lorsque l’on sait que l’espérance de vie a augmenté.

Qu’en est-il de la pension de retraite ?

Le montant de la pension de retraite des assurés nés dans les années 1980 sera légèrement revu à la hausse grâce à l’allongement des carrières : une hausse de +3 % pour les femmes et de +1 % pour les hommes.

Cependant, si l’étude porte sur la durée de la retraite, les réformes instaurées (incluant les changements concernant les retraites complémentaires) vont entrainer une diminution des pensions de 4,5 % pour les assurés nés dans les années 1980, contre 1,3 % pour ceux qui sont nés en 1950.

Les résultats de cette étude inquiètent surement ceux qui songent à la retraite des générations suivantes (1990, 2000, 2010, etc.) : ces assurés paieront-ils le prix fort de ces réformes ? Les experts ont indiqué que ce ne serait pas forcément le cas. Par exemple, le nombre d’heures payées au SMIC, indispensables pour valider un trimestre, a été récemment revu à la baisse : 150 heures, contre 200 avant 2014.

Par ailleurs, il ne faut pas oublier que d’autres lois peuvent être promulguées entre temps. D’ici les années 2070 (dates de départ prévues pour la génération 2010), de nombreuses réformes peuvent encore être engagées, en fonction de l’évolution des finances de la Sécurité sociale.

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Avant de choisir un placement financier pour préparer sa retraite, il faut d’abord effectuer un calcul précis pour connaitre le montant de sa pension. Quelques conseils pour entreprendre la bonne démarche et préparer sa retraite au mieux.

Quelques conseils pour mieux s’informer et pour bien préparer sa retraite

Aujourd’hui, les actifs sont de plus en plus nombreux à songer à leur niveau de vie une fois à la retraite et à souscrire des produits d’épargne pour s’y préparer. Ils sont alors à la recherche de la bonne combinaison en matière de placement afin de maximiser leurs revenus de retraite. Cependant, les experts ont constaté que les particuliers commettent souvent des erreurs qui découlent de la méconnaissance des informations à propos de l’évolution de leur carrière professionnelle.

Faire le point sur sa carrière le plus tôt possible

Cette démarche est très importante : il consiste à vérifier si tous les trimestres de retraite acquis au cours de la carrière professionnelle ont été pris en compte. Il faut noter que les travaux saisonniers et les petits boulots d’étudiant permettent parfois de valider un ou plusieurs trimestres : en effet, il faut rappeler que c’est le montant du salaire brut qui compte et non pas la durée effective du contrat de travail pour calculer les cotisations.

Depuis l’année 2014, les assurés qui ont cotisé l’équivalent de 150 SMIC horaires, soit 1 450,50 euros en 2016, peuvent valider un trimestre au régime général. Auparavant, il fallait 200 SMIC horaires. Les trimestres engrangés grâce aux petits boulots vont réduire le nombre de trimestres à racheter en fin de carrière pour améliorer vos revenus à la retraite. Cette démarche vous assure un gain minimal de 3 329 euros.

Ne pas oublier les périodes assimilées

Pendant leur carrière professionnelle, les salariés cotisent au régime général sur tous les salaires perçus, pendant leur service militaire (90 jours de service = un trimestre), mais aussi au titre des périodes de chômage (50 jours indemnisés = un trimestre) et des arrêts maladie (60 jours indemnisés = un trimestre).

Ils profitent également de majoration de trimestres au titre de la maternité et de l’éducation des enfants (4 trimestres par grossesse ou adoption et 4 trimestres pour chaque enfant élevé). La vérification à effectuer consiste à étudier son relevé de carrière pour déceler les éventuelles omissions. Si la caisse de retraite a oublié d’intégrer des trimestres assimilés, il suffit de leur faire parvenir un justificatif (attestation de Pôle emploi, livret de famille, etc.) pour que le document soit rectifié.

Retarder la date de départ en retraite pour améliorer sa pension

Le montant de la pension de retraite de base s’obtient en multipliant le salaire moyen par un taux qui varie en fonction du nombre de trimestres cotisés. Le salaire moyen est égal à la moyenne des 25 meilleures années de revenus. Pour que ce chiffre et aussi le montant de la pension de retraite soit plus élevé, il suffit de retarder la date de son départ en retraite de quelques mois.

Par exemple, un salarié-cadre qui a cotisé auprès du régime de retraite de base tout au long de sa carrière aurait intérêt à partir en retraite en janvier 2017 au lieu du dernier trimestre 2016 parce que l’année 2016 sera ainsi prise en compte dans le calcul du revenu annuel moyen. Ce montant augmenterait alors de 361 euros.

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De nombreux changements interviennent 1er janvier de chaque année. Découvrez toutes les nouvelles dispositions qui sont entrées en vigueur au 1er janvier 2017.

Les nouvelles dispositions applicables depuis le 1er janvier 2017

Plusieurs changements tarifaires sont intervenus au 1er janvier 2017. Des dispositions légales sont également entrées en vigueur. Décryptage...

1-Les dispositions financières

- SMIC : une hausse mensuelle de 11 euros
Depuis le 1er janvier 2017, le salaire minimum horaire brut est de 9,76 euros, contre 9,67 euros en 2016. Un salarié qui touche le SMIC et qui travaille à plein temps percevra 1 480,27 euros bruts par mois. Lorsque ses cotisations sociales sont déduites, il lui restera 1 153 euros, soit 11 euros de plus par rapport à l’année 2016.

- Demande de RSA en ligne
Désormais, la demande de Revenu de Solidarité Active (RSA) peut se faire en ligne, à travers le site de la Caisse d’allocations familiales. Il est également prévu que le montant du RSA fera l’objet d’une réévaluation tous les trois mois.


-Bulletin de paie électronique
Si le salarié y consent, l’employeur pourra lui envoyer les bulletins de paie sous la forme d’un fichier électronique. Les employés pourront les consulter sur le site internet du Compte personnel d’activité. Il faut noter que l’employeur ne peut pas contraindre les salariés à accepter la numérisation des bulletins de paie : en effet, ils peuvent s’y opposer s’ils le souhaitent.

- Crédit d’impôt dédié aux retraités
Désormais, les retraités non-imposables pourront également bénéficier du crédit d’impôt dédié aux retraités qui emploient un salarié à domicile. Rappelons que ce privilège était réservé aux retraités imposables. Le Trésor public attribuera un chèque aux ménages concernés en 2018 pour les dépenses effectuées en 2017.

- La garantie jeunes, une aide pour les jeunes
Le gouvernement a créé la « garantie jeunes » afin de soutenir les jeunes de 16 ans à 25 ans qui rencontrent beaucoup de difficultés sur le marché du travail. Grâce à cette mesure, les jeunes peuvent bénéficier d’un accompagnement renforcé pendant une année (parcours de formation, accès à l’emploi, etc.). Ce dispositif prévoit également le versement d’une allocation de 460 euros par mois.

- Bonus écologique pour les véhicules électriques
Les personnes qui achètent un véhicule motorisé électrique à deux ou trois roues bénéficieront d’un bonus écologique de 1000 euros. L’aide de 10 000 euros accordée si l’assuré remplace un véhicule diesel pour un modèle électrique.

- Le crédit d’impôt de transition énergétique est maintenu en 2017
Ce crédit d’impôt transition énergétique (CITE), prévoyant un allègement fiscal de 30 % pour les particuliers qui réalisent des travaux de rénovation énergétique dans leur résidence principale, continue d’être accordé en 2017.

2-Les changements dans le domaine de la santé en 2017

- Congé sans solde pour aider un proche
Depuis le 1er janvier 2017, les salariés ont le droit de prendre un congé sans solde de trois mois, renouvelable une fois, afin d’aider un proche malade, âgé ou frappé par un handicap. Aucun justificatif de lien de parenté ne sera nécessaire pour pouvoir demander ce congé auprès de son entreprise.

- Le tiers payant
Depuis le 1er juillet 2016, le tiers payant est déjà autorisé, mais depuis le 1er janvier 2017, les médecins n’auront plus le droit de refuser la dispense d’avance des frais pris en charge par la Sécurité sociale aux individus atteints d’une affection de longue durée et aux femmes enceintes. La généralisation du système ne se fera qu’en novembre 2017.

Il faut noter que le Conseil constitutionnel a décidé que le tiers payant est pour le moment limité à la part obligatoire, prise en charge par l’Assurance maladie. Les complémentaires santé ne sont donc pas concernés.

- Des règles spécifiques en cas de refus de dons d’organes
Les particuliers qui ne souhaitent pas donner leurs organes en cas de décès peuvent se connecter pour s’inscrire en ligne sur le registre national des refus. Ils peuvent également en parler directement à leurs proches pour que ces derniers puissent en informer les responsables, le moment venu.

- Vente contrôlée des pesticides
La vente libre des pesticides, des insecticides et des fongicides n’est plus d’actualité. Ces produits seront vendus sous contrôle et ne pourront plus servir à l’entretien des espaces publics, sauf les cimetières et les terrains de sport.


3- Hausses et changements divers dans le secteur commercial

- Paquets de cigarettes neutres
La mesure qui prévoit la généralisation des paquets de cigarettes neutres sans logo est entrée en vigueur au 1er janvier 2017.

- Augmentation des primes d’assurance complémentaire santé
En 2017, les contrats d’assurance complémentaire santé coûtent plus cher : les primes seront majorées de 2 % à 5 % et cette hausse est comprise entre 3 % et 5 % pour les contrats collectifs.

- Le prix du gaz augmente
À partir du 1er janvier 2017, le prix du gaz connaitra une hausse supérieure à 5 %, soit une augmentation moyenne de 55,9 euros par an et par ménage.

- La taxe diesel revue à la hausse
Avec la hausse du montant de la taxe au litre du gazole et les variations du prix du pétrole, le prix du litre a augmenté de 1 centime d’euro. Cette mesure s’accompagne de la réduction de la taxe applicable à l’essence afin de rendre le diesel, un carburant jugé plus polluant, moins attractif.

- Des frais bancaires plus élevés
Une hausse de l’ordre de 13 % (en fonction des établissements) des frais de tenue de compte a été appliquée au 1er janvier 2017. Les cotisations pour les cartes bancaires à débit immédiat augmentent en moyenne de 3,35 % en 2017. En revanche, les cotisations pour les cartes à débit différé ont en moyenne diminué de 1,12 %.

- Prix du timbre : une hausse de 3,1 %
Au 1er janvier 2017, les tarifs de courrier de La Poste a haussé de 3,1 % en moyenne. Cette augmentation a été décidée par l’Autorité de régulation des communications électroniques des postes (Arcep) en 2014. Le dispositif d’encadrement pluriannuel validé à l’époque a instauré une hausse moyenne des tarifs du service universel de 3,5 points en plus de l’inflation de 2015 à 2018.

- Privilégier les pièces auto d’occasion
À compter de 2017, si un particulier se rend dans un garage pour faire réparer son véhicule, le technicien est tenu de lui proposer, lorsque c’est possible, des pièces détachées d’occasion. En effet, les pièces recyclées permettent de réduire les dépenses liées à la réparation.

4-Les nouvelles dispositions sociales

- Divorce par consentement mutuel : l’intervention d’un juge n’est plus indispensable
Les couples qui souhaitent divorcer par consentement mutuel ne seront plus obligés de passer par un juge. Il leur suffira alors de se rendre chez un notaire afin d’enregistrer leur convention de divorce contresignée par leurs avocats. La mise en place d’une agence nationale est également prévue en 2017 pour s’occuper des litiges liés aux pensions alimentaires impayées.

- Hausse de la taxe terrorisme
La taxe applicable à chaque contrat d’assurance (auto, moto, habitation, santé, etc.) augmente de 4,30 euros à 5,90 euros pour améliorer le système d’indemnisation des victimes des actes terroristes.

- Vignettes pour reconnaitre le niveau de pollution à Paris
À compter du 16 janvier 2017, des vignettes de couleurs différentes seront obligatoirement apposées sur les véhicules, incluant les deux-roues. Ces vignettes indiquent le niveau de pollution et pourraient s’étendre à d’autres agglomérations au cours de l’année 2017.

- Port obligatoire de casque pour les enfants à vélo
À partir du 22 mars 2017, les enfants âgés de moins de douze ans devront porter un casque, qu’ils soient conducteurs ou passagers d’un vélo. Si cette règle n’est pas respectée, la personne adulte et responsable qui accompagne les enfants devra s’acquitter d’une amende de 135 euros (contraventions de quatrième classe).

- Infractions routières commises par les employés
À compter de 2017, les entreprises sont tenues de communiquer le nom des salariés qui ont commis une infraction au Code de la route au volant d’un véhicule de société.

- Plus de surteintage de vitres
Les vitres surteintées (pare-brise et vitres latérales) seront prohibées à partir de 2017, sauf pour les personnes atteintes d’une maladie de la peau et pour les véhicules blindés. En cas de non-respect de ces règles, l’assuré devra verser une amende de 135 euros et 3 points seront retirés de leur permis de conduire.

- Plus de sacs en plastique
Depuis le mois de juillet 2016, les caisses des établissements commerciaux ne proposent plus de sacs plastiques à leurs clients, mais ces poches étaient encore utilisées dans les rayons fruits et légumes. Désormais, à compter de 2017, seuls les sacs en papier, en tissu ou en plastique-amidon, sont autorisés.

- Étiquettes des plats cuisinés
Les plats cuisinés contenant au-delà de 8 % de viande et de 50 % de lait devraient être munis d’une étiquette qui détaille l’origine des ingrédients. L’étiquette « Produit d’origine française » est réservée aux préparations composées à 100 % de viande française ou à 100 % de lait français.

Par le

Une deuxième hausse de cotisation de retraite est prévue au 1er janvier 2017, après la première augmentation de 0,10 point au 1er janvier 2016. Le nouveau taux sera de 2,30 % après cette deuxième hausse de cotisation de retraite.

Cotisation de retraite : une deuxième augmentation au 1er janvier 2017

Le taux de cotisation d’assurance vieillesse de base va augmenter de 0,10 point afin de s’établir à 2,30 % à partir du 1er janvier 2017. Il faut rappeler qu’il s’agit de la deuxième hausse consécutive : en effet, le taux de cotisation a déjà été augmenté de 0,10 point au 1er janvier 2016.

Une prise en charge à parts égales entre l’employeur et le salarié

Il faut noter que cette augmentation sera équitablement répartie entre l’employeur et le salarié : à partir du 1er janvier 2017 :

  • La part patronale s’élèvera donc à 1,90 %, contre 1,85 % en 2016 ;
  • La part salariale sera de 0,40 %, contre 0,35 % en 2016.

Un changement sur la nouvelle fiche de paie

À partir du 1er janvier 2017, les entreprises qui emploient au moins 300 salariés auront l’obligation de fournir une fiche de paie simplifiée à leurs salariés. Les changements portent surtout sur la réorganisation des lignes qui se rapportent aux cotisations de protection sociale. Le document comportera cinq rubriques qui correspondent aux risques susceptibles d’être couverts : retraite, famille et chômage, accidents du travail et maladies professionnelles, santé.

Ces nouvelles dispositions contribueront à faciliter la lecture de la fiche de paie. Les employeurs concernés devront s’occuper du libellé et de la présentation de ces nouvelles lignes. L’employeur doit se charger de la divulgation par courrier recommandé avec accusé de réception ou bien par voie dématérialisée dans un délai de 45 jours après l’envoi ou la remise de l’avis de contravention. S’il refuse de s’occuper de cette tâche qui lui incombe, il sera passible d’une amende de 750 euros.

Une présentation plus adaptée

Selon les termes de l’arrêté du 25 février 2016, les responsables diffusent deux modèles de fiches de paie : le premier est réservé aux cadres et l’autre pour les non-cadres. Ces deux modèles peuvent également être réunis avec des précisions sur les mentions obligatoires réservées aux cadres.

Il faut noter que l’administration diffuse des modèles qui ne comprennent pas de colonne dédiée au taux patronal, alors que le nouvel article R3243-1 du Code du travail a rendu cette indication obligatoire. L’administration a donc déclaré que les deux présentations (avec ou sans les taux patronaux) seront acceptées.

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Si le programme du candidat de la droite à la présidentielle de 2017 semble très drastique, François Fillon a présenté des mesures pour l’assouplir. Découvrez ces coups de pouce en faveur des retraités et des salariés modestes.

François Fillon a dévoilé ses promesses aux retraités et aux salariés modestes

À la fin du mois de janvier 2017, François Fillon a dévoilé des mesures qui devraient assouplir son programme. Il s’agit de revalorisation concernant notamment les pensionnés modestes, les personnes qui perçoivent une petite réversion, mais aussi les salariés modestes.

Une hausse de plus de 300 euros par an pour ceux qui perçoivent moins de 1000 euros par mois

La réforme du candidat de la droite ne prévoit pas uniquement des mesures contraignantes. François Fillon a indiqué au « JDD » que tout retraité touchant une pension de base inférieure à 1000 euros par mois bénéficiera d’un coup de pouce de plus de 300 euros par an, soit environ 25 euros par mois. Cette disposition ne manquera pas de ravir les pensionnés modestes dont les retraites ont été gelées depuis quelques années à cause de la faiblesse de l’inflation.

Pour rappel, l’équipe de François Hollande a augmenté le minimum vieillesse à 800 euros et a accordé une prime exceptionnelle de 40 euros aux retraités qui perçoivent une pension de base de moins de 1200 euros.

D’après les experts, le coup de pouce prévu par François Fillon va profiter à 4 millions de Français et les dépenses qui en découlent seront couvertes par les économies réalisées avec le relèvement progressif de l’âge légal de départ à la retraite à 65 ans.

Pension de réversion : Une hausse minimum de 600 euros par an pour les conjoints survivants

Les pensions de réversion augmenteraient également et les conjoints survivants percevront au moins 600 euros par an, soit 50 euros par mois. François Fillon veut sans doute compenser la suppression de la demi-part des veuves, une décision prise lorsqu’il était chef du gouvernement. Il a précisé que cette disposition ne s’adresse qu’aux plus modestes dont le nombre est estimé à 400 000 personnes gagnant environ 800 euros par mois.

Les personnes qui touchent une pension de réversion figurent parmi les plus pauvres : en 2012, 4,3 millions de Français ne recevaient en moyenne que 625 euros pour les femmes et 304 euros pour les hommes. En plus, 25 % d’entre eux ne percevaient pas de pension de droit direct. Le candidat de la droite prévoit d’augmenter la TVA de 2 points pour financer cette mesure.

Une franchise de cotisation salariale sera mise en place

La hausse de la TVA devra également faciliter la création d’une franchise de cotisations salariales. Dans son programme, François Fillon a parlé de la suppression de la cotisation salariale maladie, une mesure qui couterait 5,5 milliards d’euros. Cependant, ce dispositif proportionnel profiterait beaucoup plus aux salariés aisés qu’aux autres. C’est pour cette raison que le candidat de la droite penche désormais pour un abattement forfaitaire qui s’élève à 250 euros par an, pour une dépense de 6 milliards d’euros. Cette dernière disposition ne visant aucune cotisation lui a été suggérée par Éric Woerth, soucieux d’offrir le même avantage à tous les salariés, quel que soit le niveau de revenu. Un couple de salariés devrait ainsi bénéficier de 500 à 600 euros par an. François Fillon a précisé que cette hausse sera directement inscrite sur le bulletin de salaire et sera accordée aussi bien aux salariés du public que ceux du privé.

Le plafond du quotient familial à 3 000 euros par demi-part

Après les deux baisses opérées par la gauche au pouvoir, le candidat estime opportun de rehausser le plafond du quotient familial à 3 000 euros par demi-part. Cette mesure, avantageuse pour les familles nombreuses et aisées, coûterait 3 milliards d’euros auxquels il faudra additionner 800 millions d’euros pour retourner sur la modulation des allocations familiales applicables depuis 2015. Les ménages les plus aisés qui perçoivent actuellement 50 % ou 25 % du montant ordinaire se trouvent dans la même situation embarrassante que les autres.

Des cotisations plus faibles sur les emplois de service

Le candidat de la droite projette d’instaurer un statut de travailleur indépendant pour favoriser la création d’un million d’emplois. L’activité ne pourra être requalifiée qu’au bout de trois ans, une règle qui devrait rassurer les entreprises. La création d’une caisse d’assurance-chômage équilibre et spécifique est aussi prévue.

François Fillon a également promis de promouvoir les emplois de service en réduisant le niveau des charges au plus bas. Des plateformes informatiques faciliteront la mise en relation des particuliers et devraient permettre de générer un million d’emplois de service.

Par le

Suite à une suggestion du gouverneur de la Banque de France en juillet 2016, le taux du livret A stagnera à 0,75 % jusqu’aux prochaines élections présidentielles. Le taux des livrets règlementés n’a donc pas changé au 1er février 2017

Épargne : le taux des livrets règlementés restent inchangés au 1er février 2017

Avant le 1er août 2016, date de l’annonce du taux du Livret A, le gouverneur de la Banque de France a suggéré que le taux du Livret A soit maintenu inchangé au 1er février 2017. Le ministère de l’Économie et des Finances a validé cette proposition.

Une décision confirmée par un arrêté publié au JO du 29 janvier 2017

Rappellons que l’arrêté publié le 25 juillet 2016 n’indiquait que la rémunération pour la période allant du 1er janvier 2016 au 31 janvier 2017. Ainsi, un nouveau texte règlementaire a été publié au Journal officiel le 29 janvier 2017 pour confirmer que le rendement du Livret A reste fixé à 0,75 % du 1er février au 31 juillet 2017. Rappelons qu’il s’agit du taux le plus bas jamais enregistré et il n’a pas changé depuis le 1er août 2015.

Cette stagnation des taux concerne également les produits d’épargne règlementée qui dépendent du Livret A : LDD, LEP et CEL. Cependant, au mois de janvier et au mois d’août 2016, un autre texte a été publié avec cet arrêté pour indiquer la baisse du taux du Plan d’épargne logement (PEL). Actuellement, aucune notification n’a encore été publiée, ainsi les particuliers qui souscriront un PEL bénéficieront toujours d’un taux de rémunération de 1 %.

Un zoom sur les taux en vigueur pour tous les livrets règlementés

Le taux de rémunération du Livret A, du Livret Bleu du Crédit Mutuel et du Livret de développement durable (LDD) est de 0,75 %. Le Compte d’épargne logement (CEL) et le Livret d’Épargne entreprise sont rémunérés à 0,50 % (hors prime d’État). Pour le Plan d’épargne logement, le taux de rendement est de 1 %. Le livret d’Épargne populaire est le produit règlementé qui présente le taux de rémunération le plus élevé (1,25 %).

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Par le

La préparation de la retraite figure parmi les priorités d’un grand nombre d’actifs. Découvrez les réponses aux questions les plus fréquemment posées au cours du dernier semestre 2016.

Préparer sa retraite : des réponses concrètes aux questions les plus fréquentes

Si de plus en plus de particuliers souscrivent une épargne pour préparer sa retraite, d’autres hésitent encore en pensant aux risques encourus. Il convient donc de répondre précisément aux questions les plus posées afin d’aider les actifs à prendre les meilleures décisions en terme de placements financiers pour préparer leur retraite.

Souscription d’un PERP : que se passe-t-il en cas de décès ?

En général, ce type d’évènement est clairement mentionné dans le contrat. Lorsque l’épargnant décède en phase de constitution de l’épargne, le versement d’une rente éducation pour ces héritiers qui font des études supérieures jusqu’à 26 ans à 28 ans ou d’une rente viagère aux enfants mineurs et d’une rente temporaire pendant au moins une décennie ou une rente viagère pour les bénéficiaires majeurs.

Départ en retraite : est-il possible de faire une demande en ligne ?

Les salariés qui partent bientôt à la retraite peuvent faire leur demande en ligne, sur le site de l’Assurance retraite. Pour ce faire, il suffit de se connecter sur son espace personnel. Il est également possible de faire une demande en ligne pour sa retraite complémentaire en ligne en consultant son espace personnel sur le site de l’Agirc-Arrco.

Les cotisations de retraite versées auprès de la MSA au titre des travaux de vendanges sont-elles remboursables ?

Il faut savoir qu’il est possible, pour les assurés qui ont peu cotisé, de demander le remboursement des cotisations de retraite. Avec cette nouvelle mesure, le versement forfaitaire unique lorsque le montant de la pension annuelle est inférieur à 156 euros n’est plus d’actualité. Les assurés éligibles ne doivent pas avoir cotisés plus de huit trimestres de retraite et avoir cotisé auprès d’un seul régime de base (CNAV, RSI, MSA, CIPAV, etc.) et percevoir une pension de retraite depuis le 1er janvier 2016.

Les primes ne sont-elles pas considérées dans le calcul de la retraite des fonctionnaires ?

Le mode de calcul de la pension de base n’est pas le même dans le secteur public (basé sur les 6 derniers mois de revenus) et le secteur privé (basé sur les 25 meilleures années de salaires). L’intégralité des revenus incluant les primes est prise en compte par le régime de retraite du privé. En revanche, les primes ne sont pas considérées dans le secteur public, sauf pour les gendarmes et les policiers : en effet leur indemnité de sujétions spéciales est incluse dans le calcul de leur pension de retraite.

Qu’en adviendra-t-il du fonds de pension des travailleurs frontaliers à Londres qui veulent revenir en France ?

Il y a deux options :
  • Les sommes investies sont maintenues dans le fonds de pension et génèreront une rente à partir de 50 ans, de 55 ans ou de 60 ans, avec une possibilité de sortie partielle en capital ;
  • Ce fonds de pension est tout simplement transféré vers un contrat de PERP agréé « Qrops ». Cette option permet de se prémunir des risques de change. Le montant des frais varie de 1 % à 2 % en fonction du montant du fonds de pension et du PERP. Il existe actuellement trois PERP « Qrops » sur le marché : le PERP Lignage de Patrimea, le Plan Elysées Retraite Patrimoine de HSBC et le PERP Confort d’Axa.

Contrat Madelin : les rentes sont-elles taxables à l’ISF ?

Rappelons que le contrat retraite Madelin est dédié aux artisans, aux commerçants et aux professionnels libéraux. Ils profitent d’un cadre fiscal très intéressant pendant la phase d’épargne, mais est-ce toujours le cas lorsque l’assureur commence à verser une rente ?
Lorsque l’assuré effectue des versements pour alimenter son compte, le capital constitué n’est pas comptabilisé dans la base soumise à l’Impôt sur la fortune (ISF). Lorsque le contrat arrive à la phase de restitution, l’assuré continue de bénéficier de cette exonération s’il a versé des cotisations de manière régulière pendant au moins 15 ans et s’il n’a pas liquidé ses droits à la retraite avant l’âge légal de départ correspondant à son année de naissance. Il faut savoir que cette règle est également applicable au PERP.

Par le

Dans le cadre de la loi prévoyant l'imposition à la source à partir de 2018, il est prévu que les avantages fiscaux des principaux  produits de retraite tels que le PERP, le PREFON, ou le contrat Madelin soient rabotés en 2017. En cause : 'l'année blanche' du passage au prélèvement à la source. La colère des assureurs est forte et ces derniers ont adressé une lettre ouverte aux candidats à la présidence de la République. Elle aborde les conséquences négatives du passage au prélèvement à la source en 2018 sur certains produits d’épargne retraite.

Prélèvement à la source : le mot des assureurs aux candidats à la présidentielle

Les associations d’épargnants (Faider), les courtiers (CSCA), les conseillers financiers (Anacofi), les conseillers en gestion de patrimoine (CNCGP) et les agents généraux d’assurance (AGEA) ont adressé une lettre ouverte aux candidats à la présidentielle pour les inviter à dévoiler leur position face aux conséquences négatives du passage au prélèvement à la source sur certains produits d’épargne en vue de préparer la retraite.

Les professionnels de l’assurance demandent à ce qu’un régime transitoire soit mis en place pour que les primes d’épargne retraite payées du 1er janvier 2017 au 31 décembre 2018 soient déductibles sur les revenus de 2018. Cette requête devrait permettre de ne pas couper l’essor de ces produits d’épargne retraite.

Un silence inquiétant sur le passage au prélèvement à la source

Les auteurs de la lettre ouverte revendiquent une réponse plus précise à leur question concernant les impacts négatifs du passage au prélèvement à la source sur certains produits d’épargne retraite en 2018. Avec ce changement majeur, il faut bien comprendre que les Français seront dans l’obligation de s’acquitter directement de l’impôt sur le revenu de l’année 2018, tandis que 2017 sera une année blanche. Cela signifie concrètement que les contribuables bénéficient d’une exonération d’impôt sur le revenu pour l’année 2017.

Si cette mesure ne devait pas influer sur les finances des contribuables, la question sur le traitement des réductions, des déductions et des crédits d’impôt en 2017 doit être abordée. En effet, comme il s’agit d’une année blanche, ces différents privilèges doivent également disparaitre. Il faut tout de même rappeler que le gouvernement a déjà indiqué que les crédits d’impôt et les réductions d’impôt seront maintenus. Le versement des bénéfices est prévu au moment du solde de l’impôt, à la fin de la saison estivale en 2018. Cependant, aucune déclaration n’a été faite à propos des déductions d’impôt.

Certains dispositifs d’épargne deviendront moins attractifs

Les professionnels du monde de l’assurance ne cachent pas leurs inquiétudes face à ce silence, étant donné que le marché subit déjà depuis plusieurs mois les conséquences de cette possible perte d’attractivité qui pourraient toucher certains dispositifs d’épargne retraite.

Beaucoup d’épargnants seront tentés d’interrompre les versements sur les produits tels que le PERP, le contrat retraite Madelin, l’article 83, le Prefon, le PERE ou encore le Corem, si les avantages fiscaux qui accompagnent ces produits d’épargne venaient à être supprimés.

Les experts de l’assurance préconisent la mise en place d’un régime transitoire qui permettra de ne pas annuler les déductions fiscales sur les primes d’épargne retraite payées du 1er janvier 2017 au 31 décembre 2018, mais de les appliquer aux revenus perçus en 2018.

La lettre ouverte envoyée à tous les candidats 

"Lettre ouverte aux candidats à l’élection présidentielle

Monsieur,

Depuis plusieurs mois maintenant, nous alertons, sans relâche, à la fois le Gouvernement et les présidents des commissions des finances de l’Assemblée Nationale et du Sénat sur un sujet de forte préoccupation pour l’ensemble des acteurs français de l’assurance, un sujet sur lequel notre profession n’a toujours pas reçu de réponse.

Le passage au prélèvement à la source prévu en 2017 aboutit en pratique à l’exonération d’imposition sur le revenu des revenus perçus en 2017. Cette mesure de simplification a cependant un effet collatéral extrêmement dommageable pour l’épargne retraite par capitalisation, complément indispensable du socle de la répartition en cours d’ajustement à la réalité économique et démographique.

Les dispositifs d’épargne retraite supplémentaire (PERP, Madelin, article 83, PERE, Prefon, Corem...) reposent en effet sur un différé d’imposition :

• les primes versées à l’entrée sur ces dispositifs sont déductibles du revenu imposable, dans la Limite du Plafond Epargne Retraite,

• les prestations en sortie (rente ou capital) sont taxées à l’impôt sur le revenu.

La mécanique envisagée pour le passage au prélèvement à la source en exonérant d’imposition les revenus perçus en 2017 supprime de fait l’avantage fiscal des versements épargne retraite de 2017. Sans avantage fiscal sur leurs versements épargne retraite 2017 alors que leurs prestations en sortie seront taxées, les épargnants ne verseront ainsi qu’à partir de 2018.

Nous y voyons un frein très regrettable au développement de l’épargne retraite en France au moment même où cette épargne retraite prend enfin sa place dans le paysage de l’épargne longue

Cette perte d’opportunité pour les millions d’investisseurs concernés que nous représentons impacte également fortement l’activité économique de nos près de 30 000 professionnels distributeurs implantés au plus près de nos concitoyens sur l’ensemble du territoire, en particulier les intermédiaires d’assurance (courtiers, agents généraux, conseillers en gestion de patrimoine et réseaux salariés), les assureurs et les sociétés de gestion de portefeuille impliqués sur ce marché ainsi que les opérateurs économiques de la Préfon des fonctionnaires, dont une des principales missions est d’accompagner le développement de cette épargne retraite par capitalisation.

C’est la raison pour laquelle, nous recommandons un régime transitoire qui permettrait la déductibilité sur les revenus 2018 des primes d’épargne retraite versées du 1er janvier 2017 au 31 décembre 2018. Les versements seront cependant limités aux seuls plafonds retraite de 2018 et bénéficieront souvent d’une efficacité marginale plus faible (du fait de l’imposition par tranches).

Nous sollicitons donc en complément une mesure d’accompagnement spécifique pour réduire les impacts négatifs à la fois pour les investisseurs et pour nos professions, mesure qui pourrait par exemple prendre la forme d’un plafond exceptionnel supplémentaire pour 2018 égal à 50% du plafond théorique.

Nous vous remercions de nous livrer votre position précise sur ce sujet essentiel et vous prions de bien vouloir agréer, Monsieur, l’expression de nos sincères salutations.

Bertrand de SURMONT, David CHARLET, Jean BERTHON, Benoist LOMBARD, Patrick EVRARD (respectivement Président CSCA Président ANACOFI Président FAIDER Président CNCGP Président AGEA)

Par le

En 2018, un crédit d'impôt exceptionnel, le Credit d'Impôt Modernisation du Recouvrement (CIMR) sera mis en place afin d'éviter aux contribuables une double imposition au titre du prélèvement à la source à partir du 1er janvier 2018, et au titre de l'impôsition des revenus de 2017.

Explications du CIMR 

Aujourd'hui,  nous payons en 2017 l'impôt sur les revenus de 2016. Mais en en 2018, avec la mise en place du prélèvement à la source, nous devrons payer l'impôt sur les revenus de 2018. Il va de soit, que le contribuable ne pourra pas être imposé à la fois sur les revenus de 2017 et de 2018.Comment sera alors imposé l'année 2017 qui n'apparait en théorie sur aucune déclaration ? En fait, 2017 ne sera pas pune année blanche car les revenus non exceptionnels seront neutralisés par la création d'un crédit d'impôt modernisation du recouvrement (CIMR) censé neutraliser les revenus entrant dans l'assiette du prélèvement à la source.

Quels revenus ouvrirons un droit à un crédit d'impôts ?

  • Seuls les revenus non exeptionnels de 2017 (revenus concernés par le prélèvelement à la source) ouvrent droit au crédit d'impôt. L'impôt est ainsi annulé grace au CIMR
  • Les revenus exceptionnels de 2017 (indemnité de licenciement, participation perçue non bloquée sur un PEE...) sont exclus du CIMR et restent imposables tout comme les revenus exclus du prélèvement à la source
  • Pour les revenus exclus du prélèvement à la source (dividendes, interêts plus-value mobilères ou immobilières), rien de change et ils garderont leur mode de prélèvement spécifique 

Quand s'appliquera le CIMR ?

Le CIMR ne s'appliquera qu'une seule fois en septembre 2018 au titre des revenus de 2017 et n'entre pas dans le système des plafonnements des avantages fiscaux.

Quelles conséquences pour les investissements retraite ou patrimoniaux en 2017 ?

La création du CIMR va avoir une influence sur les investissement patrimoniaux réalisés au cours de l'année 2017 qui bénéficient des avantages fiscaux. On pense bien évidemment aux PERP, PREFON, COREM, loi Madelin ou des investissements immobiliers générant des charges déductibles tels que les investissements en loi Malraux).

A ce jour, aucune précision réelle n'a été fixée par le gouvernement de François Hollande. Il est donc à conseiller d'éviter d'investir lourdement sur ces supports tant qu'une visibilité plus claire n'est pas précisée par le nouveau gouvernement en Mai 2017.

 

 

 

Par le

Au 1er janvier 2018, la réforme du prélèvement à la source de l'impôt sur le revenu entrera en vigueur. 
Retraite.com vous dresse un calendrier prévisionnel des étapes qui seront mises en place.

Les étapes liées à la mise en place du prélèvement à la source 

Les étapes en 2017

  • Mai-Juin : Déclaration des revenus de 2016
  • Aout-Septembre : Réception de l'avis d'imposition 2017 sur lequel sont inscrit le taux de prélèvement à la source du foyer fiscal et les taux individualisés. Vous devrez alors choisir le taux à appliquer : Foyer, individualisé ou neutre
  • Octobre : Le taux de prélèvement choisi est envoyé aux tiers collecteurs

Les étapes en 2018 

  • 1er Janvier : Début des prélèvemements des impôts chaque mois sur les salaires, retraites et revenus assimilés. Pour les autres revenus, un acompte sera prélevé chaque mois ou chaque trimestre sur le compte bancaire
  • Mai Juin : Déclaration des revenus 2017
  • Août- septembre : Réception de l'avis d'imposition 2018 (sur les revenus 2017) sur lequel est inscrit le crédit d'impôt exceptionnel (CIMR)
  • Septembre : Calcul du nouveau taux de prélèvelement en fonction de la déclaration de revenus de 2017, pour les revenus perçus entre septembre 2018 et août 2019.

Les étapes en 2019

  • mai-Juin : Déclaration des revenus 2018
  • Août- septembre : Réception de l'avis d'imposition 2019 sur lequel sont inscrits l'impôt définitif du foyer sur les revenus de 2018, l'impôt encore dû (à payer entre septembre et décembre) ou l'impôt à restituer (remboursé entre août et septembre).
  • Septembre : Calcul du nouveau taux de prélèvement en fonction de la déclaration de revenus de 2018, pour les revenus perçus entre septemnbre 2019 et aout 2020.
 

Par le

Après examen par le conseil constitutionnel, la loi de finances pour 2017 et la loi de finances rectificative pour 2016 ont été publiées au Jounal officiel le 30 décembre dernier. Ainsi, au 1er janvier 2018, la réforme du prélèvement à la source de l'impôt sur le revenu entrera en vigueur. La France ne fera que rattraper son retard par rapport à ses voisins européens qui ont déjà tous, hormis la Suisse, mis en place ce mécanisme.

Cette réforme ne modifie pas les règles de calcul de l'impôt, mais instaure une nouvelle modalité  recouvrement, en prélevant à la source pour les principaux revenus.  

Prélèvement à la source : Les grands principes 

La loi de finance, met en place le prélèvement à la source de l'impôt à compter du 1er Janvier 2018, ainsi qu'un crédit d'impôt exceptionnel destiné à éviter une double imposition en 2018.

Quels sont les impôts concernés par le prélèvement à la source ?

Le prélèvement à la source concerne la quasi totalité des revenus professionnels et assimilés perçus à partir de 2018 :

  • traitement et salaires
  • allocations de chômage
  • pensions de retraite
  • bénéfices professionnels : bénéfices industriels et commerciaux, bénéfices non commerciaux, bénéfices agricoles
  • Pensions alimentaires
  • revenus fonciers

Quels sont les revenus exclus du prélèvelement à la source ?

Les revenus suivants sont exclus du champs d'application du prélèvement à la source :

  • les plus-values immobilières dont l'imposition est payée lors de la cessions d'un immeuble
  • les revenus de capitaux mobiliers (dévidendes et intérets) qui restent soumis à un prélèvement forfaitaire non libératoire dès leur encaissement
  • les plus-values mobilières qui continuent à être déclarées l'année suivante, sous déduction d'un éventuel abattement pour durée de détention
  • les gains liés aux assurances vie et PEA

Qui prélèvera à la source ?

L'impôt sera prélevé sur les sommes à verser chaque mois par les employeurs, les caisses de retraite, la sécurité sociale et les autres débiteurs au taiux comminiqué par le fisc.
Certains revenus feront l'objet d'une retenue à la source, d'autres d'un acompte :

Prélèvement à la source 

La retenue à la source s'applique au revenu net imposable avant déduction des frais professionnels ou de l'abattement de 10% pour les retraite. Elle concerne : 

  • Les salaires et revenus assimilés 
  • Les retraites
  • Les pensions d'invalidité
  • Les rentes à titre gratuit

Les acomptes

Les acomptes concernent :

  • Les bénéfices professionnels
  • Les revenus fonciers 
  • les pensions alimentaires

Le montant des acomptes est calculé à partir des derniers revenus connus et sera prélevé sur le compte bancaire du contribuable chaque mois.

Comment sera calculé le taux du prélèvement à la source ?

Deux taux d'imposition successifs sont calculés par l'administration fiscale :

  • Le taux d'imposition du 1er Janvier au 30 août
  • Le taux d'imposition du 1er septembre au 31 décembre

Ces taux sont respectivement basés sur les déclarations des années N-2 et N-1. Le taux sera actualisé pour chaque période par le fisc à partir de la dernière déclaration de revenus.

Attention : Ces taux s'appliquent uniquement aux revenus soumis au prélèvement à la source.

Pour les contribuables qui déclarent pour la première fois leurs revenus, un taux par défaut s'appliquera de plein droit.

Pour les couples mariés ou Pacsés imposés en droit commun, ils pourront opter à tout moment pour un taux individualisé sur leurs revenus respectifs afin de garder confidentiel leur taux de prélèvement réel. Les revenus du patrimoine commun reste cependant soumis au taux du foyer.

Attention  : Le taux du prélèvement à la source ne tient pas compte des crédits ou réductions d'impôts, ce qui pourra entrainer des conséquences en terme de trésorerie.

Comment est géré le changement de situation du foyer fiscal (mariage, décès, divorce...)

Le contribuable devra signaler à l'administration fiscale le changement de situation de son foyer dans les 60 jours de sa survenance. Un nouveau taux de prélèvement sera alors recalculé. De plus, si les revenus imposables sont amenés à varier, à la hausse comme à la baisse, le montant du prélèvement pourra être modulé sous certaines conditions.

Faudra t-il toujours replir une déclaration de revenu ?

La déclaration en N+1 des revenus de l'année N (déclaration 2018 pour les revenus 2017) reste obligatoire. Elle permet l'imposition des revenus hors champs d'application du prélèvement à la source et la prise en compte des crédits et rédutions d'impôts effectués en année N.

Par le

La retraite à 60 ans financée par le plein emploi est-elle réalisable ?

Marine Le Pen a déclaré qu’elle reviendra sur la retraite à 60 ans, financé par le plein emploi si elle est élue. Découvrez l’analyse de Jacques Bichot, un économiste spécialisé dans les retraites.

Le 8 mars 2017, Marine Le Pen a encore réaffirmé sur les ondes de RTL Matin qu’elle compte revenir à un départ en retraite à 60 ans avec 160 trimestres cotisés pour bénéficier d’une pension à taux plein. Cette mesure va à l’encontre de toutes les réformes effectuées depuis 2010, prévoyant le recul de l’âge de départ afin de mieux répartir le poids du versement des retraites qui pèse sur la population active à cause de l’allongement de l’espérance de vie, mais aussi à cause du départ massif en retraite de la génération du Baby-boom.

Un zoom sur les détails pour bien comprendre ce programme portant sur les retraites

La candidate du Front National a déclaré qu’elle assume pleinement le retour à la retraite à 60 ans, une mesure qui ne couterait d’après ses calculs que 15 milliards d’euros par an. Il s’agit d’un dispositif facile à financer selon ses propos parce qu’elle prévoit de couvrir ces dépenses grâce au plein emploi. Elle envisage de recréer du travail pour sauver la retraite. Lorsque le chômage sera éradiqué, les retraites pourront être payées. Elle a rajouté que le travail est comparable à un médicament efficace pour traiter le problème des retraites.

Marine Le Pen a également dévoilé ses intentions en ce qui concerne les régimes spéciaux : certaines caisses seront supprimées si elle est élue. Elle n’envisage pas du tout à la fusion en créant une grande caisse universelle comme le feraient François Fillon et Emmanuel Macron. Ainsi, les régimes qui ne se justifient pas seront supprimés : elle a indiqué qu’elle n’a pas une vision idéologique sur ce sujet.

La retraite à 60 ans grâce au plein emploi relève de l’utopie

Une retraite à 60 ans avec une durée de cotisation de 40 annuités est-elle possible ? Jacques Bichot, économiste spécialisé dans les retraites et auteur de plusieurs livres sur le sujet a déclaré que cette équation n’est pas réaliste. Il a attiré l’attention sur un petit changement dans ce programme : 40 annuités, contre 37,5 annuités au départ. Mais malgré cela, ce retour en arrière n’apportera aucun bénéfice : l’expert a indiqué que le financement des retraites par le plein emploi (avec un taux de chômage à 5 %) est une utopie. Il faut savoir que le plein emploi ne reviendra pas en un claquement de doigts et jusqu’à ce qu’on y parvienne, les déficits des caisses de retraite seront ingérables.

L’économiste insiste également sur le fait qu’il n’y a aucun rapport entre l’âge de départ et le chômage. Par exemple, avec un taux de chômage inférieur à 5 %, 50 % des Suédois travaillent encore jusqu’à 70 ans. En conclusion, il indique que la promesse d’un retour à la retraite à 60 ans n’a aucun fondement économique. La candidate du Front National veut seulement attirer l’électorat populaire, tout comme le candidat du Front de Gauche.

Retraite à 60 ans : une violente opposition dès 1982

En 1981, François Mitterrand en avait fait une des mesures phares du programme de la gauche. Il s’agissait, à l’époque d’un changement faisable et appréciable parce que l’espérance de vie était de 74 ans, soit 6 années de moins qu’aujourd’hui et la pyramide des âges n’était pas aussi préoccupante qu’en ce moment : en 1982, les personnes âgées de 60 ans et plus ne représentaient que 18,5 % de la population, contre 25 % actuellement. Malgré tous ces facteurs, les députés de l’opposition avaient émis des critiques virulentes à l’encontre de cette mesure.

Les médias se souviennent notamment des propos de Philippe Seguin : « Prisonniers de vos mythes, vous êtes enfermés dans une terrible alternative : désespérer ceux qui ont cru en vous, ou ignorer la réalité économique. Vous n’avez plus le choix qu’entre l’irrationnel et une certaine forme d’imposture. Je ne suis que médiocrement rassuré de vous voir choisir la deuxième voie ». Devenu ministre des Affaires social et de l’Emploi, quatre ans plus tard, Philippe Seguin redoutait les effets de la disparition de la garantie des ressources dans le projet final de 1982 parce qu’il appréhendait une baisse des pensions pour assurer le financement de la retraite à 60 ans. Ses doutes se sont malheureusement confirmés pour certaines petites retraites, en particulier dans le secteur agricole.

Plus de débats à propos de l’âge ?

Il faut noter que Marine Le Pen ne s’engage pas sur l’évolution des pensions de retraite, bien qu’elle évoque l’augmentation du minimum vieillesse dans son programme pour les personnes de nationalité française ou pour les étrangers qui justifient de 20 ans de résidence en France.

35 ans après la réforme de 1982, l’âge de départ en retraite demeure toujours un sujet qui divise dans les discours politiques. Mais peut-être que cette situation ne va plus durer. En effet, Jacques Bichot assure qu’il s’agit d’une notion périmée dans le système de retraite par point appliqué en Allemagne et en Suède. Ce système sera intégré dans la réforme qui sera mise place par Emmanuel Macron et François Fillon si l’un d’entre eux est élu.

Ce modèle prévoit qu’en cotisant 1 euro, l’assuré a droit à 1 euro de pension. Il se distingue par une grande souplesse en ce qui concerne l’âge de départ, mais une décote est prévue en cas de départ prématuré. On parle alors d’âge pivot, et non d’âge légal de départ, à partir duquel le niveau de pension est calculé. Par exemple, si une personne touche 100 % de pension en partant à l’âge pivot, il percevra 95 % en partant un an avant, et 105 % en retardant son départ d’une année. Dans les pays comme la Suède, l’âge de départ n’est plus utilisé en politique pour attirer l’attention des électeurs parce que la gestion de l’âge pivot revient aux actuaires, les gestionnaires du système des retraites. Ils peuvent apporter des modifications en tenant compte de l’espérance de vie. Le système suédois est très estimé pour son équilibre qui dure depuis des années, mais aussi parce qu’il est considéré à l’unanimité comme le plus équitable.

Par le

Sujet à la fois sensible et touchant tous les français, la retraite risque de subir une énième réforme, dont les propositions et leurs mises en place risquent d’être un enjeux majeur de la campagne présidentielle.

L'opinion des membres de Retraite.com sur le programme des candidats

Bonne nouvelle pour les Républicains, dans un sondage réalisé par Retraite.com auprès de ses membres sur les mesures annoncées par les candidats pour sauver le système des retraites, François Fillon arrive en tête avec près de 28 % d’opinion favorables devant les propositions d’Emmanuel Macron (22,9%) et de Marine Le Pen (20,3%).

Concernant les pensions de retraites, gelées depuis 3 ans par le gouvernement hollande, c’est également François Fillon qui propose les mesures les plus à même de préserver leur montant avec 27% de soutien, talonné par Marine Le Pen (21,47%) et Emmanuel Macron (21,38%)

Rappel des propositions sur la retraite des principaux candidats


François Fillon

• Reporter l’âge légal de départ à la retraite à 65 ans.
• Harmoniser les régimes de retraite du public (y compris les régimes spéciaux) et du privé.
• Mettre en place plus de retraites par capitalisation.

Emmanuel Macron

• Refonte complète du régime de retraite en proposant un système unique par points.
• Suppression des 37 caisses de retraite afin de n’avoir qu’une seule Caisse globale.
• Un principe d'équité : « à cotisation égale, retraite égale. »
• Un principe de liberté : Instauration d’un système flexible de « retraite à la carte ».

Benoît Hamon

• Prise en compte de la pénibilité dans le cadre du calcul des cotisations
• Prise en compte du temps consacré aux engagements associatifs dans le calcul des droits à la retraite.

Marine Le Pen

• Ramener l'âge légal de la retraite à 60 ans, couplé à 40 années de cotisations, en réduisant considérablement les charges de l’Etat et en augmentant la croissance.

Jean Luc Mélenchon

• Ramener l’âge légal de la retraite à 60 ans à taux plein
• Abaisser la durée d'assurance à 40 ans (160 trimestres)
• Instaurer un seuil minimum des retraites au niveau du Smic

Un système de retraite qui n'est plus adapté à notre économie

« L’ensemble des réformes de retraite mises en place depuis plus de 20 ans n’ont permis que de colmater les failles d’un système à l’agonie qui n’est plus adapté au modèle par répartition mis en il y a 70 ans. Les baby boomer d’après guerre deviennent désormais des « Papy boomer » et viennent redistribuer totalement l’équilibre financier du système de retraite », note Ludovic Herschlikovitz, fondateur du site Retraite.com. « Quelles que soient les réformes mises en place par le prochain gouvernement, elles viendront modifier le régime des fonctionnaires et les régimes spéciaux. Au delà donc de la mise en place technique et informatique des systèmes, c’est une bataille sociale qu’il s’agira de mener avec les partenaires sociaux qui refuseront de revenir sur des acquis » précise le fondateur de Retraite.com.

 

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Le système des retraites français est un système inégal devant votre statut... Que vous soyez fonctionnaire, indépendant ou salarié, vous ne cotiserez pas sur les mêmes bases et votre rente sera calculée sur des principes totalement différents les uns des autres. Au final, un fonctionnaire obtiendra une retraite jusqu’à 75% de son dernier salaire avec comme base de calcul les 6 derniers mois alors que le salarié obtiendra au maximum 50% de son salaire avec comme base de calcul les 25 meilleures années !

Emmanuel Macron propose dans son programme une refonte complète de notre régime de retraite en proposant un régime de retraite unique par points.

Le programme d'Emmanuel Macron tient en trois éléments :

• Un principe d'équilibre du régime : on ne distribue pas davantage d'argent aux retraités qu'il n'y en a dans les caisses. Cela revient à refuser d'endetter les générations futures pour payer les retraites du présent.

• Un principe d'équité : « à cotisation égale, retraite égale. » Chaque euro cotisé par la personne ou son employeur donne droit à la même retraite. On supprime ainsi les 37 caisses de retraite afin de n’avoir qu’une seule Caisse globale à terme.

• Un principe de liberté : c'est la retraite à la carte avec le libre choix de l'âge effectif de départ de l'assuré en fonction de sa situation de santé, familiale, d'épargne personnelle, etc.

Cela implique t-il que la solidarité du système actuel disparaitra ?

Non. Le système prévu par Emmanuel Macron propose de répartir la solidarité par pole de compétences. Ainsi, l’Unedic cotisera pour les chômeurs, la sécurité sociale pour les congés maternité et les trimestres actuellement gagnés lorsque l’on a plusieurs enfants seront convertis en points.

Le système propose donc une équité compète entre les régimes, ce qui n’est pas le cas actuellement.
Chacun bénéficiera ainsi d’une retraite « à la carte » sous forme de retraite par

Comment ça marche un système par points ?


Lors du départ à la retraite, la pension est égale au nombre de points acquis multiplié par la valeur du point en vigueur à la date du départ en retraite.

Quel est l’intérêt d’un système par points ?

Ce système permet d’avoir une plus grande transparence et une équité entre les régimes car chacun cotise sur les mêmes bases.
En outre, ce système par sa simplicité permettrait de réaliser à terme, une fois les systèmes mis en place, des économies de gestion importante.

Comment passer d’un système éclaté à un système unique ?

Le principal problème du programme ambitieux d’Emmanuel Macron reste rependant sa mise en place.

En cas de décision d’une telle réforme, le fondateur d’En Marche serait confronté à 2 défis majeurs :

- Les partenaires sociaux : Une telle réforme reviendrait à faire accepter que des pension de fonctionnaires actuellement calculées sur la base de 75% de la rémunération des 6 derniers mois le soit désormais en fonction du nombre de points accumulés durant toute une carrière...

- La mise en place effectif d’un système unique actuellement géré par 37 caisses de retraites, ayant chacune leurs propre spécificités actuarielles, techniques, et informatiques

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À compter de 2017, l’AAH (Allocation Adulte Hadicapée) est maintenue pour au moins 80 % des allocataires. Ils pourront toucher cette aide au-delà de l’âge de la retraite, même s’ils ne demandent pas l’allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA).

Bénéficiaires de l’Allocation Adulte Handicapée (AAH) : de nouvelles dispositions qu’il faut connaitre

Depuis le 1er janvier 2017, au moins 80 % des bénéficiaires de l’AAH (Allocation adulte handicapé) peuvent continuer à toucher cette allocation au-delà de l’âge légal de la retraite sans effectuer de demande pour recevoir l’allocation de solidarité aux personnes âgées.
Avant cette nouvelle disposition, les allocataires qui perçoivent l’AAH et justifiant d’un taux d’incapacité supérieur ou égal à 80 %, ne sont plus obligés d’entreprendre des démarches au moment du départ à la retraite (62 ans à compter de 2017) pour bénéficier de l’Allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA).

L’ASPA a été créée en 2006 pour remplacer le minimum vieillesse et elle est réservée aux personnes âgées qui remplissent certaines conditions de ressources et qui n’ont pas versé suffisamment de cotisation auprès des régimes de retraite pour toucher une pension. Il faut savoir que les personnes atteintes de handicap ont milité pendant près de 15 ans pour que cette « barrière d’âge » soit supprimée.

Une réponse à cette revendication dans le décret de la réforme des minima sociaux

La requête des associations de personnes handicapées a été prise en compte par les autorités compétentes : depuis le 1er janvier 2017, les bénéficiaires de l’AAH continueront de percevoir cette allocation. Le décret qui s’y rapporte a été publié au Journal officiel le 1er février 2017 et a été promulgué dans le cadre de la réforme des minima sociaux, un projet du gouvernement qui a été étudié à partir du mois de septembre 2016 suite à la lecture du rapport de Christophe Sirugue (député PS à l’époque et devenu secrétaire d’État en charge de l’Industrie).

Il faut savoir que Monsieur Sirugue a travaillé avec l’Association des paralysés de France (APF) et l’association de personnes avec un handicap mental (Unapei) pour constituer le dossier et énumérer les arguments les plus pertinents pour que cette requête soit prise en compte. La responsable du département du droit des personnes, chargée du suivi de ce dossier pour le compte de l’Unapei, s’est réjouie de cette victoire et a indiqué qu’il s’agit d’« une formidable avancée pour les personnes handicapées et leurs familles ».

Une mesure de simplification ?

Ce décret est une mesure de simplification qui permet de ne plus effectuer un transfert de dossier. En effet, cette action pourrait engendrer une attente entre les deux allocations et favoriser une insécurité financière. Le gouvernement a également constaté que le montant de l’AAH (808,46 euros par mois depuis le 1er avril 2016 pour une personne seule) est supérieur à celui de l’Aspa (801 euros).

Bien qu’une allocation différentielle soit reversée pour compenser la perte de revenu et pour assurer que les bénéficiaires continuent de toucher leurs ressources dans leur intégralité, le système était plutôt complexe pour arriver au même résultat, sans compter les désagréments administratifs qui coûtaient au moins 7 euros par mois.

Véronique Bustreel, la conseillère nationale des ressources de l’APF, a également expliqué que l’ASPA pouvait entrainer des inquiétudes sur l’avenir des bénéficiaires parce que les héritiers peuvent récupérer une partie de cette allocation au moment du décès.

Des précisions sur le nouveau dispositif

Grâce à ce nouveau dispositif, les personnes qui bénéficient de la majoration pour la vie autonome (plafonnée à 104.77 euros par mois, permettant de couvrir les dépenses liées au logement indépendant) peuvent continuer à toucher l’AAH.

Les personnes qui ont travaillé percevront, quant à elles, une pension de retraite pouvant être complétée par l’AAH différentielle si elle n’atteint pas les 808.46 euros par mois. Il faut bien comprendre que cette disposition n’intéresse que les personnes qui atteignent l’âge de la retraite à partir du 1er janvier 2017.

Les personnes présentant un taux d’incapacité compris entre 50 % et 79 % ne recevront malheureusement plus d’AAH lorsqu’elles atteignent l’âge de la retraite. Elles sont alors couvertes par le régime de retraite pour inaptitude.

L’AAH pour une durée maximale de 20 ans

Il faut noter que dans le domaine du handicap, le décret du 1er février 2017 indique clairement que l’AAH et son complément de ressources sont attribuables sous certaines conditions et pour une durée maximale de 20 ans (contre 10 ans auparavant) pour les personnes qui présentent un taux d’incapacité permanente de 80 % ou plus. Ainsi, si les personnes handicapées partent en retraite à 62 ans, ils continueront de toucher cette allocation au-delà de l’âge de 70 ans. Véronique Bustreel a déclaré que ces mesures de simplification ont été réclamées pour offrir « une véritable sécurisation des parcours de vie ».

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Les modalités de prélèvement de l’impôt sur le revenu vont changer en 2018. Découvrez à travers ces questions-réponses si votre prime de départ en retraite est concernée par ces changements.

Impôt à la source : qu’est-ce qui va changer pour les retraités ?

Découvrez comment les caisses de retraite vont prélever l’impôt sur le revenu en 2018.

LES POLYPENSIONNÉS

1- Qu’en est-il des prélèvements à la source pour les polypensionnés ?

Chaque caisse de retraite effectuera le prélèvement d’impôt sur le revenu à la source en se basant sur le taux de prélèvement applicable à chaque assuré. Le prélèvement sera proportionnel au montant de la pension versée.

2- Comment savoir qu’il n’y a pas eu d’erreur de prélèvement ?

Il suffit de consulter le relevé de pensions pour y voir le montant de l’impôt prélevé.

RETRAITÉS MARIÉS ET PACSÉS

1- Dans le cas d’un couple marié, sur quelle pension l’impôt sur le revenu sera-t-il prélevé ?

À moins que l’un des membres du couple ne choisisse l’individualisation du taux, les pensions versées à chaque membre du couple feront l’objet d’un prélèvement dont le montant est défini en appliquant le taux d’imposition commun du ménage.

2- Et dans le cadre d’un PACS, si les membres du couple ont chacun un compte en banque, sur quel compte l’impôt sera-t-il prélevé ?

Rappellons que le prélèvement à la source est effectué directement sur le montant des retraites avant que les sommes ne soient versées sur les comptes en banque. Si l’un des assurés a un complément d’impôt à payer ou s’il doit percevoir une restitution à l’issue du dépôt de sa déclaration de revenus de l’année suivante, l’administration utilisera le compte bancaire qui figure sur sa déclaration.

DÉCLARATION DE REVENUS

Faut-il encore remplir une déclaration de revenus ?
Oui. Tous les ans, chaque assuré doit remplir une déclaration de revenus pour faire le bilan de ses revenus et pour tenir compte des éventuelles réductions ou crédit d’impôt.

MENSUALISATION

Qu’en est-il du contrat de mensualisation en 2018 ?
Le contrat de mensualisation à l’impôt sur le revenu ne sera plus d’actualité en 2018. Pour les salariés et les retraités, les prélèvements se feront automatiquement sur leurs revenus et seront basés sur le taux calculé en 2017 sur les revenus 2016, puis transmis à leur employeur ou à leur caisse de retraite.

Pour les assurés non imposables, aucun prélèvement ne sera effectué. Par exemple, pour les contribuables qui perçoivent des revenus fonciers, à compter de 2018, l’impôt correspondant sera automatiquement prélevé par l’administration fiscale. Si le contrat de location du bien immobilier est résilié en 2018, le propriétaire pourra demander la cessation immédiate des prélèvements correspondants en se connectant à son espace personnel sur le site de l’administration fiscale.

PRIME DE DÉPART EN RETRAITE

Prenons l'exemple d'un senior qui compte partir en retraite en juillet 2018 avec une pension de retraite de 2 000 € par mois et une prime de départ à la retraite correspondant à six mois de rémunération. Comment la prélèvement à la source va se dérouler ?

La prime de départ en retraite restera toujours imposable en 2018. Dans le cas de ce futur retraité, il ne paiera que l’impôt correspondant à ses pensions de retraite 2018 à partir du mois de juillet 2018. Grâce à la retenue à la source, le contribuable n’aura pas de difficultés de paiement parce qu’une adaptation automatique de l’impôt sur les revenus perçus est prévue. Ainsi, la prime de départ qu’il recevra sera nette de retenue à la source, et la règle applicable est la même pour ses pensions de retraite.

Par ailleurs, il sera toujours possible de profiter des dispositions qui permettent de réduire la progressivité de son impôt sur le revenu sur la prime de départ à la retraite à travers la formule du quotient de l’étalement sur quatre ans. L’assuré concerné pourra en faire la demande lorsqu’il déposera sa déclaration de revenus en mars 2019.

 

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L’année 2017 sera une année blanche et les revenus perçus ne devraient pas être fiscalisés. Cependant, certains revenus considérés comme 'exceptionnels', incluant des gains liés au départ à la retraite, seront imposés.

Départ en retraite 2017 : les revenus exceptionnels taxés malgré l’année blanche

La mise en place du prélèvement à la source dès 2018 entraine la suppression des impôts sur les revenus générés en 2017. Cependant, certains revenus exceptionnels seront fiscalisés, malgré l’année blanche. Plusieurs gains qui découlent du départ en retraite sont inclus dans la liste des revenus considérés comme exceptionnels. Décryptage...

Prélèvement à la source : comprendre le dispositif

Le prélèvement à la source qui débutera en 2018 a contraint les autorités compétentes à décréter une année blanche pour éviter que les ménages ne s’acquittent d’un double impôt, pour les revenus de 2017 et ceux de 2018. Si les impôts sur le revenu pour l'année 2017 sont censés être supprimés, certains gains, considérés comme exceptionnels en 2017 seront quand même taxés et la plupart d’entre eux a un rapport avec le départ en retraite.

La prime de départ en retraite versée en 2017, imposable en 2018

Les futurs retraités qui décident de partir en retraite en 2017 et qui percevront une prime de départ en retraite devront payer des impôts sur le revenu qui y correspondent en 2018, à moins que son départ n’ait été décidé dans le cadre d’un plan de sauvegarde de l’emploi. Il faut savoir que cette taxation ne concerne que l’indemnité de départ. Les autres primes accordées telles que les indemnités compensatrices de congés payés et de préavis perçues en 2017 ne figurent pas parmi les revenus exceptionnels fiscalisés en 2018. Il faut noter que la règle applicable est la même pour les dirigeants d’entreprise ou les mandataires sociaux : les indemnités perçues en 2017 au moment de la cessation de leurs fonctions seront taxées en 2018.

L’indemnité de mise à la retraite exonérée d’impôt sur le revenu en 2017

L’indemnité versée par l’employeur lorsque c’est lui qui décide de mettre son employé à la retraite ne sera pas imposée. Rappelons que la mise à la retraite n’est possible qu’à partir de 65 ans et 9 mois pour les assurés nés en 1952 et de 70 ans pour les personnes nées à partir de 1955. La portion imposable supprimée par le crédit d’impôt est également exemptée d’impôt sur le revenu en 2017.

La quote-part individuelle de participation et les primes d’intéressement

Les seniors qui partent bientôt à la retraite devraient s’abstenir de demander le paiement immédiat de leur quote-part individuelle de participation et de leurs primes d’intéressement. Ces sommes sont imposables si elles sont versées en 2017. Il est préférable de les placer sur son PEE, cette option est toujours possible même lorsque l’employé a déjà quitté son entreprise lorsqu’il reçoit ces revenus exceptionnels. Il suffit, par la suite, de demander un déblocage anticipé, motivé par la cessation du contrat de travail.

Le capital issu d’un PERP et débloqué en 2017, soumis à l’impôt

Les épargnants qui se sont constitués un capital sur un PERP en vue d’acheter une résidence principale pour préparer leur retraite et qui demandent un déblocage des fonds en 2017 seront taxés. Le capital est assimilable à un revenu exceptionnel imposable. Les modalités d’imposition sont définies par le barème progressif de l’impôt sur le revenu, sauf si au moment de son versement, vous choisissez de vous soumettre au prélèvement forfaitaire libératoire de 7,5 %, calculé sur la base du capital versé, après un abattement de 10 %.

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Benoît Hamon, le candidat à la présidentielle de 2017, a dévoilé son programme en vue d’améliorer la retraite des couples. Une des mesures de son programme consiste à généraliser l’attribution de trimestres de retraite entre conjoints.

Benoît Hamon : un programme de campagne pour améliorer la retraite des couples

La nouvelle idée de Benoît Hamon qui est incluse dans son programme de campagne ne manquera pas de plaire à un grand nombre. En s’exprimant le 16 mars dernier, le candidat à la présidentielle de 2017 a dévoilé qu’il permettra aux conjoints de se transférer des trimestres pour que chacun puisse toucher une retraite à taux plein.

Un programme concis et intéressant pour les seniors

Benoît Hamon a précisé qu’il compte optimiser le pouvoir d’achat en augmentant le minimum vieillesse de 10 %.

Il prévoit aussi de maintenir et d’étendre le dispositif des comptes pénibilité pour que chaque assuré puisse profiter d’une même durée de retraite en bonne santé. Les personnes soumises à des facteurs pénibles et qui remplissent certaines conditions pourront ainsi partir plus tôt.

Le candidat du parti socialiste a également indiqué qu’il ne repoussera pas l’âge de départ à la retraite.

Mais l’idée la plus intéressante est la possibilité pour les conjoints d’effectuer des transferts de trimestres validés afin d’augmenter les possibilités de prétendre à une retraite à taux plein. Guillaume Balas, le conseiller du candidat, a dévoilé qu’il s’agit d’une idée de Benoît Hamon, mais il faut préciser que cette mesure ne concernera que les trimestres cotisés qui excèdent le seuil minimal requis. Rappelons que le nombre de trimestres requis varie en fonction de l’année de naissance de 166 à 172 trimestres pour les personnes nées à partir de 1956. De plus, chaque assuré, quel que soit son statut, ne peut pas cotiser au-delà de 4 trimestres par an. Jusqu’à présent les assurés pouvaient racheter des trimestres, travailler plus longtemps ou bien liquider leurs droits en subissant une minoration.

Un transfert de trimestres avantageux

S’il s’agit d’une disposition souvent évoquée sous la forme d’une blague par les couples qui proches de la retraite, le transfert de trimestres entre conjoints est déjà actuellement possible, mais dans des proportions très restreintes. En effet, avant l’année 2010, seules les femmes pouvaient bénéficier de 8 trimestres au titre de la naissance de chaque enfant. Mais à partir de 2010, la Cour européenne de justice a permis que les 4 trimestres accordés au titre de l’éducation puissent être répartis entre le père et la mère avant les 4 ans de l’enfant. S’il s’agit d’une mesure plus équitable, elle n’a aucun sens sur le plan économique parce que le couple ne peut pas savoir à l’âge de 25 à 30 ans lequel des deux aura le plus besoin de ces trimestres.
Avec la nouvelle réforme de Benoît Hamon, cette opération sera possible juste avant la liquidation des droits à la retraite. À ce moment-là, les données financières seront plus claires et chacun pourra effectuer des calculs plus précis. Les trimestres seront alors mieux répartis pour améliorer le montant des pensions perçu.

Des simulations pour mieux comprendre

Pour un couple tous deux nés en 1957, sans enfant, mais ayant effectué des carrières bien remplies : l’homme a commencé à travailler plutôt parce que la femme a fait des études plus longues et il dispose de 174 trimestres, soit 8 de plus que ce qu’il lui faut pour toucher une retraite à taux plein. Ces trimestres ne lui rapporteront pas plus et il peut les transmettre à son épouse pour qu’elle puisse percevoir une pension de cadre à taux plein et améliorer les revenus du ménage. Le gain annuel est estimé à 3 740 euros pour le couple.

Il faut rappeler que les résultats d’une simulation demeurent aléatoires et les montants réels varieront encore en fonction des conditions d’applications de ces mesures. Il faut noter que le programme de Benoît Hamon ne parle pas du coût de cette nouvelle disposition pour la collectivité. Il faut également comprendre que lorsque la caisse de retraite perçoit moins de cotisations et que les assurés effectuent moins de rachat de trimestres, elle risque un déficit supplémentaire. La question du coût est donc un sujet important qu’il faut aborder.

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L’assurance-vie est un contrat complexe qu’il faut bien examiner avant de s’engager. La fiscalité de l’assurance-vie peut concerner plus de cinq points dans la déclaration d’impôt du détenteur, selon les cas.

Fiscalité de l’assurance-vie : les revenus qu’il faut déclarer

L’assurance-vie, fonctionnant comme le Plan d’épargne en action, est assimilable à une enveloppe fiscale. Lorsque le détenteur d’un contrat d’assurance-vie n’opère pas de retraits, ni de rachats, il n’a aucune déclaration à compléter. Si les intérêts des livrets bancaires fiscalisés doivent être indiqués sur la déclaration de revenus du souscripteur, ce n’est pas le cas pour la rémunération 2016 du fonds en euros, ni les plus-values qui peuvent découler des supports en unités de compte.

Une règle fiscale qui varie en fonction de la durée de détention du contrat

La situation devient plus complexe lorsqu’un rachat, partiel ou total, est effectué en 2016. Le détenteur du contrat devra alors s’acquitter de l’impôt sur le revenu sur l’intégralité ou une partie des intérêts générés sur son assurance-vie. Si le rachat est unique et total, les plus-values s’obtiennent en faisant la différence entre la valeur du contrat au moment du rachat et le montant total des sommes versées depuis son ouverture. S’il s’agit d’un rachat partiel, l’impôt sur le revenu porte sur la part de plus-values correspondant au retrait, au prorata. Il faut comprendre qu’en cas de moins-value, aucun impôt ne sera exigé.

Le taux d’imposition des plus-values varie en fonction de la durée de détention du contrat. Si le retrait est effectué mois de 8 ans après l’ouverture du contrat d’assurance-vie, le souscripteur peut choisir entre les deux formules d’imposition suivantes :

  • les plus values peuvent être ajoutées aux autres revenus et c’est le barème progressif de l’impôt sur le revenu qui est applicable ;
  • un prélèvement forfaitaire libératoire (PFL) peut être effectué : si le contrat a moins de 4 ans, le taux du prélèvement est de 35 % ; au-delà de ce seuil, il baisse à 15 %. Lorsque le contrat est détenu pendant 8 ans, un abattement de 4 600 euros par personne est appliqué avant que les plus-values ne soient intégrées au barème ou au prélèvement forfaitaire libératoire de 7,5 %. La fiscalité est donc plus douce.

Comprendre l’option de prélèvement forfaitaire libératoire

Le détenteur d’un contrat d’assurance-vie choisit d’être soumis au prélèvement forfaitaire libératoire au moment du rachat et non pas lorsqu’il fait sa déclaration d’impôt. La décision qu’il prend à ce moment-là est irrévocable. Le prélèvement est effectué par l’assureur en charge du paiement pour le compte du fisc au moment du rachat. Même si le souscripteur a choisi l’option du prélèvement forfaitaire libératoire, les sommes retirées doivent quand même être déclarées parce qu’elles sont incluses dans le revenu fiscal de référence (RFR), toutefois elles ne seront plus imposées.

L’administration fiscale précise dans sa brochure que ce sont des sommes pré-remplies. Elles doivent être vérifiées en regardant :

  • la case 2EE correspondant aux autres produits de placement soumis à un prélèvement libératoire ;
  • le volet des revenus des valeurs et capitaux mobiliers, lorsque le PFL est applicable à une assurance-vie détenue pendant moins de 8 ans ;
  • la case 2DH correspondant aux produits d’assurance-vie et de capitalisation soumis au prélèvement libératoire de 7,5 % lorsque le contrat est détenu depuis plus de 8 ans au moment du rachat.

Le régime de droit commun, applicable par défaut

Lorsque le souscripteur d’une assurance-vie n’a pas choisi le prélèvement forfaitaire libératoire, c’est le régime de droit commun qui s’applique aux plus-values, visibles sur deux lignes différentes sur la déclaration fiscale :
  • à la case 2CH destinée aux produits des contrats d’assurance-vie détenus pendant au moins 8 ans, dans la catégorie des revenus donnant droits à abattement ;
  • à la case 2TS qui se trouve juste à la suite réservée aux produits des contrats d’assurance-vie détenus pendant une durée inférieure à 8 ans et distributions, dans la catégorie des revenus qui ne permettent pas de profiter d’un abattement.

Mode de calcul de l’abattement

Lorsque les contrats d’assurance-vie détenus pendant 8 ans et plus font l’objet d’un rachat, le souscripteur profite d’un abattement de 4 600 euros ou de 9 200 euros, s’il vit en couple, sur les revenus déclarés à la case 2CH. Rappelons que le fisc indique clairement dans le formulaire de déclaration que l’abattement ne doit pas être défalqué des revenus déclarés et le calcul sera effectué par le Trésor public.

En cas de rachats sur une assurance-vie détenue pendant au moins 8 ans avec l’option au PFL à 7,5 %, le calcul est effectué automatiquement. Comme le prélèvement forfaitaire a déjà été réalisé au moment du rachat, l’abattement est calculé par le fisc sous la forme d’un avoir fiscal équivalent qui fait l’objet d’un remboursement à postériori dans l’impôt 2017. Il faut savoir que l’avoir fiscal maximal est de 345 euros pour une personne seule et de 690 euros pour un couple.

Qu’en est-il des cotisations sociales CSG / CRDS ?

Tous les ans, les cotisations sociales, qui s’élèvent à 15,50 %, font l’objet d’un prélèvement direct à la source, sur les intérêts générés par le fonds en euros au moment des rachats. Ce prélèvement est effectué sur la base de la valeur du contrat en considérant les prélèvements qui ont déjà été faits. C’est pour cette raison que l’assiette des plus-values imposables peut ne pas coïncider avec les sommes soumises aux prélèvements sociaux. Il est recommandé de porter une attention particulière sur les cotisations sociales au moment de la déclaration : si l’assuré souhaite bénéficier d’une CSG déductible, les rachats de l’assurance-vie soumis aux prélèvements sociaux et non au PFL, doivent être clairement indiqués à la ligne 2BH.