La pension de réversion est une somme versée au conjoint survivant d’un assuré décédé sous certaines conditions. 90 % des bénéficiaires de la pension de réversion sont des femmes.
La pension de réversion est accordée au conjoint survivant en vertu des cotisations versées par l’assuré décédé. Les conditions qu’il faut remplir varient d’un régime de retraite à l’autre : informez-vous afin de connaitre vos droits.
90 % des bénéficiaires sont des femmes
Les femmes ne perçoivent que deux tiers de la pension accordée aux hommes parce que leur carrière est souvent ponctuée d’absence liée à la maternité. Comme elles doivent aussi s’occuper de leurs enfants, elles privilégient les emplois à temps partiel. Ainsi, c’est la pension de réversion qui complète le montant de leur retraite pour que ce ne soit pas égal à la moitié du revenu des hommes à la retraite.
Comme l’espérance de vie des femmes est plus longue que celle des hommes, elles représentent 90 % des bénéficiaires de la réversion. La pension de réversion est accordée aux conjoints survivants qui ont été légalement mariés à l’assuré.
En général, la réversion est divisée au prorata de la durée de chaque mariage : par exemple, le conjoint qui est resté avec le défunt pendant les deux tiers de sa vie conjugale touchera les deux tiers de la réversion. Si une personne a été mariée à plusieurs assurés, elle peut toucher plusieurs réversions.
Le montant de la pension de réversion
Le montant de la pension de réversion dépend des règles auxquelles sont soumis le régime de retraite et d’autres facteurs comme le nombre de mariages et le montant de la retraite de l’assuré décédé.
Si l’assuré a cotisé auprès du régime général, le ou les conjoints survivants toucheront en tout 54 % de sa pension de base et 60 % de ses retraites complémentaires. Le montant minimal de la pension de réversion est revalorisé chaque année ; en 2025, il est de 331,94 € par mois (3 983,29 € par an) pour un défunt ayant cotisé au moins 15 ans.
Les conjoints survivants doivent être âgés d’au moins 55 ans avant de pouvoir percevoir une réversion auprès du régime des salariés du privé. Si le défunt était un agent de la fonction publique, le conjoint survivant reçoit 50 % du montant de la pension versée par la caisse, sans condition d’âge.
Une réforme de la pension de réversion est envisagée pour 2026 visant à harmoniser les règles : un taux unique de réversion pourrait être fixé entre 50 % et 60 % pour tous les régimes, et un âge minimum commun pourrait être instauré. Par ailleurs, la pension de réversion pourrait devenir automatique sans demande explicite du bénéficiaire. Ces changements visent à simplifier le dispositif mais pourraient modifier les montants pour certains bénéficiaires.
Depuis le 1er janvier 2025, les plafonds de ressources ont été relevés : le montant total des revenus (pension de base et réversion) ne doit pas excéder 24 710,40 € par an pour une personne seule, ou 39 536,64 € par an pour un couple, soit environ 2 059 € par mois pour une personne seule et 3 295 € par mois pour un couple.
Il faut savoir que le montant de la pension de réversion est souvent faible et peut ne pas suffire à assurer une vie décente aux conjoints survivants. En 2025, le montant minimal mensuel garanti est de 331,94 euros, en tenant compte de la revalorisation intervenue. Par ailleurs, la réforme en cours pourrait modifier cette situation à partir de 2026.