Préparez votre retraite d’expatrié dans les meilleures conditions. Cotisez auprès de la caisse des Français de l’étranger. Prenez les bonnes dispositions en fonction de votre statut.
Les Français qui travaillent à l’étranger pour le compte d’une entreprise française peuvent être des employés détachés ou bien des salariés expatriés. Il est également possible de quitter la France dans un autre pays sans dépendre d’une société. Découvrez les informations suivantes pour bien préparer votre retraite, quel que soit votre statut.
La retraite du salarié détaché envoyé par une entreprise à l’étranger
Vos cotisez différemment selon que vous êtes détaché dans un pays ayant signé ou non un accord de sécurité sociale avec la France :
- Si votre pays d’accueil a signé un accord, vous êtes exonéré de cotisations retraite dans le pays où vous travaillez et pouvez continuer à cotiser auprès du régime général français.
- Si le pays n’a pas signé d’accord, vous devez cotiser à la fois en France et dans le pays d’accueil.
- La durée du détachement et les conditions précises peuvent varier selon la convention bilatérale signée entre la France et le pays d’accueil[2].
Si ces seuils légaux sont dépassés, le salarié détaché devient un salarié expatrié devant la sécurité sociale.
La retraite du salarié expatrié travaillant pour le compte d’une entreprise française
Si le salarié quitte le pays dans le cadre d’une expatriation, son contrat de travail est suspendu et il ne cotise plus auprès du régime général, ni auprès des caisses complémentaires. Il sera affilié au régime de retraite obligatoire du pays d’accueil et cotisera pour acquérir des droits à la retraite selon les lois applicables sur place.
Si le pays d’accueil est membre de l’Union européenne, de l’Espace économique européen ou a signé une convention de sécurité sociale avec la France, les périodes cotisées sont prises en compte pour valider des trimestres en France et pour le calcul du taux de retraite. Le montant de la retraite française est néanmoins calculé uniquement sur la base des cotisations versées en France.
Pour un pays n’ayant pas signé de convention, les périodes cotisées ne sont pas reconnues dans le calcul de la retraite française. Il est donc recommandé de cotiser volontairement auprès de la Caisse des Français de l’Étranger (CFE) pour maintenir des droits en France[2][3]. Ainsi, quelle que soit votre situation, il est fortement recommandé de cotiser auprès de la caisse des Français de l’étranger (CFE) qui garantit le même niveau d’assurance que le régime de base. Parfois l’affiliation à la CFE est obligatoire lorsqu’elle est prévue dans une convention collective ou lorsque le pays d’accueil n’offre pas une protection sociale sécurisante. L’entreprise peut payer jusqu’à 60 % des cotisations.
La retraite des particuliers qui s’expatrient sans dépendre d’une entreprise
Si vous avez pris la décision de partir travailler à l’étranger, quelles que soient les relations du pays d’accueil avec la France, il est conseillé de cotiser auprès de la CFE pour continuer à acquérir des droits en France.
En 2025, la cotisation à la Caisse des Français de l’Étranger (CFE) pour les expatriés sans employeur français correspond à une assiette basée sur leurs revenus, avec un taux variable selon les régimes applicables, différent du taux mentionné pour 2014. Il est conseillé de consulter le site officiel de la CFE pour les barèmes actualisés.
L’adhésion à la CFE est possible dans les 10 ans suivant le début de l’expatriation. Le rachat rétroactif de trimestres pour les périodes non cotisées est également possible dans ce délai de 10 ans, sous réserve des conditions en vigueur[2].
Depuis 2025, il est également possible d’accéder à la retraite progressive dès 60 ans sous conditions (au moins 150 trimestres cotisés tous régimes confondus), ce qui peut concerner les expatriés qui continuent à cotiser en France via la CFE ou un autre régime français[1].