Préparer sa retraite est un moment clé dans votre carrière professionnelle. Une démarche qui s'anticipe et qu'il est essentiel de préparer suffisamment tôt. En effet, certaines règles de base et des étapes à respecter sont primordiales pour ne pas retarder le traitement de votre demande de retraite. Sans oublier qu'aucune retraite n'est accordée automatiquement : il faut donc la demander. Tour d'horizon pour bien préparer votre retraite.
La réforme des retraites a instauré un départ à 64 ans contre 62 ans actuellement. Sa mise en œuvre est prévue pour septembre 2023. Des ajustements dans la préparation de votre dossier pour préparer votre passage à la retraite seront donc à prévoir.
Afin de pouvoir engager le versement de sa retraite, chaque assuré doit faire une demande auprès de sa caisse de retraite pour liquider ses droits et toucher ses pensions. Il lui revient en effet d’entreprendre ces démarches et non à l’employeur. Le dossier doit être déposé entre 6 et 4 mois avant la date de départ souhaitée et doit rassembler l'ensemble des justificatifs à fournir. Les démarches à suivre varient en fonction du statut et du parcours professionnel de l’assuré.
En tant qu'assuré, vous :
Date de naissance | Âge minimum de départ en retraite |
Avant le 1er juillet 1951 | 60 ans |
Du 1er juillet au 31 décembre 1951 | 60 ans et 4 mois |
Année 1952 | 60 ans et 9 mois |
Année 1953 | 61 ans et 2 mois |
Année 1954 | 61 ans et 7 mois |
Année 1955 | 62 ans |
Nombre de Trimestres pour valider une retraite à taux plein | |
Année de naissance | Durée de cotisation |
1948 ou avant | 160 trimestres (40 ans) |
1949 | 161 trimestres (40 ans et un trimestre) |
1950 | 162 trimestres (40 ans et deux trimestres) |
1951 | 163 trimestres (40 ans et trois trimestres) |
1952 | 164 trimestres (41 ans) |
1953 - 1954 | 165 trimestres (41 ans et un trimestre) |
1955 -1957 | 166 trimestres ( 41 ans et deux trimestres) |
1958 - 1960 | 167 trimestres (41 ans et trois trimestres) |
1961 - 1963 | 168 trimestres (42 ans) |
1964 - 1966 | 169 trimestres (42 ans et un trimestre) |
1967 - 1969 | 170 trimestres (42 ans et deux trimestres) |
1970 - 1972 | 171 trimestres (42 ans et trois trimestres) |
A partir de 1973 | 172 trimestres (43 ans) |
Attention ! Les règles sont différentes dans le secteur public : certains agents peuvent partir à la retraite dès 57 ans, et même à 52 ans. Les décotes ne s’appliquent plus à partir de 62 ans ou même à partir de 57 ans. Il s’agit surtout des agents de la Fonction publique, des entreprises et des établissements publics comme la Banque de France, la SNCF, l’EDF et la RATP.
Des dispositions informatives ont été mises en place pour aider les assurés à préparer leur départ en retraite et à bien choisir l’âge de départ idéal.
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Les performances passées ne présagent pas des performances futures.
Un délai de 4 mois est requis pour le traitement de votre demande. Il convient donc, depuis le 1er septembre 2015 de déposer son dossier de demande auprès de l’Assurance retraite en respectant ce délai. Il est inutile de s’y prendre plus tôt : cela ne permettra pas d’avancer la date de liquidation des droits à la retraite. À partir du 1er janvier 2017, l’obligation du délai minimal de 4 mois s’étendra aux régimes alignés : MSA (Mutualité sociale agricole), RSI (Régime social des Indépendants) et la Cavimac (Caisse d’assurance vieillesse invalidité et maladie des cultes).
Dans le secteur public (régimes de la Fonction publique, régimes spéciaux) et les régimes des professions libérales (avocats, médecins, architectes, etc.), le délai minimal est de 6 mois avant la date de départ choisi.
Les fonctionnaires doivent entreprendre une démarche auprès de leur administration pour demander à être radiés au cadre. Si cette procédure n’est pas effectuée, ils ne pourront pas toucher de pension de retraite.
Avant de déposer une demande de retraite, il est recommandé de bien vérifier si le Relevé individuel de situation n’est pas entaché d'une erreur ou d'une omission. Le délai minimal permet aussi de recevoir, à temps, les justificatifs les plus difficiles à obtenir comme la validation de trimestres cotisés en dehors de la France.
Le formulaire de demande de retraite se télécharge en ligne, sur le site de la caisse de retraite. Il est également possible de faire sa demande de formulaire par téléphone ou de se rendre directement au bureau de la caisse.
Pour les fonctionnaires, le formulaire est octroyé par la direction du personnel de leur employeur.
Le formulaire complété en bonne et due forme, accompagné de tous les justificatifs requis, doit être envoyé par courrier à sa caisse de retraite pour les assurés du privé et à la direction du personnel pour les agents du secteur public. Si l’envoi en recommandé avec accusé de réception n’est pas obligatoire, cette option est vivement conseillée. Il faut, par la suite, bien conserver la lettre pour prouver que la demande de liquidation des droits à la retraite a bien été envoyée.
Important :
Pour les artisans et commerçants, ainsi que les agriculteurs et les professions libérales qui n’ont pas exercé d’autres métiers, il suffit d’une seule demande pour les régimes de base et complémentaire. Les fonctionnaires mono-affiliés qui font une demande de retraite enclenchent aussi la liquidation de leurs droits à la retraite additionnelle de la fonction publique RAFP.
La demande de retraite des salariés, des salariés et non-salariés agricoles, les artisans et les commerçants, doit être envoyée par courrier à la caisse de retraite de leur lieu de résidence. Les assurés expatriés quant à eux doivent adresser leur demande à la caisse du lieu d’implantation de leur employeur français. Les professionnels libéraux doivent adresser leur demande directement au siège de leur caisse de retraite.
Voici la liste des justificatifs obligatoires à produire :
Son rôle est de constituer un recours en cas de désaccord d’une réponse de votre caisse régionale. Il étudiera votre dossier. Son aide est entièrement gratuite. Il agit en toute impartialité.
C’est votre caisse régionale qui sera seule maître de la décision et qui vous informera de la suite.
Le passage à la retraite est un moment très redouté de la majorité des Français qui s’inquiètent surtout de la baisse de revenus qu’il engendre. En effet, le pouvoir d’achat peut diminuer de moitié une fois à la retraite. Qui plus est, l’incertitude est d’autant plus importante en cette période de réforme des retraites. Afin de compenser cette baisse importante, il est primordial de bien préparer sa retraite des années à l’avance afin de s’assurer d’un complément de revenu suffisant le moment venu.
Lorsqu’il s’agit de préparer la retraite, devenir propriétaire n’est pas l’investissement auquel l’actif pense en premier. Au premier abord, s’engager à rembourser un crédit sur plusieurs années peut être un frein à l’épargne. Il faut cependant préciser qu’acquérir un logement le plus tôt possible permet de liquider les mensualités avant le départ à la retraite. Le statut de propriétaire sans emprunt à rembourser amortit considérablement la baisse de pouvoir d’achat une fois à la retraite. En effet, le retraité dispose de son propre logement entièrement payé et n’acquitte ainsi ni loyer ni mensualité.
Si toutefois, le logement ne répond plus aux besoins du retraité (trop grand, coût d’entretien élevé, trop éloigné de ses enfants et de ses centres de loisirs, etc.), il peut envisager de le vendre et engranger au passage des plus-values conséquentes. De plus, les plus-values réalisées sur la revente de la résidence principale sont entièrement exonérées d’impôts et de prélèvements sociaux.
Par ailleurs, le retraité peut envisager le viager occupé pour s’assurer d’un supplément de revenu sans devoir quitter son lieu de vie. Pour rappel, le viager occupé est la signature d’un contrat entre le propriétaire du bien à vendre et l’acheteur qui ne prend pas tout de suite possession du bien acquis. En effet, le vendeur continue d’occuper le bien immobilier jusqu’à son décès. En choisissant cette formule, un retraité peut disposer à la signature de la vente d’un capital appelé « bouquet » (entre 40 et 45% de la valeur du bien). Puis, il perçoit régulièrement une rente calculée à partir de la somme restante due par l’acheteur. Pour bénéficier d’une rente confortable, l’âge idéal pour un retraité qui vend en viager occupé est à partir de 70 ans.
L’assurance vie est un placement très prisé par les Français qui sont principalement séduits par :
Par ailleurs, les épargnants prudents peuvent verser leur épargne sur un fonds en euros, qui offre une garantie en capital. Ceux à la recherche d’une meilleure performance peuvent verser aussi leur épargne sur des unités de compte qui, elles, n'offrent pas de garantie du capital.
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A tout moment, le détenteur d’une assurance vie peut effectuer un rachat puisque le capital constitué est toujours disponible. Pour rappel, le rachat total est l’opération qui met fin à un contrat d’assurance vie. Un rachat partiel n’a quant à lui aucune répercussion sur la vie de contrat puisqu’après ce type de retrait, l’épargnant peut immédiatement effectuer de nouveaux versements.
Par ailleurs, l’assurance vie est dotée d'une fiscalité avantageuse surtout si le contrat a une ancienneté de 8 ans et plus. Un abattement sur les gains de 4 600 euros pour une personne seule ou 9 200 euros pour un couple s’applique en effet pour un contrat âgé d'au moins 8 ans.
Au vu de ces avantages non négligeables, un épargnant peut miser sur l’assurance vie pour préparer sa retraite. Le moment venu, il peut disposer, en effet, d’un capital ou choisir de percevoir une rente viagère pour combler la baisse de revenu provoquée par son passage à la retraite.
Un dispositif d’épargne retraite est, comme son nom l’indique, un placement spécialement conçu pour préparer la retraite. Un épargnant à la recherche d’un dispositif individuel peut opter pour le plan d’épargne retraite (PER)
L’objectif de cette épargne est de se constituer un capital qui, une fois à la retraite, sera converti en rente viagère. Quelles en sont les principales caractéristiques ?
Par le
Préparer sa retraite dès 40 ans constitue presque l'âge idéal car les actifs de 40 ans ont généralement une stabilité professionnelle et personnelle établie qui leur permet de dégager une épargne de précaution pour leurs vieux jours. De plus, ils ont accès de nombreux placements et disposent d’une phase d’épargne assez longue leur permettant de diversifier leurs investissements et de prendre des risques.
Le départ à la retraite est une étape redoutée par les Français en raison de la baisse conséquente de revenu qu’il entraîne. Passage obligé pourtant, la cessation d’activité professionnelle peut se préparer plusieurs années à l’avance. Des dispositifs existent pour que les futurs retraités puissent épargner et investir pour un complément de revenu une fois à la retraite.
40 ans est un âge tout à fait adéquat pour commencer à préparer la retraite puisque l’actif dispose de près de 25 ans pour se constituer une rente ou un capital confortable.
L'achat de la résidence principale est essentiel pour préparer sa retraite car il constitue, même si on n'en a pas toujours conscience, le meilleur axe d'investissement pour préparer sa vie de retraité.
Avec une phase d’épargne de près de 20 ans, le futur retraité peut également se permettre de prendre des risques avec des placements à forte performance. En parallèle, il peut tirer avantage de la fiscalité de certains supports d’investissement et dispositifs d’épargne. Il est important, si cela est possible, de diversifier ses placements pour optimiser la rentabilité et diluer les risques.
On distingue 2 types d'épargne :
Les principaux placements pour préparer sa retraite sont donc nombreux et les choix dépendent de la disponibilité que vous voudrez donner à votre épargne, des opportunités fiscales des placements et des risques que vous souhaitez prendre ou pas.
Retraite.com vous présente les pricipaux placements dès 40 ans pour bien préparer sa retraite.
L’investissement dans la pierre, finançable à crédit, est un moyen efficace de préparer la retraite. L'achat de sa résidence est essentel et doit constituer le principal objectif d'investissement pour sa retraite, surtout en cette période de taux bas.
Un actif de quarante ans peut se permettre d’acheter puisqu’il dispose de plus de 20 ans pour rembourser son emprunt. L'achat de sa résidence principale effectué, il peut opter pour des solutions d'investissement locatif du type Pinel, Malraux, ... S’il opte pour la location, les loyers peuvent servir à rembourser le prêt. Une fois les mensualités payées, les loyers viennent compléter ses revenus de retraité.
Il faut cependant préciser que les revenus locatifs sont imposés au titre des revenus fonciers (impôt sur le revenu et prélèvements sociaux). Les charges relatives à l’immobilier locatif peuvent freiner l’enthousiasme d’un épargnant qui ne souhaite pas gérer ces contraintes une fois à la retraite.
Une alternative à l'investissement "cher" de l'immobilier est d’investir dans les SCPI (Société Civile de Placements Immobiliers). Ce dispositif, également appelé "pierre papier", permet de détenir des parts d'un fonds immobilier qui lui assurent des revenus réguliers.
De plus, le capital initial d'investissement est très faible par rapport à l'immobilier "classique" et va de quelques centaines d’euros à plusieurs milliers d'euros. L'achat de parts de SCPI permet donc d'accéder plus facilement à l'immobilier sans en supporter les soucis (gestion des locataires, des charges, des réparations...).
La diversité des actifs immobiliers (commerce, bureau, résidence, etc.) permet par ailleurs de diluer les risques. La gestion de ce portefeuille d’actifs est assurée par un professionnel.
Placement fortement plébiscité par les Français, l’assurance vie propose un contrat monosupport et un contrat multisupports. Avec un contrat monosupport, l’épargne est investie dans un fonds en euros offrant une totale garantie du capital. Un contrat multisupports permet, quant à lui, un investissement en euros avec une garantie en capital et en unités de compte (ou UC) présentant un risque pour l’épargnant. Un épargnant à 20 ou 25 ans de la retraite peut opter pour un contrat multisupports dont le rendement est beaucoup plus important que celui d’un contrat en euros. Il existe sur le marché de très bons contrats proposant un panel d’unités de compte à forte performance.
Parmi les meilleurs contrats d'assurance vie en 2018 on retrouve ;
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Dans le cas d’une assurance vie, les versements et les retraits sont libres et non plafonnés. Le capital n’est pas bloqué et le régime fiscal appliqué dépend du nombre d’années de détention du contrat. En cas de rachat (total ou partiel), les plus-values générées par un contrat d’assurance vie sont soumises à l’impôt.
Pour son imposition, l’épargnant a le choix entre l’intégration de ses gains à l’impôt sur le revenu (application d’un abattement de 4 600 euros pour une personne seule ou de 9 200 euros pour un couple lorsque le contrat a plus de plus de 8 ans) et un prélèvement forfaitaire libératoire (Flat Tax de 30%).
Un PEE est un dispositif mis en place au sein d’une entreprise afin de donner aux salariés la possibilité de se constituer un portefeuille de titres et de valeurs mobilières. Ce PEE est accessible aux dirigeants si le nombre des salariés de l’entreprise qui le propose est compris entre 1 et 250 personnes.
Un tel dispositif permet aux salariés d’investir dans les actions de l’entreprise, mais également dans des fonds communs de placement d’entreprise (FCPE).
Les versements qui alimentent un PEE ne sont pas obligatoires. En plus des versements volontaires, le salarié peut y placer ses primes d’intéressement et de participation ou encore des fonds provenant d’un autre plan d’épargne salariale (un transfert depuis un Perco étant exclu). De plus, l’entreprise peut abonder les versements du salarié. Cet abondement, plafonné à 3 241,91 euros, ne doit pas excéder le triple du versement effectué par le salarié.
En théorie, le capital investi dans un PEE est bloqué durant au moins 5 ans. Un déblocage anticipé est tout de même possible si l’un des cas suivants se présente :
Sur le plan fiscal, l’abondement de l’entreprise et les primes d’intéressement qui alimentent un PEE sont exonérés d’impôt sur le revenu. Cette exonération d’impôt est également valable pour les produits des placements immédiatement réinvestis. De plus, les gains générés par la cession ou le rachat de titres via un PEE ne sont pas soumis à l’impôt sur le revenu, mais assujettis aux prélèvements sociaux.
Un PEE est un placement dynamique qu’un actif dans la quarantaine peut envisager pour se constituer un supplément de revenu pour sa retraite puisqu’il dispose encore d’une vingtaine d’années pour faire fructifier ses avoirs.
Le PERCO est un dispositif d’épargne retraite mis en place au sein de l’entreprise afin de permettre aux salariés de mettre de l’argent de côté pour préparer la retraite. Les sommes versées sur ce type d’épargne sont placées sur des supports d’investissement dont le nombre ne doit pas être inférieur à 3 afin de donner plus de choix au salarié.
Les versements sur un PERCO ne sont pas obligatoires. En plus des versements volontaires (plafonnés à 25% du salaire annuel brut de l’épargnant), les primes d’intéressement et de participation ou encore les sommes provenant d’un autre plan d’épargne salariale peuvent alimenter un PERCO. De plus, l’employeur peut abonder les versements du salarié (l'employeur vous verse la somme identique à la vôtre). Cet abondement, plafonné à 16% du PASS, soit 6 483,84 euros en 2019, ne doit pas dépasser le triple du versement effectué par le salarié. Par exemple, si vous versez 3 000€, l'employeur peut abonder (vous verser) 3 x 5 000€ sur votre PERCO. Par ailleurs, le règlement du PERCO peut permettre à l’entreprise de procéder à un versement initial et à des versements périodiques tant que ces contributions ne dépassent pas un montant total annuel de 810,48 euros.
Le PERCO étant un dispositif d’épargne retraite, le capital constitué est en principe bloqué jusqu’au passage à la retraite. Toutefois, un déblocage des avoirs peut être possible durant la phase d’épargne au cas où :
Sur le plan fiscal, l’abondement de l’entreprise et les primes d’intéressement qui alimentent un PERCO sont exonérés d’impôt sur le revenu. Sont également exonérés d’impôt (mais soumis aux prélèvements sociaux) les produits des titres détenus dans un PERCO, à condition qu’ils soient immédiatement réinvestis dans le plan. Lors d’une sortie en rente viagère, les sommes perçues sont en partie assujetties à l’impôt sur le revenu et entièrement soumises aux prélèvements sociaux. Par contre, la somme perçue lors d’une sortie en capital est soumise aux prélèvements sociaux, mais pas à l’impôt sur le revenu.
Si la longue phase d’épargne durant laquelle le capital reste bloqué peut être un frein, la fiscalité avantageuse du PERCO peut convaincre. De plus, l’épargnant peut accéder à des supports d’investissement performants si l’entreprise fait le bon choix en termes de gestionnaire.
Un PEA ou plan d’épargne en actions est un dispositif fiscalement avantageux permettant à un résident français d’investir en Bourse. Son fonctionnement est similaire à un compte-titres classique lorsqu’il s’agit d’un PEA bancaire et à un contrat d’assurance vie multisupports dans le cas d’un PEA assurance. Le détenteur d’un PEA doit respecter un certain nombre de conditions pour pouvoir conserver l’avantage fiscal attaché au PEA.
Il ne faut cependant pas oublier que l’épargnant s’expose à des risques dans la mesure où il investit sur les marchés boursiers. Le caractère volatile de la Bourse peut être un frein, mais sur le long terme son investissement peut lui rapporter gros.
Les versements effectués sur un PEA sont plafonnés à 150 000 euros et le détendeur d’un plan peut investir sur des actions, des OPCVM (que ce soit une SICAV, un fonds commun de placement (FCP) ou un fonds commun de placement dans l'innovation (FCPI)) ou encore des trackers investis en actions éligibles.
Sur le plan fiscal, l’investisseur jouit d’une exonération d’impôt s’il capitalise les plus-values engendrées par son placement. Il doit cependant détenir son PEA au moins 5 ans pour bénéficier de la non-taxation des gains. Un retrait avant 5 ans de détention entraine la clôture du PEA. Dans tous les cas cependant, les gains sont soumis aux prélèvements sociaux.
Le PEA-PME est, quant à lui, un dispositif d’investissement dont l’objectif est d’inciter les particuliers à miser sur les petites et moyennes entreprises (PME). Son fonctionnement est similaire à celui du PEA bancaire, sauf que les versements sont plafonnés à 75 000 euros. Dans le cadre d’un PEA-PME, l’épargnant peut investir dans des actions et des parts de SARL ou de PME ainsi que dans des parts d’organismes de placements collectifs investis à plus de 75% dans les PME.
Un investisseur peut détenir un PEA classique et ouvrir en parallèle un PEA-PME. Cette possibilité lui permet ainsi d’investir, hors capitalisation des gains, jusqu’à 225 000 euros.
Placement avantageux sur le long terme, un PEA permet à un investisseur de défiscaliser une somme d’argent importante lui assurant un bon complément de revenu à la retraite. Pour diversifier les investissements, le PEA peut être associé à des placements garantis en capital tels que les livrets règlementés ou encore les fonds en euros d'une assurance vie.
Le Plan épargne retraite (PER) (PER) a été lancé le 1er octobre 2019 dans le but de proposer aux Français un produit d'épargne retraite unique, simple et accessible. Le PER remplace les produits d'épargne retraite tels que le PERP, le contrat Madelin, le Perco et le contrat « Article 83 », qui ne sont plus commercialisés depuis octobre 2020.
On compte plus d'avantages que d'inconvénients à ouvrir un PER car la Loi Pacte adoptée par le gouvernement fin 2019 a apporté une flexibilité bien plus forte que ne le proposait le PERP, le Madelin ou la Préfon, avec notamment la possibilité de récupérer à la retraite son investissement en capital et non en rente comme c'était le cas au préalable sur les produits d'épargne retraite.
Il n'en est pas moins vrai que le PER reste un produit "Tunnel" avec une épargne indisponible jusqu'à la retraite (sauf cas prévus et expliqués ci-dessus), ce qui permet en revanche de se forcer à épargner.
En bref, un actif de quarante ans dispose encore d’un horizon de placement long lui permettant de prendre des risques pour booster la performance de ses investissements. Commencer à Préparer sa retraite à partir de 40 ans est idéal car la situation professionnelle et personnelle permet généralement de dégager une épargne mensuelle régulière. La stratégie d’épargne choisie alors dépendra de 3 paramètres principaux :
Par le
De nombreux placements sont disponibles pour préparer sa retraite. Certains sont sans risque avec un rendement faible tandis que d’autres sont plus rentables mais nettement plus risqués. La SCPI (Société civile de placement immobilier) fait partie des rares placements qui combinent une bonne performance financière et un risque assez faible.
La SCPI est une société qui permet à des particuliers ou à des entreprises de détenir des parts sociales contre un investissement dans son capital. L’épargnant peut choisir de placer son argent dans différents types de biens immobiliers tels que des immeubles d’entreprise, des commerces ou encore des habitations. Ce type de placement est accessible au plus grand nombre dans la mesure où il ne nécessite pas un apport important. Sur le papier, l’épargnant devient propriétaire grâce à quelques milliers d’euros investis. Qui plus est, un associé dans une SCPI n’a pas à se soucier de la gestion de l’investissement en immobilier locatif, cette tâche incombant à une société de gestion. Son principal atout est par ailleurs la mutualisation des risques. Une SCPI diversifie son patrimoine en investissant dans différents types d’immeubles. Elle est donc en mesure de se constituer une réserve et d’assurer à ses épargnants des revenus réguliers.
En termes de rendement locatif, la SCPI propose une performance proche de 5%. Pour plus de précision, en 2017, les SCPI investies en immobilier d’entreprise ont affiché un rendement moyen net de frais de 4,44% selon les données fournies par l’IEIF.
Il va sans dire qu’investir dans une SCPI est une option d’épargne à faible risque avec une rentabilité deux fois plus importante que celle d’un investissement locatif classique. Pour garder un niveau de vie confortable une fois à la retraite, ce type de placement assure un revenu complémentaire conséquent.
Les Français sont inquiets de la baisse du niveau de vie une fois qu’ils seront à la retraite. Ils sont d’ailleurs près de 78% à reconnaitre la nécessité de cumuler la pension de retraite avec un revenu supplémentaire. De plus, les différentes réformes de ces dernières années n’ont pas épargné le système par répartition, aujourd’hui déficitaire. Les droits des salariés pâtissent de cette situation qui semble s’aggraver de génération en génération. En effet, le Conseil d’orientation des retraites (COR) a analysé le taux de remplacement du salaire par la retraite au fil des générations et le résultat est sans appel. On constate un recul important du taux de remplacement moyen en seulement 10 ans puisque les baisses sont de 7,3 points (secteur public) et de 3,4 points (secteur privé) de la génération née en 1936 à celle née en 1946. Les prévisions pour les générations nées de 1950 à 1980 sont également peu encourageantes. Pour les cadres du secteur privé en particulier, le taux de remplacement net pourrait passer de 56% pour la génération née en 1950 à 51% pour la génération née en 1980.
Les Français n’ont donc pas fini de s’inquiéter, d’où l’importance de préparer la retraite le plus tôt possible. Pour ce faire, il existe sur le marché de nombreux placements avec des niveaux de risque et de rendement différents. Le rendement des contrats d'assurance vie en euros est beaucoup plus faible que celui des placements en unités de compte. Les contrats d’assurance-vie en euros souffrent actuellement d’un manque de performance puisqu’en 10 ans la rentabilité moyenne est passée de 4,10% en 2007 à 1,47% en 2017. Sans compter que les gains générés par l’épargne sont encore soumis aux prélèvements sociaux s’élevant à 17,2% en 2018 contre 11% en 2017. Aujourd’hui, l’effort d’épargne nécessaire pour se constituer un capital permettant de toucher un revenu supplémentaire de 1 000 euros par mois est trois fois plus important qu’en 2007. Concernant les investissements plus rentables tels que les placements boursiers, le capital n’est pas garanti et le risque est beaucoup plus élevé puisque la performance du placement dépend entièrement des cours de la Bourse. Les Français sont réticents à tant d’incertitudes surtout après la crise de 2008 qui a fait de nombreuses victimes.
Il ne reste donc plus que l’investissement dans la pierre, une opération qui assure un rendement tout à fait acceptable avec un risque mesuré. L’immobilier est un bon placement surtout pour un projet d’épargne à long terme. Le principal inconvénient de cet investissement est bien sûr son coût élevé si l’intention de l’épargnant est d’acheter pour louer. Par contre, s’il envisage un placement dans la « pierre papier », qui a pour principe d’investir dans une société civile de placement immobilier (SCPI), l’effort financier demandé est assez faible.
Par le
Les jeunes actifs devraient-ils préparer leur retraite dès à présent ? En tout cas, ils sont désormais conscients que le montant de leur pension va forcément diminuer.
Avec les réformes des retraites de ces dernières années destinées à sauver le système par répartition, les pensions de retraite s’amenuisent peu à peu. Ce constat devrait inciter les jeunes générations à mieux préparer leur départ à la retraite afin de toucher des revenus suffisants pour leurs vieux jours.
Si certaines jeunes estiment qu’il est trop tôt pour épargner, d’autres sont au bord de la dépression lorsqu’ils pensent à leur future pension de retraite. Lorsqu’ils sont informés du montant du déficit des caisses de retraite qu’il faut résorber (20,9 milliards en 2020), 77 % des jeunes âgés de 25 ans à 34 ans ne cachent pas leur inquiétude : ces résultats ont été obtenus à l’issue d’une enquête récente menée par le Cercle des épargnants.
La réforme des retraites de 2013)a allongé la durée de cotisation : les actifs nés à partir de 1973 devront travailler plus longtemps et cotiser pendant 43 ans afin de toucher une retraite à taux plein dès l’âge légal de départ. Ainsi, il est dans l’intérêt des jeunes de commencer à préparer leur retraite le plus tôt possible.
Une épargne régulière sur une longue durée (20 ans à 30 ans) permet de se constituer un revenu de retraite confortable. En effet, les versements à effectuer ne sont pas très élevés lorsque le compte est ouvert assez tôt.
L’assurance-vie est le support le plus adapté pour les jeunes de 18 ans à 30 ans qui veulent préparer leur retraite. Ce produit se démarque par sa souplesse et sa rentabilité à long terme si l’épargnant ose investir la moitié de son épargne sur des actions et d’autres marchés financiers. Il est possible de réduire le niveau de risque au fil des années en réorientant progressivement son épargne vers les fonds en euros.
Il est également possible de choisir un Plan d’Épargne en Actions (PEA) afin de profiter d’une exonération d’impôt sur les gains après 5 ans (contre 8 ans pour l’assurance-vie). Les salariés qui peuvent bénéficier d’un Plan d’épargne retraite collectif (PERCO) au sein de leur entreprise devraient y adhérer dans leur intérêt : en effet, avec l’abondement de l’employeur, les gains sont plutôt intéressants sur le long terme. Le contrat Madelin est idéal pour les travailleurs indépendants et les professionnels libéraux.
Il est également intéressant d’améliorer son pouvoir d’achat à la retraite en achetant sa résidence principale : en effet, cet investissement permet de ne plus payer de loyer et de ne plus rembourser un crédit immobilier à la retraite. Bien que l’achat d’une résidence principale ne soit pas à la portée de toutes les bourses, en particulier de celle des jeunes actifs, il est possible de se préparer pour y parvenir avant l’âge de départ en retraite.
L’ouverture d’un Plan Épargne Logement (PEL) ou d’une assurance-vie permet de se constituer un apport en vue d’obtenir un crédit immobilier dans les années qui suivent. Il faut savoir que le prix de l’immobilier a baissé au cours des deux dernières années : si cette tendance se poursuit, les jeunes actifs qui commencent à épargner pourront plus facilement accéder à la propriété après une certaine période.