L’amour et la sexualité des personnes âgées, longtemps tabous, sont désormais mieux reconnus comme des dimensions essentielles du bien-être et des droits des seniors, qu’ils vivent chez eux ou en établissement.
De nombreuses études récentes montrent que la sexualité reste active et importante pour beaucoup, avec une vie sexuelle épanouie contribuant à la santé physique et mentale.
Des formations et ressources pour les professionnels et le grand public continuent de se développer afin de combattre les préjugés et accompagner les personnes âgées dans leur vie affective.
L’amour en maison de retraite, un sujet certes délicat mais de moins en moins tabou
Aujourd’hui, les droits des personnes âgées à une vie affective et sexuelle sont reconnus, y compris en établissement. Les couples se forment toujours, parfois jusqu’à un âge avancé, et des mariages sont célébrés après 80 ans. Les équipes en maisons de retraite sont de plus en plus formées à accompagner ces réalités avec respect, ce qui contribue à réduire les préjugés et à protéger la vie privée et la liberté des résidents.
Si les quinquagénaires n’ont pas de mal à trouver l’amour et sont moins stigmatisés, ce n’est pas le cas pour les plus âgées : en effet, les sexagénaires, les septuagénaires et les nonagénaires sont considérés comme « de vieux fous », lorsqu’ils décident de replonger dans une vie amoureuse.
De nombreuses personnes de plus de 80 ans ont une vie sexuelle active, ce qui est désormais mieux compris et respecté socialement, même si des préjugés persistent parfois. L’évolution des mentalités s’appuie aussi sur des formations, des séminaires et des publications récentes qui sensibilisent professionnels et proches, favorisant ainsi une meilleure acceptation et un accompagnement adapté.
Les formations, les séminaires et les différents ouvrages permettront-ils de changer le regard de la société sur l’amour et la sexualité des personnes âgées.
Des lois qui précisent les droits et les libertés des personnes âgées
Pour faire évoluer les mentalités et les préjugés à l’égard des personnes âgées qui s’investissent dans une vie amoureuse et qui ont toujours des relations sexuelles, des experts attirent l’attention sur l’existence d’un cadre juridique des droits et libertés des personnes âgées. Elles ont ainsi le droit d’exprimer leur sexualité, de retomber amoureuses et de vivre pleinement une histoire d’amour. Mais combien de temps faudra-t-il communiquer sur les droits des personnes âgées pour que leur entourage puisse enfin accepter leur vie affective ?
Des études récentes indiquent que près de 65% des seniors déclarent avoir des rapports sexuels réguliers, avec une satisfaction généralement élevée, en particulier chez ceux vivant en couple. La sexualité senior évolue avec l’âge, requérant parfois plus de temps et d’intimité, mais elle demeure une composante clé du bien-être. Selon le professeur Frédéric Saldmann, une vie sexuelle active contribue à la santé cardiovasculaire, au maintien des fonctions cognitives et pourrait retarder certaines maladies. Ces données renforcent l’importance de garantir le respect et l’accompagnement de la vie affective des personnes âgées.